mardi 28 mai 2013

le château de Hohenzollern.

En Allemagne le château de Hohenzollern.
Il est situé au sommet du mont Hohenzollern à une altitude de 855 mètres. Il a été construit dans la première partie du XIème. Lorsque la famille se scinda en deux branches, le château est resté la propriété de la branche souabe. Il a été complètement détruit après un siège de 10 mois en 1423 par les villes impériales de Souabe. Un deuxième, plus grand et plus robuste, a été construit de 1454 à 1461 et a servi de refuge pour les Hohenzollern souabes catholiques en temps de guerre, y compris pendant la guerre de Trente Ans. À la fin du XVIIIème, cependant, le château a perdu son importance stratégique et est peu à peu tombé en ruine. On dut démolir plusieurs bâtiments délabrés. Aujourd'hui, seule la chapelle subsiste du château médiéval. La troisième version du château, qu'on peut voir aujourd'hui, a été construite pour Frédéric-Guillaume IV de Prusse entre 1846 et 1867, sous la direction de Friedrich August Stüler, dont le style avait été inspiré par le néo-gothique anglais et les châteaux de la Loire.
En Allemagne le château de Hohenzollern.
Il est situé au sommet du mont Hohenzollern à une altitude de 855 mètres. Il a été construit dans la première partie du XIème. Lorsque la famille se scinda en deux branches, le château est resté la propriété de la branche souabe. Il a été complètement détruit après un siège de 10 mois en 1423 par les villes impériales de Souabe. Un deuxième, plus grand et plus robuste, a été construit de 1454 à 1461 et a servi de refuge pour les Hohenzollern souabes catholiques en temps de guerre, y compris pendant la guerre de Trente Ans. À la fin du XVIIIème, cependant, le château a perdu son importance stratégique et est peu à peu tombé en ruine. On dut démolir plusieurs bâtiments délabrés. Aujourd'hui, seule la chapelle subsiste du château médiéval. La troisième version du château, qu'on peut voir aujourd'hui, a été construite pour Frédéric-Guillaume IV de Prusse entre 1846 et 1867, sous la direction de Friedrich August Stüler, dont le style avait été inspiré par le néo-gothique anglais et les châteaux de la Loire.

lundi 27 mai 2013

Symbolisme de la vraie Croix

Symbolisme de la vraie Croix à branches égales, dite CELTIQUE, suivi de celle de l'être vivant aux chakras actifs comparée à la version négativisée de la croix du supplicié solaire.

Les Atlantes précédèrent notre actuelle humanité.

AETHIOPIA, nom donné jusqu'au Moyen-Âge à l'Ancienne Égypte, ainsi qu'une grande portion de l'Afrique Noire.

TEMPLE D'AMUN de Méroé d'où découlera le culte solaire égyptien de Sol Om On à ON renommée Héliopolis par les grecs. La façade aux deux colonnes bien distinctives de ce temple n'est pas sans immédiatement évoquer le Temple du prétendu roi Salomon, Jedydiah le Solymite : cherchez l'erreur historique !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_de_l'invasion_aryenne : comment "on" tend à nous faire oublier que :

1) Les Atlantes précédèrent notre actuelle humanité.

2) Qu'ils avaient établi des comptoirs commerciaux au Portugal, en l'actuelle Gallicie hispanique, et le long des côtes ATLANTiques françaises, notamment de St Jean de Luz jusqu'en Bretagne.

3) Les Atlantes peuplèrent le pays basque et les Pyrénées AVANT d'aller fonder les bases de l'Ancienne Égypte.

4) La destruction cataclysmique cyclique anéantit lentement mais sûrement la civilisation Altante dont les rescapés de l'engloutissement final de l'Île résiduelle sous l'Océan ATLANTique se séparèrent en 4 groupes aux quatre coins du monde.

5) L'un des quatre groupes n'eut d'autre choix du fait des intempéries glaciaires que d'émigrer dans les pays nordiques, pour descendre par les steppes de Russie jusqu'en Anatolie (actuelle Turquie) puis aux Indes, re réfugier d'un second Déluge sur les hauts plateux himalayiens.

