Flavius Josèphe, dont les historiens s'appuient pour prouver l'existence de Jésus, aurait été Paul de Tarse
Paul de Tarse (Saint Paul pour les chrétiens) a-t-il existé ? Comme pour Jésus, il n'existe quasiment aucune trace historique de son existence, à part bien entendu les écrits qui lui sont attribués. Or c'est à lui qu'on doit la fondation de l'Église catholique, que ne souhaitait pourtant pas Jésus. Paul de Tarse a-t-il existé, et si oui n'était-il pas une personne ayant existé sous un autre nom ? L'historien Francesco Carotta répond à cette question dans son livre (non encore traduit en français) Jesus was Caesar : pour lui pas de doute, Paul de Tarse n'était autre que Flavius Josèphe.
Flavius Josèphe est un historien judéen d'origine juive sur lequel les chrétiens aiment s'appuyer pour prouver l'existence de Jésus. En effet il est le seul historien à peu près contemporain de Jésus à le citer nommément dans un de ses ouvrages. Or si Flavius Josèphe était Paul de Tarse, qui a fait passer le christianisme d'une secte à une religion, on comprendrait mieux pourquoi il aurait été le seul à parler de Jésus. C'est sur cette piste inédite et passionnante que l'historien italien Franscesco Carotta nous emmène, voici la traduction du passage de son livre Jesus was Caesar où il démontre le rapprochement biographique entre les deux hommes :
"Ce qui est frappant dans la comparaison structurelle de la seconde partie des Actes avec l'autobiographie de Flavius Josèphe, c'est leur similarité. Les principaux personnages des deux œuvres persécutent au départ leurs adversaires (dans le cas de Flavius Josèphe ceux qui sont loyaux à Rome, dans le cas de Paul les chrétiens) et les deux rejoignent plus tard le camp de leurs adversaires. Les deux sont déchirés entre le fait de vivre auprès de Dieu et celui de mourir avec mérite. Les deux ont " l'urgence du départ", c'est-à-dire de se suicider, pourtant les deux décident "de rester dans la chair" : Flavius Josèphe avec les Vespasiens, attendant la gloire suprême, à savoir le fait que Vespasianus devienne empereur, et Paul "d'être avec le Christ", "pour que ta gloire soit grande". (1)
Les deux tombent de cheval sur le chemin de Damas. Les deux sont en conflit avec les autorités centrales de Jérusalem. Les deux débattent vigoureusement du fait de circoncire les disciples non-juifs (dans le cas de Paul avec le chef des apôtres, Simon bar Jonas, dans le cas de Flavius Josèphe avec le chef des rebelles, Simon bar Joras). Les deux ont un supérieur dont le nom est Titus (le fils de Vespasianus à qui la charge de Flavius Josèphe a été confiée, et également l'évêque de Paul, le mot grec pour évêque et supérieur étant le même : episkopos).
Les deux entreprennent le même voyage à Rome, qui est interrompu par la même tempête sur la mer. Les deux sont pris en charge par un bateau venant d'Alexandrie via Cyrene et les deux arrivent à Puteoli. Puis Flavius Josèphe se rend au palace de Néron et c'est à ce moment que les Actes se terminent abruptement et de façon incompréhensive, comme si la damnatio memoriae (la damnation de la mémoire) qui était imposée à Néron après son meurtre avait interdit à l'auteur de nous dire que Flavius Josèphe / Paul avait été reçu amicalement, en particulier par la "craintive de Dieu" Poppée, femme de Néron. Il fallait qu'il soit cru que Paul avait souffert le martyr sous Néron. [...]
Flavius Josèphe était au départ amical envers Rome (son voyage à Rome et la visite dans la maison de Néron). Il devint par la suite l'un des chefs rebelles de la guerre juive (il avait un commandement en Galilée). Après avoir rusé pour encourager ses camarades à se suicider, il fut retenu prisonnier et changea pour le camp de Vespasianus, le général de Néron de lignée ordinaire qu'il déclara être le Messie attendu. Flavius Josèphe fut emprisonné par Vespasianus dans un premier temps, avant d'être appelé pour servir dans la guerre juive en tant que double traître. Après la mort de Néron, il fut glorifié comme prophète de l'accession au pouvoir de Vespasianus. Donc après la fin de la guerre il ne fut pas enchaîné, obligé de participer au triomphe ni exécuté dans le Mamertinum comme Simon. A la place, il eut ses quartiers dans le palace de Vespasianus, où tous les instruments du temple avaient été déménagés dans une chapelle privée.
A partir de là il chercha, par tous les moyens de propagande possibles, à ce que les Romains convertissent les juifs et - comme nous le suspectons maintenant, car si Jésus était César, Flavius Josèphe était Paul - pour que les juifs de la diaspora suivent ce nouveau messie." p. 331-332
(1) Pour Flavius Josèphe, cf. BJ 3.8.I-9, en particulier 3.8.5 et 3.8.9, et SUET. Vesp. 4 et 5 : cf note 296.
