lundi 6 mai 2013

Interview de Pierre Jarnac.

Pierre Jarnac : "Je suis un chercheur!" 

Au mois d’août 2004, l’écrivain et chercheur, Pierre Jarnac, a reçu la rédaction de la Gazette de Rennes-le-Château. Nous avons eu le plaisir de rencontrer un homme passionné et passionnant. Parmi tous les auteurs et chercheurs, il est assurément une des meilleures références, même s’il s’en défend. Dans le but de suivre l’actualité, des échanges de courriels ont complété l’interview !
Le parcours du chercheur
Pierre JarnacLa Gazette de RLC : Pierre Jarnac, comment avez-vous attrapé le virus de la recherche des trésors ?
Pierre Jarnac : J’avais environ seize ou dix-sept ans, j’étais intéressé par les trésors et les épaves, l’archéologie sous-marine plus spécialement. J’ai lu les livres de Jean de Kerdéland et de Robert Charroux. À 17 ans, « Trésors du monde » m’a captivé et c’est dans ce livre que j’ai fait connaissance avec Rennes-le-Château
En 1968, je tenais en main « L’Or de Rennes ». Depuis, j’ai tout lu.
En mars 1969, je partais à l’aventure vers… Rennes-le-Château. Parcours classique : Paris-Carcassonne, puis la micheline jusqu’à Couiza et escalade de la colline ! Je logeais une semaine chez Henri Buthion ; j’étais son seul client. Son accueil fut exceptionnel.
J’en profitai pour découvrir la région : le Fauteuil du Diable, les Roulers, le Serbaïrou (tout cela à pied). Dans l'église, la plaquette de bois « Jésus.Medèla » était encore sous le maître-autel et le bras du centurion de la Xe Station du Chemin de Croix n’était pas encore cassé. Enfin, le bassin des anciens fonts baptismaux trônait toujours dans le jardin à côté de l’église. À l’époque, on venait à Rennes-le-Château pour le trésor !
Au cours des années suivantes, je rencontrais Gérard et Sophie de Sède, Franck Marie, Alain Châtillon et Henri de Lens ; puis, en 1972, je faisais la connaissance de Jean-Luc Chaumeil. Nous échangeâmes des renseignements sur Philippe de Cherisey et Pierre Plantard (lequel accepta de me rencontrer en 1976).
Hors contexte professionnel, je publiais en 1977 le « Guide du chercheur de trésors » sous le pseudonyme de Géraud de Cayron (nom d’emprunt qui n’était pas innocent). Je travaillais alors à Paris, à deux pas de la Bibliothèque Nationale, ce qui me permettait de m’y rendre presque quotidiennement.
Après avoir commis quelques autres ouvrages (consacrés principalement aux fouilles sous-marines), je publiais, enfin, en 1985 mon « Histoire du trésor de Rennes-le-Château » aux éditions Bélisane. L’année suivante, je devins pigiste pour la revue « Trésors de l’histoire » (on m’y supporta pendant quinze ans, jusqu’en 2000).
Le Trésor maudit de Rennes le Château de Gérard de SèdeGazette de RLC : De nombreux internautes vous connaissent en tant qu’écrivain, mais avez-vous abandonné vos recherches ?
Pierre Jarnac : Ma vocation est plutôt celle du chercheur. C’ est une fâcheuse dérive actuelle de croire qu’il n’y a rien à trouver. Je suis persuadé qu’il y a quelque chose à découvrir et que c’est palpable !
Le livre de Gérard de Sède, « L’Or de Rennes », est écrit pour chercher et on peut trouver ! Il s’agit d’un livre à clefs. Tous les premiers chercheurs sont d’accord. Son livre fut d’ailleurs édité et réédité à plus de 200 000 exemplaires.
Actuellement, submergés par des apocryphes, de faux documents et trompés par de fausses pistes, bien des chercheurs se découragent et pensent que toute cette histoire n’est qu’un montage, un leurre et qu’il n’y a rien à trouver et, certainement pas de l’or. Certains optent cependant pour des histoires de documents cachés intéressants le Vatican, voire une découverte improbable (dixit « le tombeau du Christ » ; il a fallu d’ailleurs attendre l’arrivée d’Henry Lincoln pour entendre une pareille hypothèse), le tout, bien évidemment, sous la houlette de sociétés secrètes.
A l'époque de Bérenger Saunière
Gazette de RLC : Quelle est l’origine des fonds perçus par Saunière ? Ou, plutôt, les origines ? Était-ce un trafic de messes ? A-t-il été payé pour faire ou avoir fait quelque chose ?
