lundi 21 janvier 2013

La Grand Place de Bruxelles alchimique.

La Grand Place de Bruxelles alchimique- première partie

Paul de Saint-Hilaire dans son ouvrage " Bruxelles mille ans de mystères" affirme que  la Grand Place révèle par divers symboles les opérations permettant de découvrir la pierre philosophale.
Pour rappel la voie sèche ou courte qui est illustrée sur la Grand Place comprend sept étapes, sept étant semble-t-il le chiffre récurrent en alchimie.
Newton qui était obsédé par le grand oeuvre ne voyait-il pas sept couleurs dans la composition de la lumière solaire ?. ( Voir le documentaire de la BBC sur le sujet: Newton the dark heretic.)
Il semble d'ailleurs que Bruxelles ait des affinités avec le chiffre sept.
En 1306 une charte reconnaît sept familles souches bruxelloises. Il fallait en faire partie pour briguer un des sept mandats d'échevin de la ville. En 1646 Erycius Puteanus représente ces lignages par cette gravure ( extrait de Bruxella Septenaria )



Pour info site des descendants http://www.lignagesdebruxelles.be/
Saint-Hilaire voit dans la gravure de Puteanus la rose aux sept pétales des alchimistes. Chaque pétale symbolise un métal, une planète et un archange.
La première enceinte de Bruxelles comptait sept portes. Chaque famille souche possédait une des clefs.
1- La porte noire ou de Malines
2- La porte Sainte Catherine
3- La porte Saint Jacques ou d'Overmolen
4- Steenpoort
5- La porte de Coudenbergh
6- La porte Sainte Gudule ou Treurenberg
7- La porte aux herbes potagères ou Warmoesbroek
Chaque porte conduit vers la Grand-Place où trône l'archange St Michel équivalent au mercure chez les alchimistes.
En tout cas, le chiffre sept est bien présent dans l'environnement de la Grand Place:
Sept rues aboutissent sur le lieu ( rue des chapeliers, rue de l'étoile, rue de la tête d'or, rue au beurre, rue chair et pain, rue des harengs et rue de la colline ).
Trois blocs d'édifices sont divisés en sept maisons:
Le bloc compris entre la rue de la colline et la rue des harengs:
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Le bloc compris entre la rue au beurre et la rue de la tête d'or:
P1000796



Et le bloc entre la rue au beurre et la rue chair et pain:
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L' édifice des ducs de Brabant ( entre la rue de la colline et la rue des chapeliers ) comprends 9 maisons. Toutefois Saint-Hilaire affirme que les deux dernières maisons à droite font partie de l'étape correspondant au bloc des cinq maisons entre la rue des chapeliers et la rue de l'étoile.
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P1000794



 A suivre...deuxième partie

22:54 Écrit par jb dans Général | Lien permanent | Commentaires (8) | Envoyer cette note | Tags : bruxelles, grand-place, alchimie

L'élixir de vie et le Duc d'Albe.

L'élixir de vie et le Duc d'Albe

L'alchimiste qui découvre la pierre philosophale peut en principe transmuter un vil métal en or. Mais à quoi bon la fortune si on n'a pas la santé ?
Heureusement la poudre philosophale permet de fabriquer un élixir de longue vie.
En voici la recette, retrouvée dans "le dictionnaire infernal" de 1825.




