dimanche 25 novembre 2012

L'épée du Marquis.

L'épée du Marquis Circuit de Phillipe de Cherisey La mise à jour du 8 avril 2007 est en orange ! Je voudrais ici m'attarder sur un document ancien du célèbre marquis de Cherisey que j'ai revu récemment sur le site de Pierre Sylvain. Je veux parler du « tapuscrit » - comme l'appelle joliment P. Sylvain - du Marquis intitulé CIRCUIT, et tout spécialement de la page de couverture qui présente une carte de France traversée par une épée de style mérovingien et chargée d'un sceau de Salomon. Dessin de couverture de CIRCUIT, annotée octobre 1971 et déposé en 1967 à la Bibliothèque de Versailles par Philippe de Cherisey décédé en 1985, ainsi que le précise P. Sylvain. Sources Gazette de Rennes-le-Château.

Le prieuré de Sion.

Photo De Brocéliande à Avalon. Le Prieuré de Sion est omniprésent dans l'affaire de Rennes-le-Château et a connu un regain d'intérêt à la suite de la sortie du "Da Vinci Code" ! Les questions sont très nombreuses. Est-ce une création de Pierre Plantard de Saint-Clair ou une société secrète issue des Templiers ? Le Prieuré de Sion a-t-il dirigé le monde en secret ou est-ce un canular ? Ne serait-il point un leurre à la place de sociétés mieux établies ! Quelle est la place actuelle de Gino Sandri dans l'association ? Dans quel but, Jean-Luc Chaumeil discrédite-t-il le fameux PS ? La bannière ci-dessus reprend de gauche à droite Pierre Plantard, Philippe de Chérisey, Gérard de Sède et Jean-Luc Chaumeil. Sigle du PS De nombreux écrivains se sont attachés aux basques de Pierre Plantard de Saint Clair. Le premier fut Gérard de Sède et son célèbre "Trésor maudit de Rennes-le-Château" qui répandit l'énigme dans le grand public. Vinrent ensuite les anglo-saxons Henry Lincoln, Richard Leigh et Michael Baigent. Leurs deux tomes de "L'énigme sacrée" et de "Le Message" marquent encore les esprits plus de vingt ans plus tard dans leurs pays d'origine ! Création du Prieuré de Sion Grâce aux archives de la rédaction, nous abordons l'histoire du Prieuré de Sion depuis 1099 ou 1956 selon les sources. Les débuts de Plantard sont décryptés et les documents mis en ligne ! Des biographies de Gérard de Sède ou Jean-Luc Chaumeil éclairent la genèse littéraire de l'affaire. Le "Da Vinci Code" est également décrypté à la lumière de l'énigme de Rennes-le-Château. L'actualité 2006 est analysée aussi avec le livre de Jean-Luc Chaumeil, la sortie de "Pierre et Papier" de Philippe de Chérisey, les documents inédits de Valérien Ariés. Pour 2007, nous donnerons des informations sur l'origine des parchemins et leur création. Est-ce une création de Philippe de Chérisey ou non ? Les a-t-il modifiés ? (Janvier 2007) Daniel Dugès est un conférencier bien connu des chercheurs de Rennes-le-Château. Ce professeur d'Art Plastique a rédigé en 2006 "Le secret de Nicolas Poussin et l'Affaire de Rennes-le-Château". Il nous livre une analyse inédite sur les parchemins attribués à Philippe de Chérisey et, plus exactement, sur le codage des parchemins.

Le chiffre 4.

Photo De Brocéliande à Avalon. Le chiffre 4 est le chiffre de notre matière matrice. Il est formé du chiffre 1 croisé à la barre horizontale terrestre. Effectivement, nous sommes "dans" Dieu et tout ce qui nous environne est une partie de lui. Notre matière est un contenant, une quadrature, un carré stable de formation : les 4 dimensions. Vous apercevez aussi la croix christique relié par une diagonale. Cela exprime le liant "actif" nécessaire à la stabilité de l'ensemble, à savoir une sentimentalité alternative terre-ciel ou Père-fils. Cette paternité s'exprime bizarrement lors de la béné"diction" : observez le parcours de la main lors de la bénédiction chrétienne, il forme un 4 avec une rotation d'un quart de tour sur la gauche. A gauche bien sûr parce que c'est le coté du cœur ! Autre astuce sur le pivotement à gauche. Vous avez vu la croix caché dans le 4, et bien, il y a aussi le signe de notre christ en mission dans cette matière 4 : le signe alpha stylisé de l'ère des poissons ! Sources Pascale Pierron.

