mardi 11 décembre 2012

Testament de Louis XVI

Testament de Louis XVI Posted on 30 novembre 2012 4 « Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd’hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze. » « Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l’issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n’ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m’adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments. Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d’après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s’est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier. Je meurs dans l’union de notre sainte Mère l’Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l’Église, les Sacrements et les Mystères tels que l’Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n’ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d’expliquer les dogmes qui déchirent l’Église de Jésus-Christ, mais je m’en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m’accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l’Église suivie depuis Jésus-Christ. Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l’erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l’enseigne. Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j’ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m’humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d’un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s’il m’accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d’un Prêtre Catholique, pour m’accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence. Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d’avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j’aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu’ils croient que je peux leur avoir fait. Je prie tous ceux qui ont de la Charité d’unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés. Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m’ont fait beaucoup de mal. Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Soeur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma soeur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s’ils viennent à me perdre, et tant qu’ils resteront dans ce monde périssable. Je recommande mes enfants à ma femme, je n’ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d’en faire de bons Chrétiens et d’honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s’ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l’Éternité. Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s’ils avaient le malheur de perdre la leur. Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu’elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher. Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu’ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu’elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère. Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu’il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j’éprouve. Qu’il ne peut faire le bonheur des Peuples qu’en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu’un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son coeur, qu’autant qu’il a l’autorité nécessaire, et qu’autrement, étant lié dans ses opérations et n’inspirant point de respect, il est plus nuisible qu’utile. Je recommande à mon fils d’avoir soin de toutes les personnes qui m’étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c’est une dette sacrée que j’ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu’il y a plusieurs personnes de celles qui m’étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l’ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d’effervescence, on n’est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s’il en trouve l’occasion, de ne songer qu’à leur malheur. Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m’ont montré un véritable attachement et désintéressé. D’un côté si j’étais sensiblement touché de l’ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n’avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l’autre, j’ai eu de la consolation à voir l’attachement et l’intérêt gratuit que beaucoup de personnes m’ont montrés. Je les prie d’en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître. Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s’enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j’ai eu tout lieu de me louer depuis qu’il est avec moi. Comme c’est lui qui est resté avec moi jusqu’à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune. Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi. J’ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser. Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l’expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu’ils se sont donnés pour moi. Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi ». Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792. Louis Sources Louis XX

La bataille des Eperons d'Or.