"ÉLIXIR DE VIE. — L'élixir de vie n'est autre chose, selon Trévisan , que la réduction de la pierre philosophale en eau mercurielle ; on l'appelle aussi or potable. Il guérit toutes sortes de maladies et prolonge la vie bien au delà des bornes ordinaires. L'élixir parfait ou rouge change le cuivre, le plomb, le fer et tous les métaux en or plus pur que celui des mines. L'élixir parfait au blanc, qu'on appelle encore huile de talc , change tous les métaux en argent trèsfin.
Voici la recette d'un autre élixir de vie. Pour faire cet élixir, prenez huit livres de suc mercuriel, deux livres de suc de bourrache, tiges et feuilles, douze livres de miel de Narbonne ou autre, le meilleur du pays ; mettez le tout à bouillir ensemble un bouillon pourl'écumer, passez-le par la chausse à Hyppocras, et clarifiez-le. Mettez à part infuser, pendant vingtquatre heures, quatre onces de racines de gentiane coupée par tranche, dans trois chopines de vin blanc , sur des cendres chaudes, agitant de temps en temps ; vous passerez ce vin dans un linge sans l'exprimer ; mettez cette collature dans lesdits sucs avec le miel, faisant bouillir doucement le tout, et cuire en consistance de sirop ; vous le mettrez rafraîchir dans une terrine vernissée , ensuite le déposerez dans des bouteilles que vous conserverez en un lieu tempéré , pour vous en servir, en en prenant tous les matins une cuillerée. Ce sirpp prolonge la vie, rétablit la santé contre toutes sortes de maladies, même la goutte, dissipe la chaleur des entrailles ; et quand il ne resterait dans le corps qu'un petit morceau de poumon , et que le reste serait gâté, il maintiendrait le bon et rétablirait le mauvais ; il guérit les douleurs d'estomac , la sciatique, les vertiges . la migraine , et généralement les douleurs internes. Ce secret a été donné par un pauvre paysan de Calabre à celui qui fut nommé par Charles V, pour général de cette belle armée navale qu'il envoya en Barbarie. Le bonhomme était âgé de cent trente-deux ans, à ce qu'il assura à ce général, lequel était allé loger chez lui ; et le voyant d'un si grand âge, il s'informa de sa manière de vivre, et de plusieurs de ses voisins, qui étaient presque tous âgés comme lui , et même aussi sains et gaillards que s'ils n'avaient eu que trente ans, quoique d'ailleurs ils avancèrent qu'ils avaient mené une vie assez libertine."
Mais qui était le général espagnol dont il est fait mention dans la recette?
Selon Paul de Saint Hilaire, il s'agissait du Duc d'Albe, tristement célèbre à Bruxelles puisqu'il réprima la révolte des gueux et ordonna l'exécution  des comtes d'Egmont et de Hornes en 1568.
ducalbe



Cette thèse est vraisemblable car le Duc d' Albe était général sous Charles Quint et était à la tête d'une armée de 8000 hommes lors de la bataille de Tunis en 1535. ( référence site ). En 1555, il devint commandant en chef des armées espagnoles en Italie. Est-ce à cette époque, qu'il reçut la recette du sirop  en Calabre ?
Savait-il que la voie sèche était illustrée sur la Grand-Place et qu'en interrogeant l'un ou l'autre alchimiste bruxellois, il pourrait obtenir l'ingrédient indispensable pour son élixir: le suc mercuriel ?
C'est évidemment de l'histoire fiction. Quoique...
J'aimerais pourtant signaler  que le comte de Hornes était alchimiste.
Philipe_de_Montmorency



Philippe de Montmorency, comte de Hornes avait un ancêtre célèbre, compagnon de Jeanne d'Arc: Gilles de Montmorency dit Gilles de Ray. Cet ancêtre s'était essayé à l'alchimie pour résoudre ses problèmes d'argent mais avait raté le Grand-Oeuvre. Par dépit il s'était jeté dans la magie. Cette pratique le mena à être exécuté en 1440 pour sodomie, sorcellerie et assassinats.
Gilles_de_Rais





16:38 Écrit par jb dans Général | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : bruxelles, alchimie, elixir de vie, comte de hornes, gilles de ray, duc d albe

Le féminin sacré.

Notre dame du Sablon : église du féminin sacré ?

