dimanche 30 décembre 2012

Reconstitution d'une commanderie en 3D (www.aube-templiers-2012.fr) - Vidéo Dailymotion

Reconstitution d'une commanderie en 3D (www.aube-templiers-2012.fr) - Vidéo Dailymotion

Le secret de l'enclos du temple

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       LE SECRET DE L' ENCLOS DU TEMPLE; de Jean d' Aillon, aux éditions Flamarion.
Dans la série " les enquetes de Louis Fronsac ".
 
 
 
 
Couverture livre     1647. La France souffre, les cabales se multiplent, le pouvoir se fissure.
Poussé par la bourgeoisie, le parlement de Paris tente d' imposer à Mazarin une constitution limitant le pouvoir Royal.
Le Cardinal se cabre. Et le pays l' imite. Quand débute se qui va dégénérer en sanglante guerre civile, le Comte de Bussy fait une découverte étonante: sa maison de l' enclos du Temple cache un message chiffré écrit par le dernier grand maitre des Templiers, document qu' il porte à Louis Fronsac, réputé pour son habileté à résoudre les énigmes.
 
 
 
 
       Un roman passionnant dont nous recomandons la lecture.
 

Louis XVII, l'enfant du temple

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            Louis- Charles de France est né le 27 Mars 1785 au Chateau de Versailles.
Comme deuxième fils de Louis XVI, Louis - Charles n'est pas déstiné a sa naissance, à succéder à son père, mais la mort de tuberculeuse osseuse de son frère ainé Louis de France le 4 Juin 1789 en fait le Dauphin de France, puis le Prince Royal à partir de 1791.
 
            Il passe sa première enfance à Versailles, entouré d' une nombreuse Maison.
 
            Après la journée du 10 Aout 1792, Louis- Charles est emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple.
Confié plus particulièrement à la garde de son père, celui- ci poursuit son éducation avant d' en etre séparé lorsque le Roi est exécuté, au matin du 21 Janvier 1793.
 
            En vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France, Louis Charles succède à son père le 21 Janvier 1793.
 
            Sous le nom de Louis XVII, il est reconnu comme tel par Monsieur, frère cadet de Louis XVI et futur Louis XVIII, alors émigré à Hamm, près de Dusseldorf, en Westphalie. L' impératrice Catherine II de Russie fit meme chasser de son Royaume tous les Francais ne reconnaissant pas la Légitimité du petit Roi. Les Vendéens et les Chouans, mais aussi de fidèles Royalistes dans d' autres provinces, se battirent et moururent en son nom. Leurs étandards portaient l' inscription :
" Vive Louis XVII ".
 
            Le jeune Roi est confié à sa mère, également emprisonnée au Temple, jusqu' au 3 Juillet 1793. Après cette date, il est enlevé à sa mère et mis sous la garde du cordonnier Antoine Simon et sa femme, qui résident au Temple. Le but est alors d' en faire un petit citoyen ordinaire et de lui faire oublier sa condition Royale.
 
L' enfant est alors impliqué dans le procès de sa mère, Marie-Antoinette. A force de privations, de mauvais traitements, de mauvaise nourriture et de manque de soins, on parvient à lui faire signer une déclaration de reconnaissance d' inceste, pour ajouter un chef d' accusation contre sa mère. Pièce qui sera produite lors du procès de la Reine.
 
            Simon est rappelé à ses fonctions municipales le 19 Janvier 1794. Le jeune Roi est alors enfermé au secret dans une chambre obscure, sans hygiène ni secours, pendant six mois, jusqu' au 18 Juillet 1794. Son état de santé se dégrade, il est rongé par la gale et surtout la tuberculose. Il vit accroupi. Sa nourriture lui est servie à travers un guichet et personne ne lui parle ni ne lui rend visite. Chez cet enfant de neuf ans, ces conditions de vie entrainent une rapide dégradation de sa santé.
 
            Le 28 Juillet 1794, les comités de salut- public et de sureté générale nomment Laurent, membre du comité révolutionnaire de la section du Temple, pour le garder, lui et sa soeur. Son sort s' amméliore légèrement, mais il demeure prisonnier dans la Tour du Temple.
 
            L' Enfant meurt dans sa prison, probablement d' une péritonite tuberculeuse, le 8 Juin 1795, à l' age de dix ans et après bientot trois ans de captivité.
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Le château de Gallerande

Sources Louis XX

LE CHATEAU DE GALLERANDE

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            Le Chateau de Gallerande repose sur des fondations médiévales. Il s' agissait d' une fortesesse défensive édifiée à partir du XI eme siècle.
 
            Le premier seigneur connu, en 1173, est Garin de Garalanda auquel ont succédés ( avant 1180 ) Hugo de Garalanda, puis en 1239, Hamelin de Garalanda dont la fille épousera son voisin, Robin II de Clermont, fondant ainsi la famille de Clermont- Gallerande qui conservera le chateau jusqu' à la Révolution.
 
            Guillaume Grugelin, qui avait la garde du chateau pendant la Guerre de Cent Ans, l' abandonne aux Anglais en 1421.
Le Chateau sera repris en 1427 par le Connétable de Richemont. A la Renaissance, Louis 1 er de Clermont- Gallerande, chambellan du Roi René d' Anjou, entame la reconstruction du chateau qui sera poursuivie par Louis II, son petit- fils.
La terre de Gallerande est érigée en marquisat en 1576 au profit de Georges 1 er de Clermont- Gallerande.
Pendant les Guerres de Religion, le chateau de Gallerande et occupé par les ligueurs.
 
            En 1822, le Chateau de Gallerande est vendu à la famille de Sarcé, dont la dernière hétitière,
Anne de la Planche de Ruillé ( Comtesse du Ruillé ), meurt en 1985 en léguant la propriété à l' Ordre de Malte, dont elle était membre.
Le musée du Louvre fait l' acquisition d' un tableau de Georges de la Tour ( Saint- Thomas à la pique ), conservé jusqu' alors au Chateau. L' ensemble du mobilier fut dispersé lors de ventes aux enchères et la propriété fut finalement vendue en 2004 à un riche Américain.
 
 
            Le Chateau de Gallerande est situé à proximité du bourg de Pringé ( commune de Luché- Pringé, Sarthe 72 ), au millieu d' un parc boisé au pied d' une colline qui descend vers le Loir. Il se compose d' un corp de logis principal et d' une aile en retour vers l' arrière, accompagné de quatre tours cylindriques et de deux tours quadrangulaires. Les parterres sont séparrés de la route par un long canal. Le domaine de Gallerande s' étend de l' autre coté de la route, avec la présence de deux anciens corps de dépendances du XVIII eme siècle pour loger les troupes du Marquis de Gallerande et d' un colombier percé d' ouvertures triangulaires.
 
            Aujouird' hui le Chateau de Gallerande est propriété privée et est malheureusement fermé à toute visite.
 
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La rue Neuve-Notre-Dame

Sources Louis XX

LA RUE NEUVE- NOTRE- DAME

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            La rue Neuve- Notre- Dame est une ancienne voie située sur l' ile de la Cité à Paris. Elle est désormais englobée dans le parvis de la cathédrale Notre- Dame de Paris et son emplacement historique est matérialisé par de gros pavés de couleur claire.
 
 
 
            En 1163, sous le règne de Louis le jeune, père et prédecesseur de Philippe- Auguste, l' éveque de Paris Maurice de Sully propose un ambitieux projet de rénovation du quartier le plus peuplé de l' ile de la Cité, constitué de ruelles étroites devant la cathédrale Saint- Etienne. il s' agit de remplacer la cathédrale par un édifice plus grand ( la future cathédrale
Notre- Dame de Paris ), d' aménager un parvis dégagé devant ce nouvel édifice et de détruire un paté de maisons existantes pour percer une rue large face au centre de sa facade. Cette rue doit etre assez large pour pouvoir apporter les matériaux nécessaire à la construction de la nouvelle cathédrale et ensuite à faciliter l' accès à une population nombreuse. On peut encore voir des restes des maisons détruites dans la crypte archéologique du parvis de Notre- Dame.
 
           La nouvelle rue s' appelle initialement simplement " rue Neuve ", puis au XIII eme siècle elle prend le nom de
" rue Neuve- Notre- Dame ". En 1793, durant la Révolution, elle sera nommée " rue de la Raison ".
 
            Dès le XIII eme siècle, de nombreux artisans du livre exercent dans le quartier. Rue Neuve- Notre- Dame, on trouve surtout des librairies ( la moitié des libraires de Paris y est instalée ), mais également des relieurs, des enlumineurs et quelques parcheminiers. A partir du XVI eme siècle, s' u ajoutent également des imprimeurs.
 