Pierre Jarnac : Je ne crois pas au trafic de messes. Quand Saunière est interrogé par son évêque, il dit avoir honoré toutes les demandes reçues et son évêque le croit !
Avant le procès, l’argent provient de congrégations religieuses ; après, de particuliers et de nobles. Il faut aussi tenir compte de différentes périodes. Parfois, il s’agit de demandes de messes, parfois d’autres choses…
Le rôle joué par l’abbé Boudet n’est pas clairement connu ; en revanche, le curé de Rennes-les-Bains est à l’origine du choix de la décoration de l’église (et ce n’est pas une hypothèse). Il n’est même pas sûr que Saunière ait compris le véritable sens de son implication, même s’il se rendait compte qu’on l’utilisait. Mais cela lui convenait puisque ce qu’on attendait de lui correspondait à ses propres options (au moins en ce qui concerne la rénovation de l’église paroissiale). Cependant, il ne fait pas de doute que Saunière et Boudet étaient deux tempéraments qui s’opposaient. Je pense que Boudet n’est plus intervenu après 1897, après avoir obtenu ce qu’il attendait de son confrère.
Saunière a découvert également une oule (une marmite) contenant des pièces d’or et un calice du XVIIe s, dans une cachette aménagée derrière le maître-autel. Lors de la découverte, une sorte d’attestation a été rédigée ; parmi les signatures, figurait celle d’une des sœurs de lait de Marie Dénarnaud, Mme Talamas (j’ai vu l’original de ce document).
Saunière cherchait également, posait des questions, écrivait (notamment à Ernest Cros ; là encore, j’ai vu le document original).
Gazette de RLC : La décoration de l’église est-elle codée ?
Détail (coin inférieur droit) du haut-relief de l'église de Rennes-le-Château - Johan©
Pierre Jarnac : L’esthétique uniquement n’a pas seulement guidé son concepteur ; en fait, elle théâtralise le parcours du chercheur (attention, rien d’ésotérique dans la démarche). On y retrouve les éléments rencontrés sur le terrain. Evidemment, on y chercherait en vain une connotation impliquant la franc-maçonnerie ou la Rose+Croix, moins encore une seule once d’hérésie.
La Gazette de RLC : L'abbé Saunière a fouillé le cimetière du village nuitamment. Deux plaintes furent d'ailleurs déposées par la municipalité. Il aurait buriné et fait disparaître la dalle et la stèle de Marie de Nègre d'Ables.
Pierre Jarnac : Pierre Plantard et Philippe de Cherisey font le rapprochement entre les deux, mais sans le justifier. A mon sens, la stèle n’a jamais existé en tant que telle sur la sépulture de la Marquise de Blanchefort d’Hautpoul. En revanche, je puis dire que les deux sont complémentaires ; isolées, elles n’ont aucune valeur. Elles sont utiles au chercheur.
L'affaire après 1950
La Gazette de RLC : L'abbé Saunière décède et c'est le silence jusqu'à l'arrivée d'un certain Pierre Plantard. Que souhaitait-il en dévoilant l’affaire ?
Pierre Jarnac : Pierre Plantard a lancé une bouteille à la mer dans l’espoir que quelqu’un trouverait la solution et viendrait lui en faire part.
Pendant l’entre-deux-guerres, un religieux a enquêté sur Saunière et a constitué un dossier qui fut abandonné. Celui-ci tombera entre les mains de Plantard, mais l’homme ne fut pas en mesure de mener cette affaire jusqu’à son terme. En désespoir de cause, il a livré au public une histoire falsifiée selon le principe qu’il faut prêcher le faux pour savoir le vrai. Mais beaucoup de points essentiels lui ont échappé.
La collaboration Pierre Plantard - Philippe de Chérisey ne fut sans doute pas si homogène qu’on le pense. C’est Philippe de Cherisey qui apporte les deux manuscrits dans cette affaire. Plantard semble avoir été assez indifférent à leur existence.
Plantard a eu besoin des médias ; de Sède reconnaîtra avoir été manipulé. Vers 1985, comme il l’avait fait avec Jean-Luc Chaumeil, Plantard a essayé de m’embrigader. Il m’a envoyé un document interne du Prieuré de Sion comportant des incohérences que je lui signale. Il les rectifie ! Il faisait remonter le Prieuré de Sion au XVIIe siècle et non aux Croisades…
Je refuse de collaborer, poursuis cependant les échanges, mais cela tourne court. Il m’a envoyé une dernière note : « L’initié sait se taire ».
