mardi 4 juin 2013

Journal d'une Toulousaine.

La place Saint-Sernin et l'Hôtel Dubarry


Journées du Patrimoine 2008 .
Nous avons profité de la douceur dominicale pour rejoindre une visite guidée organisée autour de la basilique Saint-Sernin. Bien sûr nous n'étions pas les seuls à avoir eu cette idée. Et c'est un groupe d'une cinquantaine de personnes qui se pressaient autour d'une historienne passionnante mais un peu dépassée par son succès.














Il faut dire que ce jour-là, était exceptionnellement ouvert l'Hôtel du Barry (ou Dubarry), actuel siège administratif du lycée Saint-Sernin. A l'époque où j'étais lycéenne dans cet établissement (en ce temps là réservé aux seules jeunes filles !), je n'imaginais vraiment pas que le bureau du proviseur ait pu connaitre, deux siècles plus tôt, de riches heures consacrées à un tout autre apprentissage que celui des lettres classiques....


Un peu de (petite) histoire : Après la mort de Louis XV, Jean-Baptiste Dubarry (dit Le Rouet), gentilhomme toulousain grand amateur de fêtes et de jolies filles, quitte la Cour du Roi pour se retirer dans sa bonne ville de Toulouse. Grace aux largesses royales (c'est lui qui présenta à Louis XV la toute jeune et très belle Jeanne Bécu dont il était l'amant... et qu'il fit épouser -par convenance- à son frère Guillaume), il acquiert divers biens immobiliers, dont un corps de bâtiment situé place Saint-Sernin, face à la basilique.







Il fera aménager et décorer très richement, à la mode de l'époque, cet hôtel particulier plus connu sous le nom d'Hôtel Dubarry, dont il restera propriétaire jusqu'à sa mort, sous la guillotine de la Terreur.

Les Bénédictines qui rachètent le bâtiment, le transforment en "maison d'éducation" pour jeunes filles. Un excès de pudibonderie (bien regrettable) les amènera à faire détruire nombre de peintures galantes. Seul le plafond peint par l'artiste toulousain Jean-François Derôme traversera sans outrage les siècles.

A la fin du XIXème siècle, l'établissement devient un lycée. Il l'est encore aujourd'hui.

Hélas, faute de moyens et d'entretien, le témoignage que constitue cet "hôtel-lycée", avec sa rampe en fer forgé, son escalier monumental, les moulures et les peintures des pièces d'apparat, sombre lentement dans l'oubli et la poussière...

Petit concert privé dans la salle d'apparat de l'Hôtel Dubarry.
Journées du patrimoine 2008

lundi 22 septembre 2008

Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean


Ce qu'il y a de formidable avec les journées du patrimoine, c'est qu'elles offrent l'opportunité de visiter des lieux ou des monuments interdits au public le reste de l'année. Ainsi l'Hôtel des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, désormais siège de la DRAC Midi-Pyrénées, et exceptionnellement ouvert à des visites guidées (sur rendez-vous), en ce week-end un peu spécial.
Nous étions trente néophytes ce samedi matin, qui attendions sagement de pénétrer dans l'édifice, prêts à entendre l'histoire de ce beau bâtiment..

C'est au XIIème siècle que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem s'installent à Toulouse, dans le quartier de la Dalbade, entre l'église éponyme et celle de Saint Rémi. Là, ils édifient un cloitre, un hospice où sont accueillis indigents, malades et pèlerins faisant étapes sur la route de Saint-Jacques, mais également, outre les bâtiments annexes, des boutiques ouvertes sur la rue. Au XIVème siècle, l'enclos hospitalier prend l'appellation de "grand prieuré" et se dote de constructions nouvelles dont une imposante tour dite "tour des archives".


