Créé pour vous présenter mon dernier livre,je vous présente 4500 articles sur le thème de mon livre :les Templiers,des sujets ésotériques,des textes rosicrusiens,les mérovingiens, saint-Graal,Nostradamus,Mary Magdalene.Le Baphomet et le Tau, Château de Saumur,la femme dans l'histoire templière. Trésor templier.Histoires, légendes de Belgique,de France et d'Europe et Celtiques. La spiritualité. Développement personnel.
jeudi 3 janvier 2013
mercredi 2 janvier 2013
Les archives secrètes du Vatican.
Fasciné par ces moines-soldats, Napoléon fait saisir les archives secrètes du Vatican
Napoléon était fasciné par cette ténébreuse affaire.
En 1808, il fit saisir les archives secrètes du Vatican pour pouvoir les consulter lui-même.
Les historiens allaient bientôt découvrir plusieurs précieux documents tenus au secret par les papes.
Le jeudi 12 octobre 1307, c’est-à-dire la veille de l’arrestation
générale des Templiers, trois mystérieuses charrettes auraient quitté le
Temple de Paris, à la tombée de la nuit, dissimulant sans doute un
trésor ou des documents.
Qu’est devenu l’or des Templiers ?
Nombreux sont les aventuriers qui le recherchent encore.
En 1943, Hitler, lui aussi passionné par l’affaire, fit effectuer des fouilles dans plusieurs villages de France...
Le Temple a-t-il subsisté jusqu’à notre époque ?
Les Templiers furent implacablement condamnés pour des crimes qu’ils n’avaient peut-être pas commis.
Accusés par le roi de France de mener une double vie, d’être des
renégats, des idolâtres, des débauchés, ces orgueilleux et valeureux
moines-soldats — qui s’étaient pourtant couverts de gloire lors des
croisades, durant les deux siècles précédents — furent poursuivis par la
justice de Philippe le Bel et par celle de l’Église : nombre d’entre
eux, la torture aidant, avouèrent les crimes qu’on leur reprochait.
Cela leur valut bien souvent le bûcher ou la prison perpétuelle.
L’ordre proprement dit fut supprimé par décision du pape Clément V, en
1312.
Les successeurs de Jacques de Molay...
Mais le Temple a-t-il vraiment disparu corps et biens ?
Pour le duc de Lévis-Mirepoix, de l’Académie française, « le Temple
vraisemblablement subsista, sous la forme de société secrète, jusqu’aux
siècles contemporains ».
Parmi les successeurs supposés de
Jacques de Molay : Bertrand Du Guesclin, le duc de Montmorency, Philippe
d’Orléans, les princes de Condé et de Conti...
La Règle secrète de Maître Roncelin
Que le Temple ait été gouverné dans l’ombre n’a rien de surprenant.
Déjà, lors du procès, Godefroy de Gonneville avait avoué que le
reniement de Jésus, demandé à chaque frère le jour de sa réception,
était « l’une des mauvaises et perverses introductions du Maître
Roncelin dans les statuts de l’Ordre ».
Malheureusement, aucun
Roncelin ne figure sur la liste officielle des grand-maîtres...
S’agissait-il donc d’un grand-maître occulte ?
Un secret si terrible que...
Selon un autre témoignage, il existait dans l’ordre un secret si
terrible que ceux qui le connaissaient préféraient perdre la vie que de
le révéler ! De fait, à Paris, trente-six Templiers périrent sous la
torture sans consentir le moindre aveu.
Le grand-maître lui-même, Jacques de Molay, fut condamné au bûcher sur ordre de Philippe le Bel.
La terrible confession d’un Templier qui va mourir
Une autre manipulation du terrible Nogaret ?
Le Temple existait-il avant sa création officielle ?
Fasciné par ces moines-soldats, Napoléon fait saisir les archives secrètes du Vatican
Napoléon était fasciné par cette ténébreuse affaire.
En 1808, il fit saisir les archives secrètes du Vatican pour pouvoir les consulter lui-même.
Les historiens allaient bientôt découvrir plusieurs précieux documents tenus au secret par les papes.
Le jeudi 12 octobre 1307, c’est-à-dire la veille de l’arrestation générale des Templiers, trois mystérieuses charrettes auraient quitté le Temple de Paris, à la tombée de la nuit, dissimulant sans doute un trésor ou des documents.
Qu’est devenu l’or des Templiers ?
Nombreux sont les aventuriers qui le recherchent encore.
En 1943, Hitler, lui aussi passionné par l’affaire, fit effectuer des fouilles dans plusieurs villages de France...
Le Temple a-t-il subsisté jusqu’à notre époque ?
Les Templiers furent implacablement condamnés pour des crimes qu’ils n’avaient peut-être pas commis.
Accusés par le roi de France de mener une double vie, d’être des renégats, des idolâtres, des débauchés, ces orgueilleux et valeureux moines-soldats — qui s’étaient pourtant couverts de gloire lors des croisades, durant les deux siècles précédents — furent poursuivis par la justice de Philippe le Bel et par celle de l’Église : nombre d’entre eux, la torture aidant, avouèrent les crimes qu’on leur reprochait.
Cela leur valut bien souvent le bûcher ou la prison perpétuelle. L’ordre proprement dit fut supprimé par décision du pape Clément V, en 1312.
Les successeurs de Jacques de Molay...
Mais le Temple a-t-il vraiment disparu corps et biens ?
Pour le duc de Lévis-Mirepoix, de l’Académie française, « le Temple vraisemblablement subsista, sous la forme de société secrète, jusqu’aux siècles contemporains ».
Parmi les successeurs supposés de Jacques de Molay : Bertrand Du Guesclin, le duc de Montmorency, Philippe d’Orléans, les princes de Condé et de Conti...
La Règle secrète de Maître Roncelin
Que le Temple ait été gouverné dans l’ombre n’a rien de surprenant.
Déjà, lors du procès, Godefroy de Gonneville avait avoué que le reniement de Jésus, demandé à chaque frère le jour de sa réception, était « l’une des mauvaises et perverses introductions du Maître Roncelin dans les statuts de l’Ordre ».
Malheureusement, aucun Roncelin ne figure sur la liste officielle des grand-maîtres... S’agissait-il donc d’un grand-maître occulte ?
Un secret si terrible que...
Selon un autre témoignage, il existait dans l’ordre un secret si terrible que ceux qui le connaissaient préféraient perdre la vie que de le révéler ! De fait, à Paris, trente-six Templiers périrent sous la torture sans consentir le moindre aveu.
Le grand-maître lui-même, Jacques de Molay, fut condamné au bûcher sur ordre de Philippe le Bel.
La terrible confession d’un Templier qui va mourir
Une autre manipulation du terrible Nogaret ?
Le Temple existait-il avant sa création officielle ?
Napoléon était fasciné par cette ténébreuse affaire.