             Trois petites rues adjacentes joignaient la rue Neuve- Notre- Dame à la rue Saint- Christophe qui lui était parallèle:
 il s' agissait des rues de Coulon, de Venise et de la Huchette.
 
Rue Neuve-Notre-Dame sur plan de Turgot
 
 
 ( la rue Neuve- Notre- Dame sur le plan de Turgot )
 
 
            La rue, toute droite, d' une longueur de 76 mètres et
d' une largeur de six mètres, était perpendiculaire aux ponts sur la Seine. Elle débutait au parvis de la cathédrale, face au centre de la facade, pour finir rue de la Cité , et elle est séparée de la Seine par l' ancien hotel- Dieu.
 
            A l' époque Gallo- Romaine, la rue de la Cité était une artère faisant partie du Cardo Maximus de Lutèce, axe routier
nord- sud qui structure traditionnellement les cités romaines.
 
            Un hopital des enfants trouvés sera mis en service rue Neuve- Notre- Dame le 24 Févrie 1672, initialement sous le nom de " Maison de la Couche ".
 
            En 1750, l' architecte Germain Boffrand est chargé de construire un nouvel hospice des enfants- Trouvés, sur le coté nord de la rue. Il aggrandit un peu le parvis, et fait démolir les églises Sainte- Genevieve des Ardents ( en 1745,
Saint- Christophe et Saint- Jean le rond qui se trouvaient face à Notre Dame, pour pouvoir y construire le nouvel hospice qui sera à son tour détruit en 1877.
 
            En 1865, le Baron Haussmann entreprend d' agrandir le parvis et fait détruire les batiments entourant la rue Neuve- Notre- Dame, la faisant disparaitre. En 1970, on décidera de marquer au sol l' emplacement des anciens batiments à
l' aide de gros pavés de couleur plus claires que le revetement du sol du parvis.
 
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                                                                  ( La rue Neuve- Notre- Dame, 1826 )
 
 
 

L'ordre du Saint-Esprit

Sources Louis XX

L' ORDRE DU SAINT- ESPRIT

Armes de la Maison de France .
 
 
 
 
 
 
           L' Ordre du Saint- Esprit fut l' Ordre de chevalerie le plus prestigieux de la Monarchie Francaise.
 
           C' est le 31 Décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu' Henri III fonda l' Ordre et Milice du Benoit Saint- Esprit.
Le Roi choisit le nom de Saint- Esprit, en référence à se propre naissance, à son couronnement sur le trone de Pologne et plus tard de celui de france, les trois événements étant survenus le jour de la Pentecote.
 
           Il s' agit du premier ordre de la Monarchie Francaise. Ses membres doivent etre Catholiques, d' une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière- grand- père, et avoir au moins trente- cinq ans. Les fils de France le recevaient dès leur baptème.
 
           Tous les Chevaliers du Saint- Esprit étaient Chevaliers de l' Ordre de Saint- Michel avant leur réception et portaient de ce fait le titre de Chevaliers des Ordres du Roi. L' Ordre était réservé aux plus hauts dignitaires du Royaume.
 
           Supprimé en 1791 pendant la Révolution, l' Ordre du Saint- Esprit fut ensuite rétabli en 1814 pour etre défénitivement aboli par Louis- Philippe en 1830.
 
           Par la suite, l' Ordre du Saint- Esprit est devenu un ordre dynastique Francais. Suivant les règles de dévolution de
la Couronne de france, il est attribué aux Bourbons d' Espagne, descendant de Philippe de France ( 1683- 1746 ), petit- fils de Louis XIV.
 
           Plusieurs héritiers de la couronne de france ont porté l' Ordre du Saint- Esprit.
 
Charles de Bourbon ( 1847- 1909 ), " Duc de Madrid " Charles XI.
Jacques de Bourbon ( 1870- 1931 ), " Duc de Madrid et Duc d' Anjou " Jacques 1er.
Jacques- Henri de Bourbon ( 1908- 1975 ), " Duc de Ségovie et Duc d' Anjou " Henri VI.
Alphonse de Bourbon ( 1936- 1939 ), " Duc d' Anjou et Duc de Cadix ", Alphonse II.
Louis de Bourbon, " Duc d' Anjou " Louis XX qui le portait notamment le jour de son mariage et lors de l' audience privée accordée par le Pape Benoit XVI le 8 Novembre 2008.
 
           Philippe d' Orléans ( 1869- 1926 ), " Duc d' Orléans "  était également Chevalier du Saint- Esprit, comme son descendant, Henri d' Orléans, " Comte de Paris ".
 
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           LES INSIGNES ET HABITS DE CEREMONIE.
 
Les insignes de l' Ordre se composent :
 
 
   - d' une croix composée à partir de la forme de la croix de malte.
A quatre branches, terminées par huit pointes boiutonnées; elle est anglée de fleur de lys d' or, les branches émaillées de vert, bordé de blanc. La croix présente en son centre: à l' avers une colombe aux ailes déployées et à la tete dirigée vers le bas; au revers Saint- Michel.
La croix était portée habituellement par les chevaliers à un large ruban de couleur moirée bleu ciel porté en écharpe de l' épaule droite à la hanche gauche. Les commandeurs écclésiastiques portaient la croix en sautoir.
 
   - d' une plaque en broderie d' argent reprenant l' avers de l' insigne, portée au coté gauche.
 
   - d' un collier formé de fleurs de lys et de différents motifs, utilisé lors des cérémonies.
 
 
           Lors des cérémonies de l' Ordre, les chevaliers portent un grand manteau de velour noi garni d' un mantelet de toile d' argent.
 
 
 

L'hôtel de Soubise

Sources Louis XX

L' HOTEL DE SOUBISE

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 L' HOTEL DE CLISSON ET L' HOTEL DE GUISE
 
           En 1371, Olivier de Clisson, Connétable de France ( l' équivalent d' un
" ministre de la défense " sous Charles VI ), entreprend la construction d' un hotel particulier sur les terrains qu' il vient d' acquérir à l' exérieur des remparts de
Philippe Auguste. De de premier hotel n' est conservé aujourd' hui que la porte fortifiée avec ses tourelles.
 
           Entre 1420 et 1435, l' hotel est confisqué par les occupants anglais, et devient la résidence de Thomas de Lancastre ( 1388 - 1421 ), Duc de Clarence, puis de Jean de Lancastre ( 1389 - 1435 ), Duc de Bedford.
 
           En 1553, propriété de la famille d' Albret, l' hotel de Clisson est acquis par Francois de Lorraine, Duc de Guise et sa femme Anne d' Este, petite- fille de Louis XII. Ils font agrandir l' hotel en achetant les terrains avoisinants.
 
           Au XVIIeme siècle, l' hotel devient avec Marie de Guise une joyeuse place parisienne: des fetes royales y sont données.
Marie de Guise meurt en 1688, sans enfant, elle- meme étant la dernière héritière de la famille. La succession est épineuse, et l' héritage est attribué à deux proches parents, les filles de la princesse Palatine: la Princesse de Condé et la Duchesse de Hanovre.
 
 
L' HOTEL DE SOUBISE
 
           En 17OO, les deux princesses vendent l' hotel de Guise à Francois de Rohan- Soubise et Anne de Rohant- Chabot, sa femme, pour la somme de 326 000 livres. En 1705, Francois de Rohan- soubise et sa femme choisissent le jeune architecte Pierre- Alexis Delamair, pour rénover l' hotel.
 
           L' hotel de Soubise connait alors une période de splendeur. Le Prince Hercule Mériadec de Rohan- Soubise hérite en 1712 du Palais et l' occupe jusqu' à son décès en 1749. Son petit- fils, Charles de Rohan- Soubise, lui succède et jouit des lieux jusqu' en 1787. La seconde fille de Charles ( Armande- Victoire Joseph de Guéménée ) et son gendre
( Henri- Louis Marie, Prince de Guéménée ), occupent les lieux depuis 1761. L' hotel de Soubise est saisi à la Révolution après l' émigration de la Princesse de Guéménée.
Sous la Révolution, l' hotel de Soubise est détourné de ses usages princiers, et utilisé pour mille taches, qui le mettent dans un triste état. Les créanciers souhaitant éviter la confiscation du domaine par l' Etat, parviennent à faire radier la Princesse de Guéménée de la liste des émigrés le 16 prairial an VIII.
 
           En 1808, l' hotel de Soubise est acquis par l' Etat. Napoléon 1er affecte l' hotel aux Archives impériales. 
 
