Résultats du concours Fondcombe 2013 très prochainement.
Bonne soirée à tous.
Créé pour vous présenter mon dernier livre,je vous présente 4500 articles sur le thème de mon livre :les Templiers,des sujets ésotériques,des textes rosicrusiens,les mérovingiens, saint-Graal,Nostradamus,Mary Magdalene.Le Baphomet et le Tau, Château de Saumur,la femme dans l'histoire templière. Trésor templier.Histoires, légendes de Belgique,de France et d'Europe et Celtiques. La spiritualité. Développement personnel.
dimanche 10 novembre 2013
mercredi 6 novembre 2013
vendredi 1 novembre 2013
La Croix philosophe.
Objet :
Enquête publique sur la
cartographie de l'éolien wallon
Observations et opposition
de l'ASBL IVO DE LESSINIS SUCCURSI ALBI à propos de l'implantation d'éoliennes
sur le site de "La Croix philosophe" dans la Commune d’Ellezelles
(Wodecq)
Notre association sans but
lucratif a été créée le 9 mars 2007 en vue d'étudier les éléments d’histoire
régionale et européenne révélés par un vieux texte qui peut être daté du 14ème
siècle au moyen de diverses études philologiques ; divers indices précis et
concordants permettent d’attribuer ce texte à Ivo de Lessinis (en français
contemporain : Yves de Lessines), qui a été le prieur puis l’abbé du monastère
cistercien de Cambron (Hainaut).
L’existence de ce personnage
est confirmée par les documents d’époque, qui n’ont toutefois été que peu
étudiés par les historiens locaux (Voir notamment GUIGNIES, V.-J., Histoire de
la ville de Lessines, Mémoire de la Société des Sciences, des Arts et des
Lettres Hainaut, Cinquième série, Tome 5, 1892).
L’étude
méticuleuse de ce texte, écrit en dialecte picard et longtemps conservée en
tant que manuscrit, puis imprimé, publié et diffusé au 16ème siècle dans une forme francisée, sous le nom de «
Michel de Nostredame » (alias « Nostradamus ») et sous le titre de « Prophéties
», a été réalisée, par un habitant du Pays des Collines, Rudy Cambier,
philologue et médiéviste.
Les conclusions de ces
recherches ont été corroborées par plusieurs personnalités du monde
scientifique, au nombre desquelles on peut citer Jean-Philippe Lahouste,
Master-ingénieur, Docteur en sciences et Professeur au Pôle Académique
Hainuyer, et Geneviève Mouligneau, Docteur en philosophie et lettres.
Ce texte fait toujours
actuellement l'objet de nombreuses recherches et divers ouvrages historiques
lui ont été consacrés, parmi lesquels :
Rudy CAMBIER, Le Dernier
Templier, Tome 1, Le Chemin du Vieux Moine, Editions Pierre de Lune, Dison
(Belgique), 2000
Cet ouvrage a été traduit en
plusieurs langues notamment :
Rudy Cambier, Nostradamus and the Lost Templar Legacy, Adventures
Unlimited Press, 2003
Voir :
http://books.google.be/books?id=k13R3R1eHcgC&dq=inauthor:%22Rudy+Cambier%22&hl=fr&sa=X&ei=sBtxUqigC4i10wWD-4GICg&ved=0CD0Q6wEwAg
Rudy Cambier, Nostradamus e
il segreto dei Templari, Newton Compton, 2004
Voir :
http://books.google.be/books?id=t7YjAAAACAAJ&dq=inauthor:%22Rudy+Cambier%22&hl=fr&sa=X&ei=sBtxUqigC4i10wWD-4GICg&ved=0CEkQ6wEwBA
Cet ouvrage a été réédité
récemment :
Rudy Cambier, L’oeuvre du
Vieux Moine, Tome 1, Le dernier chemin des Templiers, Editions Louise
Courteau, 2010
Voir :
http://books.google.be/books?id=Ow_ReWjEemwC&printsec=frontcover&dq=rudy+cambier+templier&hl=fr&sa=X&ei=NhtxUuzfDvKb0AXNm4HwAw&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=rudy%20cambier%20templier&f=false
Jehan de la Oultre (alias de
Jean-Philippe LAHOUSTE), Nostradamus, la fin d’un mythe, La Providence,
Editions Fortuna, 2012
Voir :
http://books.google.be/books?id=T6A3LgEACAAJ&dq=inauthor:%22Jehans+de+la+oultre%22&hl=fr&sa=X&ei=TBxxUsKvK-O-0QWo8YGwBg&ved=0CDIQ6wEwAA
et
L'oeuvre attribuée à Yves de
Lessines indique plusieurs chemins venant notamment de Flandres et de France,
et, en particulier l’itinéraire vraisemblablement suivi par une délégation de chevaliers
templiers venus cacher dans la Terre des Débats un important dépôt, avant
l’arrestation massive réalisée en 1307 sur les ordres du Roi de France,
Philippe le Bel, et ce, dans l’attente d’une hypothétique reprise des activités
de cet ordre, qui fut par la suite aboli « par provision » en 1307 en vertu
d’une décision du Pape Clément V.