Traditions et légendes de la Belgique- Mars.

Traditions et légendes de la Belgique - Mars (Otto von Reinsberg-Düringsfeld - 1870) Mars "Shepheardes Calender" de Edmund Spenser (1579) MARS. Le mois de mars, qui fut pendant des siècles le premier mois de l'année, a conservé en flamand le nom de « lentemaend », mois du printemps, que Charlemagne lui a donné en l'appelant « Lentzinmânoth.» Bien que dans les documents flamands du moyen-âge la dénomination de « maerte, meerte » se trouve plus fréquemment employée que toute autre, il est certain que « lentemaend » était déjà, à une époque plus reculée, en usage chez les Germano-Belges. Les Anglo-Saxons se servaient également du nom de « Lenctmonat » pour désigner leur « Hredmonath », mois de Hreda ou Rheda, déesse à laquelle ils avaient consacré le mois de mars. Quant aux noms de « Dorremaend », mois sec, et de « Thormaend », mois de Thor, qui s'appliquent également à mars, nous ne savons pas si l'une et l'autre de ces dénominations ont été d'usage dans les Pays-Bas, ou si l'une d'elles n'est pas une corruption de l'autre. Thormaend se retrouve dans les pays germaniques du nord, où « thorri » en islandais, « thore » ou « thorsmonad » en suédois, désignent le mois de janvier, et « tormaaned » en danois, « thurrmonad » en suédois, celui de mars; mais, d'après Biörn, toutes ces dénominations ne se rattachent pas au nom de Thor ou Donar, mais à l'âpreté de l'hiver, de sorte que « thorri » aussi bien que « tormaaned, thurrmonad » et « dorremaend » signifient « mois sec », ce qui serait parfaitement d'accord avec le nom de suchyi (» sushiz », ou « sushez », en slavon d'aujourd'hui), que les anciens Slaves ont donné au mois de mars. * * * 1er mars. (Album porrum.) Saint Aubin, patron de cinq églises du diocèse de Namur. Dans la Campine les jeunes filles et les jeunes garçons vont crier en plein air la veille de mars, avant de se coucher : « Red, red, brengt raed, raed! » pour apprendre quel sera leur mari ou leur femme, car ils croient alors voir en rêve l'objet de leurs vœux. Dans le pays wallon, où l'on pratique le même usage, on crie « mars, mars » au lieu de « red, red [1]. » Les jeunes filles des environs de Liége jettent aussi, pendant neuf jours, à commencer du 11, mars, avant de se coucher, leurs bas derrière elles, par-dessus la tête, en disant chaque fois trois pater et trois ave. Elles ne regardent les bas que le lendemain matin. Sont-ils tombés en croix, on ne se mariera pas encore; dans le cas contraire, on voit le futur mari en songe. Mais si les bas sont tombes en croix et si en rêve on voit un cercueil, il faut se résigner à rester fille. Nous n'osons pas essayer de donner une explication plus ou moins hasardée sur la signification des paroles ni sur l'origine de cet usage. Mais ce qui est très-singulier, c'est que des pratiques analogues se retrouvent chez les jeunes filles tchèques en Bohême. D'après l'édit sur la chasse, donné le 31 août 1613 par l'archiduc Albert et l'infante Isabelle, à Bruxelles, il était interdit de chasser depuis le 1er mars jusqu'à la sainte Madeleine, sous peine de payer une amende de dix réaux et une somme d'indemnité pour les dommages causés dans les champs (cf. article 46). Le même édit défendit, sous