           De 1848 à 1866, l' Ecole des chartes s' y installe.
 
           Le musée des Archives nationales occupe les salles de l' hotel de Soubise depuis sa création, en 1867.
 
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                     Hotel de Soubise ( musée des Archives nationales ), 6O, rue des Francs- Bourgeois, Paris 3eme.
 
 

Le Palais du Louvre

Sources Louis XX

LE PALAIS DU LOUVRE

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           L' origine du Louvre remonte à l'An 470 environ, lorsque les Francs s' installèrent sur la rive droite de la Seine pour assiéger l' ile de la Cité. Le Roi Franc Childéric y fit dresser une haute tour de guet - Loewer en langue franque - d' ou il observait la ville de Lutèce et épiais le mondre mouvement. Au fil des siècles, ce Loewer est devenu Le Louvre. En 502, Clovis, fils de Chidéric fit de Lutèce sa capitale.
 
           Le Louvre médiéval de Philippe Auguste, occupait le quart sud- ouest de l' actuelle cour carrée.
C' est en voulant renforcer la défense de la ville de Paris, afin d' en faire le centre politique et religieux du Royaume, que Philippe Auguste fait construire une grande enceinte entourant la ville. ( On peut encore en voir quelques vestiges, notamment rue Clovis, près de l' église Saint Etienne du Mont sur la montagne Sainte Geneviève ). Le Louvre situé à l' ouest de la muraille, est alors un donjon puissament fortifié, haut de 31 mètres et d' un diamètre de 19 mètres qui n' a qu' une vocation strictement défensive. Celui- ci est compris au centre d' une enceinte carrée d' environ 8O mètres de coté, renforcée de dix tours de défense que l' on franchit par eux portes avec un pont- levis situés respectivement au sud et à l' est. Les travaux prennent fin en 1202.
 
           Sous Louis IX, le chateau connait un important agrandissement, de nouvelle salles étant construites sans réel but défensif, comme la salle Saint- Louis. On y transfere le Trésor Royal, donnant un nouveau caractère à la forteresse.
 
           C' est sous Charles V, dans la deuxième moitié du XIV eme siècle, que le Palais devient résdence Royale.
Charles V achève un nouveau rempart pour protéger la ville qui s' est considérablement développée extra- muros. Le Louvre, auparavant situé à l' extérieur de la muraille de Philippe Auguste, est inclus dans ce nouveau système défensif.
En plus de son role protecteur, le Chateau devient l' une des résidences du Roi et de la cour, avec le Chateau de Vincennes, l' hotel Saint Pol dans le Marais et le Palais de la Cité dont la fonction est devenue plus administrative et notamment judiciaire avec l' installation du Parlement de Paris. Charles V est le premier monarque qui songea à constituer une bibliothèque Royale. Il fit déposer à cet effet tous les livres qu' il put réunir dans la tour nord- ouest du Louvre,autrefois nommée tour de la fauconnerie, et qui fut appelée tour de la librairie. Les livres occupaient trois étages, et y étaient rangés avec autant de soin que de propreté. Selon un inventaire de 1373, cette bibliothèque ne comportait pas moins de neut cent manuscrits. Une autre partie de la bibliothèque de Charles V se trouvait à Vincennes.
 
           Le Chateau a également une importance capitale en tant que sympbole de l' autorité Royale. Jusqu' a la Révolution
( dite francaise ), tous les fiefs dépendant directement du Roi sont dits relever de " la grosse tour du Louvre ", meme après la destruction de celle- ci au XVI, sous Francois 1er. Le Louvre apparait donc comme le siège de l' autorité féodale du Roi, alors que le Palais de la Cité est le siège de l' aspect souverain de son autorité, dans sa fonction la plus éminente: la Justice.
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Le Palais du Louvre ( Les Très Riches Heures du Duc de Berry ).
 
 
 
 
           En 1527, Francois 1er décide de faire du Louvre sa résidence parisienne. Il fait abattre le donjon et confie à l' architecte Pierre Lescot le projet de construction d' un palais moderne dans l' esprit de la Renaissance. Si à sa mort, le chantier est à peine commencé, son fils Henri II décide de continuer les travaux et de maintenir sa confiance à Lescot qui fait édifier en quelques années la prestigieuse aile centrale abritant la salle de bal.
 
           Le chantier se poursuit par l' édification du pavillon du Roi abritant les appartements royaux et celle de l' aile sud donnant sur la Seine. Celle- ci est ralentie par les guerres de religion et une grande partie du chateau médiéval ( aile nord et est ) reste encore en place. A partir de 1564, la reine Catherine de Médicis privilégie la construction d' un nouveau palais et d' un jardin d' agrément à l' emplacement des tuilleries qui lui donnent son nom, le Palais des Tuilleries Résidence principale du Roi à partir du règne d' Henri III, le Louvre devient un espace sacré où s' exerce le pouvoir monarchique, un lieu de divertissements et le théatre d' évènements historiques.
 
           Arrivé à la tete d' un pays ruiné en 1589, Henri IV, aidé par son ministre Sully, prend des mesures immédiates pour apaiser le conflit religieux qui ensanglante la France. En reprenant en main le affaires politiques, le nouveau souverain donne du meme coup un nouvel élan au chantier du Louvre. Cette volonté d' agrandir le Louvre, qui prend le nom de Grand Dessein s' accompagne d' ailleurs d' un assainissement du quartier environnant.
Le Grand Dessein poursuit plusieurs objectifs :
 
la suppression des vestiges du Louvre médiéval,
la construction d' une cour carré sur la base de l' aile de Pierre Lescot déja édifiée ( surface multipliée par quatre par rapport à celle de la cour médiéval ),
la réunion du Louvre aux Tuilleries par l' édification de la Grande Galerie,
l' expropriation des quartiers entre les deux palais.
 
           Un ambitieux projet se met alors en place entre 1594 et 1610; cette dernière année voyant l' achèvement de
La Grande Galerie ou Galerie du bord de l' eau qui réalise la jonction entre Louvre et Tuilleries. Longue de 450 mètres et large de 13, cette réalisation s' élève sur deux niveaux, et est l' oeuvre de plusieurs architectes, comme Jacques II Androuet du Cerveau. Le gros oeuvre est achevé en 1600, mais la mort d' Henri IV porte un coup d' arret aux travaux. Les parties Nord et Est du Louvre médiéval restent en place.
 
           Aucun travaux ne furent réalisés sous la régence de Marie de Médicis entre 1610 et 1617.
Louis XIII reprend l' idée du Grand Dessein de son père et fait démolir la partie nord de l' enceinte médiévale afin de prolonger l' aile Lescot. Au nord de l' aile Lescot, il fait construire le Pavillon de l' Horloge, qu' il prolonge d' une aile identique à celle de Lesot afin de garder une symétrie harmonieuse.
Louis XIII décède le 14 Mai 1643.
 
           Abandonné par Louis XIV au profit de Versailles, le Louvre est rapidement déserté, occupé seulement occasionnellement lors de visites Royales ou de conseils. Le Grand Dessein d' Henri IV est abandonné alors que la cour carrée n' est pas achevée, que la colonade est dépourvue de toiture et q' un quartier dense s' est installé entre Louvre et Tuillerie. L' aristocratie ayant déserté les lieux, une nouvelle population plus pauvre s' y installe.
 
           Dès 1692, le Louvre est investi par des académies: celle de peinture et de sculpture emménage à cette date dans le grand salon et salles voisines, et celle d' architecture, toujours cette meme année, envahit les appartements de la Reine. Outre les académies qui y siégaient, le Louvre devient le logement d' artistes qui y emménagent en toute liberté, et s' y décrètent des droits entrainants la dégradation progressive des locaux. Le Louvre se se détériore donc peu à peu.
 
            A l' aube de la Révolution dite Francaise, le Louvre avait perdu peu à peu sa dimension symbolique. Il est épargné miraculeusement par la haine des foules révolutionnaires. Le Louvre deviendra un musée.
 
            Napoléon III fait édifier une galerie reliant le Louvre aux Tuilleries en symétrie de de la Grande Galerie.
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           En 1871, lors des événemments de la Commune, le Palais des Tuilleries est incendié et en partie détruit.
Les Tuilleries restèrent en ruine durant douze années. Malgré un bon état de conservation des ruines, la Troisième République préféra annihiler totalement ce symbole du pouvoir monarchique et fit détruire entièrement le Palais des Tuilleries.
 
           En 1963, le ministre de la culture, André Malraux décide la création des fossés orientaux devant la Colonnade. Ce projet ne correspond pas à un projet historique. On y construit un pont pour enjamber le fossé, ainsi qu' un grand mur de contre- escarpe pour créer des douves qui n' avaient jamais exixté.
 