En visitant l'église du Sablon à Bruxelles, on est frappé par le nombre de figures féminines qui y sont représentées.
Il y a d'abord la légende de la vierge à la barque qui a fait l'objet de mon article précédent. Mais il y a plus.
Voici par exemple le porche situé rue de la Régence:
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Voyons plus en détail:
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Le Christ est entouré de femmes. Quatre au dessus, une à droite et une à gauche.
St-Pierre, reconnaissable par les clefs qu'il tient en mains, est en retrait par rapport à la dame qui se tient à la droite du Christ.
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A la gauche du Christ une autre dame qui par ses attributs symboliques fait penser à Marie-Madeleine: elle a une longue chevelure et tient une fiole de parfum dans les mains.

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J'en ai eu la confirmation en visitant le musee d'art et d'histoire au cinquantenaire. Là j'ai trouvé une sculpture en bois de Marie-Madeleine attribué à Jean Borreman ( 1490-1500 ). Comme les sculptures extérieures de l'église sont relativement récentes (entre 1917 et 1937), l'artiste a du s'inspirer de ce modèle typique de la sculpture brabançonne.

mm

Le personnage suivant est sans doute St-Jean, le disciple bien aimé toujours représenté en art comme un jeune homme à l'allure androgyne, surtout si on compare par rapport à la collection de barbus qui viennent après.


Le parvis est encore plus constellé de figures féminines:
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Je trouve celle-ci particulièrement expressive:
remarquez la flèche dans sa main droite. Est-ce la patronne des arbalétriers?
En tout cas, c'est la seule figure féminine sans coiffe avec les cheveux qui tombent sur les épaules. Choquant pour l'époque...
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En voici d'autres:
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20:21 Écrit par jb dans Général | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : bruxelles, feminin, sablon, marie-madeleine, feminin

Le Calice aux serpents.

Le calice aux serpents - deuxième partie

C'est en étudiant la symbolique alchimique de la Grand-Place que je me suis aperçu qu'il pouvait y avoir une explication aux mystérieux symboles gravés derrière la statue de St Jean. Cette statue est en façade de l'église du Sablon.
decoration



Dans mon article du 17 juillet, j'avais cru reconnaître des symboles relatifs à la féminité et le calice aux serpents comme un rappel à la légende de St Jean qui avait réussi à convertir les adorateurs de Diane au christianisme.
Et puis je suis tombé sur ce dessin tiré de "Rosarium philosophorum".
calice



Comme par hasard, ce dessin illustre un hermaphrodite tenant de la main droite un calice d'où émergent trois serpents. Quand on sait que St Jean est souvent représenté en art de manière ambiguë ( voir les peintures de St Jean par Leonardo da Vinci ) et que le chiffre 3 représente en alchimie les trois étapes vers la pierre philosophale....
Alors les trois symboles derrière la statue prennent une toute autre signification à la lumière de la symbolique alchimique 
tableau_symboles

symboles_stjean



Le premier symbole indique un acide.
Le deuxième symbolise l'eau ( triangle sur la pointe ).
Le troisième symbolise le cuivre.
En extrapolant la signification symbolique de la scène, St Jean l'androgyne est celui qui a réussi à équilibrer en lui les composantes masculines et féminines ou les contradictions internes de toute nature. C'est la voie du milieu qui est illustrée. Est-ce pour cette raison que St Jean est le disciple préféré du Christ?
Il tient peut-être entre les mains le calice contenant l'élixir de longue vie des alchimistes. On sait que la panacée est fabriquée à partir de la poudre philosophale et est symbolisée par les 3 serpents. Cette poudre est rouge d'où l'appelation de la dernière étape : l'oeuvre au rouge.
Etonnant parallélisme quand on se souvient que le St Graal contient le sang du Christ...
Sources Bruxelles mystérieuse.

La légende de Notre-Dame du Sablon. suite.