Le dernier de ces chemins relie
le Village de Moustier (dans la Commune de Frasnes-lez-Anvaing) au lieu-dit «
Le Blanc Scourchet », situé à Wodecq (dans la Commune d’Ellezelles), où,
suivant le texte, le dépôt été dissimulé, s’agissant vraisemblablement de
monnaies anciennes, de documents d’archives et de reliques précieuses pour
l’époque, qu’évoque le texte attribué à Yves de Lessines.
Ces différents chemins aboutissent
au coeur du Pays des Collines ; ils sont encadrés de paysages décrits avec
précision par le même texte, qui, de manière voilée par divers jeux de mots,
évoque de nombreux toponymes renseignés par divers documents de la même époque
(en particulier le Cartulaire de l’Abbaye de Cambron et le Veil Rentier des
Sires d’Audenarde) et encore conservés dans les appellations cadastrales
anciennes et actuelles.
Au nombre de ces paysages, le
principal se déploie autour du lieu-dit « Croix philosophe », situé à Wodecq
(Commune d’Ellezelles), qui revêt une valeur historique de première importance,
puisqu’à partir de ce point culminant sont visibles les constructions du
lieu-dit « Le Blanc Sourchet », où se trouve encore actuellement une fort
ancienne poutre en chaîne sculptée d’un symbole singulier qui indique une
appartenance à l’Ordre du Temple.
Le lieu-dit « Croix Philosophe
» est tout proche de la ferme de Cambroncheau, qui constituait une dépendance
de l'Abbaye de Cambron, dont les exploitants sont cités dans les documents
historiques de l’époque médiévale.
Les possessions médiévales de
ce monastère dans ce qui constitue à l’époque « les terres de Lessines et de
Flobecq », dites « terres de débat » (qui constitue l’ancêtre historique du
Pays des Collines) sont évoquées notamment dans une étude du Professeur Michel
de WAHA (ULB) concernant une propriété voisine : Bois, avouerie, seigneurie –
Hubermont entre Flandre et Hainaut, Mélanges Albert Delcourt, Etudes et
Documents du Cercle Royal d’Histoire et d’Archéologie d’Ath et de la Région et
Musées Athois, VIII, Ath, 1989.
Le texte
attribué à Yves de Lessines décrit à travers diverses énigmes, selon un style
courant à son époque, un ensemble de repères précis qui demeurent visibles à
partir des lieux-dits « Croix Philosophe » et « Blanc Scourchet », en
particulier le Champ de la Mère de Dieu, situé à proximité du premier, et le
Champ de la Vigne, situé à proximité du second, qui peuvent être repérés sur
les documents cadastraux.
Par ailleurs, il y a lieu de
souligner que le site du « Blanc Scourchet », qui fait partie de l’antique
hameau de « La Pierre » et le site de la « Croix Philosophe », voisin de la
Ferme de Cambroncheau, sont séparés par une route qui suit le tracé d’une
antique voie romaine (dite « Chaussée Brunehaut ») qui reliait Bavay à Velzeke
et qui se trouve sur le projet touristique « Viae Romanae » (Voir :
http://www.ba-ve.com/) et que ces deux sites, visibles l’un de l’autre, sont
topographiquement situés précisément à 1.000 pas romains l’un de l’autre.