6) Ce n'est qu'une fois les plaines Mésopotamiennes redevenues fertiles après le retrait des eaux diluviennes, que ce groupe de rescapées BORÉENS menés par leur Archidruide (arch= chef -> archevêque = chef des évêques) RÂMA, RAM, REEM, divinisé aux Indes du nom de BRAHMA, connu bibliquement du nom d'ABRAHAM, de la Lignée Royale de UR (information occultée).

7) Ces ÉBROS généreront en Mésopotamie une Lignée Royale, celle de KUSH (déformé en KISH), que l'on retrouvera en Ancienne Égypte : les Rois Koushites du Nubie (ce photos-montage).

8. L'historiographe de France, CLAUDE FAUCHET, pour détenir encore les archives généalogiques royales avant de s'en faire déposséder par traîtrise, savait, et écrivit que la Lignée Royale des GOTHS, et plus particulièrement des WISIGOTHS Baltes, provenait des Rois Koushites, les Goths apparaissant en réalité en PERSE, l'actuel Iran, immédiatement après la prétendue disparition des Koushites !

la lignée royale française descendait de Marie Madeleine.

Philippe Jean Christian Pigot
« Il est intéressant de noter que le roi de France Louis XI, qui règna de 1461 à 1483, insistait sur le fait que la lignée royale française descendait de Marie Madeleine. » Robert Ambelain

La vraie Sainte Famille stratégiquement évincée des écrits religieux de l'Église des katholikos judéo-romano-babyloniens : Maria de Magdala l'Égyptienne, surnommée l'Étoile, mariée à Yohan de Goth l'Ancien, dit Zébédée, le Gaulonie, le Caput/Capet = la Tête de Lignée, alias Jean le Baptiste.

De leur union naquit trois enfants : une fille nommée Talmah (corrompu en Tamar ou Tomar, puis "Sarah" Damaris, "sarah" n'étant pas un prénom mais le terme "Princesse"), et deux jumeaux, Yacob de Goth (Jacques le Mineur) et Yohan "le Jeune" alias l'Apôtre ou l'Évangéliste, lequel son Initiation accomplie fut renommé par les siens pour un temps Yahushua le Tzadik (ou Zaddik), c'est-à-dire Josué/Jésus le Juste.

Précisons que les faits historiques nous amènent d'Aethiopia (nom donné anciennement à l'Égypte) au sud de la Celtide (ou Gaule), précisément en l'ex-Occitanie ! Il serait bon de s'intéresser de près à St Bertand de Comminges, l'antique Lugdunum Convenae...

Ainsi, Maria et Jean furent les géniteurs de la lignée des Rois Goths (Wisigoths ET Ostrogoths), eux-mêmes à l'origine de la vraie lignée des Rois de FRANCIE, qui n'était en rien ce que devint la France des François (Francs) : des Germains venus de Hollande conquérir la Francie par la Belgique !

(suite) La fin des templiers par Rudy Cambier.