WILLEM VAN BONEM ET LA BATAILLE DES EPERONS D'OR ou La fin annoncée de l'Ordre du Temple ? Willem van Bonem, ou Guillaume de Bonem, s'inscrit dans la légende - ou tout simplement l'histoire - de l'Ordre du Temple avec un panache certain, mais, contrairement à son "frère" Gérard de Villers, souvent cité dans l'histoire du Temple en Belgique, il reste encore relativement méconnu... Son nom a donné lieu à de nombreuses interprétations orthographiques, à travers le temps et les auteurs divers : Boenem, Boonem, Boneem, Bonheem, Bornem, Bornhem... Je me rallierai à la graphie la plus courante, Bonem, que l'on retrouve à Damme, au nord-est de Bruges, où se trouvait, au XIIIème siècle, une seigneurie indépendante appartenant aux Bonem, incluse dans le Franc de Bruges, et dont il subsiste encore de nos jours la Ferme Bonem, au n° 1 de la Bonemstraat (les terres de cette seigneurie furent vendues en 1297 à Baudouin de Dudzele; après être repassé en 1725 aux mains de Ferdinand-Philippe, baron de Boonem d'Everencourt, entre autres tractations, ce bien est actuellement propriété privée). Le chevalier Guillaume de Bonem, échevin du Franc de Bruges, capitaine du Zwin, seigneur d'Oostkerke, appartint donc à l'Ordre du Temple, et participa, entouré de ses troupes templières, à la Bataille des Eperons d'Or, en 1302, sous la bannière au Lion, bataille qui se termina par la cuisante défaite du roi de France Philippe le Bel face aux rebelles du comté de Flandre. Un bref "recadrage historique" serait sans doute utile : L'Ordre du Temple, créé le 23 janvier 1120 par un chevalier champenois, Hugues de Payns, ainsi que par le chevalier flamand Geoffroy (ou Godefroy) de Saint-Omer, et confirmé le 13 janvier 1129 au concile de Troyes, a pour vocation première de protéger les routes de pèlerinage vers Jérusalem et d'assurer le transport des reliques chrétiennes. La perte de la Terre Sainte obligera les moines-chevaliers de l'Ordre du Temple à se replier sur leurs bases occidentales, qu'ils ont d'ailleurs fortement développées dès la création de l'Ordre, en France et dans les pays avoisinants, mais notamment dans le comté de Flandre. J'ai évoqué une "vocation première", mais il faut constater que très vite les Templiers, animés d'un esprit de justice et d'équité peu courant à ces époques, en assument une seconde : le bien du peuple, face à une féodalité oppressante, face à des "seigneurs" nés tels par chance et qui, sortant trop souvent de leur rôle naturel de protecteurs, deviennent les tyrans que l'on sait. Ainsi, les terres templières deviennent quasiment des lieux de refuge, pour une population autrefois servile, qu'ils libèreront; ils créent des associations d'artisans, libres, qui bâtiront des églises et cathédrales grandioses, car ils sont au service de Dieu et de la Chrétienté (les Templiers obéissent à la Règle rédigée pour eux par Bernard de Clairvaux, qui deviendra en quelque sorte leur "mentor spirituel"); ils animeront le commerce, grâce à des ressources financières importantes, et par un système bancaire fort en avance sur son temps. En 1307, le roi de France Philippe IV, dit Philippe le Bel, par exemplaire félonie et avec la relative complicité du pape Clément V (ou plutôt par sa "molle résistance" aux actes du roi de France... A noter aussi que, selon le Parchemin de Chinon de 1308, il semblerait bien que le pape ait "absous les Templiers de tous péchés"...), Philippe le Bel donc met un terme à l'aventure templière. Le procès des Templiers, leurs aveux souvent arrachés sous la torture, les accusations d'infamies soutenues par une propagande préalable orchestrée par Philippe le Bel, la mort sur le bûcher du dernier grand maître de l'Ordre, Jacques de Molay, tout cela hante encore l'imaginaire de beaucoup de nos contemporains. Philippe le Bel Gisant de marbre - Abbaye de Saint-Denis Ce qui est moins clair de nos jours, c'est le "pourquoi" de cette élimination de l'Ordre du Temple. On a dit, pour les défendre ou pour les charger - car aujourd'hui encore comme depuis des siècles, des historiens s'opposent sur le sens à donner à l'histoire du Temple -, que les Templiers étaient des hérétiques; qu'ils adoraient des divinités païennes, voire le diable en personne; qu'ils pratiquaient une sorte d'alchimie sorcière afin de remplir leurs coffres d'or; qu'ils étaient homosexuels; etc. Ou que leur destruction aurait constitué pour Philippe le Bel une opportunité de rétablir ses propres finances, fort délabrées, en prenant possession des biens du Temple. Ou encore qu'ils