Du cloitre ne reste aujourd'hui que peu de choses. Seules quelques galeries ont survécu au temps. Mais la portion de galerie Sud qui subsiste, abrite encore quatre enfeus édifiés au XIIIème siècle. Pour chaque visiteur, la vision (à travers une vitre) de ces traces fragiles de notre histoire a quelque chose de profondément émouvant. Comme un trait d'union entre passé et avenir. Et un grand silence enveloppe le groupe.

**********
A partir du XVIIème siècle, les bâtiments médiévaux sont remplacés par un "palais" de style classique

plan de l'ancien grand prieuré en 1812

voute de la salle capitulaire,
camaïeux de gris sur fond gris avec motifs de rinceaux déliés,
coquilles, lions et croix de Malte.

Pendant la période révolutionnaire, toutes les archives du grand prieuré, et en particulier les actes attestant l'origine des biens sont saisis. Les titres de noblesse sont brûlés place des Carmes. Les autres documents sont transportés au "palais national de la préfecture". C'est la fin d'une époque.
Le grand prieuré, déserté par ses membres, connait des jours sans gloire. Successivement affectés à des services de l'armée puis vendu aux enchères à des négociants drapiers, les locaux sont remaniés, l'église détruite, le mobilier dispersé...

Le Ministère de la culture et de la communication devient propriétaire des lieux par arrêté préfectoral de 1996. C'est désormais le temps de la protection et de la restauration du patrimoine, des œuvres contemporaines voisinant dans les bureaux avec les trésors médiévaux. Une ère nouvelle pour l'Hôtel des Chevaliers de Saint-Jean.

Art contemporain - Philippe Poupet
Mur de la salle de documentation

Globe de Coronelli

Plafond restauré - détail d'un bureau

La cour intérieure

Présentation du travail d'artisanat d'art

un trésor inestimable en la chapelle N.D. de Carmès en Neuillac

Les Amis des Arcanes du Triangle secret a partagé une photo de Yvon Boëlle.
Pour les amoureux des beaux arts, il y a un trésor inestimable en la chapelle N.D. de Carmès en Neuillac près de Pontivy, Bretagne: les lambris peints datant du XVè s., visibles sur demande en visitant la chapelle. Ces peintures représentent la légende de Sainte-Catherine et sont cachés à l'étage bien à l'abri. Accompagnés d'anges-musiciens avec chacun un instrument d'époque
Pour les amoureux des beaux arts, il y a un trésor inestimable en la chapelle N.D. de Carmès en Neuillac près de Pontivy, Bretagne: les lambris peints datant du XVè s., visibles sur demande en visitant la chapelle. Ces peintures représentent la légende de Sainte-Catherine et sont cachés à l'étage bien à l'abri. Accompagnés d'anges-musiciens avec chacun un instrument d'époque

Rosslyn Chapel

Rosslyn Chapel *** (8 photos)

lundi 3 juin 2013

(suite) La fin des Templiers par Rudy Cambier.