En 1808, il fit saisir les archives secrètes du Vatican pour pouvoir les consulter lui-même.
Les historiens allaient bientôt découvrir plusieurs précieux documents tenus au secret par les papes.
Le jeudi 12 octobre 1307, c’est-à-dire la veille de l’arrestation générale des Templiers, trois mystérieuses charrettes auraient quitté le Temple de Paris, à la tombée de la nuit, dissimulant sans doute un trésor ou des documents.
Qu’est devenu l’or des Templiers ?
Nombreux sont les aventuriers qui le recherchent encore.
En 1943, Hitler, lui aussi passionné par l’affaire, fit effectuer des fouilles dans plusieurs villages de France...
Le Temple a-t-il subsisté jusqu’à notre époque ?
Les Templiers furent implacablement condamnés pour des crimes qu’ils n’avaient peut-être pas commis.
Accusés par le roi de France de mener une double vie, d’être des renégats, des idolâtres, des débauchés, ces orgueilleux et valeureux moines-soldats — qui s’étaient pourtant couverts de gloire lors des croisades, durant les deux siècles précédents — furent poursuivis par la justice de Philippe le Bel et par celle de l’Église : nombre d’entre eux, la torture aidant, avouèrent les crimes qu’on leur reprochait.
Cela leur valut bien souvent le bûcher ou la prison perpétuelle. L’ordre proprement dit fut supprimé par décision du pape Clément V, en 1312.
Les successeurs de Jacques de Molay...
Mais le Temple a-t-il vraiment disparu corps et biens ?
Pour le duc de Lévis-Mirepoix, de l’Académie française, « le Temple vraisemblablement subsista, sous la forme de société secrète, jusqu’aux siècles contemporains ».
Parmi les successeurs supposés de Jacques de Molay : Bertrand Du Guesclin, le duc de Montmorency, Philippe d’Orléans, les princes de Condé et de Conti...
La Règle secrète de Maître Roncelin
Que le Temple ait été gouverné dans l’ombre n’a rien de surprenant.
Déjà, lors du procès, Godefroy de Gonneville avait avoué que le reniement de Jésus, demandé à chaque frère le jour de sa réception, était « l’une des mauvaises et perverses introductions du Maître Roncelin dans les statuts de l’Ordre ».
Malheureusement, aucun Roncelin ne figure sur la liste officielle des grand-maîtres... S’agissait-il donc d’un grand-maître occulte ?
Un secret si terrible que...
Selon un autre témoignage, il existait dans l’ordre un secret si terrible que ceux qui le connaissaient préféraient perdre la vie que de le révéler ! De fait, à Paris, trente-six Templiers périrent sous la torture sans consentir le moindre aveu.
Le grand-maître lui-même, Jacques de Molay, fut condamné au bûcher sur ordre de Philippe le Bel.
La terrible confession d’un Templier qui va mourir
Une autre manipulation du terrible Nogaret ?
Le Temple existait-il avant sa création officielle ?
L'Angleterre normande au XIe et XIIe siècle.
L'Angleterre normande au XIe et XIIe siècles
La conquête normande introduit une rupture dramatique dans l'histoire
de l'Angleterre médiévale. Son déroulement et ses conséquences restent
encore matières à polémique parmi les historiens britanniques. Au XIXe
siècle, s'est forgé le mythe d'une liberté anglo-saxonne, perdue sous le
joug normand. En réalité, l'Angleterre a connu deux conquêtes au cours
du XIe siècle, celle du Danois Cnut en 1017, et celle de Guillaume de
Normandie en 1066. Sophie Cassagnes-Brouquet, auteur d'une Histoire de
l'Angleterre médiévale (Ophrys, 2000), a accepté de nous expliquer
quelles furent les conséquences de la conquête normande sur la société
anglo-saxonne.
La conquête de l'Angleterre
Guillaume de
Normandie se présente en 1066 comme l'héritier légitime d'Édouard le
Confesseur, son parent. Il est vrai que le dernier roi anglo-saxon, dont
la mère était normande, a toujours vécu entouré de Normands. Le règne
d'Harold débute dans un contexte difficile : il doit faire face à une
révolte de la Northumbrie, puis à la menace du roi de Norvège. En
septembre 1066, Guillaume réunit sa flotte à Saint-Valéry-sur-Somme ; au
même moment, Harald de Norvège attaque le nord de l'Angleterre ; Harold
le repousse le 25 septembre, mais quelques jours plus tard, à York, il
apprend la nouvelle du débarquement de Guillaume en Angleterre. Son
armée doit parcourir en quelques jours une longue distance et arrive
épuisée à Hastings où elle est défaite le 14 octobre 1066 par les
Normands. Harold est tué au cours de la bataille et les chroniqueurs
normands présenteront sa mort comme celle d'un usurpateur, puni par
Dieu. Guillaume marche sur Londres et se fait couronner à Westminster.
Cependant, son autorité reste fragile, la résistance anglo-saxonne est
forte, les révoltes se multiplient. Ce n'est qu'en 1070 après des années
de campagnes de pacification et une répression violente que les
Anglo-Saxons sont définitivement soumis. Le gouvernement devient plus
autoritaire et se concentre sur les intérêts normands ; l'anglais est
remplacé par le latin dans les textes officiels et il est banni de la
cour où le français s'impose jusqu'au XIIIe siècle. Après la conquête,
Guillaume distribue les terres des vaincus morts ou exilés à ses fidèles
en échange de leur soutien militaire. Les vassaux du duc de Normandie
constituent une véritable armée d'occupation qui quadrille le pays. La
terre concédée par le roi s'appelle l'honneur, en son cœur se trouve le
château dont la famille prend souvent le nom. Les barons qui bénéficient
de la conquête ne sont pas tous normands, on compte aussi parmi eux des
familles nobles venues de Picardie ou de Bretagne.
À sa mort, le 9
septembre 1087, Guillaume laisse trois fils : Robert, Guillaume et
Henri. L'aîné, Robert Courteheuse, hérite de la Normandie et du Maine,
Guillaume le Roux de l'Angleterre. Il est sacré roi le 26 septembre 1087
à Westminster. Quant à Henri, son père ne lui laisse qu'une modeste
somme d'argent. Le 2 août 1100, Guillaume meurt d'un accident de chasse
dans la New Forest, sans laisser d'héritier ; quant à Robert de
Normandie, il est loin, en Terre Sainte. Henri agit vite, s'empare du
trésor royal et se fait couronner le 5 août à Westminster. Lorsque
Robert revient en Normandie, il menace son frère, mais Henri attaque le
duché et s'en empare en 1106. Il reconstitue ainsi l'empire créé par son
père. Henri Ier dit Beauclerc est un roi puissant et redouté, que ses
contemporains ont surnommé « le lion de justice ». Son règne voit
l'apogée de la puissance normande, mais il est assombri en 1120 par le
désastre de la Blanche Nef, un naufrage au cours duquel périssent ses
fils. Sa seule héritière, Mathilde, est mariée au comte d'Anjou Geoffroi
Plantagenêt qu'Henri désire voir lui succéder sur le trône
d'Angleterre. Il meurt le 1er décembre 1135.