constituaient "un état dans l'état", devenu dangereux à la fois pour le pouvoir du roi de France et celui des seigneurs féodaux... Dire que les Templiers ont été toujours et partout irréprochables serait la manifestation d'une certaine naïveté. Mais entre la légende et les acccusations, où se déterminer ? Pour ma part, je n'entrerai pas ici dans ce long débat, qui a déjà été mené souvent avec plus ou moins de bonheur par de nombreux historiens. Je m'arrêterai à un évènement précis, qui semble démontrer qu'à la fin de sa vie, l'Ordre du Temple répondait toujours aux "critères de qualité" voulus par Hugues de Payns, Geoffroy de Saint-Omer et Bernard de Clairvaux. Il s'agit de la bataille des Eperons d'Or... Cet évènement, d'autre part, pourrait fort bien expliquer - au-delà de toutes les littératures plus ou moins fantastiques que l'on a commises à ce sujet - la profonde animosité de Philippe le Bel à l'encontre des Templiers, qui s'assouvira en 1307 par la destruction de l'Ordre. Parce que, par cet évènement, les Templiers entrent en conflit armé avec Philippe le Bel ! Les historiens belges ont généralement reconnu une très positive influence templière dans les anciens duché de Brabant, comté de Flandre, et autre Pays de Liège, etc. Cet extrait d’un article de A. Perreau intitulé « Recherches sur les Templiers belges », paru dans les « Annales de l'Académie d'Archéologie de Belgique » (Tome onzième - 1852), nous donne un aperçu de cette reconnaissance : "Les Templiers en Belgique se rendirent dignes du reste de l'intérêt que leur témoignèrent les souverains de ce pays par le concours actif qu'ils prêtèrent en toutes circonstances à la défense de la patrie. C'est surtout lors de la guerre acharnée que le roi de France, Philippe-le-Bel, fit aux Flamands dans les premières années du XIVe siècle, que leur patriotisme parut au grand jour. Les historiens de la Flandre n'ont pas oublié de signaler dans leurs écrits la brillante conduite du Templier Guillaume de Bornem, dont la coopération fut si utile aux princes flamands et à Guillaume de Juliers pour organiser l'armée flamande et chasser de la Flandre les troupes françaises qui jusqu'alors n'avaient rencontré aucune résistance sérieuse." Cet extrait nous signale l'impact templier en Belgique, et surtout, annonce mon propos : cette fameuse bataille des Eperons d'Or. Chez les historiens français, on la nomme "Bataille de Courtrai". Et chez les Flamands, elle est connue sous le nom de "Guldensporenslag". Elle a lieu le 11 juillet 1302. Vers cette époque, le comté de Flandre (c'est-à-dire la Flandre française, de Lille à Dunkerque, soit l'actuelle moitié nord-ouest du département du Nord; les actuelles provinces belges de Flandre orientale et occidentale; une partie de l'actuelle province belge du Hainaut avec Tournai et Mouscron; le sud de l'actuelle Zélande hollandaise avec Aardenburg, Sluis et Hulst), fief du roi de France, s'est fortement développé et enrichi, pour deux raisons : 1° le 4 octobre 1134, un raz-de-marée ouvre une large brèche dans la terre de Flandre, qui fait tout à coup de Bruges un port maritime, lequel devient rapidement l'un des ports commerciaux les plus importants du monde d'alors, ainsi que son avant-port à Damme (la mer est redescendue depuis, et il ne reste plus de cette brèche que le Zwin, charmant endroit entre Knokke et Cadzand)... et 2° le commerce très prospère de la laine avec l'Angleterre. Ces riches Flamands sont pour Philippe le Bel une opportunité. Ses caisses sont vides. Il veut les remplir avec l'or flamand. Il impose donc des taxes écrasantes. Les Flamands refusent. Philippe le Bel lance ses armées sur la Flandre, armées qui, portant haut des "balais", symbole de leur détermination, "nettoient", c'est-à-dire ravagent le pays. Mais la résistance flamande s'organise. En mai 1302, les Brugeois, commandés par l'un des chefs de cette résistance, Jan Breydel, s'emparent de la garnison française stationnée au château de Male; Guillaume de Bonem participe à l'assaut de la place forte. Quelques jours plus tard, une autre réaction flamande, fort cruelle hélas, purge la ville de Bruges d'une majorité de ses résidents français : cet épisode sera nommé "les matines brugeoises". Fou de rage, Philippe le Bel lève l'une des armées les plus considérables de ce temps. Pour mater ces Flamands qui veulent préserver leurs libertés et leur or, il réunit la fine fleur de la chevalerie française, les "tanks" de l'époque, sept mille hommes bardés de fer. Il fait appel à des mercenaires