           De 1981 à 1989, le Palais fait l' objet d' important travaux de modernisation désignés sous le nom de Grand Louvre et rentrant dans le cadre des " Grand travaux " définis par le président de la République Francois Mitterand. Ses amménagements sont caractérisés par la construction de la pyramide de verre ( innaugurée en 1989 ), située au millieu de la cour Napoléon.  Les travaux de construction et d' amménagement ont permis la découverte d' importants vestiges de la forteresse médiévale qui ont été intégrés à l' offre de visite du musée. 380px-Palais_du_Louvre_-_Paris.jpg
 
                                                                      Le Palais du Louvre aujourd' hui.
 

L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Sources Louis XX
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            A l' emplacement des actuels batiments,il existait déja à l' époque gallo- romaine un temple dédié à Isis, alors appelé " Locotice ", qui assurait l' immortalité aux initiés.
 
 
500 - 987.
 
            Afin de glorifier la tunique de Saint- Vincent et une croix d' or de Tolède, reliques ramenées de Saragosse à la suite d' une expédition en 542 contre le Roi des Wisigoths qui persécutait son épouse Chrétienne Clothilde, Childebert 1er, fils de Clovis et Roi Mérovingien, fit construire une basilique qui fut placée sous le double vocable de Saint- Vincent et de la sainte Croix. Elle fut consacrée vers 558 par l' éveque de Paris, Germain, ancien moine de l' abbaye Saint- Symphorien de 
Saint- Pantaléon ( Saone et Loire ) dont- il fait venir les moines en 543.
 
            Dans la charte du 6 Décembre 558, Childebert 1er annonce " J' ai commencé de construire une église ", ce qui permet de dater la fondation du monastère aux environ de 557. Le souverain Mérovingien y fut inhumé le 23 Décembre 558 entre les 2eme et 3eme piliers sud, puis, à sa suite, plusieurs membres de la famille Royale des Mérovingiens de Paris: Chilpéric 1er en 584, Frénégonde en 598, Clotaire II en 628, Chilpéric II en 673 et son épouse Bilichide, morte en 679. Les corps, entourés d' un suaire ou vetus, furent déposés dans des tombeaux placés dans le coeur des moines; ainsi, l' abbaye de Saint- Germain- des- Prés fut, avant l' abbaye de Saint- Denis, et après celle de Sainte- Geneviève, nécropole royale. L' éveque Germain, lui avait été enterré dans la chapelle Saint- Symphorien, à coté de l' église le 28 Mai 576.
 
            Dès le VIeme siècle un monastère s' installa à coté de l' église. A partir du VIIeme siècle le nom de Saint- Germain fut associé à celui de Saint- Vincent.
 
            En 756, en présence de Pépin le Bref et de son fils Charles ( futur Charlemagne ), le corps de Saint- Germain est transféré de la chapelle Saint- Symphorien dans l' église meme, derrière l' autel principal, suite à l' affluence des pèlerins qui venaient lui rendre hommage. L' importance du cimetière mis au jour à coté de l' église en 1876, s' explique par ce désir de rapprochement de la sépulture de Saint- Germain. L' église est désormais uniquement connue comme Saint- Germain- des- Prés.
 
            L' abbaye, largement et richement dotée de terre à cette période ( Les 6eme et 7eme arrondissement actuels ), et assaillie à plusieurs reprises par les Vikings dès 845, puis en 856 et n' est sauvée du saccage que contre le paiement d' une importante rancon. Mais en 861, un incendie détruit l' abbatiale. Restaurée en 869, elle est de nouveau occupée par les Vikings lors du siège de Paris ( 885- 886 ). Les batiments sont pillés, saccagés, puis brulés, marquant la destruction de l' oeuvre de Childebert. Les reliques de Saint- Germain, mises plusieurs fois à l' abri des murailles de Paris, retrouvent leur place en 888.
 
987 - 1500
 
            L' abbé Morard rebatit l' église et sa tour vers l' an mil. En meme temps que le clocher- porche, deux tours encadrent le chevet: elles sont quasiment détruites au XIXeme siècle.
La règle bénédictine de Cluny est introduite en 1024.
 
            Au XIIeme siècle, le coeur de l' abbatiale est démoli et remplacé par un sanctuaire gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
 
            De 1227 à 1273, quatre abbés rebatissent de nouveaux batiments, de style gothique: cloitre, réfectoire, salle du chapitre et dortoirs, ainsi que la chapelle de la Vièrge, que l' on doit à l' architecte Pierre de Montreuil, élevée entre 1245 et 1255, qui y fut inhumé.
 
            En 1368, le Roi Charles V fait rénover les fortifications de Paris ( la partie droite de la rive dite: enceinte de Charles V ) par un fossé, il demande que l' abbaye fasse de meme. Les douves de l' abbaye furent alimentées en eau par un canal de 27 mètres de largeur que l' on appela la " petite Seine " ( qui coulait lui- meme en lieu et place d' une ancienne rivière appelée " La Noue " ) et dont le tracé suit l' actuelle rue Bonaparte.
Le Roi Louis XI octroie le développement d' une foire de Saint- Germain ayant autant d' importance que celle de 
Saint- Denis en 1483.
 
350px-Abbaye_Saint_Germain_des_Pres_en_1687.jpg Abbaye de Saint- Germain- des- Prés en 1628.
 
 
 
XVIeme - XVIIIeme siècle.
 
            La peste sévit en ville en 1561, le Roi Charles IX, sa mère Catherine de Médicis et la cour trouvent refuge en 
l' abbaye.
 
            En 1586,, le Cardinal abbé Charles de Bourbon fait batir par Guillaume Marchand, le palais abbatial en briques et pierres ( 5- 7 rue de l' abbaye )
 
            Henri IV s' empara à deux reprise de l' abbaye pour en faire son observatoire sur Paris en 1590. L' abbé Charles de Bourbon fit partie de ceux qui aidèrent à la conversion du futur Roi.
 
            A la suite de la suppression des communautés monastiques, l' église est fermée le 13 Février 1792 et les batiments monastiques sont vendus comme bien national par adjudication à M. Ledoux our la somme de 8 120 livres. Les précieux manuscrits de la bibliothèque de l' abbaye sont dispersés. La plupart des tombeaux Mérovingiens sont détruits, ainsi que le baldaquin du maitre- autel, et la grande chasse- reliquaire en vermeil de Saint- Germain de 1408 est fondue. Une raffinerie de salpètre fonctionne dans l' église de 1794 à 1802, l' armée installe une réserve de charbon et une fonderie de canons de fusils. Le 19 Aout 1794, douze tonnes de poudre entreposées dans l' abbaye explosent, occasionnant d' énormes dégats.
 
            La chapelle de la Vierge est rendue au culte par un décret du 31 Mai 1795 mais l' église ne l' est  qu' en 1803 de par la destruction de la chapelle en 1802.
Des rues sont percées au travers de l' abbaye: rue de la paix ( devenue rue de l' abbaye ) au travers du cloitre en 1802, rue des petits- augustins ( devenue rue Bonaparte ) au travers des jardins en 1804.
 
XIXeme et XXeme siècles
 
            En 1824, l' architecte Etienne- Hippolyte Godde restaure l' autel avec les marbres du tombeau du connétable Anne de Montmorency.
De chaque coté du choeur, on peut voir deux masses carrés, s' arretant à la naissance de la voute: c'est la base des deux tours, construites au XIeme siècle; elles ont été détruites en 1822, par économie, afin d' épargner les frais de leur restauration; et si on les a laissées subsister dans leur partie inferieur, c' est qu' elles sont necessaires comme appui de l' église.
 
            Les vestiges de l' abbaye ont fait l' objet d' une inscription au titre des monuments historiques le 26 Octobre 1953.
 
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                               L' église Saint- Germain- des- Prés aujourd' hui.
 
 
 
 
 
 
 

L'enceinte de Philippe-Auguste

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           La construction de l' enceinte se place dans le contexte des luttes entre Philippe Auguste et la dynastie anglaise des Plantagenet. Afin de protéger Paris, avant de partir pour la troisième Croisade, le Roi Franc ordonna l' édification d' une muraille de pierre afin de protéger la capitale en son absence. La rive droite fut fortifiée de 1190 à 1209 et la rive gauche de 1200 à 1215.
 
           L' enceinte de Philippe Auguste englobait un espace de 253 hectares et était d' une longueur de 2500 mètres sur la rive gauche et de 2600 sur la rive droite. A l' ouest, point faible de sa défense, à proximité du fleuve, Philippe Auguste fait construire une forteresse composée d' un donjon fortifié et de dix tours de défense et entourée d' un fossé : Le Louvre.
 