La monarchie normande et la société anglaise
Le roi normand a hérité des traditions anglo-saxonnes, il est sacré. À
l'instar de ses rivaux capétiens, Henri Ier met en avant ses pouvoirs
thaumaturgiques, il guérit les écrouelles. Le roi règne et gouverne,
nomme les officiers, dirige la politique étrangère, déclare la guerre,
mène l'armée au combat et conclut les trêves. À l'origine,
l'administration royale se distingue mal de la maison du roi, elle est
itinérante comme la cour. La spécialisation des fonctions progresse sous
Henri Ier. Le conseil du roi forme le noyau de l'administration
centrale, ses membres, qui appartiennent à la noblesse et au clergé,
sont choisis par le souverain. Le Grand Conseil se réunit pour les
grandes fêtes de l'année : Noël, Pâques et Pentecôte ; il sert à
maintenir le contact entre le roi et ses grands vassaux. Sous Henri Ier,
deux organes du gouvernement prennent leur essor, la chancellerie et
l'Échiquier qui gère les finances royales et reçoit les sommes versées
par les sheriffs.
Les châteaux dominent désormais le paysage
anglais, ils sont occupés par les « tenants en chefs », les grands
vassaux qui tiennent directement leurs fiefs du roi et lui doivent
l'hommage. Ces fiefs s'organisent en manoirs, dominés par la résidence
seigneuriale et entourés par les terres cultivées par les paysans.
À
la Noël 1085, Guillaume le Conquérant annonce au Grand Conseil son
intention de faire procéder à une enquête sur tout le royaume ; ses
résultats sont consignés dans le Domesday Book, « le Livre du Jugement
dernier ». Tous les hommes du royaume, après avoir prêté serment devant
le sheriff, doivent répondre à une liste de questions : le nom du
village, combien de terres sont cultivées, combien il compte de bois, de
prairies, de moulins, de paysans libres, dépendants et d'esclaves. La
précision de cette enquête et l'extraordinaire diversité des situations
qu'elle révèle en font un instrument unique entre les mains des
historiens du Moyen Âge anglais ; aucun autre pays européen ne dispose
d'une telle mine de renseignements pour cette époque.
Cet
inventaire montre une Angleterre profondément rurale, peuplée en partie
d'esclaves, de paysans dépendants, ou serfs, – 45 % de la population
rurale –, et d'homme libres. Les villes et les bourgs y sont rares et
peu peuplés, mais ils connaissent une amorce de croissance ; l'artisanat
et le commerce se développent, en particulier celui de la laine en
direction des Flandres et l'artisanat.
L'Église, les réformes et l'art roman
L'Église anglo-saxonne avait été le principal agent de l'identité
nationale avant la conquête. Pourtant, elle n'était pas isolée et les
liens des archevêques de Cantorbéry avec Rome étaient très étroits. En
1066, Guillaume de Normandie jouit du soutien du pape. Le pontife lui a
confié la bannière de saint Pierre pour mener à bien sa conquête. En
effet, le duc s'est montré favorable à la réforme grégorienne entreprise
par la papauté, il l'a même encouragée en Normandie. Guillaume remplace
les évêques anglo-saxons par des évêques réformateurs, dominés par la
forte figure de Lanfranc. Originaire de Pavie, il a été abbé du Bec en
Normandie, puis de Saint-Étienne de Caen, la fondation de Guillaume le
Conquérant. Le roi le nomme archevêque de Cantorbéry en 1070. Lanfranc
domine l'Église anglaise et la réforme en profondeur. Il veut une Église
universelle et s'attaque à son caractère national ; il supprime les
saints anglais du calendrier et la liturgie locale au profit de celle de
Cluny. Aucun évêque ou abbé anglais n'est élu sous sa prélature. Tous
ne sont pas normands, mais étrangers à l'Angleterre, ce sont des hommes
cultivés, de fort tempérament, méprisant les clercs et les coutumes
anglaises.
Son successeur, Anselme de Cantorbéry, a la même origine
italienne, il a succédé à Lanfranc comme abbé du monastère du Bec en
Normandie en 1078 où il jouit de la réputation d'être le plus grand
théologien de son temps. Il devient en 1093 archevêque de Cantorbéry et
se heurte tour à tour aux volontés de Guillaume le Roux et d'Henri Ier
dans sa volonté de rester fidèle à Rome. À sa mort, en 1109, Henri Ier
se garde bien de nommer un personnage aussi brillant.
Une même
volonté de grandeur unit les nouveaux prélats d'Angleterre qui se
lancent dans la construction de grandes cathédrales et abbatiales dans
le style roman venu du continent. Presque toutes les cathédrales du
royaume sont reconstruites à partir de 1070, les chantiers avancent à un
rythme d'autant plus impressionnant que les édifices sont en général de
très grande taille, comme la très belle cathédrale de Winchester. La
cathédrale de Durham dans le Nord de l'Angleterre, commencée en 1093 et
consacrée en 1133, est sans doute le plus bel exemple de cette floraison
architecturale. Ces églises sont décorées de sculptures aux motifs
géométriques apportés par les Normands, auxquels vient se mêler un
dessin local, celui des chevrons. Les sculptures historiées, en
particulier sur les tympans, sont plus rares et ne se développent
vraiment qu'au XIIe siècle. Le meilleur témoignage de cette sculpture
romane anglaise est fourni par les chapiteaux de la crypte de la
cathédrale de Cantorbéry (vers 1100) qui allient un décor végétal à des
représentations d'animaux.
La réforme clunisienne est introduite en
Angleterre sous l'égide des rois normands. Entre 1066 et 1135, le nombre
de religieux passe de mille à quatre ou cinq mille, celui des abbayes
de soixante à presque trois cents. Cluny compte vingt-quatre
abbayes-filles en Angleterre. Adèle, comtesse de Blois et fille de
Guillaume le Conquérant a joué un rôle important dans cette évolution ;
devenue moniale clunisienne après son veuvage, elle encourage son frère
Henri Ier à fonder l'abbaye de Reading en 1121. L'influence de Cluny est
contestée en Angleterre dès 1129 par celle de l'ordre de Cîteaux dont
les principales abbayes sont celles de Rielvaux, de Fountains et de
Kirkstall. À la mort de saint Bernard, en 1153, les Cisterciens
possèdent une cinquantaine de maisons dans le royaume. Les Templiers
s'installent en Angleterre à partir de 1137. Les monastères anglais
demeurent de riches centres d'enluminure. Cet art connaît son apogée au
début du XIIe siècle avec ces chef-d'œuvre de la miniature romane que
sont le psautier de Saint-Albans, la Bible de Bury Saint-Edmunds et
celle de Winchester.