provençaux, navarrais, espagnols, lombards, qui grossissent les rangs des hommes de troupe et sergents d'armes français. Bref, il constitue une "force de frappe" de près de cinquante mille hommes. Face à eux... peu de chose. Les milices flamandes, de Bruges, de Gand, et de toutes les régions de Flandre que l'on réunit alors, ne feront pas le poids. C'est alors qu'interviennent les Templiers. Ils décident de prendre fait et cause pour les Flamands, face au roi de France. Sous le commandement de Guillaume de Bonem, ils organisent en hâte la petite armée flamande. Ils élaborent une stratégie, imaginent de reprendre la tactique d'Hannibal à la bataille de Cannes en 216 avant notre ère (laisser volontairement enfoncer le centre des forces pour, après la ruée désordonnée de l'ennemi, les prendre en tenailles avec les ailes gauche et droite), et, dit-on, procurent à la troupe une arme qui aurait été apportée d'Orient par les Templiers, le "goedendag" : une boule de bois hérissée de pointes de fer, reliée à un bâton de bois par une chaîne, arme d'une efficacité redoutable. Une autre figure légendaire mais aussi historique de Flandre, Willem van Saeftinghe, moine de l'abbaye de Ter Doest près de Lissewege, "fignole" le dispositif : sur la trajectoire de la "ruée au centre" que l'on espère de l'ennemi, on aura creusé des fossés, recouverts ensuite de branchages. Les chevaliers français n'y verront que du feu, et se feront prendre au piège. Très vite, la rébellion flamande fait tache d'huile. Par jeux d'alliance et parce qu'elles aussi sont soumises aux exactions françaises, d'autres régions de la Belgique d'alors se mobilisent. Les maigres troupes flamandes sont ainsi renforcées par des contingents de Zélande, du Hainaut, du Namurois, du duché de Brabant, du Pays de Liège. Il paraîtrait même - mais cela reste incertain - que des troupes anglaises aient traversé la Manche pour porter secours aux insurgés flamands. Dans cette armée hétéroclite, on voit des nobles, des bourgeois, des paysans, des manants, tout un peuple... En définitive, les rebelles flamands et leurs alliés réunissent quelque vingt mille hommes. Le 11 juillet 1302, la bataille s'engage, dans la plaine de Groeninghe, près de Courtrai, aux abords de la Lys. Chez les Français, il n'y a nulle inquiétude. Sous le commandement de Robert II d'Artois et de Raoul de Nesle, l'armée du roi de France est sûre de son fait. Armoiries de Robert II d'Artois Mais c'est compter sans cette association particulière de l'esprit templier et du courage flamand : bien qu'on l'eût prévenu qu'il valait mieux contourner l'armée flamande et la prendre à revers, Robert d'Artois décide... de foncer dans le piège tendu par les coalisés belges. Il attaque le centre du dispositif adverse, n'y voyant qu'une troupe de manants peu armés... illusion qu'Hannibal, à la bataille de Cannes, avait déjà réussi à imposer aux légions romaines de Varron et de Paul Emile . Les chevaliers français, en armure et superbement entraînés au combat, après avoir cru refouler les manants flamands - qui se repliaient volontairement, comme le firent les mercenaires gaulois d'Hannibal, et non pas pris de panique comme l'ont écrit plusieurs historiens ! -, les chevaliers français donc, en une "poussée victorieuse" qui vire vite au désordre, s'embourbent dans les fossés marécageux qu'ils n'avaient point vus... Et là, les ailes gauche et droite de l'armée flamande, commandées par Guy de Namur et Guillaume de Juliers, se rabattent sur eux, les prennent en tenailles, et les massacrent. La chevalerie française est anéantie dans le bloed meersch, le "marais sanglant". La Bataille des Eperons d'Or Gravure flamande du XIVème siècle Guillaume de Bonem et ses Templiers sont de la partie, leur bannière unie à la bannière au lion des Flamands. On les surnomme "les Chevaliers du Cygne". Ils sont constitués de trois groupes : templiers noirs, templiers gris et templiers blancs, selon leur grade dans l'Ordre. Au milieu d'eux se trouve Willem van Saeftinghe. La bannière au lion D'or, au lion de sable, armé et lampassé de gueules Quelques temps avant la bataille, Philippe le Bel avait demandé aux Templiers français de se joindre à ses troupes... Ils refuseront, arguant qu'il leur était impensable de se battre contre leurs frères belges. Nouvel affront au pouvoir du roi. La légende, ou l'histoire, affirme que Robert d'Artois fut tué par Willem van Saeftinghe, qui par ailleurs aurait tué quarante chevaliers français à lui seul. Que cela soit vrai ou faux, il n'en demeure pas moins