Scène 4 *** On doit sentir que chaque mot de cette scène est un mensonge. Marie-Gertrude C'est ici ? Arsène Oui Madame d'Athensis, c'est ici. Marie-Gertrude C’est donc ici qu’il vient se méconduire ? Avec cette gourgandine ! Arsène Oui, Madame. Marie-Gertrude Et il s’encanaille comme ça, en public ? Quasiment au milieu de la place. Et à l'ombre d'un saint lieu ! Sous le nez de la populace et de nos manants ! Arsène Et sans retenue, Madame. Marie-Gertrude Oh mon dieu ! Cette Marie-couche-toi-là n’a donc pas de honte ? Arsène Qu’attendre d’autre, Madame ? La fille est de petite condition et les plus pernicieux de ces gens-là ont coutume d’utiliser le scandale pour arriver à leurs fins. Marie-Gertrude C’est vrai que les filles des basses classes renieraient Dieu pour épouser un homme né. On dit que le père de cette pas grand-chose serait une espèce d’hurluberlu ? Arsène Le terme décrit bien ce cul terreux, un imbécile qui a des prétentions de sagesse. Marie-Gertrude Et la mère, serait de mœurs un peu légères. Arsène Madame, votre charité vous honore. En vérité, la mère mène une vie de fille plus que publique. Marie-Gertrude À ce point-là ? Arsène Et bien au-delà, Madame ! Soyez sûre que le souci de votre pudeur retient par-devers mes lèvres presque tout ce que je sais. Marie-Gertrude À ce point-là ! Ne serait-ce pas du cancan ? Arsène la regarde bien en face Vous commencez à me connaître, Madame, … Marie-Gertrude toute sucrée Et je vous apprécie beaucoup, cher Arsène. Arsène tout aussi sucré Est-ce vrai ? Marie-Gertrude toujours sucrée Assurément. Arsène Vous m'en voyez ému, oui, fort ému. Merci, Madame. Où en étais-je ? Ah oui ! Vraiment, Madame, j'ai le cœur brisé de voir ainsi déchoir mon meilleur ami, que dis-je ? mon autre moi-même. Marie-Gertrude Déchéance. Vous avez dit le mot juste. Arsène Un garçon si intelligent, tellement doué, un esprit fin. Délicat et pénétrant à la fois. Un être comme on en rencontre peu et qui a tout l'avenir devant lui. Marie-Gertrude Il est d’ailleurs convenu qu'il embrassera la carrière ecclésiastique. Julien fera un si beau prêtre … Mais vous ne trouvez pas sa religion un peu tiède ces derniers temps ? Arsène Madame, la marée flue et reflue mais la mer est toujours là. Marie-Gertrude Il n'empêche, sa vocation tarde à se manifester avec l'évidence que je voudrais. Arsène Les fruits d'arrière-saison sont les meilleurs. Marie-Gertrude sucrée Aaaah ? Pourquoi dites-vous cela ? Arsène avec une conviction feinte donc exagérée Parce que c'est vrai. Parce que c'est parfois vrai, Madame. Regards entendus. Marie-Gertrude Vous croyez … Arsène Pour le cas auquel je songe, Madame, j'en suis tout à fait persuadé. Fort changement de ton. Mais vous parliez d'une aventure. Ce n'est pas une passade, cette … gourgandine l'a réduit en servitude. Marie-Gertrude Les choses en sont à ce point ! Arsène Oui Madame. Marie-Gertrude Ohmondieu … Comment a-t-il pu choir si bas. Se laisser engluer par la fille d'une fille de joie ! Arsène Telle mère, telle fille bien sûr, et si la mère a du métier, la fille a du talent. Marie-Gertrude L'aveuglement, certes. Changement de ton : très dur. En fait, dans toute cette scène n° 4, une grande partie