La Croix Philosophe est par
ailleurs pour les habitants du Pays des Collines, pour le Parc Naturel du Pays
des Collines et pour de très nombreuses associations de notre région un lieu
emblématique qu’il convient de protéger en raison des diverses légendes et
traditions populaires dont il est l’objet et qui constituent des éléments de
patrimoine immatériel, tandis que le paysage constitue lui-même leur
prolongement à titre de patrimoine matériel, naturel, historique et
folklorique.
Depuis les temps immémoriaux,
le lieu, qui domine largement les alentours et est situé au croisement de très
anciens chemins creux, fait partie de l'imaginaire de la région ; nombre de
récits, contes et légendes s'y rattachent donnant à la Croix Philosophe un statut
particulier de curiosité touristique qui attire les promeneurs.
On peut citer notamment les
ouvrages suivants :
Roger Cantraine, Contes et
légendes du pays d’Ath et des Collines, Paul Legrain, Bruxelles, 1990
Roger Cantraine et Jean-Pierre
Ducastelle, Mémoire de Wallonie - Ath et le pays des collines, Paul
Legrain, Bruxelles, 1991
Conscients de cette valeur
touristique particulière de la Croix Philosophe, la Maison du Tourisme du
Tournaisis a repris dans sa brochure « Randonnées pédestres dans le Tournaisis
(2) - Parc naturel du Pays des Collines », deux promenades qui passent par cet
antique croisement de chemins de terre :
- la promenade de la Croix
Philosophe, n° 2.06
- la balade au Pays de Petite
Elle, n° 2.07
Ces itinéraires sont décrits
comme des promenades sur « une route de crête (qui) conduit à la Croix
philosophe » au coeur de la nature dans « un calme relaxant » et « le long des
champs, prairies et bois de la région ».
Toutes deux ont pour point de
départ l'Ecomusée du Pays des Collines et font donc partie au premier chef de
l'offre touristique de l'Ecomusée de La Hamaide, important lieu d'appel du
tourisme à Ellezelles depuis sa fondation le 6 juin 1975
Ces
promenades sont renseignées sur divers sites de tourisme notamment le site
bilingue officiel de promotion de Wallonie-Bruxelles Tourisme.
La Croix Philosophe figure
aussi depuis le début des activités de l'Ecomusée du Pays des Collines comme un
des endroits privilégiés des moissons à l'ancienne organisées chaque année et
qui drainent des milliers de visiteurs et des promenades réalisées à cette
occasion ou à d'autres moments de l'année par les Guides-nature des Collines,
les Sentiers du vert Savoir et de nombreux groupes de marcheurs et randonneurs
de Wallonie et de Flandre.
Le 20 novembre 2004, le
panorama de la Croix philosophe est repris au nombre des trois panoramas
superbes de la Commune d'Ellezelles présentés dans le site officiel de la
Commune et à ce titre consultable et visualisable à 360°. On peut retrouver la
photographie panoramique de ce paysage dans les archives du site officiel de la
Commune d'Ellezelles à la date du 20 novembre 2004.
Toutes ces informations, qui
font l’objet de diverses brochures publiées par les pouvoirs publics, sont
également disponibles sur l’internet à la disposition de tout un chacun.
Dès lors, par leur taille et
leur l’aspect visuel, l’implantation d’éoliennes viendrait compromettre de
manière irrémédiable la qualité de ces paysages ; en outre, nous nous
inquiétons de l'impact environnemental important de l'implantation d'éoliennes
(en particulier, les pollutions sonores et cinétiques), précisément sur un
ensemble de terrains qui hébergent de petites entreprises agricoles de
dimension familiale, lesquelles constituent des fleurons du Parc Naturel des
Collines et de l’agronomie wallonne.
C'est donc en lien avec de
nombreuses associations du Pays des Collines que les membres de notre
association demandent que le site de la Croix Philosophe (Lot 1 – Ellezelles -
Wodecq) soit intégralement préservé dans son état actuel.
Enfin, il y a lieu d’insister
encore sur l'importance historique de ce paysage, puisque ce site s’avère de la
plus haute signification pour l'Histoire de l'Occident médiéval et sa
sauvegarde s’avère indispensable pour le bon développement touristique et
socio-économique de notre région.