Scène 3 *** Albert d'Athensis et Arsène arrivent en devisant, comme si la conversation avait déjà commencé. Arsène Dans cette affaire, Monsieur, ma position est délicate. Albert Faites trêve de délicatesses et de petites manières. Arsène Croyez bien, Monsieur, que si je n’étais travaillé par mon devoir d’ami, si je n’étais tourmenté par ma conscience … Albert Vous allez continuer longtemps comme ça, à tourner autour du pot ? Arsène Eh bien, puisque vous exigez que je vous le dise tout net, je vous assène le fait : votre fils Julien, mon ami Julien, mon meilleur, mon seul ami est en danger. Albert Hein ! En danger ? Mon gamin en danger ! On le menace ! Qui le menace ? Dites-moi qui et je vais m’en occuper de ce pas. Menacer mon gamin ! Je vais lui en foutre, moi ! Arsène Je crains que nous ne soyons en plein dans le quiproquo, Monsieur, … Albert Dans le quiproquo ? Si vous disiez les choses et nommiez les gens, on saurait de quoi vous parlez. Arsène Celle qui menace mon ami est une femme. Albert totalement éberlué Qu’est-ce que vous me chantez là ? Puis il éclate de rire : Une femme qui menace mon fils ! Arsène Oui, Monsieur. Albert Une bonne femme ! Arsène Oui, Monsieur Albert Vous êtes sûr ? Arsène Absolument, Monsieur. Albert À mon idée, on s’est fichu de vous. Arsène Certainement pas, Monsieur. J’en ai été le témoin. Albert Vous en avez été témoin ! Arsène Oui, Monsieur. À plusieurs reprises. Albert À plusieurs reprises ! Arsène Oui, Monsieur ! Albert Et il ne lui a pas fichu une trempe pour lui remettre la tête en place ? Arsène Oh, il n’allait certes pas … Albert Vous avez raison. Il n’allait pas … Pauvre gamin, va … il sera toujours aussi nouille. Arsène C’est que … Albert Oh, n’essayez pas de le défendre. C’est une mauviette. Au fait, c'est quoi, cette menace ? Et vu que vous étiez là quand il a été menacé, qu’avez-vous fait, vous, pour défendre votre meilleur ami ? Arsène Euuuhhh. C’est-à-dire queuuu … La situation n’était paaas … Albert Ouais ! … Ouais ! … Ouais ! Arsène En fait, le danger n’était pas immédiat, Monsieur. Albert Que le danger soit immédiat ou reporté, une menace, il faut la traiter et la contrer. Arsène Le mot menace est ici plutôt une figure. Albert La menace, une figure ? Qu’est-ce que c’est de cette histoire ? Où voulez-vous en venir à la fin avec vos menaces qui sont des figures ? Et qu’est-ce que c’est que ce langage qui a peur de l’ombre des mots ? Je vous engage à être clair. Arsène Une femme a mis la main sur Julien. Albert incrédule et hilare Une femme a mis la main sur Julien ! Non ! Et dites-moi, cette femme … Arsène Oui, Monsieur Albert Sa main … elle l'a posée à un endroit … intéressant ? Confusion d’Arsène. Et Julien, ça lui a plu ? La manifestation chez lui était … évidente ? L’avez-vous vu faire montre de … son honneur ? Diriez-vous que votre ami était … en gloire ? La dame a-t-elle été heureusement surprise ? N’eut-elle pas l’air affligé ? Son regard fut-il moqueur ? Poussa-t-elle une moue dubitative ? Non ? Haha ! Quoique les femmes soient fort menteuses, nous croirons donc que celle-là ne fut pas déçue. Vous pouvez répondre, puisque vous y étiez. Arsène Vous prenez tout cela à la plaisanterie, et c’est bien naturel, Monsieur, mais il n’empêche que Julien est amoureux. Albert Amoureux ? La belle affaire ! Ça lui passera. Et est-ce que je connais l’heureuse éveilleuse des sens ? Arsène Je le pense, Monsieur. Albert Pensez moins et dites-moi son nom. Arsène Éliabel Labrique. Albert La fille du Philosophe ? Haha ! Admiratif : Hahaaa ! Une pas facile, celle-là ! Dites, mais c’est un exploit ! Je n’aurais jamais cru ça du gamin. Et où se sont-ils cachés pour entreprendre le double dépucelage ? Arsène Je ne crois pas, Monsieur, qu'ils en soient à ce … Albert Il ne la baise pas ? Arsène Non, Monsieur. Albert Et elle non plus ? Arsène Forcément ! Monsieur. Albert Mmmouais … forcément comme vous dites. Alors, s'ils tardent tant, c'est qu'il se pourrait bien que ces deux-là soient vraiment pris d’amour. Ça risque … Arsène Vous avez mille fois raison, Monsieur. Une mésalliance est toujours une triste fin. Albert Mésalliance ? Triste fin ! De quoi parlez-vous ? Arsène Mais Monsieur, assotti comme il l’est, Julien voudra l’épouser. Albert S’il veut l’épouser, eh bien, je dirai oui ! Arsène Comment ! Monsieur … Albert Je dirai oui parce que ce sera une très bonne affaire. Je ne vous apprends pas, jeune homme, que Julien n’est que le cadet d’un nobliau sans grande fortune, en l’occurrence moi. La fille du Philosophe est un excellent parti, héritière et dotée. Si la fille a de la bonté, Julien sera heureux. Et si la fille l’aime, Julien aura gagné le Paradis. Arsène Vous voulez donner votre accord à ce … à cette … Albert Et même ma bénédiction ! Arsène Mais que dira Madame d’Athensis ? Albert Les mêmes bêtises que vous, bien entendu ! Écoutez-moi, jeune Arsène si serviable et si soucieux de son meilleur ami, on va laisser Julien devenir un homme et on va surtout lui ficher la paix. Allez, à la prochaine et merci de votre service ! Albert s'en retourne à sa place et grommelle en aparté bien audible Ce type est tellement faux-cul qu'il l'est même trop pour en faire un diplomate. ° ° ° ° ° (à suivre).