La légende de Notre Dame du Sablon - troisième partie

L'enquête continue sur cette légende.
Comme relaté précédemment, la procession de la Vierge est à la base du célèbre Ommegang. Un détail assez troublant m'est apparu en consultant les différents sites qui présentent des photos sur le sujet. Cette photo en particulier:
Vierge du Sablon



C'est une Vierge noire qui est portée en procession dans les rues de Bruxelles. Je croyais que c'était celle-ci  photographiée dernièrement dans l'église du Sablon:
ndv



D'accord, elle est aussi assez basanée, mais pas noire.
Et qui dit Vierge noire dit allusion aux anciens cultes polythéistes:
"C’est à partir des années 1950, avec l’avancée des études en matière de religions comparées, que des chercheurs ont envisagé que leur teinte sombre ait été voulue dès l’origine. Des rapprochements ont été faits avec les déesses des anciens cultes polythéistes d'Europe occidentale que la romanisation, suivie de la christianisation, avaient fait disparaître, en particulier les déesses-mères, confortés par la présence de sanctuaires dédiés à la mère de Dieu sur les lieux d’anciens cultes païens (Cybèle, Diane etc..). Benko et Chiavola Birnbaum ont remarqué la ressemblance entre la Vierge à l’enfant et les représentations d’Isis portant Horus datant de l’Égypte ptolémaïque. Des psychologues comme Gustafson et Begg, s’appuyant sur C. Jung, pensent y avoir reconnu un archétype maternel, ou bien un aspect chtonien et psychopompe. Laissant de côté la question des origines premières de la couleur, Monique Scheer a mis en évidence les différents symbolismes liés à la Vierge noire selon les lieux et les époques."
Voir article complet sur wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vierge_noire
Voici une statuette d'Isis que j'ai photographiée au musée d'art et d'histoire du cinquantenaire:
isis



Dans la même salle du musée, il y a un exemplaire du livre des morts. C'est un livre sacré qui décrit les différentes épreuves que doit subir le défunt dans l'au-delà avant la pesée du coeur. Une image m'a troublé:
barque-horus



Je ne suis pas un spécialiste de la mythologie égyptienne, mais je suis presque sûr que le personnage du milieu est Horus fils d'Isis et d'Osiris ( tête de faucon, croix égyptienne dans la main gauche, sceptre caractéristique dans la main droite ). Le personnage de gauche représente sans doute le défunt. Quant-aux trois jumeaux qui tiennent la barre ?
Hé oui encore une histoire de barque...
On peut même se demander si Béatrice ( prénom de la dame qui ramena la statue de la Vierge à l'église du Sablon ) n'a pas un rapport avec sainte Béatrice dont l'histoire fait immanquablement penser à l'épopée d'Isis pour récupérer les morceaux d'Osiris. En effet Béatrice voulut récupérer les restes de ses frères Simplice et Faustin qui avaient été décapités et jetés dans le Tibre à l'époque de l'empereur romain Dioclétien. Cet empereur pouchassait tous les chrétiens et condamna Béatrice pour avoir donné une sépulture décente à ses frères.
Isis fit de même avec son frère Osiris qui avait été découpé en morceaux par son autre frère Seth.

Commentaires

Isis La barque que je trouve dans le livre des morts est occupée de droite à gauche par: Isis,Thot à tête d'ibis, le dieu renaissant dont la tête est remplacée par un scarabée, le dieu Hou et le défunt qui tient la barre.





Écrit par : jacques |

La légende de Notre-Dame du Sablon à Bruxelles.

La légende de Notre-Dame du Sablon

Cette église superbement rénovée est située au 38 rue de la Régence à Bruxelles.
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C'est en 1304 que la puissance guilde des arbalétriers reçut l'autorisation de construire une chapelle en l'honneur de la Vierge sur un terrain qui servait de cimetière à l'hôpital Saint-Jean au Marais.
Voici la légende:
En 1348, une dévote Béatrice Soetkens vit apparaître la Sainte Vierge qui lui ordonna d'enlever son image d'une église d'Anvers pour l'installer dans une autre à Bruxelles. Béatrice alla donc dérober l'objet précieux à la barbe du sacristain qui en voulant la poursuivre fut changé en statue de sel. Protégée par la Vierge, elle fit le voyage d'Anvers à Bruxelles dans une barque en remontant l'escaut jusqu'à la Senne.
La nouvelle se propagea rapidement à Bruxelles. Béatrice fut reçue en grande pompe par le duc Jean III de Brabant en personne et les magistrats de l'époque. Les arbalétriers furent chargés d'installer le précieux butin dans la chapelle du Sablon.
Vers 1600, le chirurgien privé des archiducs voulut rappeler cette légende en offrant à l'église un groupe sculpté:
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C'est sans doute notre chirurgien qui figure en médaillon. Béatrice est à gauche en train de prier. Un homme aux allures de St Joseph conduit l'embarcation.