Grand parcheminGazette de RLC : L’authenticité des parchemins revient régulièrement au-devant de la scène. Disposez-vous d’ informations de première main !
Grand parchemin reproduit dans le livre "L'Or de Rennes" de Gérard de Sède®
Pierre Jarnac : J’ai toujours eu à l’égard de ces parchemins un certain recul. Dans mon livre, en 1985, j’en parle mais ne les reproduis pas. Je ne parvenais pas à me convaincre qu’ils étaient faux. Mais encore faut-il s’entendre sur leur caractère apocryphe. Philippe de Cherisey a dit et écrit qu’il en était l’auteur. Mais les informations mêmes dont disposait Jean-Luc Chaumeil démontraient amplement que ce ne pouvait être le cas. En outre, « Pierre et Papier » prouve largement que Philippe de Cherisey a tenté de les comprendre. S’il avait été l’auteur de ces documents, pourquoi notamment aurait-il passé au crible de l’analyse chacun des mots du message du Premier Manuscrit « Bergère pas de tentation… » ? Conçu sur un coin de table de cuisine, pourquoi ensuite s’atteler, pendant quarante pages, à interpréter un message vide de sens ?
Gazette de RLC : Vous confirmez donc l’existence du texte « Pierre et Papier » ! Quel en est le contenu ?
Pierre Jarnac : Ce document existe. Je ne l’ai jamais feuilleté, mais j’ai pu le voir pendant quelques instants visionné dans un film de la BBC en 1998 (réfutant le livre de Andrews/Schellenberger, « la Montagne sacrée »). D’ailleurs, M. Chaumeil m’a aussi parlé de ce document qu’il prévoie de publier dans son prochain livre dénonçant l’imposture du prieuré de Sion.
Pour ce document, il s’agit d’une quarantaine de pages rédigées par Philippe de Cherisey, dans lequel celui-ci explique mot après mot le message « Bergère pas de tentation ». Je pense que cela n’aura qu’une valeur de curiosité, M. Philippe de Cherisey étant passé à côté du véritable intérêt de ces deux manuscrits dits de l’abbé Saunière. La récente découverte du Codex Bezae en est d’ailleurs une preuve, quoi qu’en disent les incrédules.
Diverses pistes
La Gazette de RLC : L'église a été fouillée à de multiples reprises et l'éventualité d'une crypte resurgit un peu comme le monstre du Lochness!
Pierre Jarnac : Elle existe. Le registre retrouvé par la famille Captier-Corbu l’atteste. De même, elle est implicitement évoquée dans le testament de Henry d’Hautpoul, daté du 24 avril 1695. Je prévois d’ailleurs de publier prochainement certaines pièces des archives de la famille d Hautpoul.
La Gazette de RLC : Certains chercheurs font partir l'énigme de l’abbé Bigou ?
Pierre Jarnac : Je vais faire de la peine à beaucoup, mais, à mon avis, il n’est pas lié à l’affaire, si ce n’est la oule cachée par ses soins et retrouvée par Saunière.
Je vous dois cependant cette remarque : on va m’objecter qu’il est l’auteur de l’inscription mortuaire de la Marquise, décédée en 1781 (registre des décès). Soit! Mais n’oublions pas que le premier parchemin se décrypte en y ajoutant le texte de cette épitaphe telle qu’elle nous est restituée en 1905. Or, le parchemin en question est du XIXe siècle. Il est donc facile de dater l’épitaphe en question.
Le tombeau des Pontils attribué à Nicolas PoussinLa Gazette de RLC : On cite de nombreux peintres dans cette affaire : Nicolas Poussin, Eugène Delacroix, Emile Signol ! Sont-ils utiles à la compréhension de l’énigme ?
Le tombeau des Pontils, photo de 1974
Jean Brunelin©
Pierre Jarnac : Pour Nicolas Poussin, incontestablement ! Delacroix et Signol nous renvoient quant à eux vers Saint-Sulpice et, là, c’est une autre histoire. Il y a sans doute un rapport direct avec notre affaire, mais certainement pas celui qu’on tente de nous inculquer. Le rapport est aussi évident qu’entre Rennes-le-Château et Saint-Sulpice, qu’Emma Calvé et l’abbé Saunière. C’est plus une question de symbole.
La Gazette de RLC : De même, des écrivains font l’objet de décryptage : Jules Verne, Maurice Leblanc. Leur piste est-elle fiable ?