La
population du Pays des Collines a d’ailleurs bien compris tout l’intérêt de ce
patrimoine à la fois naturel et historique, puisqu’une une pétition réunissant
620 signatures a été adressée aux autorités compétentes pour la protection et
le classement du paysage décrit depuis le site de la Croix Philosophe.
Sources asbl
Ivo de Lessines.
mardi 29 octobre 2013
Le maître de Flandre (suite)
LE MAÎTRE DE FLANDRE ( 7 ) - Texte de Rudy Cambier
7ème épisode du texte inédit de Rudy Cambier: A 9 kilomètres de l'Italie du 12ème siècle...
"... Au Moyen-Âge, même pour les grands lettrés, c'est bien plus vague et il en est ainsi partout en Europe. Quand un médiéval parle de la France, il n'entend pas du tout l'hexagone que nous connaissons et que Louis XIV disait être son "pré carré". La Lorraine, c'est l'Allemagne, l'Alsace est loin en Allemagne, la Bretagne n'est pas en France, ni le Languedoc, ni la Provence, ni la Savoie, ni la Franche-Comté, ni la plus grande part de l'Auvergne. La France, c'est l'Île-de-France et parfois quelques larges annexes. La Bourgogne, la Flandre, la Normandie, l'Artois, l'Anjou, le Tournaisis font-ils partie de la France ? Ça dépend de votre interlocuteur et du sujet de la conversation !
Même flou artistique pour l'Italie : quand, venant de Savoie ou de Provence, le voyageur médiéval passe les monts, sur les pentes méridionales il arrive d’abord en des terroirs où l’on ne parle pas l'italien mais des dialectes d'oc ou d'oïl, autrement dit des patois provençaux ou français. Et plus loin, dans les plaines, il ne trouve pas des Italiens, mais des Lombards et des Piémontais.
Le voyageur a-t-il emprunté la route de l'Autriche ? Sur l'autre versant on continue à parler l'allemand – on est même là dans le canton précis, dans le groupe de villages où, aux 6ème- 7ème siècles, naquit "la deuxième mutation consonantique" qui caractérise le Hochdeutsch, le haut-allemand qui a donné l'allemand standard pratiqué aujourd'hui. C'est à partir de là, d'un canton du versant sud des Alpes, que la mutation se répandit dans la Germanie méridionale. Puis le bourlingueur atteint la Vénétie ou d'autres républiques. En ce temps-là, quand on ne précise pas, l'Italie se réduit aux États pontificaux avec les principautés circonvoisines telles que la Toscane, la Campanie, Spolète et le duché de Bénévent. Ces vacillations résultent de ce que, au Moyen-Âge, les réalités politiques et géographiques ne coïncident jamais et qu'en outre, personne – quelques lettrés faisant exception –, personne n'a jamais vu une carte : dire à quelqu'un que l'Italie est une botte, c'est, à coup sûr, se faire passer pour un fou en pleine crise de delirium.
Tout comme un quidam allant de Brabant en Flandre passait l'Escaut sans quasiment savoir qu'il entrait dans le royaume de France ou que l'habitant de Pont-Saint-Esprit allant saluer ses voisins traversait le Rhône sans guère voir de changements parce qu'il entrait dans l'Empire Germanique, le pèlerin qui descendait le flanc sud des Alpes ne se sentait pas passer en Italie : la seule chose qu'il remarquait, c'est qu'il faisait plus chaud. Il arrivait que dans le monde de la haute politique on évoquât l'existence d'un royaume d'Italie. Rien de réel, une évanescence, un titre vide de pouvoir, une perle artificielle sur la couronne impériale, un mot qui consolait le roi d'Italie de n'être rien en Italie. Ce "royaume d'Italie" se référait à l'Ostrogoth Théodoric (Thiudareiks de son vrai nom ; 454 - 526) et à l'ancien royaume des Lombards plus ou moins donné au pape par Pépin le Bref, puis par Charlemagne, puis par Louis le Pieux. Ce qui n'empêcha pas chacun de ces derniers de faire couronner un de leur fils "roi d'Italie" : il est vrai que quand on donne tant de fois une même chose, c'est qu'on n'a pas vraiment donné la chose. L'histoire de ce royaume est au moins aussi embrouillée que l'histoire de la Belgique, ce qui est tout dire. De toutes manières, le Bénévent et Spolète étaient aux mains des Normands, et en Italie du Nord les seules puissances réelles étaient les cités. Ce royaume théorique enserrait les États Pontificaux de la manière que vous voyez sur la carte qui suit, de sorte que les possessions du Pape étaient comme un pâté en croûte dans sa croûte. C'est vivable tant que le four de la guerre n'est pas allumé.