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 Enceinte de Philippe Auguste en 1223.
 
 
 
           Le rempart mesurait de six à huit mètres de hauteur, voire neuf en comptant le parapet, pour une épaisseur de trois mètres à la base.
Composé de deux parois murales entre lesquelles on avait introduit des pierres et du mortier pour la renforcer, la muraille possédait un chemin de ronde d' environ deux mètres et des créneaux. On y accédait par des échelles adossées au mur ou par les escaliers des portes.
 
 
           Le mur était flanqué de 77 tours semi- cylindriques. Elles avaient un diamètre de six mètres en incluant les murs épais d' un mètre. 
Leur hauteur atteignaient 15 mètres. 
Quatre fortes tours de 25 mètres de haut et 10 mètres de diamètre situées à la jonction de l' enceinte avec la Seine permettaient de controler la navigation fluviale. De fortes chaines étaient tirées entre ces tours afin de bloquer tout accès par voie d' eau en cas de troubles.
A l' ouest on trouvait:
La Tour du Coin, rive droite, tout près du Louvre ( quai Francois Mittérand )
La Tour de Nesle, rive gauche, ( quai de Conti ).
A l' est: 
La Tour Barbeau, rive droite ( quai des Célestins )
La Tournelle, rive guauche ( quai de la Tournelle ).
 
           Quinze grandes portes ouvraient sur les routes menant aux principales ville du Royaume. Dans leur état primitif, celles- ci étaient de facture identique, avec porte ogivale bloquée par deux vantaux de bois et encadrée par deux tours de 15 mètres de hauteur et 8 mètres de diamètre. A l' intérieur des portes deux herses venaient compléter ce dispositif.
Les poternes n' étaient généralement que de simples ouvertures à travers du mur, généralement murées en cas de menaces. Cependant,certaines furent dotées d' un dispositif de défense.
 
           Malgré la construction au XIVe siècle de l' enceinte de Charles V englobant celle de Philippe Auguste sur la rive droite, cette dernière ne fut pas démolie. En 1434, le mur était encore considérée " si solide et épais qu' une charette pouvait rouler dessus ".
Cependant, l' enceinte de Charles V ne concernait que la rive droite. La rive gauche, mois peuplée, dut se contenter de la vielle enceinte de Philippe Auguste jusqu' au XVIe siècle. Il fut toutefois décidé d' adapter le mur aux nouvelles techniques de siège :
Creusement d' un large fossé au devant du mur.
Creusement d' un arrière- fossé qui fusionnait avec le fossé principal sur certaines sections du mur
L' innondation des fossés
Le renforcement des portes par l' érection d' une barbacane posssédant une herse, un pont dormant et un pont- levis.
Le long de certaines parties du mur, un chemin de ronde intérieur fut construit coté ville pour faciliter la circulation de l' artillerie.
 
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                    Portion de courtine sauvegardée rue Clovis ( Paris 5eme ).
 
 
           Sur la rive droite, Francois 1er fit démolir en 1553 les portes et autorisa la location des terrains de l' enceinte sans pour autant en autoriser la démolition. A partir de la seconde moitié du XVIeme siècle, ces terrains furent vendus à des particuliers,causant bien souvent le démantèlement de larges portions de la muraille. Le mur rive gauche suivit le meme chemin sous Henri IV; en 1590, il fut préféré de creuser des fossés au- delà des faubourgs de la ville plutot que de moderniser à nouveau l' enceinte.
Les fossés à proximité de la Seine servant d' égout à ciel ouvert et posant des problèmes de salubrité, il fut décidé au XVIIeme siècle de les remplacer par des galeries couvertes avant leur remblaiement. Les dernières portes subsistantes, inadaptées à une circulation sans cesse croissante, furent rasées dans les années 1680 de sorte que l' enceinte devint totalement invisibles.
 
           L' enceinte devenue totalement invisible, il reste cependant possible d' en apercevoir certains vestiges. En raison de l' absorption du mur par les habitations environnantes ( courtines utilisées comme mur d' appui, tours utilisées comme cage d' escalier, ect. ), les vestiges sont difficilement repérables. Une grande partie d' entre eux sont situés sur des propriétés privées, non accessibles au public.
On peut cependant en voir quelques uns, notamment :
 
Une portion de courtine rue Clovis ( 5eme ardt )
Le moulage d' une tour aux 11 et 13 rue du Louvre ( 1er ardt )
La plus longue portion encore existante, à l' angle de la rue Charlemagne et de la rue des Jardins Saint- Paul ( 4eme ardt ).
 
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                                 VESTGE DE L'  ENCEINTE DE PHILIPPE AUGUSTE ( rue Clovis Paris 5eme ).

Le prieuré de Saint-Martin-des-Champs

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           Une basilique funéraire mérovingienne est construite durant les VIe et VIIe siècles à l' emplacement où durant 
l' hiver 385, Saint- Martin aurait guérit un lépreux.
 
           En 1060, le Roi Henri 1er fonde une collégiale et fait construire un nouvel édifice religieux dans lequel s' installe une communauté de 13 chanoines. L' église sera dédicacée en 1067 par son fils philippe 1er. Ce dernier en transfère la propriété en 1079 à l' abbaye de Cluny, dirigée par Saint- Hugues, lequel le transforme en prieuré et désigne Ourson comme premier prieur de Saint- Martin- des- Champs.
 
           Sous l' impulsion du prieur Hugues ( 1130 - 1142 ), est entrepris la construction du choeur de l' église dont le plan original inspira probablement celui de la basilique de Saint- Denis construite quelques années plus tard.
 
           Au cours du XIIIe siècle est élevée l' enceinte du prieuré ( tour et mur de la rue du Verbois ). Sous les règnes de 
Louis VIII ( 1223 - 1226 ) et Louis IX ( 1226- 1270 ), la nef de l' église est reconstruite et sont édifiés le cloitre et la chapelle particulière des Arrode, aux abords de l' église. Enfin intervint la construction du réfectoire ( actuelle bibliothèque ) souvent attribué à l' architecte Pierre de Montreuil.
 
           En 1426, Philippe de Morvilliers, premier président du parlement de Paris, fit établir avec sa femme Jehanne du Drac des lettres d' une fondation funéraire en faveur de Saint- Martin- des- Champs et dote l' église d' un mobilier fastueux.
 
           Sous Henri III, un portail monumental, donnant accès à la cour du monastère, est élevée en bordure de la rue 
Saint- Martin. En 1626, Francois Mansart décore l' église d' un imposant maitre- autel.
 
           La construction d' un cloitre dorique, entreprise en 1702 sur les plans de Pierre Bullet, s' achève en 1720. Le nouveau dortoir est terminé en 1742. Vers 1765, la facade de l' église est refaite dans le style jésuite.
 
            Le prieuré est déclaré bien national à la Révolution.
 
           Depuis le 2 Avril 1799 est installé au prieuré Sant- Martin- des- Champs le conservatoire national des arts et métiers, crée en 1794 par l' abbé Grégoire et dont l' objectif est de promouvoir l' innovation technologique auprès du plus grand nombre. Le musée ouvre ses portes en 1802. Le réfectoire du prieuré initial, chef d' oeuvre de l' art gothique, est aujourd' hui la bibliothèque du Conservatoire National des Arts et Métiers.
 
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           A partir de 1845, Léon Vaudoyer, auquel succédera à sa mort en 1872 Auguste Ancelet, entreprend un réaménagement et une extention des batiments du Conservatoire, avec la reconstruction de la facade de l' église en style néogothique et une restauration contestée de la chapelle axiale du choeur.
 
           L' édifice fait l' objet d' un classement au titre des monuments historiques le 15 Mars 1993.
 
           De 1994 à 2000, à l' occasion du bicentenaire du Conservatoire, les batiments subsistants du XVIIIe siècle et ceux du XIXe acceuillant le musée, qui est alors entièrement réaménagé et modernisé, font l'objet d' une restauration. 
L' église retrouve sa polychromie du XIXe siècle, à l' exception du déambulatoire, décapé pour découvrir l' exceptionnel ensemble de chapitaeux historiés et à décor végétal du XIIe siècle.
 
 
           Le Conservatoire National des Arts et Métiers est situé au 270 - 292, rue Saint- Martin, Paris 3eme. ( Station de métro Arts et Métiers ).