Pour Paul cf Phil. I:21-24.
source : http://www.enquete-debat.fr/archives/flavius-josephe-etait-il-paul-de-tarse-53276
Paul de Tarse (Saint Paul pour les chrétiens) a-t-il existé ? Comme pour Jésus, il n'existe quasiment aucune trace historique de son existence, à part bien entendu les écrits qui lui sont attribués. Or c'est à lui qu'on doit la fondation de l'Église catholique, que ne souhaitait pourtant pas Jésus. Paul de Tarse a-t-il existé, et si oui n'était-il pas une personne ayant existé sous un autre nom ? L'historien Francesco Carotta répond à cette question dans son livre (non encore traduit en français) Jesus was Caesar : pour lui pas de doute, Paul de Tarse n'était autre que Flavius Josèphe.
Flavius Josèphe est un historien judéen d'origine juive sur lequel les chrétiens aiment s'appuyer pour prouver l'existence de Jésus. En effet il est le seul historien à peu près contemporain de Jésus à le citer nommément dans un de ses ouvrages. Or si Flavius Josèphe était Paul de Tarse, qui a fait passer le christianisme d'une secte à une religion, on comprendrait mieux pourquoi il aurait été le seul à parler de Jésus. C'est sur cette piste inédite et passionnante que l'historien italien Franscesco Carotta nous emmène, voici la traduction du passage de son livre Jesus was Caesar où il démontre le rapprochement biographique entre les deux hommes :
"Ce qui est frappant dans la comparaison structurelle de la seconde partie des Actes avec l'autobiographie de Flavius Josèphe, c'est leur similarité. Les principaux personnages des deux œuvres persécutent au départ leurs adversaires (dans le cas de Flavius Josèphe ceux qui sont loyaux à Rome, dans le cas de Paul les chrétiens) et les deux rejoignent plus tard le camp de leurs adversaires. Les deux sont déchirés entre le fait de vivre auprès de Dieu et celui de mourir avec mérite. Les deux ont " l'urgence du départ", c'est-à-dire de se suicider, pourtant les deux décident "de rester dans la chair" : Flavius Josèphe avec les Vespasiens, attendant la gloire suprême, à savoir le fait que Vespasianus devienne empereur, et Paul "d'être avec le Christ", "pour que ta gloire soit grande". (1)
Les deux tombent de cheval sur le chemin de Damas. Les deux sont en conflit avec les autorités centrales de Jérusalem. Les deux débattent vigoureusement du fait de circoncire les disciples non-juifs (dans le cas de Paul avec le chef des apôtres, Simon bar Jonas, dans le cas de Flavius Josèphe avec le chef des rebelles, Simon bar Joras). Les deux ont un supérieur dont le nom est Titus (le fils de Vespasianus à qui la charge de Flavius Josèphe a été confiée, et également l'évêque de Paul, le mot grec pour évêque et supérieur étant le même : episkopos).
Les deux entreprennent le même voyage à Rome, qui est interrompu par la même tempête sur la mer. Les deux sont pris en charge par un bateau venant d'Alexandrie via Cyrene et les deux arrivent à Puteoli. Puis Flavius Josèphe se rend au palace de Néron et c'est à ce moment que les Actes se terminent abruptement et de façon incompréhensive, comme si la damnatio memoriae (la damnation de la mémoire) qui était imposée à Néron après son meurtre avait interdit à l'auteur de nous dire que Flavius Josèphe / Paul avait été reçu amicalement, en particulier par la "craintive de Dieu" Poppée, femme de Néron. Il fallait qu'il soit cru que Paul avait souffert le martyr sous Néron. [...]
Flavius Josèphe était au départ amical envers Rome (son voyage à Rome et la visite dans la maison de Néron). Il devint par la suite l'un des chefs rebelles de la guerre juive (il avait un commandement en Galilée). Après avoir rusé pour encourager ses camarades à se suicider, il fut retenu prisonnier et changea pour le camp de Vespasianus, le général de Néron de lignée ordinaire qu'il déclara être le Messie attendu. Flavius Josèphe fut emprisonné par Vespasianus dans un premier temps, avant d'être appelé pour servir dans la guerre juive en tant que double traître. Après la mort de Néron, il fut glorifié comme prophète de l'accession au pouvoir de Vespasianus. Donc après la fin de la guerre il ne fut pas enchaîné, obligé de participer au triomphe ni exécuté dans le Mamertinum comme Simon. A la place, il eut ses quartiers dans le palace de Vespasianus, où tous les instruments du temple avaient été déménagés dans une chapelle privée.
A partir de là il chercha, par tous les moyens de propagande possibles, à ce que les Romains convertissent les juifs et - comme nous le suspectons maintenant, car si Jésus était César, Flavius Josèphe était Paul - pour que les juifs de la diaspora suivent ce nouveau messie." p. 331-332
(1) Pour Flavius Josèphe, cf. BJ 3.8.I-9, en particulier 3.8.5 et 3.8.9, et SUET. Vesp. 4 et 5 : cf note 296.
Pour Paul cf Phil. I:21-24.
source : http://www.enquete-debat.fr/archives/flavius-josephe-etait-il-paul-de-tarse-53276