Pierre Jarnac : Bizarrement, je n’ai jamais véritablement réussi à m’intéresser à cette option. Mais quand bien même Jules Verne et Maurice Leblanc auraient connu quelque chose, force est de constater que cela ne mène pas loin. Et pour les comprendre, encore faudrait-il savoir quoi interpréter. On s’attache pour l’instant à retrouver dans leurs œuvres des mots ou des passages pouvant vaguement rappeler ce que l’on sait sur l’affaire de Rennes-le-Château. Le cas de figure est identique pour les prophéties de Nostradamus, on ne peut les comprendre qu’après coup.
Tombe de l'abbé Antoine Gélis dans l'ancien cimetière de CoustaussaLa Gazette de RLC : L'abbé Gélis est souvent cité comme un comparse. Son assassinat perpétré dans d'atroces circonstances est resté impuni. Les pistes les plus saugrenues ont été envisagées. Quel est votre point de vue?
Tombe de l'abbé Antoine Gélis dans l'ancien cimetière de Coustaussa - Johan©
Pierre Jarnac : Grave question à laquelle je n’aurai pas l’outrecuidance de répondre. Bien plus que le ou les coupables, c’est le mobile qui nous importe. L’abbé Gélis savait-il quelque chose en rapport avec un secret caché ou une histoire de trésor ? Se prêtait-il à un chantage ? On peut dire qu’il a été tué pour s’être opposé à son assassin qu’il connaissait. Difficile de savoir cependant si Gélis détenait quelque chose qu’il ne voulait pas restituer ou si l’assassin voulait s’emparer de quelque chose que Gélis gardait par-devers lui.
La Gazette de RLC : Monseigneur Arsène Billard fut l'évêque de Bérenger Saunière pendant la première partie de son ministère à Rennes-le-Château. Son parcours fut, lui aussi, chaotique!
Pierre Jarnac : J’avais signalé en son temps (in « les Archives de Rennes-le-Château », 1988) les pratiques peu orthodoxes de cet évêque (captation d’héritage, clientélisme), mais sans en tirer arguments concernant l’affaire de Rennes. Pour en savoir plus désormais, il va falloir compter avec le livre de Franck Daffos, qui apporte des éléments très révélateurs sur les faits et gestes de Mgr Billard.
Gazette de RLC : L’ancien propriétaire du domaine de l’abbé, Henri Buthion était un personnage savoureux. Quel souvenir en gardez-vous?
Pierre Jarnac : Au début des années soixante, venant de Lyon, Jean Pellet l’a « initié » à la magie de Rennes-le-Château. On avait cette boutade que lui et moi étions les deux seuls à croire encore à une histoire de trésor caché.
Rennes-le-Château au troisième millénaire
Gazette de RLC : Gérard de Sède est décédé en mai 2004. C’est une perte pour tous les chercheurs !
Pierre Jarnac : Assurément, une page vient d’être tournée ! Même si je l’ai parfois combattu, ce fut toujours loyalement et sans aucune animosité.
Gérard de Sède a conçu son livre à partir d’un gros manuscrit d'un millier de pages de Pierre Plantard ; il a ensuite réalisé un travail de vérification.
Comptabilité de l'abbé SaunièreLa Gazette de RLC : Que pensez-vous des carnets de l’abbé Saunière redécouverts par Octonovo ?
Pierre Jarnac : Je les avais trouvés par hasard aux Archives Départementales de l’Aude en 1999, sous l’intitulé de « correspondances et comptes des messes d’un curé de Rennes-le-Château, XIXe-XXes. » Il est vrai qu’ils étaient répertoriés au milieu de références hors contexte. Il s’agissait de documents microfilmés, mais dont les films étaient endommagés et non communicables. Puis, je pus les consulter deux ans plus tard lorsque le support fut restauré. En son temps, René Descadeillas les avait vus (je parle ici des originaux). Je n’ai pas voulu les publier sans commentaires car ils auraient pu créer la confusion et suggérer de fausses pistes. Octonovo a fait du très bon travail ; j’étais ravi d’assister à sa conférence d’août 2004.
Page de la comptabilité de l'abbé Saunière
Fonds Captier-Corbu©
Gazette de RLC : Le déplacement de la tombe de l’abbé Saunière du cimetière dans son domaine a fait couler beaucoup d’encre. Quel est votre sentiment ?