Sophie Cassagnes-Brouquet
La conquête normande introduit une rupture dramatique dans l'histoire de l'Angleterre médiévale. Son déroulement et ses conséquences restent encore matières à polémique parmi les historiens britanniques. Au XIXe siècle, s'est forgé le mythe d'une liberté anglo-saxonne, perdue sous le joug normand. En réalité, l'Angleterre a connu deux conquêtes au cours du XIe siècle, celle du Danois Cnut en 1017, et celle de Guillaume de Normandie en 1066. Sophie Cassagnes-Brouquet, auteur d'une Histoire de l'Angleterre médiévale (Ophrys, 2000), a accepté de nous expliquer quelles furent les conséquences de la conquête normande sur la société anglo-saxonne.
La conquête de l'Angleterre
Guillaume de Normandie se présente en 1066 comme l'héritier légitime d'Édouard le Confesseur, son parent. Il est vrai que le dernier roi anglo-saxon, dont la mère était normande, a toujours vécu entouré de Normands. Le règne d'Harold débute dans un contexte difficile : il doit faire face à une révolte de la Northumbrie, puis à la menace du roi de Norvège. En septembre 1066, Guillaume réunit sa flotte à Saint-Valéry-sur-Somme ; au même moment, Harald de Norvège attaque le nord de l'Angleterre ; Harold le repousse le 25 septembre, mais quelques jours plus tard, à York, il apprend la nouvelle du débarquement de Guillaume en Angleterre. Son armée doit parcourir en quelques jours une longue distance et arrive épuisée à Hastings où elle est défaite le 14 octobre 1066 par les Normands. Harold est tué au cours de la bataille et les chroniqueurs normands présenteront sa mort comme celle d'un usurpateur, puni par Dieu. Guillaume marche sur Londres et se fait couronner à Westminster.
Cependant, son autorité reste fragile, la résistance anglo-saxonne est forte, les révoltes se multiplient. Ce n'est qu'en 1070 après des années de campagnes de pacification et une répression violente que les Anglo-Saxons sont définitivement soumis. Le gouvernement devient plus autoritaire et se concentre sur les intérêts normands ; l'anglais est remplacé par le latin dans les textes officiels et il est banni de la cour où le français s'impose jusqu'au XIIIe siècle. Après la conquête, Guillaume distribue les terres des vaincus morts ou exilés à ses fidèles en échange de leur soutien militaire. Les vassaux du duc de Normandie constituent une véritable armée d'occupation qui quadrille le pays. La terre concédée par le roi s'appelle l'honneur, en son cœur se trouve le château dont la famille prend souvent le nom. Les barons qui bénéficient de la conquête ne sont pas tous normands, on compte aussi parmi eux des familles nobles venues de Picardie ou de Bretagne.
À sa mort, le 9 septembre 1087, Guillaume laisse trois fils : Robert, Guillaume et Henri. L'aîné, Robert Courteheuse, hérite de la Normandie et du Maine, Guillaume le Roux de l'Angleterre. Il est sacré roi le 26 septembre 1087 à Westminster. Quant à Henri, son père ne lui laisse qu'une modeste somme d'argent. Le 2 août 1100, Guillaume meurt d'un accident de chasse dans la New Forest, sans laisser d'héritier ; quant à Robert de Normandie, il est loin, en Terre Sainte. Henri agit vite, s'empare du trésor royal et se fait couronner le 5 août à Westminster. Lorsque Robert revient en Normandie, il menace son frère, mais Henri attaque le duché et s'en empare en 1106. Il reconstitue ainsi l'empire créé par son père. Henri Ier dit Beauclerc est un roi puissant et redouté, que ses contemporains ont surnommé « le lion de justice ». Son règne voit l'apogée de la puissance normande, mais il est assombri en 1120 par le désastre de la Blanche Nef, un naufrage au cours duquel périssent ses fils. Sa seule héritière, Mathilde, est mariée au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt qu'Henri désire voir lui succéder sur le trône d'Angleterre. Il meurt le 1er décembre 1135.
La monarchie normande et la société anglaise
Le roi normand a hérité des traditions anglo-saxonnes, il est sacré. À l'instar de ses rivaux capétiens, Henri Ier met en avant ses pouvoirs thaumaturgiques, il guérit les écrouelles. Le roi règne et gouverne, nomme les officiers, dirige la politique étrangère, déclare la guerre, mène l'armée au combat et conclut les trêves. À l'origine, l'administration royale se distingue mal de la maison du roi, elle est itinérante comme la cour. La spécialisation des fonctions progresse sous Henri Ier. Le conseil du roi forme le noyau de l'administration centrale, ses membres, qui appartiennent à la noblesse et au clergé, sont choisis par le souverain. Le Grand Conseil se réunit pour les grandes fêtes de l'année : Noël, Pâques et Pentecôte ; il sert à maintenir le contact entre le roi et ses grands vassaux. Sous Henri Ier, deux organes du gouvernement prennent leur essor, la chancellerie et l'Échiquier qui gère les finances royales et reçoit les sommes versées par les sheriffs.
Les châteaux dominent désormais le paysage anglais, ils sont occupés par les « tenants en chefs », les grands vassaux qui tiennent directement leurs fiefs du roi et lui doivent l'hommage. Ces fiefs s'organisent en manoirs, dominés par la résidence seigneuriale et entourés par les terres cultivées par les paysans.
À la Noël 1085, Guillaume le Conquérant annonce au Grand Conseil son intention de faire procéder à une enquête sur tout le royaume ; ses résultats sont consignés dans le Domesday Book, « le Livre du Jugement dernier ». Tous les hommes du royaume, après avoir prêté serment devant le sheriff, doivent répondre à une liste de questions : le nom du village, combien de terres sont cultivées, combien il compte de bois, de prairies, de moulins, de paysans libres, dépendants et d'esclaves. La précision de cette enquête et l'extraordinaire diversité des situations qu'elle révèle en font un instrument unique entre les mains des historiens du Moyen Âge anglais ; aucun autre pays européen ne dispose d'une telle mine de renseignements pour cette époque.
Cet inventaire montre une Angleterre profondément rurale, peuplée en partie d'esclaves, de paysans dépendants, ou serfs, – 45 % de la population rurale –, et d'homme libres. Les villes et les bourgs y sont rares et peu peuplés, mais ils connaissent une amorce de croissance ; l'artisanat et le commerce se développent, en particulier celui de la laine en direction des Flandres et l'artisanat.