peine de soixante réaux d'amende et d'une somme d'indemnité pour les dommages causés dans les champs, de poursuivre, durant le temps susdit, perdrix, faisans et hérons soit avec des chiens, soit avec des oiseaux (art. 78). L'article 57 de l'édit prohiba, pendant la durée de l'accouplement des perdrix, l'usage de lévriers ou « ligh-honden », et l'article 68 défendit de porter, depuis le 1er mars jusqu'au dernier jour d'août, des grapins ou « klimsporen a, sous peine de les perdre et de payer vingt réaux d'amende. Le 1 mars de chaque année, ledit édit devait être proclamé de nouveau sur toutes les places et dans toutes les localités où d'habitude se faisaient les publications des lois [2]. * * * 2 mars. (Cerastium pumilum.) Bienheureux Charles le Bon; saint Simplice. Le bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre, fils de saint Canut, roi de Danemarck, et d'Adèle, fille de Robert-le-Frison, fut amené à Bruges aussitôt après le martyre de sou père et reçut une éducation soignée à la cour de son oncle, Robert de Jérusalem, qui en l'instruisant des devoirs d'un prince administrateur et guerrier, lui inspira des principes éminemment religieux. Charles se distingua par sa bravoure dans la Terre-Sainte et dans la guerre de son oncle contre les Anglais, et, après la mort de Baudouin à la hache, il fut déclaré son successeur plus encore par les vœux unanimes de la noblesse et du peuple, que par la dernière volonté de Baudouin. Dès lors il consacra sa vie entière au bonheur des Flamands et sa réputation s'étendit si loin, qu'on lui offrit l'une après l'autre la couronne de Jérusalem et celle de l'Empire. Mais ses vertus lui attirèrent une haine mortelle de la part d'une famille puissante de Bruges, dont il avait d punir les injustices. Pour se venger du noble comte, elle forma le projet de l'assassiner, et un jour que le prince assistait, selon sa coutume, à la messe dans une chapelle haute de l'église de Saint Donatien, et priait avec ferveur au pied de l'autel de Marie, un des conjurés lui abattit le bras d'un coup de hache et un autre lui fendit le crâne. Son corps fut enseveli d'abord dans l'église de Saint-Christophe, où on lisait jadis son épitaphe latine; plus tard ses restes sacrés furent transportés à la basilique de saint Donatien, et y demeurèrent jusqu'à la fin du dernier siècle, époque à laquelle l'église tomba sous le marteau du vandalisme révolutionnaire. Les reliques du saint Martyr furent cependant gardées avec respect ci, le 2 mars '1827, sept cents ans après la mort de Charles, elles furent replacées solennellement sur un autel dans l'église de Saint Sauveur, aujourd'hui cathédrale. Le jour de sa fête attirait autrefois un grand concours de fidèles les fiévreux surtout affluaient de tous côtés pour se guérir en buvant dans le crâne du bienheureux Charles le Bon [3]. * * * 3 mars. (Mesembrianthemum aureum.) Sainte Cunégonde; saint Gervin. Le 3 mars 1175, mourut le B. Frédéric, Norbertin, fondateur, du couvent de Mariengardt ou Jardin de Marie. Il avait, dès l'âge le plus tendre, consacré son innocence à la sainte Vierge. Il fit plusieurs miracles par son intercession, et introduisit la coutume de célébrer tous les samedis la messe en son honneur [4]. * * *