le château de La Palice dans l'Allier.

En France, le château de La Palice dans l'Allier.
La partie féodale du château a été bâtie entre le XIème et le XIIIème. Le château et la seigneurie de la Palice appartenaient en 1230 à Roger de la Palice. En 1429, la seigneurie passe à Charles de Bourbon qui gérait le duché en l'absence de son père fait prisonnier à la bataille d'Azincourt. Il vendit, le 18 mars 1430, le château et la châtellenie de la Palice à Jacques de Chabannes, conseiller et chambellan du roi Charles VII. C'est probablement Jacques Ier de Chabannes qui entreprit la construction de la chapelle Saint-Léger avant sa mort intervenue quelques mois après avoir été blessé à la bataille de Castillon, en 1453. Son petit-fils, Jacques II, maréchal de France, marié en seconde noce à Marie de Melun, fit construire au début du XVIème l'aile renaissance en briques roses. Elle remplaçait ainsi la muraille qui reliait le château fort à la chapelle de style gothique. C'est du château de la Palice que le connétable de Bourbon va prendre la fuite, en 1523...
Le logis primitif, trois des tours et les courtines datent approximativement du XIIIème, tout comme les remparts complétés au XIVème. La chapelle de style gothique a été construite en 1461, puis le logis Renaissance à parements de briques fin XVème début XVIème. Les salons entièrement meublés abritent de nombreux souvenirs historiques. Les plafonds sont à caissons rehaussés d'or et de couleurs. Les communs et les anciennes écuries sont éloignés du château. Le château a fait l'objet d'une restauration par l'architecte René Moreau en 1885-1886. L'architecte et inspecteur des travaux diocésains de Moulins, Jean-Bélisaire Moreau restaura la chapelle Saint-Léger en 1875 et fit ajouter une flèche en charpente.
En France, le château de La Palice dans l'Allier. 
La partie féodale du château a été bâtie entre le XIème et le XIIIème. Le château et la seigneurie de la Palice appartenaient en 1230 à Roger de la Palice. En 1429, la seigneurie passe à Charles de Bourbon qui gérait le duché en l'absence de son père fait prisonnier à la bataille d'Azincourt. Il vendit, le 18 mars 1430, le château et la châtellenie de la Palice à Jacques de Chabannes, conseiller et chambellan du roi Charles VII. C'est probablement Jacques Ier de Chabannes qui entreprit la construction de la chapelle Saint-Léger avant sa mort intervenue quelques mois après avoir été blessé à la bataille de Castillon, en 1453. Son petit-fils, Jacques II, maréchal de France, marié en seconde noce à Marie de Melun, fit construire au début du XVIème l'aile renaissance en briques roses. Elle remplaçait ainsi la muraille qui reliait le château fort à la chapelle de style gothique. C'est du château de la Palice que le connétable de Bourbon va prendre la fuite, en 1523...
Le logis primitif, trois des tours et les courtines datent approximativement du XIIIème, tout comme les remparts complétés au XIVème. La chapelle de style gothique a été construite en 1461, puis le logis Renaissance à parements de briques fin XVème début XVIème. Les salons entièrement meublés abritent de nombreux souvenirs historiques. Les plafonds sont à caissons rehaussés d'or et de couleurs. Les communs et les anciennes écuries sont éloignés du château. Le château a fait l'objet d'une restauration par l'architecte René Moreau en 1885-1886. L'architecte et inspecteur des travaux diocésains de Moulins, Jean-Bélisaire Moreau restaura la chapelle Saint-Léger en 1875 et fit ajouter une flèche en charpente.