L'Église, les réformes et l'art roman
L'Église anglo-saxonne avait été le principal agent de l'identité nationale avant la conquête. Pourtant, elle n'était pas isolée et les liens des archevêques de Cantorbéry avec Rome étaient très étroits. En 1066, Guillaume de Normandie jouit du soutien du pape. Le pontife lui a confié la bannière de saint Pierre pour mener à bien sa conquête. En effet, le duc s'est montré favorable à la réforme grégorienne entreprise par la papauté, il l'a même encouragée en Normandie. Guillaume remplace les évêques anglo-saxons par des évêques réformateurs, dominés par la forte figure de Lanfranc. Originaire de Pavie, il a été abbé du Bec en Normandie, puis de Saint-Étienne de Caen, la fondation de Guillaume le Conquérant. Le roi le nomme archevêque de Cantorbéry en 1070. Lanfranc domine l'Église anglaise et la réforme en profondeur. Il veut une Église universelle et s'attaque à son caractère national ; il supprime les saints anglais du calendrier et la liturgie locale au profit de celle de Cluny. Aucun évêque ou abbé anglais n'est élu sous sa prélature. Tous ne sont pas normands, mais étrangers à l'Angleterre, ce sont des hommes cultivés, de fort tempérament, méprisant les clercs et les coutumes anglaises.
Son successeur, Anselme de Cantorbéry, a la même origine italienne, il a succédé à Lanfranc comme abbé du monastère du Bec en Normandie en 1078 où il jouit de la réputation d'être le plus grand théologien de son temps. Il devient en 1093 archevêque de Cantorbéry et se heurte tour à tour aux volontés de Guillaume le Roux et d'Henri Ier dans sa volonté de rester fidèle à Rome. À sa mort, en 1109, Henri Ier se garde bien de nommer un personnage aussi brillant.
Une même volonté de grandeur unit les nouveaux prélats d'Angleterre qui se lancent dans la construction de grandes cathédrales et abbatiales dans le style roman venu du continent. Presque toutes les cathédrales du royaume sont reconstruites à partir de 1070, les chantiers avancent à un rythme d'autant plus impressionnant que les édifices sont en général de très grande taille, comme la très belle cathédrale de Winchester. La cathédrale de Durham dans le Nord de l'Angleterre, commencée en 1093 et consacrée en 1133, est sans doute le plus bel exemple de cette floraison architecturale. Ces églises sont décorées de sculptures aux motifs géométriques apportés par les Normands, auxquels vient se mêler un dessin local, celui des chevrons. Les sculptures historiées, en particulier sur les tympans, sont plus rares et ne se développent vraiment qu'au XIIe siècle. Le meilleur témoignage de cette sculpture romane anglaise est fourni par les chapiteaux de la crypte de la cathédrale de Cantorbéry (vers 1100) qui allient un décor végétal à des représentations d'animaux.
La réforme clunisienne est introduite en Angleterre sous l'égide des rois normands. Entre 1066 et 1135, le nombre de religieux passe de mille à quatre ou cinq mille, celui des abbayes de soixante à presque trois cents. Cluny compte vingt-quatre abbayes-filles en Angleterre. Adèle, comtesse de Blois et fille de Guillaume le Conquérant a joué un rôle important dans cette évolution ; devenue moniale clunisienne après son veuvage, elle encourage son frère Henri Ier à fonder l'abbaye de Reading en 1121. L'influence de Cluny est contestée en Angleterre dès 1129 par celle de l'ordre de Cîteaux dont les principales abbayes sont celles de Rielvaux, de Fountains et de Kirkstall. À la mort de saint Bernard, en 1153, les Cisterciens possèdent une cinquantaine de maisons dans le royaume. Les Templiers s'installent en Angleterre à partir de 1137. Les monastères anglais demeurent de riches centres d'enluminure. Cet art connaît son apogée au début du XIIe siècle avec ces chef-d'œuvre de la miniature romane que sont le psautier de Saint-Albans, la Bible de Bury Saint-Edmunds et celle de Winchester.
Sophie Cassagnes-Brouquet
Viking in the 11ch century.
Viking mass grave linked to elite killers of the medieval world
A mass grave found in Dorset could belong to a crew of Viking
mercenaries who terrorised Europe in the 11th century – according to a
new documentary on National Geographic which pieces together the story
behind the burial.
A crew of Viking mercenaries – some of the
fiercest and most feared killers in the medieval world – could be the
occupants of a mysterious mass grave in the south of England, according
to a new theory.
The intriguing hypothesis is being put forward in a
documentary, Viking Apocalypse. It attempts to piece together the
identities of a group of men who were apparently the victims of a
horrific mass execution around the turn of the 11th century.
Their
burial pit, at Ridgeway Hill, Dorset, was found in 2009 while
archaeologists were working in the area ahead of the construction of a
new road. In it, researchers made the gruesome discovery of the
decapitated bodies of 54 young men. All had been dumped in the shallow
grave, and their heads had been piled up on the far side.
Radiocarbon dating revealed that the remains belonged to men murdered at
some point around the year 1000. This suggested a connection with the
Vikings, because the Anglo-Saxons along the south coast at that time
lived under constant threat of Viking raids. Isotope testing on the
men’s teeth subsequently revealed that they had indeed come from
Scandinavia. But exactly who they were has remained a mystery.
Now a
University of Cambridge researcher is putting forward a compelling new
theory about the identity of the murder victims. The documentary follows
Dr Britt Baillie, from the McDonald Institute for Archaeological
Research, as she examines the remains, as well as documents from the
period and other material evidence, to reopen the file on what happened
in Dorset a thousand years ago.
While historians will probably never
agree conclusively about who the men were, Baillie’s analysis draws her
to the conclusion that they may have been Viking mercenaries who
modelled themselves on, or behaved in a similar way to the legendary
Jomsvikings – a brotherhood of elite killers whose strict military code
involved never showing fear, and never fleeing in the face of the enemy
unless totally outnumbered.
Allegedly founded by Harald Bluetooth,
the Jomsvikings are thought to have been based at a stronghold called
Jomsborg on the Baltic coast. At a time when Vikings were feared across
Europe, they were known as perhaps the fiercest of them all – a
reputation which even earned them their own saga.
“The legends and
stories of the Jomsvikings travelled around the medieval world and would
almost certainly have been indicative of some of the practices of other
bands of mercenaries or may even have been imitated by other groups,”
Baillie said.
The documentary places the deaths in the context of
the early 11th century and the troubled rule of Aethelred II – better
known to history as Aethelred “the Unready”.
Although it is very
unusual to find evidence of mass executions from the early medieval
period, Aethelred’s reign is an exception. Following a series of Viking
raids and threats to his own life, Aethelred decided, in 1002, to have
all the Danish men living in England murdered on St Brice’s Day, 13
November – an event which became known as the St Brice’s Day massacre.
Historians differ about how many people were actually killed and
whether those who were murdered were residents of the Danelaw (the
Viking-occupied part of England at the time), or just mercenaries based
elsewhere. Remains linked to the event have been found in Oxford, and it
is likely that similar massacres took place in Bristol, Gloucester and
London.