Outre le fait que sa mère était par elle-même reine de Sicile et de Naples et reine d'Italie par son mari Henri VI, donc tout de même un brin plus vraie Italienne que Laetitia Ramolino , Frédéric II Hohenstaufen est né près d'Ancone à 9 (neuf) kilomètres des États pontificaux, de l'Italie du 12ème siècle. Difficile de faire mieux, et au jour d'aujourd'hui, pour un empereur quel qu'il soit excepté de la Rome Antique, ce record reste à battre !
Et pourquoi ce détaillet-là de l'histoire de ce royaume d'Italie-là vint-il à l'esprit de l'auteur des Centuries ? Le vrai, pas Nostradamus. Tout simplement parce qu'il a vécu ces événements. Nous verrons dans les livres qui suivront qu'avant d'être moine cistercien, cet homme trouva à s'employer dans l'armée de Charles d'Anjou (1227 – 1285), un frère de Saint-Louis. C'est à Charles d'Anjou que le pape français Urbain IV avait remis le royaume de Sicile et de Naples (par l'acte dit "dévolution du royaume") après l'avoir confisqué aux descendants de Frédéric II Hohenstaufen. À charge pour lui de le conquérir ! Nous en reparlerons.
Le décor historique étant sommairement planté et définies les limites de l'Italie, nous pouvons narrer l'histoire du "né près d'Italie"..."
( à suivre... )
7ème épisode du texte inédit de Rudy Cambier: A 9 kilomètres de l'Italie du 12ème siècle...
"... Au Moyen-Âge, même pour les grands lettrés, c'est bien plus vague et il en est ainsi partout en Europe. Quand un médiéval parle de la France, il n'entend pas du tout l'hexagone que nous connaissons et que Louis XIV disait être son "pré carré". La Lorraine, c'est l'Allemagne, l'Alsace est loin en Allemagne, la Bretagne n'est pas en France, ni le Languedoc, ni la Provence, ni la Savoie, ni la Franche-Comté, ni la plus grande part de l'Auvergne. La France, c'est l'Île-de-France et parfois quelques larges annexes. La Bourgogne, la Flandre, la Normandie, l'Artois, l'Anjou, le Tournaisis font-ils partie de la France ? Ça dépend de votre interlocuteur et du sujet de la conversation !
Même flou artistique pour l'Italie : quand, venant de Savoie ou de Provence, le voyageur médiéval passe les monts, sur les pentes méridionales il arrive d’abord en des terroirs où l’on ne parle pas l'italien mais des dialectes d'oc ou d'oïl, autrement dit des patois provençaux ou français. Et plus loin, dans les plaines, il ne trouve pas des Italiens, mais des Lombards et des Piémontais.
Le voyageur a-t-il emprunté la route de l'Autriche ? Sur l'autre versant on continue à parler l'allemand – on est même là dans le canton précis, dans le groupe de villages où, aux 6ème- 7ème siècles, naquit "la deuxième mutation consonantique" qui caractérise le Hochdeutsch, le haut-allemand qui a donné l'allemand standard pratiqué aujourd'hui. C'est à partir de là, d'un canton du versant sud des Alpes, que la mutation se répandit dans la Germanie méridionale. Puis le bourlingueur atteint la Vénétie ou d'autres républiques. En ce temps-là, quand on ne précise pas, l'Italie se réduit aux États pontificaux avec les principautés circonvoisines telles que la Toscane, la Campanie, Spolète et le duché de Bénévent. Ces vacillations résultent de ce que, au Moyen-Âge, les réalités politiques et géographiques ne coïncident jamais et qu'en outre, personne – quelques lettrés faisant exception –, personne n'a jamais vu une carte : dire à quelqu'un que l'Italie est une botte, c'est, à coup sûr, se faire passer pour un fou en pleine crise de delirium.