de l’intrigue, de l’effet et du sens repose sur les changements de ton. Il faut de très bons acteurs ! Je ne vais donc pas continuer à noter les changements de ton : c’est un travail d’acteurs. À quoi il faut ajouter l'influence néfaste de son père. Arsène De Monsieur d'Athensis ? Je ne peux pas y croire … Marie-Gertrude De mon mari ! Oui, Arsène. Arsène De Monsieur d'Athensis ! J'en tombe des nues. Marie-Gertrude Vous ne pouvez pas savoir ! Je vous le dis à vous, Arsène, à vous seul : vous ne pourrez jamais imaginer ce que j'ai dû souffrir tout au long de ma vie à Ât. Et que j'endure encore tous les jours. Arsène Madame ! Qu'on vous fasse souffrir, vous, c'est impossible. Je ne peux pas le croire, je ne veux pas le croire. Marie-Gertrude Arsène, vous ne pouvez pas imaginer vous dis-je ! Vous en resteriez maté. Arsène Maté ? Marie-Gertrude Oui, maté ! Arsène Maté ! Ciel ! Marie-Gertrude Mais en voilà assez de mes épreuves : nous étions là pour Julien. Arsène Certes, certes. Donc le voilà piégé de la plus méchante façon qui soit. Pris par les sens. Marie-Gertrude Par les sens ! Arsène Les sens, le point faible de toute notre société, oui Madame. Marie-Gertrude Ohmondieu ! Dites-moi, Arsène, est-ce que par bonheur ils en seraient encore aux parades d'approche ? Ou croyez-vous qu'ils ont déjà… consommé ? Arsène Je ne sais pas trop, Madame, mais ils n'attendront certainement pas la bénédiction nuptiale pour se mettre à consommer. Et immodérément, vous pouvez en être sûre. Très progressivement on va jouer sur le « con » pour finir dans le registre franchement salace, mais avec de belles manières. Les deux s’amusent très franchement : ils savent bien de quoi ils parlent ! Marie-Gertrude Vous croyez ? Ils vont consommer … immodérément. Ohmondieu, immodérément ! Et moi qui n'imaginais même pas que Julien puisse con vaincre... Arsène Nul besoin de con…vaincre quand l’autre vous offre de com…ploter Marie-Gertrude surprise et se mettant à jouer le jeu. Le vice doit être évident comme le plaisir et la connivence des deux acteurs : ils savent où ils vont. Souvent on voit com…plaire sans qu'il soit com…pris ! Arsène Mais pourrait-on, Madame, con…sentir. Marie-Gertrude Con …sentir ? Arsène Ne me dites pas que vous refusez absolument, Madame, qu'on vienne con…quérir ? Marie-Gertrude Tout dépend du con…quérant et de la vaillance de sa con…quête Arsène Je voudrais tant voir me con…céder Marie-Gertrude Je ne veux pas com…promettre, même si j'avais le goût de laisser com…mettre. Arsène Ne pourrait-on songer à laisser, une fois, com…paraître ? Marie-Gertrude MmMm… Toutes réflexions faites, et avec l'assurance de la discrétion – absolue !!! – on pourrait laisser com…paraître. Chercheriez-vous un com…plaisant ? Arsène Ah ! Madame, je rêve de voir le con…nu pour com…ploter ? Marie-Gertrude En un lieu propice, la main pourra com…poser, con…tenir, et aussi con…tenter encore un peu plus … Arsène Pourra-t-on venir à une con…jonction qui laisserait un con…sidéré Marie-Gertrude Peut-être qu'on souhaite vous voir con…venir … Arsène Madame, j'ai un con…tact que vous apprécierez Marie-Gertrude Mais d'ordinaire on con…teste puis on délaisse le con…vaincu. Arsène Ah ! Madame, dans