La tour de Nesle

Sources Louis XX

LA TOUR DE NESLE

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          La Tour de Nesle était une des tours de coin de l' enceinte de Philippe Auguste. Elle fut construite vers 1200 sur la rive gauche de la Seine, face à la Tour du Coin du Palais du Louvre, sur une sorte de butte inondée par le fleuve en hiver.
 
           Haute de 25 mètre sur un diamètre de 10, elle possédait deux étages voutés et deux étages plafonnés, avec au sommet, une plate- forme crénelée à laquelle on accédait par un escalier à vis placé dans un tourillon qui lui était acollé, lui- meme terminé par une seconde plate- forme, qui dépassait de beaucoup la précédente. 
 
           C' était une des quatre principales tours de coin de l' enceinte de Philippe Auguste. elle terminait la cloture de la rive gauche de la seine, coté aval, et faisait face à sa jumelle, la Tour du Coin, sur l' autre rive du fleuve. Pour interdire le passage nocturne de bateaux, on tendait entre les deux tours de grosses chaines supportées par des barques amarrées à de solides pieux, approximativement à l' emplacement de l' actuel pont des Arts. Une imposante lanterne, suspendue à une potence, servait à éclairer le fleuve et ses alentours,et constituait un des rares éclairages nocturne de Paris jusqu' au milieu du XVeme siècle. Ses plateformes servaient de pôste d' observation à une sentinelle qui, de là, pouvait surveiller la Seine et les abords des fortifications.
 
           Acquise par Philippe le Bel en 1308 pour 5000 livres parisis, elle devint la propriété de Philippe V de France qui, en 1319, en fit don à sa femme Jeanne de Bourgogne.
 
           Charles VII, par lettres patentes du 24 Mai 1446, en fit don au Duc de Bretagne , mais le Duc n' ayant pas d' héritier male, elle revint à la Couronne en 1450. En 1552, Henri II vendit la propriété en plusieurs lots. En 1571 une lettre patente enjoignit au propriétaire de la tour, le Duc de Nevers de s' en départir en faveur de la ville de Paris.
 
           A cette date, la ville loua à Balthazar Bordier, marchand, " La tour dite de Nesle, chambre, cellier, jardin, terrasse et autres petits édifices joignant ladite tour, pour neuf ans, moyennant trente livres tournois par années."
 
           En 1613, elle servit à tirer un feu d' artifice destiné à divertir le jeune Louis XIII agé de 12 ans et, en 1660, sa 
plate- forme servit de support à une girandole tirée à l' occasion du mariage de Louis XIV avec Marie- Thérèse
d' Autriche.
 
           La démolition de la tour, envisagée dès 1859, ne fut effective qu' en 1663 pour permettre la construction de la bibliothèque Mazarine et du Palais de l' Institut.
 
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L' AFFAIRE DE LA TOUR DE NESLE
 
           Philippe le Bel a quatre fils, dont trois vont lui succéder au Trone de France,
respectivement Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, qu' il marie avec trois princesses. En 1305, Louis épouse Marguerite de Bourgogne, la fille du Duc de Bourgogne; Philippe épouse Jeanne de Bourgogne, le première fille de Mahaut d' Artois, en 1306; enfin, Charles épouse Blanche de Bourgogne, la deuxième fille de Mahaut d' Artois, en 1308.
 
           Très liées entre elles, les princesses font souffler un vent de gaieté et de charme sur la cour austère du Roi. Leur élégance et leur coquetterie font bientot naitre une rumeur destructrice. Elles sont soupconnées de recevoir dans la tour de Nesle des jeunes gens.
 
           La visite à Paris du Roi d' Angleterre Edouard II et de sa femme Isabelle, fille de Philippe le Bel, au début de l' année 1314 sonne le glas de leurs beaux jours.
Philippe le Bel donne plusieurs fetes en l' honneur de ses hotes. Au cours de l' une d' elles, Isabelle remarque que deux chevaliers portent à la ceinture des aumonières semblables à celles qu' elle avait offertes quelques mois plus tot à deux de ses belles- soeurs, Marguerite et Blanche. Elle ' empresse de signaler les frères Gauthier et Philippe d' Aunay à son père. Le Roi ordonne une enquete qui confirme les faits. Arrétés, les frères d' Aunay finissent par avouer, suivis de Marguerite et de Blanche. Sous la toture, les deux chevaliers auraient avoué leur relations ave les princesses, qui duraient depuis trois ans. Philippe d' Aunay est l' amant de Marguerite et son frère Gauthier l' amant de Blanche.
On ne connait aucun amant à Jeanne, mais elle est coupable d' avoir couvert les débordements de ses belles- soeurs.
A Pontoise, les deux frères sont roués vifs, écorchés vifs, émasculés, du plomb souffré en ébulition épandu sur eux, trainés par des chevaux avant d' etre décapités le 19 Avril 1314 puis pendus par les aisselles à des gibets.
 
           Philippe le Bel n' a aucune pitié pour ses brus adultères. Marguerite et Blanche sont tondues, habillées de bure et jetées au cachot des Andelys.
 
           Après la mort de Philippe le Bel, Marguerite reste enfermée à Chateau Gaillard où elle meurt de froid en 1315.
 
           Compromise dans l' affaire, Jeanne est acquitée. Elle reste toutefois en résidence surveillée au chateau de Dourdan. En 1316, Philippe V le Long accède au Trone après le règne de Louis X, son frère, et le très court règne de son neveu Jean 1er le Posthume, filsde Louis X. Jeanne devient donc Reine de france. Philippe lui offre la tour et l' hotel de Nesle en 1319, soit cinq ans après l' affaire. Après la mort de Philippe V en 1322, elle y installe définitivement sa résidence.
 
           L' annulation du mariage de Blanche ( toujours emprisonnée ) est prononcée en 1322, quand son mari,
Charles VI, devient Roi de France. Elle se retire alors à l' abbaye de Maubuisson, où elle meurt en 1326.
 

L'enclos du temple

 
Sources Louis XX

L' ENCLOS DU TEMPLE

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           L' enclos du Temple fut construit sur un vaste terrain donné à l' Ordre du Temple vers 117O en remplacement du Vieux Temple, leur premier lieu de résidences était situé à l' arrière de la place de Grève.
 
           Ce terrain était situé à l' extérieur de l' enceinte de Philippe Auguste, presque le long de l' enceinte de Charles V. Formé de champs à l' origine, une partie fut entourée de murs pour former l' enclos. Cet enclos correspond au quadrilatère formé actuellement par la rue du Temple, la rue de Bretagne, la rue de Picardie, et l' axe formé par le début de la rue de la corderie, à l' extrémité nord de la cité Dupetit- Thouars, et le débouché de la rue Notre- Dame- de- Nazareth dans la rue du Temple.
 
           L' enclos constituait la maison cheftaine de l' Ordre du Temple en France et le siège de la banque de l' Ordre dans ce pays.
 
           Il était entouré de hautes murailles crénelées, renforcées de distance en distance par des tourelles. Ce système défensif était complété par une tour carrée, dite tour de César, et un imposant donjon appelé Grande Tour
( la Tour du Temple ), qui avait été construite au XIIIeme siècle. L' ensemble comprenait comme toutes les commanderies templières une église ( l' église du Temple ), des batiments conventuels pour loger les moines- soldats, de vastes écuries et des annexes. Les Templiers possédaient les rues entières et la totalité du quartier entourant l' enclos.
 
           Le Trésor Royal Francais fut conservé dès 1146 à la Tour du temple, et donc gardé par les Templiers. 
Philippe Auguste batit un système comptable et fiscal, ancetre de la Chambre des comptes, où les agents royaux venaient trois fois l' an déposer les revenus de la Couronne. Cette pratique prit vraisemblablement fin lors du règne de
Philippe IV le Bel. En 1312, l' Ordre du Temple fut dissous et ses biens en France furent attribués aux Chevaliers de 
l' Ordre de Saint- Jean de Jérusalem, appelés également " Hospitaliers " ( l' Ordre de Malte ). Néanmoins, meme si 
Philippe le Bel avait ordonné de procéder à la remise des biens aux Hospitaliers depuis le 28 Mars 1313, l' enclos était omis puisque Louis X de France, son fils, refusait encore de le rendre pour en faire le douaire de la Reine Clémence de Hongrie. Ses batiments subirent de nombreuses modifications.
 
           En 1667, les murailles qui dessinent l' Enclos dans le territoire parisien sont abattues au profit d' hotels particuliers et de maisons locatives occupées essentiellement par des artisans. Mansart construit un palais pour le grand prieur. L' ancien rempart avait été remplacé par une élégante muraille surmontée d' une galerie décorée de colonnes.
 
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( Maquette de l' enclos du Temple ).
             Musée Carnavalet.
 