Ce n'est pas la seule représentation de la légende qui existe dans l'église.
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Vous trouverez ce plâtre sur le plafond juste à l'entrée. Attention aux torticolis... Vous remarquerez que le St Joseph a changé d'allure.

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Cette représentation a l'air récente et plutôt naïve.
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La voici incrustée dans la porte d'un reliquaire. L'embarcation ressemble à un drakar avec sa tête de dragon à l'arrière. Ici la vierge est assise sur une sorte de trône avec des accoudoirs en forme de serpents.

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Ici en médaillon fixé sur un pilier. L'embarcation a des allures de caravelle.

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Au centre de ce magnifique vitrail, la vierge est de nouveau représentée debout sur une barque.

Commentaires

Très bien ton site.
Qu'est-ce que cela signifie ?

Si la légende de Béatrice est exacte, une vierge de XIVe siècle a été amenée - je passe évidemment la légende du sacristain changé en sel - d'Anvers à Bruxelles.
Et cette Vierge est devenue l'emblème de l'église.
N'oublions pas que à partir du XIe siècle, la vierge devient un élément centrale du christianisme.
Au départ, IIIe - IVe siècle, il n'y avait que la trinité dans l'église catholique.
Plus tard, les martyrs deviennent des saints. Et dans de nombreuses églises romanes, des statues de saints ornent les murs. Mais point encore de Vierge.

Basculement du millénaire, nous voyons apparaître nombre d'églises dédicacées à la Vierge ou Notre Dame.
Il suffit de constater que les grande cathédrale de France, d'Allemagne ou d'Italie sont dédicacées à la Vierge.

Dans les livres d'histoire, aucune chapelle avant le XIe siècle n'est consacrée à la Vierge Marie.
Mais est-ce Marie, mère de Jésus...
Ou est-ce Marie-Madelene, et l'enfant de Jésus ??? L'enfant ressuscité.

La Vierge est apparue lorsque les croisades ont commencées. Est-ce le contact avec le monde oriental et ses légendes religieuses - principalement babyloniennes et égyptiennes ? La déesse MAÂT - la mère du monde pour les Egyptiens, ou ISIS, l'épouse d'OSIRIS premier roi symbolique de l'Egypte; ISIS, mère "vierge" d'HORUS premier roi avec THOT des deux royaumes. Et pour les Babyloniens, les différents dieux.

Tu vois que le mystère peut s'éclairer de la connaissance.
Donc, il reste à savoir si la représentation des "Vierges" dans la barque fait référence à la légende de Béatrice ou à Isis ?

Continuons nos recherches.

NB : je te conseille d'aller voir sur Wikipédia des noms comme Gérard de Sède ou Pierre Plantard. Très instructif même si pas complet.

Serge.
Écrit par : serge | 08/07/2009
Je m'interesse plus particulièrement aux Vierges noires et au culte d'Isis. je découvre votre site avec beaucoup d'intérêt.
Écrit par : sonia tuts | 17/03/2012
Je m'interesse plus particulièrement aux Vierges noires et au culte d'Isis. je découvre votre site avec beaucoup d'intérêt.
Écrit par : sonia tuts | 17/03/2012
Bonjour,

Ayant visité l’église récemment, pouvez-vous me donner une explication concernant les vitraux des armoiries de la noblesse du pays. Faisant partie de la famille de Schaetzen, pour quelle raison cette armoirie est-elle représentée et qui l'a subventionnée ?