Histoire de la Franc-Maçonnerie en Belgique avant 1862.

Photographie du diplôme délivré en 1788 par la loge maçonnique liégeoise de "la Parfaite Intelligence" à George Adam Kilber, secrétaire des Postes de sa Majesté l’Empereur et Roi, en qualité d’apprenti, compagnon et maître. Le diplôme est signé du baron de Sarolea de Cheratte, grand-maître, et par « H.M. Chefneux, negotiant, surveillant ».
HISTOIRE DE LA FRANC-MACONNERIE EN BELGIQUE AVANT 1862 Dans son « Histoire des trois grands loges de Francs-Maçons en France » rédigée en 1862, Rebold brosse en fin d’ouvrage un aperçu historique des loges maçonniques dans divers pays d’Europe, dont la Belgique. Nous sommes ici tout à l’opposé du ton antimaçonnique de l’abbé Gyr (voir l’article « Histoire de la Franc-Maçonnerie en Belgique avant 1854 »). Emmanuel Rebold défend avec enthousiasme la cause maçonnique, et nous propose même un aperçu des vives tensions qui existent, à cette époque, entre les Loges et le clergé catholique. Charles Saint-André * Belgique. L'histoire de la franc-maçonnerie en Belgique se divise en plusieurs périodes : celle pendant laquelle la Belgique fait partie des Pays-Bas autrichiens, celle pendant laquelle elle fut incorporée à l'empire français, celle de sa réunion à la Hollande, et enfin la période actuelle qui commence à dater de l'indépendance du royaume de Belgique. Ce fut le premier pays du continent qui reçut la nouvelle franc-maçonnerie de l'Angleterre. La première loge fut constituée à Mons, le 4 juin 1721, sous le titre de « la Parfaits Union » par le duc de Montague, alors Gr. Maître de la Gr. Loge de Londres. C'est cette même loge qui plus tard s'érigea en Gr. Loge anglaise des Pays-Bas autrichiens; mais elle subit en 1785 le sort de toutes les autres, par suite des édits de l'empereur Joseph II. Une autre loge fut établie en 1730 à Gand, sous la domination autrichienne ; en butte aux persécutions du clergé catholique, armé des bulles d'excommunications lancées par les papes, elle ne travailla que dans le plus profond secret, ainsi que quelques autres loges, qui furent établies à la même époque. Ces loges étaient en grande partie composées de membres de la noblesse, animés la plupart de tendances démocratiques et travaillant à répandre les principes libéraux parmi le peuple. Les plus zélés patriotes se trouvaient à leur tête. Le clergé lui-même, qui alors était libéral, se montrait fort partisan de la maçonnerie; l'évêque de Liège et un grand nombre d'ecclésiastiques s'étaient fait initier et dirigeaient des loges; le duc d'Ursel, le due d'Aremberg, les princes de Ligne et de Gavre prenaient une part active aux travaux maçonniques. On comptait alors 15 loges en activité; malheureusement les manifestations politiques de la population des Pays-Bas autrichiens eurent pour conséquence que l'empereur Joseph II en 1785 et en 1786 interdit les réunions maçonniques, toutefois il permit aux loges de Bruxelles de rester en activité; mais en 1787 il ordonna par un nouvel édit la fermeture de toutes les loges sans exception, sous les peines les plus sévères. Quand la Belgique fut incorporée à la France, les loges belges, qui s'étaient réveillées, durent forcément se placer sous l'obédience du Grand Orient de France, et dès lors la maçonnerie belge fait partie intégrante de celle de la France qui y a constitué 22 nouveaux ateliers. En 1814, on comptait en Belgique 27 loges en activité. Par le fait de la réunion du pays à la Hollande, ces loges, tout à coup sans appui s'efforcèrent en vain pendant trois ans de former à Bruxelles une autorité centrale. Enfin le prince Frédéric des Pays-Bas, deuxième (ils du roi, qui, après l'affranchissement de la Hollande, y avait de nouveau constitué un Grand Orient, proposa aux loges belges la création de deux Grandes Loges indépendantes, qui dirigeraient tous les ateliers symboliques et auraient chacune son administration et sa juridiction particulière : l'une comprenant dans son ressort toutes les loges septentrionales et celles établies aux Indes orientales, siégerait à La Haye; l'autre, dirigeant les loges des provinces méridionales et des Indes occidentales, aurait son siége à Bruxelles. Le Grand Orient de Hollande, ainsi divisé en trois sections formerait le conseil supérieur, appelé à connaître de toutes les affaires affectant les grands principes de la franc-maçonnerie en général, etc. Ce traité d'union fut conclu en 1817, et l'installation de la Grande Loge provinciale de. Bruxelles eut lieu le 11 avril 1818. Le prince Frédéric fut élu Grand Maître des trois grandes loges indépendantes, et nomma ses représentants : le Fr. Falk, ministre d'État auprès de la Grande Loge provinciale de La Haye, et le prince de Gavre auprès de celle de Bruxelles. A partir de cette époque l'histoire de la franc-maçonnerie belge se confond avec celle de la franc-maçonnerie hollandaise. Nous