 
 
           Après la tragique journée du 10 Aout 1792 ( prise du Palais des Tuilleries ), la famille Royale fut emprisonnée à la Tour du Temple. Le Roi Louis XVI ne la quittera que le 21 Janvier 1793, jour de son exécution.
Le 2 Aout 1793, la Reine Marie- Antoinette quitte la Tour du Temple pour etre incarcérée à la concièrgerie.
Le 8 Juin 1795, le jeune Roi Louis XVII y décède par suite de mauvais traitements et manque de soins.
 
           Napoléon Bonaparte fit démolir la Tour du Temple en 1808 afin d' éviter qu' elle ne devienne un lieu de pélerinage Royaliste. La démolition dura deux ans. Aujourd' hui, il ne reste rien de cet enclos et des batiments sauf une tour située au 73 rue Charlot, dissimulée entre les pans d' un batiment vétuste, et la porte de la Grande Tour qui fut transférée au Chateau de Vincennes.

Le château de Vincennes

Sources Louis XX

LE CHATEAU DE VINCENNES

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           Le simple pavillon de chasse, aménagé par Louis VII vers 1150 dans la foret de Vincennes, devint une résidence Royale ( manoir de villégiature ) en 1180 sous le règne de Philippe Auguste. Saint Louis achève la Sainte- Chapelle du Palais de la Cité et partira du manoir Royal pour une croisade dont il ne revint pas. Il est réaménagé au XIVe siècle principalement par Charles V. Au milieu du Moyen- Age, Vincennes fut plus qu' une forteresse militaire:
Philippe III ( en 1274 ) et Philippe IV de France ( en 1284 ) s' y marièrent et trois Rois du XIVe siècle y moururent :
Louis X ( 1316 ), Philippe V ( 1322 ) et Charles IV ( 1328 ). Vers 1337, Philippe VI de Valois décida de fortifier le site en construisant un donjon à l' ouest du manoir. Charles V naquit dans cette forteresse, en fit sa résidence, le siège de son gouvernement et de sa haute administration. Il fit effectuer les travaux décidés par Philippe VI, y ajoutant par la suite l' enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Le donjon et son enceinte furent achevés en 1371, et la muraille avec son chemin de ronde, ceinturant donjon, manoir, Sainte- Chapelle et batiments résidentiels, est achevée en 1380. 
 
les-tres-riches-heures-du-duc-de-berry-mois-decembre           Par ailleur, les reliques de la Couronne d' épines qui étaient conservées à Vincennes ayant été transférées à la Sainte- Chapelle du Palais de la cité à Paris, les travaux d' édification d' une nouvelle chapelle furent confiés à Raymond du Temple et débutèrent en 1379. La Sainte- Chapelle de Vincennes devait rcevoir un fragment de relique de la Sainte- Chapelle de Paris. A la mort de Charles V en 1380, Charles VI donna l' ordre de poursuivre les travaux, qui furent plusieurs fois interrompus. Lorsque Louis XI fit de Vincennes sa résidence, il quitta les appartements Royaux du donjon pour un pavillon neuf de plain- pied, édifié en 1470 dans l' angle sud- ouest du chateau. Il relance également le chantier de la Sainte- Chapelle.
 
           Les travaux de construction et d' embellissement du chateau se poursuivent sous les Valois. Francois 1er fit réaménager le pavillon construit par Louis XI pour y résider lors de ses séjours dans la Capitale. Henri II, qui avait transféré à Vincennes le siège de l' Ordre de Saint- Michel, confia l' achèvement des travaux de la Saointe- Chapelle à so architecte favori, Philibert Delorme et la chapelle put enfin etre inaugurée en 1552.
En Février 1574, la cour se réfugia au Chateau de Vincennes où Charles IX, gravement souffrant, décéda le 30 Mai dans les appartements Royaux du donjon.
 
           Le jeune Louis XIII fut installé, après l' assassinat de son père Henri IV, à Vincennes dans l' ancien pavillon de Louis XI, et y passa une partie de sa jeunesse.
 
           Le chateau devint ainsi la troisième résidence royale. Louis XIV setrouvait à Vincennes lorsque, le 13 Avril 1655, il se rendit en habit de chasse au parlement de Paris, faire lit de justice pour imposer ses édits fiscaux.
 
           L' architecte Louis Le Vau construisit pour Louis XIV les ailes du Roi et de la Reine. Il érigea l' aile de la 
Reine (- Mère ) en 1658 et l' aile du Roi en 1661. Le Cardinal de Mazarin y décéda le 11 Mars 1661 et sa dépouille fut exposée dans la Sainte- Chapelle.
 
 
           Le donjon fut aménagé en prison d' Etat ( pour les prisonniers de haute naissance ). Sa capacité ne lui permettait pas d' héberger plus de quatorze détenus. Le Cardinal de Retz alla y méditer sur la Fronde dans l' ancienne chambre de Charles V. Nicolas Fouquet eut également drpoit aux honneurs de la prison de Vincennes en 1664.
 
           Le chateau fut définitivement délaissé comme résidence royale lorsque le Roi Louis XIV s' installa à Verailles vers 1670. Louis XV n' y séjourna que quelques mois, envoyé par son arrière- grand- père Louis XIV en 1715, qui jugeait que l' air y était plus sain qu' à Versailles; le Régent Philippe d' Orléans l' emmena ensuite à Paris.
Louis XVI n' y fit aucun séjour.
 
           Au XVIIIe siècle, le Chateau hébergea la manufacture de Vincennes dediée à la production de porcelaine, qui sera transférée plus tard à Sèvre. Le donjon resta prison d' Etat. Y furent internés Voltaire, le Marquis de Sade 
( de Septembre 1778 à Février 1784 ), Mirabeau ou Diderot en 1749.
 
 
           En 1796, le Chateau fut onverti en arsenal, abritant depuis lors la section historique de l' armée. Les restes du pavillon de chasse initial datant de l' époque de Saint- Louis furent détruits. On construisit de nouveau batiments militaires qui existent encore aujourd' hui.  Le 21 Mars 1804, le Duc d' Enghein fut fusillé dans les douves du chateau, près de la tour de la Reine, sur ordre de Napoléon Bonaparte.
 
Donjon-Vincennes-jpg
 
           La porte massive de sortie du donjon provient de la prison du Temple, détruite par Napoléon. L' empereur fut également  à l' origine de l' étetage des différentes tours d' enceinte du chateau. 
Napoléon III confia à Violet- le- Duc le soin de restaurer la chapelle et le donjon et légua administrativement les
9, 95 Km2 du bois de Vincennes à la ville de Paris.
 
           Le 15 Octobre 1917, ce fut au tour de Mata Hari d' etre fusillé pour espionnage dans les fossés de la forteresse de Vincennes.
 
           Lors de la Seconde Guerre mondiale, le chateau servit brièvement de quartier général à l' état major du Général Maurice Gamelin, chargé de la défense de la France contre l' offensive allemande de 1940. Le 2 Aout 1944, trois divisions de la Waffen SS en retraite du front de Normandie s' installèrent dans les lieux. Le 20 Aout 1944, 30 otages y furent exécutés par les forces nazies; lesquelles détruisirent trois dépots de munitions installés dans des casemates, au moment de la libération de Paris, dans la nuit du 24 au 25 Aout. L' incendie provoqué dura alors près de huit jours.
 
           En 1964, Charles de Gaulle, alors président de la République, forma la projet de quitter le palais de l' Elysée qu' il jugeait trop enclavé dans Paris et pas assez prestigieux pour acceuillir le chef de l' Etat. Il choisit le chateau de Vincennes comme logis présidentiel, mais l' opération fut abandonnée au profit d' autre priorités.
 
           Depuis 1988, un vaste programme de rénovation a été entrepris. Menacé de ruine, le donjon est fermé en 1995, et après d' important travaux de consolidation générale de sa structure, le donjon avec ses appartements royaux rouvre au public en 2007. En 2008 - 2009, la Chapelle Royale a également subi une importante restauration, nécessité par la tempete de 1999.
 
 
 
 

Le grand chatelet

Sources LouisXX.
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           Au IVeme siècle, Paris, qui s' appelait encore Lutèce, était concentrée dans l' ile de la Cité, protégée par des fortifications romaines constituées par un mur de 2, 5O m d' épaisseur. Il semble qu' à cette époque aucun ouvrage ne protégeait les accès aux ponts de bois, ceux- ci pouvant etre rapidement détruits ou incendiés en cas d' attaque. C' est en 877 que Charles le Chauve fit renforcer les fortifications de Paris pour protéger la ville des incursions Vikings qui se multipliaient. Les remparts romains furent restaurés, les ponts fortifiés et leurs piles resserrées pour empecher le passage des barques. Il fit ériger des tours de bois formant chatelets pour protéger les extrémités des ponts.
 