que cette légende, ou vérité historique, reflète fort bien la réalité du moment : les rebelles flamands et leurs alliés firent un carnage total. Il n'y eut point de quartier. Statue de Willem van Saeftinghe à Lissewege (Photo Charles Saint-André) Après la bataille, les Flamands arrachèrent des bottes françaises leurs éperons, près de sept cents. Ceux-ci, en or paraît-il, furent exposés dans l'église de Notre-Dame à Courtrai. Quelques années plus tard - et les Templiers n'étaient plus là pour leur venir en aide -, les milices flamandes subirent de graves revers, et la France récupéra ses "éperons d'or", qu'elle transféra dans une église à Dijon. En 1313, Philippe le Bel, dit "le roi de fer", après les avoir supprimés, s'octroya les richesses monétaires des Templiers et transféra leurs commanderies à l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (appelé plus tard Ordre de Malte). Il mourut l'année suivante, suite, dit-on, à la malédiction que lui lança Jacques de Molay du haut de son bûcher, sur l'Ile aux Juifs à Paris... légende sans doute, mais le "roi de fer" ne survécut donc pas à ses adversaires. On ne sait trop ce qu'il advint de Guillaume de Bonem. On sait cependant que ses descendants continuèrent en plusieurs occasions d'occuper des charges communales à Bruges. Les Templiers de Belgique ne furent pas grandement inquiétés après la dissolution de leur ordre, contrairement à leurs frères français. La majorité d'entre eux néanmoins prirent la fuite, et rejoignirent principalement leurs commanderies du Portugal, où, sous la protection du roi Dom Dinis, ils changèrent de nom et devinrent l'Ordre des Chevaliers du Christ, ou Ordre du Christ. Croix de l'Ordre du Christ D'autres choisirent l'Ecosse comme terre d'exil. Ils y seront protégés par Robert Ier d'Ecosse (Robert the Bruce) qui, excommunié, n'avait plus à répondre aux ordres de saisie des biens templiers promulgués par Rome. Une tradition, toujours controversée, affirme que les Templiers ont aidé Robert Ier à gagner la bataille de Bannockburn en juillet 1314, victoire qui assura l'indépendance de l'Ecosse jusqu'en 1707. En récompense de leurs services, Robert Ier aurait constitué ou reconstitué en leur faveur l'Ordre de Saint-André du Chardon, dont les Templiers formeront le noyau. Cet Ordre du Chardon se serait alors installé à Aberdeen puis à Kilwinning... où fut, historiquement cette fois, créée la première loge maçonnique d'Ecosse, vers 1599... ce qui a incité bon nombre d'auteurs à imaginer (?) une filiation entre l'Ordre du Temple et la Franc-Maçonnerie. Vraie ou fausse, c'est cette tradition qu'utilisa en partie Dan Brown dans son très romancé "Da Vinci Code". En Flandre, les Templiers n'ont pas été oubliés. Plusieurs communes de la région de Slijpe, où se trouvait l'une des commanderies templières les plus importantes de Flandre, ont gardé la croix du Temple dans leur blason (voir à ce sujet mon article "Les armoiries templières de quelques communes de Flandre"). Les Templiers continuent, de nos jours, comme depuis toujours d'ailleurs, à embraser les imaginations. Divers mouvements néo-templiers se sont formés. L'un des plus connus est sans doute, au XVIIIème siècle, la Stricte Observance Templière, système de hauts-grades souché sur la Franc-Maçonnerie des grades bleus en Allemagne. Jean-Baptiste Willermoz, un franc-maçon lyonnais, rallia la S.O.T. aux loges créées par Martinès de Pasqually en France, et créa ainsi le Rite Ecossais Rectifié - l'un des nombreux rites maçonniques actuels qui perpétue l'esprit de l'Ordre du Temple (l'un des grades les plus élevés de ce rite est le "Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte", ou CBCS, manière quelque peu détournée de dire "Chevalier du Temple"). Logo d'une loge maçonnique française travaillant au Rite Ecossais Rectifié (R.°. L.°. Kreisteiz à l'Orient de Lorient) Logo du Grand Prieuré de Nouvelle France, obédience maçonnique canadienne travaillant au Rite Ecossais Rectifié On connait aussi "l'ordre du temple" de Fabré-Pelaprat, au début du XIXème siècle, séquence relativement bizarre des avatars templiers. Actuellement, de nombreuses confréries se réclament de l'esprit templier : leurs actes relèvent parfois d'un certain folklore, mais il n'y a sans doute pas lieu de douter de la force de leurs convictions. Il existe aussi toujours des escrocs en cape blanche à croix rouge, dont il convient évidemment de se méfier. L'esprit templier perdurera donc... si deus lo vult. Charles Saint-André.http://boutic.annik.1tpe.fr