The bodies found in Dorset are quite possibly the victims of
a similar act of butchery. Aethelred was known for playing divide and
conquer with bands of Scandinavian mercenaries who worked for him, and
it may be that these Vikings had fallen out of favour with the king.
Certainly, the number of bodies corresponds to the number that would
have been required to man a Viking longship of the period.
Yet the
remains in Dorset also suggest that these men were something unique.
Researchers have found that one of the men’s teeth had incisions. This
rare feature could, it is believed, be the result of the victim filing
his teeth deliberately to demonstrate his bravery and status.
Further analysis then reveals that the St. Brice’s day massacre victims
in Oxford were killed in a frenzied mob attack. However, the Ridgeway
Hill individuals were systematically executed. They were beheaded from
the front – just like the warriors in the Jomsviking saga. In the saga,
one captured Viking says: “I am content to die as are all our comrades.
But I will not let myself be slaughtered like a sheep. I would rather
face the blow. Strike straight at my face and watch carefully if I pale
at all.”
Both traits link the execution victims to a group which,
if not the Jomsvikings themselves, had similar principles and beliefs.
But Baillie also finds further written evidence to support the idea. A
source commissioned by Queen Emma, Aethelred’s second wife, hints that
there was a group of Viking mercenaries somewhere in England at this
time led by Thorkell the Tall, an alleged Jomsviking.
“Thorkell’s
story is itself unclear and shrouded in legend,” Baillie added. “But
Emma’s record connects Jomsvikings to England at exactly this time.
Clearly these men had shown a level of bravery similar to the Jomsviking
code. So while we cannot be certain about who they were, there are a
number of tie-ins that take us down that route.”
A mass grave found in Dorset could belong to a crew of Viking mercenaries who terrorised Europe in the 11th century – according to a new documentary on National Geographic which pieces together the story behind the burial.
A crew of Viking mercenaries – some of the fiercest and most feared killers in the medieval world – could be the occupants of a mysterious mass grave in the south of England, according to a new theory.
The intriguing hypothesis is being put forward in a documentary, Viking Apocalypse. It attempts to piece together the identities of a group of men who were apparently the victims of a horrific mass execution around the turn of the 11th century.
Their burial pit, at Ridgeway Hill, Dorset, was found in 2009 while archaeologists were working in the area ahead of the construction of a new road. In it, researchers made the gruesome discovery of the decapitated bodies of 54 young men. All had been dumped in the shallow grave, and their heads had been piled up on the far side.
Radiocarbon dating revealed that the remains belonged to men murdered at some point around the year 1000. This suggested a connection with the Vikings, because the Anglo-Saxons along the south coast at that time lived under constant threat of Viking raids. Isotope testing on the men’s teeth subsequently revealed that they had indeed come from Scandinavia. But exactly who they were has remained a mystery.
Now a University of Cambridge researcher is putting forward a compelling new theory about the identity of the murder victims. The documentary follows Dr Britt Baillie, from the McDonald Institute for Archaeological Research, as she examines the remains, as well as documents from the period and other material evidence, to reopen the file on what happened in Dorset a thousand years ago.
While historians will probably never agree conclusively about who the men were, Baillie’s analysis draws her to the conclusion that they may have been Viking mercenaries who modelled themselves on, or behaved in a similar way to the legendary Jomsvikings – a brotherhood of elite killers whose strict military code involved never showing fear, and never fleeing in the face of the enemy unless totally outnumbered.
Allegedly founded by Harald Bluetooth, the Jomsvikings are thought to have been based at a stronghold called Jomsborg on the Baltic coast. At a time when Vikings were feared across Europe, they were known as perhaps the fiercest of them all – a reputation which even earned them their own saga.
“The legends and stories of the Jomsvikings travelled around the medieval world and would almost certainly have been indicative of some of the practices of other bands of mercenaries or may even have been imitated by other groups,” Baillie said.
The documentary places the deaths in the context of the early 11th century and the troubled rule of Aethelred II – better known to history as Aethelred “the Unready”.
Although it is very unusual to find evidence of mass executions from the early medieval period, Aethelred’s reign is an exception. Following a series of Viking raids and threats to his own life, Aethelred decided, in 1002, to have all the Danish men living in England murdered on St Brice’s Day, 13 November – an event which became known as the St Brice’s Day massacre.
Historians differ about how many people were actually killed and whether those who were murdered were residents of the Danelaw (the Viking-occupied part of England at the time), or just mercenaries based elsewhere. Remains linked to the event have been found in Oxford, and it is likely that similar massacres took place in Bristol, Gloucester and London.
The bodies found in Dorset are quite possibly the victims of a similar act of butchery. Aethelred was known for playing divide and conquer with bands of Scandinavian mercenaries who worked for him, and it may be that these Vikings had fallen out of favour with the king. Certainly, the number of bodies corresponds to the number that would have been required to man a Viking longship of the period.
Yet the remains in Dorset also suggest that these men were something unique. Researchers have found that one of the men’s teeth had incisions. This rare feature could, it is believed, be the result of the victim filing his teeth deliberately to demonstrate his bravery and status.
Further analysis then reveals that the St. Brice’s day massacre victims in Oxford were killed in a frenzied mob attack. However, the Ridgeway Hill individuals were systematically executed. They were beheaded from the front – just like the warriors in the Jomsviking saga. In the saga, one captured Viking says: “I am content to die as are all our comrades. But I will not let myself be slaughtered like a sheep. I would rather face the blow. Strike straight at my face and watch carefully if I pale at all.”
Both traits link the execution victims to a group which, if not the Jomsvikings themselves, had similar principles and beliefs. But Baillie also finds further written evidence to support the idea. A source commissioned by Queen Emma, Aethelred’s second wife, hints that there was a group of Viking mercenaries somewhere in England at this time led by Thorkell the Tall, an alleged Jomsviking.
“Thorkell’s story is itself unclear and shrouded in legend,” Baillie added. “But Emma’s record connects Jomsvikings to England at exactly this time. Clearly these men had shown a level of bravery similar to the Jomsviking code. So while we cannot be certain about who they were, there are a number of tie-ins that take us down that route.”
Guillaume de Beaujeu, maitre de l'Ordre de 1273 à 1291.
Guillaume de Beaujeu 1233-1291
Maître de l'Ordre de 1273 à 1291
Guillaume de Beaujeu est élu à la tête de l'Ordre le 13 mai 1273.
Entré dans l'Ordre dès l'âge de 20 ans, Guillaume de Beaujeu est
successivement commandeur de la province de Tripoli en 1271 et
commandeur des Pouilles en 1272 avant d'accéder à la maîtrise.
Il
est issu d'une puissante famille nobiliaire du Beaujolais et possède des
liens familiaux avec Louis IX et Charles d'Anjou, roi de Sicile.