le cas que vous savez, je voudrais ne jamais con…descendre Marie-Gertrude Auriez-vous vraiment un peu com…passion de moi ? Arsène Je vous com…prendrai fort bien, Madame. Elle sourit et on doit voir le vice sur sa figure Marie-Gertrude Mmmhhhmmmhhh … Changement de ton … Et ce petit niais de Julien qui n'a pas encore compris ! La ferme de Labrique ! Jamais je ne laisserai mon fils aller là convoler. Arsène J'admire votre résolution, Madame, et vous méritez qu’on vous admire. Car vous suscitez l'admiration de tous et, j'ose vous le dire, l'adoration de quelqu’un. Marie-Gertrude Que dites-vous là ? L'admiration ! L'adoration ! Voilà que tout à coup je me demande si vous ne m'auriez pas tenu des propos un peu coquins, ou presque. Arsène Causer n'est pas pécher. Marie-Gertrude Ah ! Arsène. Si vous saviez comme j'ai parfois envie de parler. Arsène Vous avez droit aux mots tendres, Madame. Marie-Gertrude Parlons d'autre chose. Arsène Oui, revenons à notre cher souci. En prétextant l'argent, on pourrait vous contraindre à consentir à la mésalliance. Marie-Gertrude Con… oh ! Oh mondieu ! Consentir à l'union de Julien ! Aaaaah ! J'en défaus … Arsène se précipite, lui saisit l'épaule et la taille. À partir de maintenant, ils jouent au contact. Arsène Madame ! Oh Madame ! Marie-Gertrude Ou j'en défaille, comment dit-on ? Arsène Madame ! Oh Madame ! Marie-Gertrude Arsène ! Oh, Arsène ! Arsène Madame ! Oh Madame ! Marie-Gertrude Arsène ! Oh, Arsène ! Arsène Madame ! Oh Madame ! Marie-Gertrude Arsène ! Oh, Arsène ! Arsène Madame ! Oh Madame ! Marie-Gertrude Arsène ! Appelle-moi Marie-Ger. Arsène Madame ! Oh Marie-Ger ! Quelle émotion vous me faites ! J'en tremble … Sentez-vous ? Marie-Gertrude Arsène ! Oh Arsène ! Je sens bien et j'en tremble moi-z-aussi. Arsène changeant de ton J'en défaille. Marie-Gertrude Ah, toi-z-aussi. Arsène Non. On dit j'en défaille, comme assaille, pas j'en défaus comme veau. Marie-Gertrude désappointée Ah ?! Marie-Gertrude, rupture de ton Dis-moi … Où en sont-ils dans leur caprice, ces deux-là ? Arsène Aux préparatifs. Mais à des préparatifs très poussés, et que nous pouvons franchement qualifier de compromettants tant la fille est intrépide. Marie-Gertrude Oh, mon dieu. Le péché ! Le péché de chair ! Voilà qui est insupportablement sensuel, même à entendre dire des autres. Arsène Mais si bon à faire soi-même. Je suis déjà à tes genoux, Marie-Ger, tes baisant les pieds. Marie-Gertrude Baiser les pieds ? Remonte donc, grand fripon ! Je me suis laissé dire que tu avais des audaces avec les femmes. Arsène C'est une calomnie sans fondement. Je suis au contraire un grand timide. Marie-Gertrude Un grand timide ! Comme c'est charmant ! Arsène Oh, Marie-Ger ! Si j'osais … Me permettrais-tu de te rendre visite ? De temps en temps … Marie-Gertrude Je t’en prie. Viens. Viens sans tarder. Je suis si seule … Nous causerons. Elle éclate de rire et : Je sais que tu es un aigle et tu verras, pour toi, je serai un con dor. Ils rient tous les deux. Brusque revirement de l'expression de Marie-Gertrude qui dit durement : Et en ce qui concerne Julien, je saurai forcer son père à prendre des mesures. Et ils partent en se faisant des mignardises.