Les templiers de la Bruyère.

LES TEMPLIERS DE LA BRUYERE La Bruyère, localité située dans le nord de la province de Namur en Belgique, est composée des anciennes communes de Émines, Rhisnes, Villers-lez-Heest, Warisoulx, Bovesse, Meux et Saint-Denis. L'acte le plus ancien concernant la commanderie templière de La Bruyère date du 17 février 1241 (il est conservé dans les fonds de l'abbaye de Salzinnes, l'un des plus importants monastères cisterciens de Belgique, proche de la ville de Namur). Cet acte mentionne un litige entre le monastère du Val-Saint-Georges (abbaye de Salzinnes) et les Templiers de La Bruyère, à propos d'une terre adjugée au monastère. La Bruyère dépendait de la commanderie de Bitronsart (ou Bertransart, commune de Gerpinnes, à quelques kilomètres au sud de Charleroi). En 1312, lors de la dissolution de l'Ordre du Temple ordonnée par Philippe le Bel, la commanderie de La Bruyère, comme les autres commanderies templières de Belgique, est reprise par l'Ordre de Malte, dont les armoiries figurent toujours à son porche. A quelques centaines de mètres de la commanderie, dans la rue du Hazoir, une borne-potale en bord de route, en face du château de La Bruyère, comporte une dalle aux armoiries de Jérôme de Hombelyères, commandeur de l'Ordre de Malte au XVIème siècle. Ces armoiries, au chef de gueules à la croix d'or qui est l'étendard de l'Ordre, le reste de l'écu écartelé au 1 et 4 d'azur à la croix d'or cantonnée de douze croix recroisettées de même, et au 2 et 3 d'azur au sautoir d'or cantonné de douze billettes de même (extrait du site web "silabruyère", syndicat d'initiative de La Bruyère) se trouvent également dans la belle église de Saint-Denis, toute proche, dont la tour romane fait plus que mériter le détour, et dont on notera aussi la ressemblance architecturale avec le porche de la commanderie de La Bruyère. Dans son "L'ordre du Temple dans l'ancien diocèse de Liège ou la Belgique orientale", édité en 1901, le baron de Chestret de Haneffe nous livre encore quelques aperçus au sujet de cette commanderie : La Bruyère, dépendance de Saint-Denis, entre Namur et Gembloux. — Maison qui existait en 1341, puisqu'un jugement arbitral du 17 février de cette année adjugea au monastère du Val-Saint-Georges (abbaye de Salzinnes) une terre qui lui était contestée par les Templiers de la Bruyère. Au manoir était annexée une ferme d'environ 180 boniers de terres, valant chacun en moyenne un demi-muid d'épeautre par an. II y avait à la Bruyère, en 1313, 19 boniers de prés et 100 de petits bois coupés nouvellement, dont chacun pouvait rapporter 40 sols, de dix en dix ans. En outre, la maison possédait un moulin rapportant 12 muids de blé et une brasserie dont on rendait annuellement 50 sols. Charles Saint-André