samedi 25 mai 2013

Qui aurait cru que le défenseur des opprimés, l’écrivain de Nana et de Germinal, célèbre la victoire de l’armée et le rétablissement de l’ordre ?

3ème lettre d’Émile Zola sur la « Semaine sanglante » de la Commune :
« Que l’œuvre de purification s’accomplisse ! »

Qui aurait cru que le défenseur des opprimés, l’écrivain de Nana et de Germinal, célèbre la victoire de l’armée et le rétablissement de l’ordre ? Émile Zola : 3ème lettre sur la « Semaine sanglante » de la Commune.
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Le 24 mai 1871
Quelle affreuse guerre ! Il est temps que cet horrible cauchemar finisse. La folie finirait par monter aux cerveaux de Paris entier. Jamais plus épouvantable crise n'a éclaté dans une grande ville.
On commence à saisir dans son ensemble le plan d'attaque qui a présidé à la prise de Paris. Les nouvelles qui circulent sont toujours aussi confuses, aussi fausses. Mais il est permis de trier les vérités des mensonges et d'arriver logiquement aux choses possibles et réelles. […]
Avant de s'emparer du centre de Paris, il fallait être maître de Montmartre ; sans quoi on laissait à la Commune une retraite naturelle, une forteresse très forte qui aurait été défendue par des hommes désespérés et acculés. Aussi, hier matin, l'effort des troupes a-t-il porté avant tout sur les Buttes. Une lutte acharnée de huit heures les a enfin fait tomber entre les mains de l'armée ; trois colonnes avaient réussi à les cerner ; mais que de morts, quel épouvantable vacarme ! Les Batignolles ont été pris rue par rue ; heureusement que le canon ne pouvait tirer dans ce dédale de petites voies ; les maisons ont eu peu à souffrir. Quand le drapeau tricolore, vers trois heures, a été arboré sur le Moulin de la Galette, le quartier a poussé un soupir de soulagement.
Voilà donc ce terrible berceau de l'émeute au pouvoir de nos soldats. C'est là un résultat excellent, qui coupe la guerre civile dans ses racines mêmes. Je vous avoue que j'ai été ravi quand j'ai vu le mouvement se prononcer ainsi sur la gauche. On isolait les farouches, on les enfermait dans une souricière, dont pas un maintenant ne sortira que mort ou prisonnier.
À la gare du Nord se livrait aussi un combat acharné, qui s'est terminé naturellement par l'occupation de la gare. Un combat violent d'artillerie avait également lieu près de la Madeleine, sur le boulevard Malesherbes. Les insurgés, refoulés jusqu'à la mairie de la rue Drouot, s'y sont battus avec la rage du désespoir.[…]
Pendant ce temps, sur la rive gauche la lutte continuait avec une égale violence. il n'y a eu que deux points défendus sérieusement par les insurgés, la gare de l'Ouest et le carrefour de la Croix-Rouge. À la gare de l'Ouest, l'affaire a été horriblement sanglante. C'est là que les cadavres sont les plus nombreux ; des hauteurs du Trocadéro, on distingue autour de la gare ces points noirs qui sont autant de victimes couchées dans la poussière blanche des grandes voies. […]
Maintenant, il est aisé de se rendre compte du plan général. La journée d'hier a été décisive. L'armée, se séparant en deux immenses colonnes, a ouvert une sorte de pince formidable sur le centre de Paris ; les deux branches de cette pince se sont avancées, l'une vers le nord, où elle s'emparait de Montmartre et de la Chapelle, l'autre vers le sud, où elle arrivait jusqu'au pont Saint-Michel. La pince n'a plus, à présent, qu'à se refermer pour écraser les débris de l'insurrection. Comme je l'ai dit, pas un émeutier ne peut échapper à cette étreinte terrible.