Merci d'avance pour votre réponse.
Anne de Schaetzen
Écrit par : Anne de Schaetzen

dimanche 20 janvier 2013

Pépin le Bref.

Pépin - le bref (v. 715 - v. 768)

Parents / Familles :

Père : Charles de Herstal - Martel (v. 685 - 01/10/0741)
Mère : Rotrude de Trèves (v. 695 - v. 724)

Famille : Pépinides (ou pippinides)

Titre(s) :

Roi des Francs Roi des Francs (v. 751 - v. 768)
Pépin III, dit Pépin le Bref, doit son surnom à sa petite taille. Il est né vers 715 à Jupille (près de Liège en Belgique, lieu de résidence privilégié d'une bonne partie des souverains de la dynastie des Mérovingiens et des premiers Carolingiens), il est mort le 24 septembre 768 à Saint-Denis (au nord de Paris). Fils cadet de Charles Martel et de Rotrude de Tréves, il fut :
  • Maire du palais de Neustrie, (741-751), avec la Bourgogne et la Provence.
  • Maire du palais d'Austrasie, (747-751).
  • Roi des Francs, (751-768).
À la mort de son pére Charles Martel, en 741, la charge de maire du palais est partagée entre ses deux fils : Carloman devient maire du palais d'Austrasie, et Pépin maire de celui de Neustrie.
Nous sommes à la fin de la période de décadence de la dynastie mérovingienne, quand les souverains, appelés par la suite rois fainéants, n'ont plus aucune autorité, et que les maires du palais sont les réels dirigeants de l'État. Carloman et Pépin se partagent alors le pouvoir du royaume franc, et vont diriger le pays à deux. Ils luttent tout d'abord pour ramener la stabilité aux frontières du royaume. Ils entament ensuite une réforme de l'Église, avec l'aide de l'évêque Boniface ; deux conciles sont organisés, le premier en Austrasie par Carloman, en 742-743 ; le second par Pépin, en 744 à Soissons (Neustrie), où sont reprises les décisions adoptées lors du concile d'Austrasie. Cette réforme met en place une hiérarchie au sein du clergé franc, à la tête de laquelle on trouve Boniface, l'évangélisateur de la Germanie, comme dirigeant des différents évêques répartis dans différentes villes du royaume.
En 743, Pépin et Carloman sortent Childéric III, le dernier roi mérovingien du monastère où il avait été enfermé par Charles Martel et lui permettent d'occuper le trône duquel leur père l'avait évincé. Son retour est motivé par la coalition formée entre autres par le duc Odilon de Bavière et Hunald, celui d'Aquitaine. Ces derniers réagissent mal à l'élimination politique de Grifon (demi-frère de Pépin et Carloman). En rétablissant Childéric III, Pépin et Carloman trouvent ainsi un moyen de les calmer pendant un moment.
Vers 744, Pépin épouse Bertrade de Laon, dite Berthe au Grand Pied, fille de Caribert, comte de Laon — son surnom serait dû au fait qu'elle avait un pied plus grand que l'autre — et obtient des héritiers dont le futur empereur Charlemagne.
 En 747, son frère Carloman choisit la vie monastique, et céde la mairie d'Austrasie à son frère cadet. Pépin devient alors le seul dirigeant effectif de tout le royaume franc. Dès lors, il va tout faire pour se débarrasser de Childéric III, le souverain mérovingien dont il dépend officiellement. D'ailleurs, son père, pour prouver l'inutilité des rois mérovingiens, n'avait-il pas laissé vacant le trône après la mort de Thierry IV en 737 ? Pendant les 7 années qui suivirent, tous les documents officiels furent datés de 737.
En 750, Pépin envoie une délégation franque auprès du pape Zacharie, pour lui demander l'autorisation de mettre fin au règne décadent des Mérovingiens, et donc de prendre la couronne à la place de Childéric III. Le pape accepte la requête de Pépin en déclarant que « Devait être roi celui qui exerçait la réalité du pouvoir ».