ajouterons seulement que de 1817 à 1832 on a cherché à faire prévaloir en Belgique, notamment à Bruxelles, différents systèmes à hauts grades. La séparation de la Belgique d'avec la Hollande, qui eut lieu en 1831, modifia de nouveau la situation de la maçonnerie dans le premier de ces deux pays. La Grande Loge provinciale de Bruxelles, isolée désormais du Grand Orient de Hollande, invita par circulaire du 16 décembre 1832 toutes les loges du nouveau royaume à la reconnaître comme autorité indépendante, à se réunir à elle, et à envoyer leurs délégués à une assemblée générale convoquée pour le 23 février 1833. Seulement 4 loges s'y firent représenter. Les délégués présents décidèrent néanmoins de déclarer dissoute la Grande Loge provinciale des Pays-Bas, et de constituer à sa place un Grand Orient belge. Cette nouvelle autorité, placée sous le protectorat du roi Léopold, qui est maçon, réussit à réunir à elle, mais non sans difficulté, toutes les loges de la Belgique, sauf quatre qui furent alors déclarées irrégulières. Le 1er mai 1835 le baron G. J. de Stassart fut nommé Grand Maître, L'état florissant de la maçonnerie et l'influence que ses membres exerçaient sur toutes les classes de la société, provoquèrent la haine du clergé catholique, qui recommença ses persécutions contre les francs-maçons, et l'archevêque de Malines, lança en 1837, fait inouï pour notre époque, une sentence d'excommunication contre tous les francs-maçons belges. La lutte devint de plus en plus vive ; le parti catholique, dont le Journal de la Belgique est l'organe, se prévalant de la part qu'il a prise à la révolution de 1830, a la prétention de dominer le pays, et déploie l'intolérance que d'ailleurs il déploie ordinairement partout où sa prépondérance est établie. Les maçons belges sont poursuivis, excommuniés, "harcelés dans leurs intérêts matériels et leur position sociale, jusqu'au foyer de la famille, par ces ennemis implacables, qui parviennent à faire destituer le président du Sénat, le gouverneur de Bruxelles, parce qu'ils sont francs-maçons, bien que le roi lui-même le soit aussi. Mais ces persécutions ne font que stimuler le zèle des vrais enfants de la lumière. Le Grand Orient prend une attitude pleine de dignité, alliant la modération à la force ; les francs-maçons combattent avec ardeur; ils opposent l'université libre à l'université catholique, des publications franches, loyales aux anathèmes, et la prédication des vérités éternelles de leur foi à l'intolérance et à l'ambition théocratique ; aussi finissent-ils par triompher. Au F. de Stassart démissionnaire en 1841, succéda le F. Defacqz d'Ath, conseiller à la Cour de cassation, et à celui-ci, en 1854, le F. Th. Verhaegen, avocat et président de la Chambre des Représentants. Le nouveau Grand Maître, voyant l'institution constamment en butte aux attaques de l'obscurantisme politique et clérical, insista, dans un discours prononcé à la saint Jean 1854 et reflétant ses profondes convictions et le talent éminent qui le distingue, sur la nécessité que la maçonnerie s'opposât de plus en plus énergiquement à ce parti et traitât les questions religieuses et politiques qui intéressaient le pays; qu'en conséquence on amendât dans les statuts généraux du Grand Orient la disposition qui interdisait les discussions religieuses et politiques en loge. Son avis fut approuvé par tous les maçons qui assistaient à la fête, et l'on décida la publication de son discours. Cette déclaration, imprimée et propagée, provoqua de nombreuses protestations de la part des grandes loges de l'Allemagne, et même de celle de Suède, qui non-seulement interrompirent à la suite de cette manifestation leur rapport avec le Grand Orient de la Belgique, mais firent même défense à leurs ateliers de recevoir les maçons belges. Ce fait eut encore une autre conséquence déplorable. Les chefs du Sup. Conseil du rite écossais 33e siégeant à Bruxelles, autorité rivale du Grand Orient, et quelques loges de l'obédience du Grand Orient, protestèrent contre l'interprétation des principes et des droits maçonniques, émise par le Grand Maître Verhaegen, et les ateliers dissidents du Grand Orient passèrent sous la bannière du Suprême Conseil. Cette fâcheuse situation est restée à peu près la même jusqu'ici. Les statuts du Grand Orient promulgués le 19 janvier 1838 ne contiennent que 15 articles, et ne font mention d'aucune autre maçonnerie que de celle des trois grades symbolique : chaque loge de l'Union est représentée par trois délégués, qui en assemblée générale exercent le pouvoir législatif. Le Grand Orient de Belgique dirige actuellement (1862) 60 loges symboliques. Le Sup. Conseil du rite écossais 33° (constitué le 1er mars 1817) eut longtemps une existence précaire; il compte aujourd'hui 13 loges dans sa juridiction. Ces deux autorités tiennent leurs assemblées dans le même local.