Le vase à libations de Goudéah (Sumérien)

Le vase à libations de Goudéah (Sumérien)
Le vase à libations de Goudéah (Sumérien)

Le Secret d'Emeraude.

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs?

Carole Leclerc a partagé une photo de Symboles païens et inscriptions runiques.
LE SYMBOLISME DES ENTRELACS... Un labyrinthe du destin...

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs? Ils décorent en Europe de nombreux monuments et ouvrages d'époque païenne et chrétienne. Bien que de nos jours il soit coutume de croire que c'est un art typiquement celte, il n'en est rien. Certes, la culture celte surtout à partir du 8è siècle de notre ère se caractérise sans doute aucun par de magnifiques entrelacs comme ceux du Livre de Kells, mais il faut se rendre à l'évidence que les entrelacs ne sont pas seulement l'oeuvre des Celtes. Comme nous avons pu le voir ici, de très nombreuses pierres runiques et autres oeuvres d'art germano-nordiques présentent également de splendides entrelacs. Chez les Slaves aussi on en trouve de beaux exemples. La question qui se pose à ce niveau est de savoir de quelle origine exactement est le motif des entrelacs. Et bien il semblerait qu'aucune de ces 3 cultures ne soit à l'origine des entrelacs. Bien que le sujet ne mette pas tout le monde d'accord, tout semble indiquer que l'origine soit romaine. Car en effet bien des mosaïques d'époque romaine présentent de très nombreux entrelacs, et ce sont historiquement parlant les premiers que l'on connaisse. Voici un bel exemple sur la photo suivante (Villa Loupian)=> http://farm9.staticflickr.com/8050/8119489415_388b9b0892_o.jpg. Cependant, il faut préciser que dès le début la culture germano-nordique a développé son propre style après avoir été influencé par l'exemple romain. Un phénomène similaire s'est produit avec les bractéates. Bien que d'origine romaine, les motifs de ces amulettes furent très tôt adaptés à une imagerie propre à la culture germano-nordique. En ce qui concerne la culture celte, l'apparition des entrelacs se fait de manière légèrement plus tardive que chez les Germains et les Nordiques. L'art celte hérité de l'âge du bronze se présente à l'origine plutôt de la manière suivante=> http://scathcraft.files.wordpress.com/2013/01/shield2.png?w=640. Mais ici aussi, la fantastique fibre artistique des Celtes, fit qu'un style propre d'entrelacs se développa très rapidement pour atteindre des sommets comme celui représenté dans le livre de Kells=> http://simple.wikipedia.org/wiki/Book_of_Kells.
Ce qui par contre est certain, c'est que l'origine des entrelacs est païenne. Avec les entrelacs comme avec tant d'autres symboles païens, le christianisme a récupéré des motifs en tentant de se les approprier. 

À présent, il est temps d'en venir au symbolisme proprement dit des entrelacs. Ces motifs au graphique très proche du labyrinthe peuvent être comparés au symbolisme de l'Ouroboros, le serpent qui se mort la queue. C'est le symbole du mouvement sans fin de l'évolution et de l'involution. C'est le principe cyclique qui se régénère par lui-même et en lui-même. Aucun centre unique existe car les entrelacs sont basés sur le principe de l'infini en constante expansion et contraction. Ils sont ainsi une métaphore du destin sans commencement ni fin, une énergie développée par les Nornes du destin qui se génère dans l'infini de l'espace et du temps. On peut d'ailleurs faire un parallèle avec les fils des destinées tissés par les Nornes. Les entrelacs forment une unité du mouvement cyclique qui invitent à s'y plonger, à tel point que l'on pensait que les mauvais esprits s'y perdent.
En s'unissant à cet enchevêtrement d'entrelacs, on devient partie intégrante de ce destin cyclique et s'établit alors un lien indestructible. Avec cette notion s'ouvre une autre dimension du symbolisme lié aux entrelacs, celui des liens. Ces derniers représentent une valeur très importante dans les traditions polythéistes européennes, car ces liens symbolisent ce qui unit les membres d'un clan entre eux, ce sont les liens qui relient les membres d'une même communauté de sang. Notons au passage, c'est exactement ce symbolisme qui se cache en partie derrière la rune Othala, également connue comme la rune d'Odal. Cette notion est d'une telle importance que même les Dieux sont appelés Böndr, les lieurs, ceux qui tissent des liens sacrés. 

Sources:
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

http://de.wikipedia.org/wiki/Germanischer_Tierstil

http://de.wikipedia.org/wiki/Knotenmuster

http://de.wikipedia.org/wiki/Flechtband

http://en.wikipedia.org/wiki/Celtic_knot

http://racines.traditions.free.fr/entrelac/entrelac.pdf
LE SYMBOLISME DES ENTRELACS... Un labyrinthe du destin...