Bataille de romain.

Domenico Palermo Quand le soleil se lève derrière les montagnes fait naître dans nos coeurs un grand sentiment de liberté qui nous accompagne tout au long de la journée. Quand les gorges profondes des montagnes le vent siffle Elle inspire un sentiment de libération qui nous fait rêver les rives éloignées. Lorsque Brooks l'eau se précipite après les grandes pluies il redirige le chemin de la vie et les nuages blancs dans le ciel sont nos espoirs qui se déplacent vers l'avenir. Quand l'homme comprendra alors toutes ces choses auront atteint bonheur. « Bataille de romain »

Le chataignier de Robinson.

La France pittoresque
Le Châtaignier de Robinson ou la vogue des restaurants au coeur des arbres Au milieu du XIXe siècle et aux environs de Sceaux, les guinguettes de Robinson, aménagées à l’intérieur et autour de châtaigniers centenaires, permettaient aux Parisiens de s’offrir un retour à la nature : on vient pour passer une journée à la campagne, fuir la pollution des grandes villes, manger, danser, s’amuser. Ainsi du châtaignier-restaurant de Robinson, au cœur du bois d’Aunay... > La suite sur http://bit.ly/RYfcwJ

lundi 10 décembre 2012

Louis XVII ( l'enfant du temple).

LOUIS XVII ( l' Enfant du Temple ) 1785 - 1795 220px-Royal Standard of the Kingdom of France svg Louis- Charles de France est né le 27 Mars 1785 au Chateau de Versailles. Comme deuxième fils de Louis XVI, Louis - Charles n'est pas déstiné a sa naissance, à succéder à son père, mais la mort de tuberculeuse osseuse de son frère ainé Louis de France le 4 Juin 1789 en fait le Dauphin de France, puis le Prince Royal à partir de 1791. Il passe sa première enfance à Versailles, entouré d' une nombreuse Maison. Après la journée du 10 Aout 1792, Louis- Charles est emprisonné avec ses parents à la Prison du Temple. Confié plus particulièrement à la garde de son père, celui- ci poursuit son éducation avant d' en etre séparé lorsque le Roi est exécuté, au matin du 21 Janvier 1793. En vertu du principe selon lequel la continuité dynastique est automatique en France, Louis Charles succède à son père le 21 Janvier 1793. Sous le nom de Louis XVII, il est reconnu comme tel par Monsieur, frère cadet de Louis XVI et futur Louis XVIII, alors émigré à Hamm, près de Dusseldorf, en Westphalie. L' impératrice Catherine II de Russie fit meme chasser de son Royaume tous les Francais ne reconnaissant pas la Légitimité du petit Roi. Les Vendéens et les Chouans, mais aussi de fidèles Royalistes dans d' autres provinces, se battirent et moururent en son nom. Leurs étandards portaient l' inscription : " Vive Louis XVII ". Le jeune Roi est confié à sa mère, également emprisonnée au Temple, jusqu' au 3 Juillet 1793. Après cette date, il est enlevé à sa mère et mis sous la garde du cordonnier Antoine Simon et sa femme, qui résident au Temple. Le but est alors d' en faire un petit citoyen ordinaire et de lui faire oublier sa condition Royale. L' enfant est alors impliqué dans le procès de sa mère, Marie-Antoinette. A force de privations, de mauvais traitements, de mauvaise nourriture et de manque de soins, on parvient à lui faire signer une déclaration de reconnaissance d' inceste, pour ajouter un chef d' accusation contre sa mère. Pièce qui sera produite lors du procès de la Reine. Simon est rappelé à ses fonctions municipales le 19 Janvier 1794. Le jeune Roi est alors enfermé au secret dans une chambre obscure, sans hygiène ni secours, pendant six mois, jusqu' au 18 Juillet 1794. Son état de santé se dégrade, il est rongé par la gale et surtout la tuberculose. Il vit accroupi. Sa nourriture lui est servie à travers un guichet et personne ne lui parle ni ne lui rend visite. Chez cet enfant de neuf ans, ces conditions de vie entrainent une rapide dégradation de sa santé. Le 28 Juillet 1794, les comités de salut- public et de sureté générale nomment Laurent, membre du comité révolutionnaire de la section du Temple, pour le garder, lui et sa soeur. Son sort s' amméliore légèrement, mais il demeure prisonnier dans la Tour du Temple. L' Enfant meurt dans sa prison, probablement d' une péritonite tuberculeuse, le 8 Juin 1795, à l' age de dix ans et après bientot trois ans de captivité. Louis-XVII.jpg

La rue Neuve-Notre-Dame.