samedi 24 novembre 2012

Lorsque Numa Pompilius ajouta février.

Février "Shepheardes Calender" de Edmund Spenser (1579) FÉVRIER. Lorsque Numa Pompilius ajouta ce mois au calendrier romain, il le consacra, d'après les uns, aux sacrifices expiatoires ou aux lustrations, «februa», que tout le peuple romain pratiquait pendant ce dernier mois, pour se laver des fautes commises dans le cours de l'année, et, d'après les autres, au dieu Februus ou à la déesse Februa qui présidait ces lustrations. Le nom flamand de « reiniging-maend » (mensis purgatorius), mois de purification, est la traduction du nom romain. Pour un motif analogue, les Anglo-Saxons donnèrent au mois de février le nom de « solmonath, » mois des gâteaux, ou «mensis placentarum s, comme dit Beda. C'était dans ce mois qu'on sacrifiait au soleil des gâteaux (« sol, soul » en vieux anglais) ou « sollen, sullen, » comme on nomme encore aujourd'hui les omelettes à Ypres, et la dénomination saxonne s'est conservée en flamand sous les formes de « salmaend, selmaend, sulmaend, selle, sille. [1] » La dénomination de « schrikkelmaend, » mois bissextil, n'a pas besoin d'explication; mais sur le nom actuel de « sprokkelmaend » ou « sporkelmaend » il n'y a pas moins d'incertitude que sur celui de « lauwmaend », du premier mois de l'année. L'ancienne forme de ce nom : « sporkel, sporkelle » nous rappelle l'article troisième du concile de Leptines « De spurcalibus in februario», qui défend les fêtes païennes célébrées au mois de février, et plusieurs auteurs sont d'avis que ces « spurcalia » que M. Rapsaet croit plus ou moins analogues avec les « februalia a des Romains,ont donné leur nom au mois, où elles avaient lieu. Mais comme les Romains ne connaissent pas de fête sous ce nom, et que les mots « spurcalia, spurcamina, spurcitae a se retrouvent à plusieurs reprises employés en bas-latin dans la signification de fêtes ou coutumes païennes, il est à supposer que ce n'est pas le mois qui tire son nom de la fête, mais que c'est au contraire la fête que l'Église a appelée d'après le mois, en lui donnant à dessein le nom équivoque de « spurcalia » (salisseries, cochonneries, de « spurcus, » sale) pour la tourner en dérision. Bientôt ce nom appliqué dans le principe à la fête païenne du mois de février devint terme générique pour désigner les cérémonies du paganisme. On ne connaît pas la nature de cette fête du mois de sporkel, mais tout porte à croire que c'était la même fête à laquelle le mois de février doit son autre nom de « solmaend a ou « sulmaend » [2]. Quelques savants expliquent le nom de sporkel ou sprokkel par le vieux mot « sprokkelen » qui en Gueldre est encore en usage dans la signification de cueillir du bois sec ou des branches sèches, appelées en vieux flamand « sporkels » ou e sprokkels. » D'autres le mettent en rapport avec le mot anglo-saxon « spearca, » étincelle (en anglais spark, sparkle, en flamand, « spark, sparkel. » D'autres encore le dérivent de « sprout-kele » nom dont les Anglo-Saxons désignaient également leur solmonath, et qui se rattachait à la nourriture principale de cette saison, consistant en potages aux choux, appelés « kele » ou « kell. » Dans le dialecte de Louvain le mot « sporkel, » ou « sprokkel » signifie « très-mauvais » par rapport au temps, et on s'y sert le plus souvent de la phrase « het is sporkel weêr, » quand il neige et pleut tout à la fois. Mais nous ignorons si « sprokkelmaend » a tiré son nom de ce mot ou si la phrase de e sprokkel weder a ne doit pas sa signification au mois de sporkel. Charlemagne a donné au mois de février le nom de « Hornung, » mot qui n'est pas moins difficile à expliquer que celui de « sporkel. » La dénomination de « Blydemaend » mois joyeux, qui désigne aussi le mois de février, nous rappelle celle de « blidemaaned a en danois. Selon M. Théophile Lansens, le mois de février s'appelle encore quelquefois à Ypres, « kattemaend, » mois des chats, par rapport à la fête nommée « Ypersche katten-feest. »

La Belgique, pays des extrêmes et des contrastes forts...

Photo Celtic Mythology LA BELGIQUE DES QUATRE VENTS Traditions, mythes, histoires, mystères, lieux sacrés, mais aussi les « légendes urbaines » anciennes ou contemporaines, en Belgique… C’est là le propos de ce blog. La Belgique, pays des extrêmes et des contrastes forts… sans violence ! Ce qui est d’ailleurs une parfaite définition du Surréalisme. La Belgique, faite ou défaite par les Flamands et les Wallons, avec ou sans l’arbitrage des Bruxellois (race spéciale à part entière), et les conseils avisés d’une minorité allemande souvent et fort naturellement tournée vers le Rhin plutôt que vers la Meuse ou l’Escaut… On trouvera ici des textes injustement oubliés ou des articles récents, tous consacrés à un pays décidément plus étrange qu’on ne l’imagine souvent. Charles Saint-André