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs? Ils décorent en Europe de nombreux monuments et ouvrages d'époque païenne et chrétienne. Bien que de nos jours il soit coutume de croire que c'est un art typiquement celte, il n'en est rien. Certes, la culture celte surtout à partir du 8è siècle de notre ère se caractérise sans doute aucun par de magnifiques entrelacs comme ceux du Livre de Kells, mais il faut se rendre à l'évidence que les entrelacs ne sont pas seulement l'oeuvre des Celtes. Comme nous avons pu le voir ici, de très nombreuses pierres runiques et autres oeuvres d'art germano-nordiques présentent également de splendides entrelacs. Chez les Slaves aussi on en trouve de beaux exemples. La question qui se pose à ce niveau est de savoir de quelle origine exactement est le motif des entrelacs. Et bien il semblerait qu'aucune de ces 3 cultures ne soit à l'origine des entrelacs. Bien que le sujet ne mette pas tout le monde d'accord, tout semble indiquer que l'origine soit romaine. Car en effet bien des mosaïques d'époque romaine présentent de très nombreux entrelacs, et ce sont historiquement parlant les premiers que l'on connaisse. Voici un bel exemple sur la photo suivante (Villa Loupian)=> http://farm9.staticflickr.com/8050/8119489415_388b9b0892_o.jpg. Cependant, il faut préciser que dès le début la culture germano-nordique a développé son propre style après avoir été influencé par l'exemple romain. Un phénomène similaire s'est produit avec les bractéates. Bien que d'origine romaine, les motifs de ces amulettes furent très tôt adaptés à une imagerie propre à la culture germano-nordique. En ce qui concerne la culture celte, l'apparition des entrelacs se fait de manière légèrement plus tardive que chez les Germains et les Nordiques. L'art celte hérité de l'âge du bronze se présente à l'origine plutôt de la manière suivante=> http://scathcraft.files.wordpress.com/2013/01/shield2.png?w=640. Mais ici aussi, la fantastique fibre artistique des Celtes, fit qu'un style propre d'entrelacs se développa très rapidement pour atteindre des sommets comme celui représenté dans le livre de Kells=> http://simple.wikipedia.org/wiki/Book_of_Kells.
Ce qui par contre est certain, c'est que l'origine des entrelacs est païenne. Avec les entrelacs comme avec tant d'autres symboles païens, le christianisme a récupéré des motifs en tentant de se les approprier.

À présent, il est temps d'en venir au symbolisme proprement dit des entrelacs. Ces motifs au graphique très proche du labyrinthe peuvent être comparés au symbolisme de l'Ouroboros, le serpent qui se mort la queue. C'est le symbole du mouvement sans fin de l'évolution et de l'involution. C'est le principe cyclique qui se régénère par lui-même et en lui-même. Aucun centre unique existe car les entrelacs sont basés sur le principe de l'infini en constante expansion et contraction. Ils sont ainsi une métaphore du destin sans commencement ni fin, une énergie développée par les Nornes du destin qui se génère dans l'infini de l'espace et du temps. On peut d'ailleurs faire un parallèle avec les fils des destinées tissés par les Nornes. Les entrelacs forment une unité du mouvement cyclique qui invitent à s'y plonger, à tel point que l'on pensait que les mauvais esprits s'y perdent.
En s'unissant à cet enchevêtrement d'entrelacs, on devient partie intégrante de ce destin cyclique et s'établit alors un lien indestructible. Avec cette notion s'ouvre une autre dimension du symbolisme lié aux entrelacs, celui des liens. Ces derniers représentent une valeur très importante dans les traditions polythéistes européennes, car ces liens symbolisent ce qui unit les membres d'un clan entre eux, ce sont les liens qui relient les membres d'une même communauté de sang. Notons au passage, c'est exactement ce symbolisme qui se cache en partie derrière la rune Othala, également connue comme la rune d'Odal. Cette notion est d'une telle importance que même les Dieux sont appelés Böndr, les lieurs, ceux qui tissent des liens sacrés.

Sources:
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

http://de.wikipedia.org/wiki/Germanischer_Tierstil

http://de.wikipedia.org/wiki/Knotenmuster

http://de.wikipedia.org/wiki/Flechtband

http://en.wikipedia.org/wiki/Celtic_knot

http://racines.traditions.free.fr/entrelac/entrelac.pdf