Pierre Jarnac : Je n’ai pas véritablement d’opinion à ce sujet. Je trouve dommage qu’on modifie les lieux. [ A mon avis, on aurait peut-être pu faire l’économie d’une translation , en mettant à profit le fait que la sépulture de Saunière se trouvait juste derrière le mur d’enceinte du domaine. Il suffisait de pratiquer une ouverture dans le mur et de rendre accessible la tombe par le domaine.] On assiste depuis quelques années à des transformations regrettables : le calvaire, le pilier de la Vierge, la chapelle, etc.
Gazette de RLC : Issac ben Jacob a trouvé des liens entre Saunière et la confrèrie de la Sanch. Cette piste n’avait jamais été évoquée ; avez-vous des informations complémentaires à ce sujet ?
Pierre Jarnac : Je ne connais pas suffisamment les arguments de ce chercheur pour avoir un avis. Cependant, il faudrait faire un distingo entre les revenus de Saunière et la connaissance d’un secret. Ce que nous cherchons à partir des Manuscrits, des pierres tombales et de certains tableaux n’a, à mon sens, aucun rapport avec les fonds dont disposait le curé de Rennes-le-Château. Saunière avait un secret, mais certainement pas celui qui nous intéresse principalement.
Gazette de RLC : Vous avez assisté à l’évolution de l’affaire, à ses dérapages, à ses envolées… Quel est votre regard sur celle-ci en 2004 ?
Pierre Jarnac : Effectivement, on peut s‘interroger sur le mystère de cette continuité et sur la métamorphose de l’affaire. Au départ, c’est une histoire de trésor un peu particulière. Viendront ensuite se greffer toutes sortes d’éléments.
De nombreuses personnes sont attirées, toutes catégories sociales et intellectuelles confondues. La flamme est entretenue à l’opposé d’autres lieux… Les gens apportent leurs propres fantasmes et perdent de vue le sujet premier - l’existence d’un dépôt, et ils retombent dans les travers dont on a parlé.
La Gazette de RLC : Vous connaissez l’affaire depuis une quarantaine d’années. Quels conseils donneriez-vous aux néophytes ?
Pierre Jarnac : D’abord, savoir ce que l’on cherche. Ensuite, tout lire.
Enfin, ne pas se laisser endormir par de beaux symboles ou des analyses astucieuses comme le Graal dans l’église qui sont d’autant plus brillantes qu’elles ne mènent à rien. Il ne faut pas atteler la charrue avant les bœufs. Partir d’une théorie et vouloir trouver des preuves est contre-indiqué. J’avoue cependant que ce n’est pas simple.
Avec « L’Or de Rennes », on a tout. On peut résoudre beaucoup de choses. Il y a des pièges, mais c’est parfois voulu. Certaines clefs seront comprises plus tard.
Et la suite...?
Pierre jarnac chez luiGazette de RLC : Envisagez-vous la publication d’un nouveau livre sur Rennes-le-Château ?
Pierre Jarnac chez lui
Johan©
Pierre Jarnac : Je possède certaines informations inédites ; mais, par honnêteté envers le lecteur, je ne prévois aucune publication qui ne serait pas complète et sincère.
En revanche, j’appuie le livre de Franck Daffos « Rennes-le-Château : le secret dérobé », qui va paraître dans deux ou trois mois. Il m’a contacté en 2003 et m’a raconté le résultat de ses recherches. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui, il comble bien des « blancs » et apporte des réponses logiques. Il a remonté l’histoire des derniers siècles et relevé certaines « anomalies » troublantes. Il réussit à donner un rôle compréhensible aux protagonistes de l’affaire, notamment les abbés Bérenger Saunière, Henri Boudet et Antoine Gélis, ainsi que Monseigneur Billard. Il se base sur des faits historiques, des lieux précis pour étayer son livre.
Le mot de la fin!
Gazette de RLC : Comment expliquer la longévité du secret?
Pierre Jarnac : Un secret, pour être bien gardé, ne doit pas être connu d’une multitude de gens; déjà trois ou quatre personnes, c’est beaucoup. C’est donc une prouesse que le secret se soit gardé pendant trois cent cinquante ans (au moins depuis que Nicolas Poussin a peint son tableau) sans avoir été jeté en pâture sur la place publique. Ceux qui savent ne doutent jamais d’être en mesure de passer le flambeau à qui de droit, alors pourquoi semer à tout vent au risque de se faire évincer.
N'hésitez pas à poser vos questions à Pierre Jarnac sur le forum "Chercheurs"!
La rédaction remercie Pierre Jarnac pour son accueil, son amabilité et son professionnalisme!
10 mars 2005, Johan©