LA RUE NEUVE- NOTRE- DAME stlouis stlouis2 La rue Neuve- Notre- Dame est une ancienne voie située sur l' ile de la Cité à Paris. Elle est désormais englobée dans le parvis de la cathédrale Notre- Dame de Paris et son emplacement historique est matérialisé par de gros pavés de couleur claire. En 1163, sous le règne de Louis le jeune, père et prédecesseur de Philippe- Auguste, l' éveque de Paris Maurice de Sully propose un ambitieux projet de rénovation du quartier le plus peuplé de l' ile de la Cité, constitué de ruelles étroites devant la cathédrale Saint- Etienne. il s' agit de remplacer la cathédrale par un édifice plus grand ( la future cathédrale Notre- Dame de Paris ), d' aménager un parvis dégagé devant ce nouvel édifice et de détruire un paté de maisons existantes pour percer une rue large face au centre de sa facade. Cette rue doit etre assez large pour pouvoir apporter les matériaux nécessaire à la construction de la nouvelle cathédrale et ensuite à faciliter l' accès à une population nombreuse. On peut encore voir des restes des maisons détruites dans la crypte archéologique du parvis de Notre- Dame. La nouvelle rue s' appelle initialement simplement " rue Neuve ", puis au XIII eme siècle elle prend le nom de " rue Neuve- Notre- Dame ". En 1793, durant la Révolution, elle sera nommée " rue de la Raison ". Dès le XIII eme siècle, de nombreux artisans du livre exercent dans le quartier. Rue Neuve- Notre- Dame, on trouve surtout des librairies ( la moitié des libraires de Paris y est instalée ), mais également des relieurs, des enlumineurs et quelques parcheminiers. A partir du XVI eme siècle, s' u ajoutent également des imprimeurs. Trois petites rues adjacentes joignaient la rue Neuve- Notre- Dame à la rue Saint- Christophe qui lui était parallèle: il s' agissait des rues de Coulon, de Venise et de la Huchette. Rue Neuve-Notre-Dame sur plan de Turgot ( la rue Neuve- Notre- Dame sur le plan de Turgot ) La rue, toute droite, d' une longueur de 76 mètres et d' une largeur de six mètres, était perpendiculaire aux ponts sur la Seine. Elle débutait au parvis de la cathédrale, face au centre de la facade, pour finir rue de la Cité , et elle est séparée de la Seine par l' ancien hotel- Dieu. A l' époque Gallo- Romaine, la rue de la Cité était une artère faisant partie du Cardo Maximus de Lutèce, axe routier nord- sud qui structure traditionnellement les cités romaines. Un hopital des enfants trouvés sera mis en service rue Neuve- Notre- Dame le 24 Févrie 1672, initialement sous le nom de " Maison de la Couche ". En 1750, l' architecte Germain Boffrand est chargé de construire un nouvel hospice des enfants- Trouvés, sur le coté nord de la rue. Il aggrandit un peu le parvis, et fait démolir les églises Sainte- Genevieve des Ardents ( en 1745, Saint- Christophe et Saint- Jean le rond qui se trouvaient face à Notre Dame, pour pouvoir y construire le nouvel hospice qui sera à son tour détruit en 1877. En 1865, le Baron Haussmann entreprend d' agrandir le parvis et fait détruire les batiments entourant la rue Neuve- Notre- Dame, la faisant disparaitre. En 1970, on décidera de marquer au sol l' emplacement des anciens batiments à l' aide de gros pavés de couleur plus claires que le revetement du sol du parvis.