En novembre 751, Pépin dépose Childéric III, puis se fait élire roi des Francs, au champ de mai à Soissons. En se faisant acclamer par une assemblée d'évêques, de nobles et de leudes (grands du royaume), Pépin devient donc le premier représentant de la dynastie carolingienne. Cette élection se passe, pour une fois, sans effusion de sang. Après avoir été déposé, Childéric III est tonsuré (il perd les cheveux longs, signe de pouvoir chez les Francs) et va finir ses jours, enfermé au monastère de Saint-Bertin, près de Saint-Omer. Mais si Pépin gagne le titre de roi des Francs par son pouvoir, il n'en a pas la légitimité, et cette rupture de la dynastie mérovingienne en appelle une nouvelle qui devra remplacer la succession naturelle de père en fils. Cette continuité sera assurée par le sacre royal, continuité de l'onction symbolisant le baptême de Clovis Ier, premier roi franc mérovingien, et l'alliance particulière entre l'Église et le roi des Francs. C'est là, à Soissons, que l'évêque Boniface, son conseiller diplomatique, le sacre au nom de la Sainte Église Catholique en lui donnant la sainte onction en marquant son front avec de l'huile sainte, le Saint-Chrême, pour lui transmetre l'Esprit Saint — comme cela se faisait déjà lors d'une cérémonie chez les rois Wisigoths de Tolède. Par cette onction, le roi des Francs, est désormais investi par Dieu d'une mission de protection de l'Église. De plus, en détenant la force morale du droit divin, il a la charge de « diriger les peuples que Dieu lui confie » selon le dogme catholique, au nom de l'Église et sous la direction du pape. Mais cette légitimité a un coût politique, celui de la fidélité à l'Église et à celui qui la dirige, le pape Zacharie, qui de Rome, a donné son assentiment au changement de dynastie. Pépin se fera sacrer une deuxième fois, en décembre de la même année, à Mayence pour l'Austrasie, toujours par Boniface.
Durant son règne, Pépin remet de l'ordre dans son royaume :
  • Avec les grands seigneurs, il étend les rapports vassaliques par des serments de fidélité.
  • Il travaille à chasser définitivement les arabes de la Septimanie, province au sud du royaume franc, tâche qu'il achèvera en 759, avec la prise de Narbonne.
  • Il reprend l'Aquitaine après une longue série de campagnes contre le duc d'Aquitaine Waïfre (Gaifier), de 761 à 768.
Il lutte continuellement pour asseoir son autorité aux frontières, notamment en Germanie, où depuis l'abdication de son frère Carloman en 747, il est confronté à l'opposition de son demi-frère, Grifon, fils naturel de Charles Martel qui s'était fait reconnaître duc de Bavière. Vaincu, ce dernier est fait duc du Maine par Pépin qui lui confie la marche de Bretagne spécialement créée pour lui. C'est une manière de l'éloigner des Bavarois et ainsi de le dissuader de se révolter. Mais la mauvaise volonté de Grifon vont le conduire à chercher à s'allier aux Lombards, et c'est alors qu'il allait franchir les Alpes qu'il se fait tuer par des hommes de Pépin.
En 754-755, il lance également une réforme monétaire, aboutissant à l'adoption du denier d'argent en (755), et à l'instauration de la dîme en 756. L'édit de Ver, (Oise) fut une première tentative d'uniformiser le poids et l'aspect du denier d'argent franc, mais la marque de l'autorité royale ne figura systématiquement sur la monnaie qu'avec Charlemagne à partir de 793.
Il meurt le 24 septembre 768 à l'abbaye de Saint-Denis, après avoir partagé le royaume, toujours suivant la vieille coutume franque, entre ses deux fils, Charles (futur Charlemagne) et Carloman Ier
Sources Généalogie des rois de France.