L'émeute est enfermée dans cette bande de Paris comprise entre les boulevards et les quais, la place de la Concorde et l'Hôtel de Ville. Il ne faut pas se dissimuler qu'ils sont là dans une forteresse, s'appuyant sur les deux places d'armes de l'Hôtel de Ville et des Tuileries. Personne ne doute du succès, et on espère même que ce soir, demain au plus tard, tout sera fini ; mais on tremble en pensant que le noyau des farouches est là, au centre de Paris, pouvant commettre toutes les folies. Depuis ce matin, la fusillade ne cesse pas. Le temps est superbe. La fumée monte toute droite, comme un panache superbe. Le canon tonne du côté des Tuileries. Les Champs-Élysées, absolument déserts, sont sillonnés par une grêle de boulets. Une batterie versaillaise, établie à la place de l'Étoile, bat les Tuileries, qui répondent furieusement et qui endommagent les bas-reliefs de l'Arc de Triomphe. À l'autre extrémité, devant l'Hôtel de Ville, la canonnade est aussi très bruyante. Le Trocadéro bombarde le palais communal, que des batteries, placées sur la rive gauche, prennent en écharpe. La ville tremble, fris[s]onne jusque dans ses fondements. Si j'osais hasarder cette comparaison, je dirais qu'on la frappe au cœur en ce moment, et que toutes ses entrailles en frémissent. Le râle de cette Commune maudite est horrible.
L'aspect de Paris ne peut se raconter. La ville est dans le rêve. Des courants de panique traversent des quartiers entiers qui se vident en un instant. On a fêté les soldats avec frénésie : des dames apportent dans les rues des bouteilles de vin, des pains, des saucissons, qu'elles distribuent aux libérateurs. C'est une véritable entrée triomphale. Sur d'autres points, le spectacle est absolument différent. Aux endroits où la lutte s'est engagée, il a fallu déployer une grande sévérité. On me raconte que les habitants de certaines rues ont été faits prisonniers en masse et envoyés à Versailles, non pas qu'on songe à sévir contre eux, mais parce qu'il a paru nécessaire de faire le vide dans certains coins. C'est la part du feu. Les abords de Montmartre, tout le haut des Batignolles ont été ainsi dépeuplés, pour permettre au canon de tirer en plein dans le tas des insurgés. Vous pensez bien que ces quartiers ne sont guère animés aujourd'hui. On dirait de petites villes mortes. Le soleil s'y abat lourdement comme dans des cimetières abandonnés. Les maison dorment ; de loin en loin, une persienne trouée de balles pend sur ses gonds, une porte grande ouverte laisse voir une maison affreusement bouleversée. Pas un promeneur. Des cadavres qui rêvent, aplatis, le nez sur le trottoir.
On aurait fusillé, séance tenante, quelques membres de la Commune pris dans le bataille. Ces exécutions immédiates seraient le fait de soldats exaspérés.
Il faut attendre pour savoir l'exacte vérité. Mais une des grandes craintes, c'est le sort des otages. Depuis l'entrée des troupes dans Paris, le Comité de salut public n'a pas donné signe de vie. Ce silence épouvante, on craint que les misérables aient agi. Ce matin, j'ai même entendu dire que la Préfecture de police brûlait. Le feu y aurait été mis par une bande de scélérats, pour y étouffer vifs les nombreux prisonniers arrêtés depuis deux mois. Je crois les fanatiques capables de tout. S'ils ont commis un tel crime, l'armée, qui est déjà furieuse contre eux, les massacrera jusqu'au dernier sur la place de l'Hôtel de Ville. À ce moment de justice suprême les chefs ne seront plus maîtres des soldats.
Que l'œuvre de purification s'accomplisse !
( Source: ZOLA (Émile), Œuvres Complètes (Tome 4), Paris, Nouveau Monde, 2002. )