           De ce fait, lorsque les envahisseurs Vikings remontèrent la Seine en Novembre 885, ils se heurtèrent à une forteresse infranchissable. Les premières offensives féroces ayant été repoussées avec détèrmination par les défenseurs, il s' ensuivit un long siège de Paris ( 885 - 886 ) pour tenter de réduire les habitants à la famine et les amener à capituler. En Février 886, une grande crue de la Seine emporta le Petit- Pont, isolant les douze défenseurs restés dans la tour de ce qui deviendra le petit chatelet. Ils luttèrent farouchement jusqu' au dernier et furent tous massacrés. 
Charles le Gros finit par arriver avec ses troupes et acheta le départ des Vikings qui partirent ravager la Bourgogne.
 
           Les tours de bois furent remplacées par des constructions en pierre vers 1130 par Louis VI le Gros. Le Grand Chatelet formait une solide forteresse à peu près carrée, avec une cour au millieu et portes détournées, entourée de fossés profonds remplis d'eau vive, alimentés par la Seine. Deux tours flanquaient les deux angles vers le faubourg. Il était destiné à protéger le débouché nord du Grand- Pont.
 
           Les Comtes de Paris l' habitèrent jusqu' à la fin du XIIeme siècle, jusqu' à leur remplacement par les prévots de Paris. Dès 1190, la construction de l' enceinte de Philippe Auguste rendit cette forteresse inutile à la défense de la ville. On y établit le siège de la juridiction de la prévoté de Paris chargée de la police et de la justice criminelle, comprenant prisons et salles de torture où s' appliquait la " question ". 
 
           Sous le règne de Saint- Louis, le Grand Chatelet fut réparé et considérablement agrandi. 
Le 29 Mai 1418, au cours de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons, Paris fut livré à Jean de Villiers de L' Isle- Adam, capitaine d' une troupe de partisans du Duc de Bourgogne. Le 12 Juin 1418, la faction bourguignonne qui assiègait le grand et le petit Chatelet y massacra tous les prisonniers armagnacs qui y étaient renfermés; leurs corps, jetés du haut des tours, étaient recus à la pointe des piques.
 
Grand-Chatelet.jpg
           Par son édit de 1684, Louis XIV réunit au Chatelet 
l' ensemble des seizes anciennes justices féodales et des six anciennes justice ecclésiastiques. Le Grand Chatelet fut reconstruit. Après ces reconstructions, il ne resta de 
l' ancienne forteresse que quelques tours..
 
           Lors des massacres des prisons, le 2 Septembre 1792, sur les 279 détenus incarcérés au Chatelet, 216 prisonniers furent sabrés ou égorgés par les troupes révolutionaires qui pourront faire briller leur art destructeur dès l' année suivante; 
en Vendée.
Tous les détenus incarcérés au Chatelet étaient de redoutables criminels, mais aucun d' entre eux n' avait trempé dans des complots royalites comme avancé à l' époque.
Après le massacre, les coprs furent entassés aux bord du Pont au Change pour etre transportés aux carrières de Montrouge, près de Paris.
 
           En 1808, Napoléon Bonaparte donne l' ordre de détruire le Grand Chatelet. Sur son emplacement seront édifiés la Place du Chatelet et le théatre du Chatelet, inauguré en 1862.
 

Le dernier templier de Rudy Cambier.

"Le dernier templier" de Rudy Cambier

« Le poème, composé de dix Centuries, et connu sous le nom de « Prophéties de Nostradamus » n'a pas été écrit dans les années 1550 par le Provençal Michel de Nostredame ( 1503-1556 ), mais de 1323 à 1328 par un moine cistercien dont la langue maternelle était le picard parlé entre la Dendre et l'Escaut. L'histoire même du texte coulé de la plume d'Yves de Lessines, prieur de l'abbaye cistercienne de Cambron en Hainaut au début du 14ème siècle, est bien plus extraordinaire que les plus extraordinaires prophéties que les disciples et traducteurs de Nostredame ont cru y lire. Nous pourrions nous représenter l’aventure des Centuries comme une sorte de diptyque qui accolerait un panneau obscur à un panneau lumineux. Le premier correspondrait aux 220 premières années – de 1330 à 1550 – pendant lesquelles l’œuvre reposa quasiment inconnue et certainement incomprise dans la bibliothèque abbatiale. Le second panneau pourrait symboliser le coup de fortune qui a commencé avec Nostredame au milieu du 16ème siècle. Trompé par la graphie, la syntaxe et le style du vieux poème, croyant avoir découvert des prophéties inconnues parce que le moine avait déguisé les faits du passé en conjuguant les verbes au futur, le médecin provençal profita des troubles du temps et de la guerre qui ravageait la Flandre et le Hainaut, s’empara de l’œuvre d’un inconnu, l’emporta au loin, s’en prétendit l’auteur, la publia sous son nom et, saisi par des concours de circonstances rares, se retrouva élevé sur le pavois des plus grands prophètes. » Ainsi commence « Le dernier Templier », œuvre de Rudy Cambier, passionné de vieux textes et picard de surcroît (La Picardie s’étend de la Belgique, en Wallonie occidentale au Nord de la France ), parlant depuis l’enfance le patois picard de sa région, « entre la Dendre et l’Escaut », ce qui le mit à même d’aborder les Centuries avec la science et l’aisance de qui se sent chez lui. L’aisance…entendons-nous : le livre est issu d’un travail de 20 ans : une étude minutieuse, un travail patient, ardu, rigoureux, de chercheur: « …je me remis monastiquement à mes deux besognes bénédictines du moment, menées de front, l’une dissipant l’ennui de l’autre. La première était l’étude lexicologique, étymologique et sémantique de chaque mot des Centuries, seule méthode qui nous permet de louvoyer entre les écueils, c’est-à-dire d’éviter les contresens sur lesquels s’embrochent avec une rare constance les exégètes trop sûrs d’eux qui oublient que les significations, les nuances, la charge émotionnelle, et même la sonorité d’un mot changent avec les époques. Le second travail consistait à comparer, mot par mot, lettre par lettre, huit anciennes éditions des Centuries, corvée obligée parce que les textes de Nostredame sont reproduits par ses commentateurs inspirés avec une fantaisie dans l’approximation qui, lorsqu’elle n’est pas délibérément mensongère et tricheuse, s’apparente à un art surréaliste de l’à peu près. Quand j’eus accumulé 1.100 pages de notes sur la question, j’estimai que j’avais obtenu un résultat à peu près fiable et je stoppai cette galère » L’œuvre repose aussi sur l’extraordinaire culture de l’auteur..

Fêtes et mythologie du 30 décembre.

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30 décembre.

(Ponthieva glandalon.) Sixième nuit. Saint David; saint Sabin;
saint Eugène; saint et sainte Anysie.


Saint David, dont la fête en plusieurs églises se célèbre le 29 décembre, conformément au martyrologe romain, était autrefois très-populaire en Belgique.

« L'amour de saint David » se buvait en Brabant comme en Hollande à l'égal de celui de saint Jean.

En mettant pendant la nuit de Saint-David (que le peuple place toujours au 30 décembre) de petites branches de sureau sous son oreiller, on rêve ce qui se passera au mois de juin, lorsque le sureau fleurira. De même, les branches de sureau, placées ce jour-là dans l'eau, indiqueront par le développement de leurs bourgeons, le temps qu'il fera en été. Si ces bourgeons se développent bien et s'ouvrent complètement, s'ils fleurissent même, l'été sera propice aux biens de la terre et, ajoute-t-on, aux amours des hommes; si le contraire a lieu, il ne faut attendre rien de bon.

Sainte Anysie, la martyre, qui est très-souvent confondue avec saint Anysie, protège les prairies.

Saint Sabin est un des martyrs les plus célèbres du moyen âge. On racontait l'histoire de sa mort et de celle de ses deux compagnons Marcel et Exupérance avec des détails horribles.

« Boire à l'amour » ou « au souvenir des trois martyrs » ou « des trois prêtres, » la sixième nuit, donnait du courage pendant le combat et procurait la force de supporter les douleurs les plus affreuses. On disait aussi que quand l'innocent appelait, pendant la durée des épreuves de la torture, les « trois martyrs » à son secours, il parvenait à les supporter sans pouvoir être forcé de s'accuser à tort [72].

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HAPPY NEW YEAR  / ABBA