Tout comme un quidam allant de Brabant en Flandre passait l'Escaut sans quasiment savoir qu'il entrait dans le royaume de France ou que l'habitant de Pont-Saint-Esprit allant saluer ses voisins traversait le Rhône sans guère voir de changements parce qu'il entrait dans l'Empire Germanique, le pèlerin qui descendait le flanc sud des Alpes ne se sentait pas passer en Italie : la seule chose qu'il remarquait, c'est qu'il faisait plus chaud. Il arrivait que dans le monde de la haute politique on évoquât l'existence d'un royaume d'Italie. Rien de réel, une évanescence, un titre vide de pouvoir, une perle artificielle sur la couronne impériale, un mot qui consolait le roi d'Italie de n'être rien en Italie. Ce "royaume d'Italie" se référait à l'Ostrogoth Théodoric (Thiudareiks de son vrai nom ; 454 - 526) et à l'ancien royaume des Lombards plus ou moins donné au pape par Pépin le Bref, puis par Charlemagne, puis par Louis le Pieux. Ce qui n'empêcha pas chacun de ces derniers de faire couronner un de leur fils "roi d'Italie" : il est vrai que quand on donne tant de fois une même chose, c'est qu'on n'a pas vraiment donné la chose. L'histoire de ce royaume est au moins aussi embrouillée que l'histoire de la Belgique, ce qui est tout dire. De toutes manières, le Bénévent et Spolète étaient aux mains des Normands, et en Italie du Nord les seules puissances réelles étaient les cités. Ce royaume théorique enserrait les États Pontificaux de la manière que vous voyez sur la carte qui suit, de sorte que les possessions du Pape étaient comme un pâté en croûte dans sa croûte. C'est vivable tant que le four de la guerre n'est pas allumé.
Outre le fait que sa mère était par elle-même reine de Sicile et de Naples et reine d'Italie par son mari Henri VI, donc tout de même un brin plus vraie Italienne que Laetitia Ramolino , Frédéric II Hohenstaufen est né près d'Ancone à 9 (neuf) kilomètres des États pontificaux, de l'Italie du 12ème siècle. Difficile de faire mieux, et au jour d'aujourd'hui, pour un empereur quel qu'il soit excepté de la Rome Antique, ce record reste à battre !
Et pourquoi ce détaillet-là de l'histoire de ce royaume d'Italie-là vint-il à l'esprit de l'auteur des Centuries ? Le vrai, pas Nostradamus. Tout simplement parce qu'il a vécu ces événements. Nous verrons dans les livres qui suivront qu'avant d'être moine cistercien, cet homme trouva à s'employer dans l'armée de Charles d'Anjou (1227 – 1285), un frère de Saint-Louis. C'est à Charles d'Anjou que le pape français Urbain IV avait remis le royaume de Sicile et de Naples (par l'acte dit "dévolution du royaume") après l'avoir confisqué aux descendants de Frédéric II Hohenstaufen. À charge pour lui de le conquérir ! Nous en reparlerons.
Le décor historique étant sommairement planté et définies les limites de l'Italie, nous pouvons narrer l'histoire du "né près d'Italie"..."
( à suivre... )
dimanche 27 octobre 2013
UNE MERVEILLEUSE NOUVELLE
Bonjour
Nous vous remercions d’avoir bien voulu participer au prix Fondcombe 2013.
Le jury a reçu une centaine d’œuvres et les a toutes lues attentivement.
Parmi celles-ci, le jury a sélectionné les 20 œuvres parmi lesquelles le prix sera décerné.
J’ai le plaisir de vous faire savoir que votre œuvre figure dans cette première sélection.
Les résultats du Prix Fondcombe 2013 seront publiés
- sur internet (forum les écrivains de Fondcombe –http://forum.fondcombe.com)
- sur twitter - @fondcombe
Je souhaite une bonne chance à votre ouvrage
Didier Hallépée, président du jury
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