lundi 6 mai 2013

la fresque cathare de Montréal-de-Sos

La pierre de Coumesourde
Jean-Bernard Dall'AcquaJean-Bernard Dall'Acqua, auteur de "Axis Mundi ou le Graal Pyrénéen" est toulousain de naissance. Dessinateur en bureau d'étude, il a toujours baigné dans un milieu culturel favorisant sa curiosité et son grand intérêt pour l'histoire de sa région et ses mystères.
Il a contacté la rédaction de la Gazette de RLC pour mettre en ligne le chapitre de son livre sur la pierre de Coumesourde.
En voici sa présentation : "Ce paragraphe découle de ma recherche sur la fresque cathare de Montréal-de-Sos et qui m'a amené dans la région de RLC. Cette interprétation est supplémentaire à d'autres énigmes comme la dalle de Hautpoul, le Serpent Rouge...Elle est la première à faire une liaison entre ces deux grandes énigmes. Les Cathares acteurs du mystère du Razès!
Ma monographie, dont est tirée ce paragraphe, est une synthèse de mes premières recherches. Il comporte certaines données qui participent à la compréhension mais pas à l'interprétation, avec certains commentaires de l'auteur pour comprendre le fil conducteur de la piste suivie."
L'étude :

Version d'Ernest Cros"Cette pierre est dite de la Coume Sourde, eu égard au nom du lieu où elle a été découverte, dans une faille de la montagne. En l'examinant attentivement, on distingue une forme géométrique, dont deux des sommets sont surmontés de trois lettres, l'un SAE et l'autre SIS...ce qui invitait à tracer une ligne passant par ces croix...
La version d'Ernest Cros, découvreur de la pierre
Nombreux sont ceux qui ont essayé de placer cette figure sur la région de Rennes-le-château, mais j'ai préféré la région de Rennes-les-Bains, dans le secret espoir qu'elle indique la Soulané (point défini par la conclusion des recherches sur la fresque de Montréal-de-Sos). Il m'a fallu un certain temps pour que tous les points, les lignes et les lettres trouvent leur place. Malgré de multiples tentatives, je n'arrivais pas à donner une véritable signification à leur position.
Tout s'est mis en place lorsque j'ai eu connaissance de l'existence de peintures montrant deux croix superposées et une autre gravée dans un château situé sur la commune de Serres, jadis appelée Seris. Faisant la relation avec la figure géométrique de la pierre de C.sourde, j'ai supposé que le sommet SIS correspondait à l'abréviation de cet ancien nom, pris à l'envers (les deux dernières lettres et la première, ce qui donnait SI et S). Cette idée m'est venue après avoir lu plusieurs documents d'époque me donnant à penser que cette façon de procéder était courante, pour brouiller les pistes. Je m'explique : on retrouve IS (qui indique la possibilité d'inverser le sens d'écriture) dans plusieurs textes et symboles ou lettres inversées (souvent le N que l'on retrouve dans la signature d'un tableau de E. Signol ainsi que sur différentes croix de la région), invitant à renouveler plusieurs fois l'opération.
Version de Gérard de SèdeL'étape suivante a consisté à trouver une échelle correspondant à la carte IGN. Suivant le raisonnement développé ci-dessus, SAE peut très bien correspondre à Rennes-le-Château, appelé à la même époque Redae (capitale des Wisigoths). La première lettre remplacée par le S, pourrait signifier la Seigneurie, mais j'ai découvert que, plus récemment, elle s'est aussi appelée REDAS, ce qui, par le procédé qui nous a permis de trouver SIS, donne SAR. Si par une association, nous faisons un amalgame d'une partie des deux solutions, nous trouvons SA et AE qui, par contraction, donne SAE. Quelle n'a pas été ma satisfaction de constater que, malgré une certaine inclinaison, la figure se superposait parfaitement à la carte, les sommets correspondant aux croix gravées de la carte de Boudet.
Version de Gérard de Sède
Pour finir, il me restait à élucider les mots " PRAE-CUM" et l'abréviation" PS" des deux derniers segments. On a souvent attribué les lettres PS à un prieuré de Sion (ordre plus ou moins officiel en fonction des époques et des dirigeants). Pour ma part, il me semble qu'elles ont un sens plus symbolique sur notre figure géométrique, qui pourrait être un Pic Sacré. On peut trouver à proximité du segment sur lequel est positionné un lieu bien connu s'appelant la Pique Dieu (Lavaldieu est le nom du hameau : Le-Val-Dieu. On doit avec la même contraction en déduire la Pique-Dieu car le sommet s'appelle simplement La Pique) et que l'on retrouve sur un tableau de Poussin "Les Bergers d'Arcadie". J'associais l'idée d'une recherche que j'avais effectuée sur ce tableau représentant une tombe avec, selon la légende, la solution de l'énigme. En regardant l'ombre des bergers et la position en arrière-plan de la Pique Dieu, j'en déduisis que le tombeau se situait à l'opposé des points cardinaux. Plus clairement, si vous regardez un arbre situé devant vous, planté devant un panorama de montagne à l'Est, l'arbre n'est pas dans les Pyrénées mais au lieu où vous êtes et donc par rapport à la rose des vents à l'Ouest de votre panorama. Ce qui correspondrait pour vous à la Pique Dieu à l'Est pour PS et la Soulané à l'Ouest pour PRAE-CUM. (La Soulané est mon premier point de référence pour le positionnement de la figure. Dans mon livre, je détaille dans la première partie du paragraphe la gravure de la pierre. De plus, j'explique par la suite mon choix en interprétant différents éléments : tableau, position géographique. Forme du texte : solution - développement).
Pierre de Coumesourde sur une carte IGNPRAE-CUM peut-être interprété comme un endroit devant lequel on priait (du latin prae-prier et cum-avec ou face à lui). On peut prier devant un autel ou devant la tombe d'un proche ou d'une personne que l'on estime pour se recueillir; d'autres prient des personnages ou des objets anciens auxquels on prête différentes actions ou vertus.
Tracé de la pierre de Coumesourde sur une carte IGN - © Jean-Bernard Dall'Acqua
Cliquer sur la carte pour l'agrandir !
En traçant une droite passant par les deux croix, on obtient un quatrième point qui, détail étonnant, se situe à l'intersection de la ligne appelée "Méridienne" de Paris. Avec ce nouveau point, la phrase en latin de la pierre révélait tout son sens : La grande ligne M (la Méridienne) coupe la petite ligne Y en un point Z (voir la carte).
Je n'avais pu donner une quelconque signification aux inscriptions gravées au dos de la pierre: CIEL BIEL MCCXCII mais, lorsque j'ai prolongé la ligne Y, je me suis aperçu qu'elle passait d'une part sur un point appelé Roc de Beille et, à l'opposé, près d'un lieu appelé Notre Dame de Marceille. La date romaine 1292 indique sans nul doute l'époque qui nous aiguille dans la traduction de SIS et SAE.
La chance semblait ne pas vouloir me quitter... Les recherches sur Montréal-de-Sos m'ont permis de placer la forme géométrique correspondante sur...
© Jean-Bernard Dall'Acqua, 16 novembre 2005
L'étude peut être complétée par l'interview de Jean-Bernard Dall'Acqua (19 décembre 2003) et par la page du Portail de RLC consacrée à la pierre de Coumesourde
Sources La Gazette de Rennes-le-Château.

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