Dès qu'il est élu, Guillaume de Beaujeu entreprend de visiter les
principales commanderies d'Occident et est convoqué par le pape Grégoire
X au concile de Lyon, durant l'été 1274, qui veut avoir l'avis des
maîtres du Temple et de l'Hôpital pour organiser une nouvelle croisade.
Les barons occidentaux ne sont pas enthousiastes à l'idée de cette
nouvelle croisade et la mort du pape en 1276 interrompt définitivement
les préparatifs de cette expédition.
Malgré les appels répétés des Templiers d'Orient, ce n'est qu'en septembre 1275 que Guillaume de Beaujeu arrive à Acre.
En 1279, il entre en conflit avec Hugues III, roi de Chypre et ce
dernier fait confisquer les biens templiers de l'île. Cette crise durera
près de 20 ans, et ce n'est qu'avec Jacques de Molay qu'elle trouvera
un début de règlement.
En 1282, Guillaume de Beaujeu, dont la
politique avec les musulmans consiste à gagner du temps, profite de
l'invasion mongole à l'est et au nord pour reconduire pour 10 ans la
trêve signée en 1271 avec Baybars.
La politique franque est
cependant divisée en ce qui concerne les relations avec les mongols et
les musulmans. D'une part, les chrétiens d'Arménie sont pour une
alliance avec les hordes tartares, tandis que les Chrétiens du sud
préfèrent rester neutres.
Guillaume de Beaujeu, quant à lui, entretient des relations amicales avec le Caire.
En 1288, Kalâwun, le successeur de Baybars, décide, malgré la trêve d'attaquer Tripoli.
Guillaume de Beaujeu, grâce aux relations étroites qu'il entretient à
la cour du Sultan du Caire, est très vite informé des préparatifs en
cours et prévient les dignitaires de la ville qui n'y croient pas, se
pensant protégés par la trêve. Au contraire, ils pensent que le Maître
du Temple veut les faire fuir pour qu'il puisse s'emparer de la ville et
en faire une place templière.
Malgré les avertissements de Guillaume de Beaujeu, la ville de Tripoli tombe aux mains des musulmans le 26 avril 1289.
Kalâwun ne se satisfait pas de la chute de Tripoli, et dès la fin de
l'année 1289, il entame des préparatifs pour assiéger Acre.
Le
massacre de commerçants musulmans sur la route d'Acre par des troupes
lombardes fraîchement débarquées, lui fournit une justification dont il
n'a pas besoin. Comme pour masquer ses préparatifs, Kalawûn exige que
lui soient livrés les responsables du massacre des marchands sous peine
de représailles terribles.
Guillaume de Beaujeu propose aux
dignitaires d'Acre de vider les prisons des condamnés à mort et de les
livrer à Kalâwun pour gagner du temps.
Les notables rejettent la
décision du Maître de l'Ordre du Temple et restent sourds aux demandes
de Kalâwun, pensant eux aussi être protégés par la trêve conclue en
1282.
Les chrétiens profitent néanmoins de quelques semaines de répit à la mort de Kalâwun en novembre 1290 au Caire.
Une guerre civile se déclenche pour la succession de l'émir, mais
Al-Ashraf Khalil, le fils de ce dernier, parvient à déjouer le complot
et fait exécuter le général Turuntaî, chefs des rebelles.
Ce n'est
qu'au mois d'avril 1291 qu'Al-Ashraf Khalil arrive avec son armée,
estimée par les chroniqueurs de l'époque à 200 000 hommes, devant les
murs de la ville.
Le 05 avril, la ville est complètement encerclée, et les machines de guerre musulmanes sont mises en oeuvre.
Templiers et Hospitaliers, commandés par leurs Maîtres, Guillaume de
Beaujeu et Jean de Villiers, oublient toutes leurs dissensions et
organisent la défense des remparts septentrionaux de la ville, tandis
que Konrad von Feutchwangen, Maître de l'Ordre Teutonique et Amaury, le
frère du roi de Chypre Henry II, commandant la chevalerie syrienne et
chypriote, s'occupent des remparts occidentaux.
La nuit du 15 au 16
avril, Guillaume de Beaujeu tente une sortie avec 300 chevaliers. Il
surprend un contingent qui campe en face de ses positions, massacre
plusieurs centaines de combattants, mais doit se replier à l'abri des
remparts de la ville avant d'avoir pu détruire toutes les machines de
guerre situées dans le campement ennemi.
Le 16 mai, malgré l'arrivée
quelques jours avant du roi de Chypre Henri II et d'un millier de
combattants, une partie de la muraille s'effondre sous l'action des
sapeurs ennemis.
Les musulmans s'engouffrent dans la brèche, mais
l'action conjuguée des trois Ordres réunis les empêchent de pénétrer
plus avant de la ville et les défenseurs parviennent même à repousser
les musulmans hors des remparts.
Le 18 mai, Al-Ashraf Khalil lance
l'assaut final, des milliers de fantassins musulmans arrivent devant la
brêche pratiquée dans la muraille et s'élancent à l'assaut des tours et
des murs restants.
Guillaume de Beaujeu réunit une dizaine de
chevaliers et autant d'Hospitaliers dont leur Maître et se lance dans la
terrible tempête meurtrière.
Avec sa vingtaine de chevaliers,
Guillaume de Beaujeu parvient à endiguer momentanément le flot ennemi
qui se répand dans la ville. Alors qu'il parvient à repousser les
ennemis qui s'étaient emparés de la porte de Saint-Antoine, il est
mortellement touché. L'arrivée de plusieurs contingents de renfort lui
permet de regagner le chateau templier situé au sud de la ville où il
meurt.
La ville tombe au mains des musulmans quelques jours plus
tard, malgré l'héroïque défense des templiers qui lutteront jusqu'au
dernier, retranchés dans leurs bastion fortifié, au sud de la ville.
Cette défense acharnée permet néanmoins à bon nombre d'habitant de la
ville et à plusieurs chevaliers de pouvoir quitter Acre sain et sauf et
de se réfugier à Chypre.
Thibaud Gaudin et Pierre de Sevry, les
deux plus hauts dignitaires encore vivants à Acre décident de se
séparer. Thibaud Gaudin, commandeur d'Acre, se replie par la mer vers
Sidon, toujours aux mains des chrétiens, tandis que Pierre de Sevry,
Maréchal de l'Ordre, continue la résistance face au raz-de-marée
musulman.
Pierre de Sevry réussit à maintenir des milliers de
combattants musulmans avec seulement une poignée de défenseurs. La ville
capitule finalement le 28 mai, après que la maison du temple ne
s'écroule sur les dizaines de défenseurs et sur plus de 2000 turcs qui
l'assaillent.
Maître de l'Ordre de 1273 à 1291
Guillaume de Beaujeu est élu à la tête de l'Ordre le 13 mai 1273.
Entré dans l'Ordre dès l'âge de 20 ans, Guillaume de Beaujeu est successivement commandeur de la province de Tripoli en 1271 et commandeur des Pouilles en 1272 avant d'accéder à la maîtrise.
Il est issu d'une puissante famille nobiliaire du Beaujolais et possède des liens familiaux avec Louis IX et Charles d'Anjou, roi de Sicile.
Dès qu'il est élu, Guillaume de Beaujeu entreprend de visiter les principales commanderies d'Occident et est convoqué par le pape Grégoire X au concile de Lyon, durant l'été 1274, qui veut avoir l'avis des maîtres du Temple et de l'Hôpital pour organiser une nouvelle croisade. Les barons occidentaux ne sont pas enthousiastes à l'idée de cette nouvelle croisade et la mort du pape en 1276 interrompt définitivement les préparatifs de cette expédition.
Malgré les appels répétés des Templiers d'Orient, ce n'est qu'en septembre 1275 que Guillaume de Beaujeu arrive à Acre.
En 1279, il entre en conflit avec Hugues III, roi de Chypre et ce dernier fait confisquer les biens templiers de l'île. Cette crise durera près de 20 ans, et ce n'est qu'avec Jacques de Molay qu'elle trouvera un début de règlement.
En 1282, Guillaume de Beaujeu, dont la politique avec les musulmans consiste à gagner du temps, profite de l'invasion mongole à l'est et au nord pour reconduire pour 10 ans la trêve signée en 1271 avec Baybars.
La politique franque est cependant divisée en ce qui concerne les relations avec les mongols et les musulmans. D'une part, les chrétiens d'Arménie sont pour une alliance avec les hordes tartares, tandis que les Chrétiens du sud préfèrent rester neutres.
Guillaume de Beaujeu, quant à lui, entretient des relations amicales avec le Caire.
En 1288, Kalâwun, le successeur de Baybars, décide, malgré la trêve d'attaquer Tripoli.
Guillaume de Beaujeu, grâce aux relations étroites qu'il entretient à la cour du Sultan du Caire, est très vite informé des préparatifs en cours et prévient les dignitaires de la ville qui n'y croient pas, se pensant protégés par la trêve. Au contraire, ils pensent que le Maître du Temple veut les faire fuir pour qu'il puisse s'emparer de la ville et en faire une place templière.
Malgré les avertissements de Guillaume de Beaujeu, la ville de Tripoli tombe aux mains des musulmans le 26 avril 1289.
Kalâwun ne se satisfait pas de la chute de Tripoli, et dès la fin de l'année 1289, il entame des préparatifs pour assiéger Acre.
Le massacre de commerçants musulmans sur la route d'Acre par des troupes lombardes fraîchement débarquées, lui fournit une justification dont il n'a pas besoin. Comme pour masquer ses préparatifs, Kalawûn exige que lui soient livrés les responsables du massacre des marchands sous peine de représailles terribles.
Guillaume de Beaujeu propose aux dignitaires d'Acre de vider les prisons des condamnés à mort et de les livrer à Kalâwun pour gagner du temps.
Les notables rejettent la décision du Maître de l'Ordre du Temple et restent sourds aux demandes de Kalâwun, pensant eux aussi être protégés par la trêve conclue en 1282.
Les chrétiens profitent néanmoins de quelques semaines de répit à la mort de Kalâwun en novembre 1290 au Caire.
Une guerre civile se déclenche pour la succession de l'émir, mais Al-Ashraf Khalil, le fils de ce dernier, parvient à déjouer le complot et fait exécuter le général Turuntaî, chefs des rebelles.
Ce n'est qu'au mois d'avril 1291 qu'Al-Ashraf Khalil arrive avec son armée, estimée par les chroniqueurs de l'époque à 200 000 hommes, devant les murs de la ville.
Le 05 avril, la ville est complètement encerclée, et les machines de guerre musulmanes sont mises en oeuvre.
Templiers et Hospitaliers, commandés par leurs Maîtres, Guillaume de Beaujeu et Jean de Villiers, oublient toutes leurs dissensions et organisent la défense des remparts septentrionaux de la ville, tandis que Konrad von Feutchwangen, Maître de l'Ordre Teutonique et Amaury, le frère du roi de Chypre Henry II, commandant la chevalerie syrienne et chypriote, s'occupent des remparts occidentaux.
La nuit du 15 au 16 avril, Guillaume de Beaujeu tente une sortie avec 300 chevaliers. Il surprend un contingent qui campe en face de ses positions, massacre plusieurs centaines de combattants, mais doit se replier à l'abri des remparts de la ville avant d'avoir pu détruire toutes les machines de guerre situées dans le campement ennemi.
Le 16 mai, malgré l'arrivée quelques jours avant du roi de Chypre Henri II et d'un millier de combattants, une partie de la muraille s'effondre sous l'action des sapeurs ennemis.
Les musulmans s'engouffrent dans la brèche, mais l'action conjuguée des trois Ordres réunis les empêchent de pénétrer plus avant de la ville et les défenseurs parviennent même à repousser les musulmans hors des remparts.
Le 18 mai, Al-Ashraf Khalil lance l'assaut final, des milliers de fantassins musulmans arrivent devant la brêche pratiquée dans la muraille et s'élancent à l'assaut des tours et des murs restants.
Guillaume de Beaujeu réunit une dizaine de chevaliers et autant d'Hospitaliers dont leur Maître et se lance dans la terrible tempête meurtrière.
Avec sa vingtaine de chevaliers, Guillaume de Beaujeu parvient à endiguer momentanément le flot ennemi qui se répand dans la ville. Alors qu'il parvient à repousser les ennemis qui s'étaient emparés de la porte de Saint-Antoine, il est mortellement touché. L'arrivée de plusieurs contingents de renfort lui permet de regagner le chateau templier situé au sud de la ville où il meurt.
La ville tombe au mains des musulmans quelques jours plus tard, malgré l'héroïque défense des templiers qui lutteront jusqu'au dernier, retranchés dans leurs bastion fortifié, au sud de la ville.
Cette défense acharnée permet néanmoins à bon nombre d'habitant de la ville et à plusieurs chevaliers de pouvoir quitter Acre sain et sauf et de se réfugier à Chypre.
Thibaud Gaudin et Pierre de Sevry, les deux plus hauts dignitaires encore vivants à Acre décident de se séparer. Thibaud Gaudin, commandeur d'Acre, se replie par la mer vers Sidon, toujours aux mains des chrétiens, tandis que Pierre de Sevry, Maréchal de l'Ordre, continue la résistance face au raz-de-marée musulman.
Pierre de Sevry réussit à maintenir des milliers de combattants musulmans avec seulement une poignée de défenseurs. La ville capitule finalement le 28 mai, après que la maison du temple ne s'écroule sur les dizaines de défenseurs et sur plus de 2000 turcs qui l'assaillent.
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