Da Vinci Code.


Dan BROWN

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Denis Roche.

Un événement!  4 millions d’exemplaires vendus aux Etats-Unis.  Traduit dans 35 pays.
Droits cinéma cédés à la Columbia.

« Pour moi Dan Brown est aujourd’hui l’auteur à lire. Da Vinci Code est un livre envoûtant, idéal pour les passionnés d’histoire, les amateurs de conspirations, les mordus du mystère, pour tous ceux qui aiment les grands récits que l’on n’arrive pas à lâcher. J’ai adoré cet ouvrage. »  Harlan Coben


  Le début du roman : De passage à Paris, Robert Langdon, professeur à Havard et spécialiste de symbologie, est appelé d’urgence au Louvre, en pleine nuit. Jacques Saunière, le conservateur en chef a été retrouvé assassiné au milieu de la Grande Galerie. Au côté du cadavre, la police a trouvé un message codé. Langdon et Sophie Neveu, une brillante cryptographe membre de la police, tentent de le résoudre. Ils sont stupéfaits lorsque les premiers indices les conduisent à l’œuvre de Léonard de Vinci. Ils découvrent également que Saunière était membre du Prieuré de Sion, une société secrète dont avaient fait partie Nexton, Boticelli, Léonardo da Vinci, Victor Hugo, et qu’il protégeait un secret millénaire.  
  L’enquête de nos deux héros les entraînera à travers la France et le Royaume-Uni, non seulement pour chercher une vérité longtemps cachée concernant la Chrétienté, mais également pour échapper à ceux qui voudraient s’emparer du secret. Pour réussir, il leur faut résoudre de nombreuses énigmes, et vite, sinon le secret risque d’être perdu à tout jamais.

                                                    <span style="font-size:9pt;"><font face="Verdana">                       </font></span> <table border="0" cellpadding="0" cellspacing="0" width="120" height="150"><tr><td> <MAP NAME="boxmap6"><AREA SHAPE="RECT" COORDS="6,137,114,150" HREF="http://rcm-fr.amazon.fr/e/cm/privacy-policy.html?o=8" target=main alt="A propos de cet espace" ><AREA COORDS="0,0,10000,10000" HREF="http://www.amazon.fr/exec/obidos/redirect?tag=portailrennes-21&path=tg/browse/-/405320" target=main></MAP><img src="http://rcm-images.amazon.com/images/G/08/associates/amzn_recommends/xproduct-skyscrapper120x150.gif" width="120" height="150" border="0" usemap="#boxmap6"> </td></tr></table>

  L'auteur : Dan Brown Avant d’être un auteur reconnu, Dan Brown était professeur d’anglais et historien d’art. L’étude des codes secrets l’a toujours passionné. Il écrit pour plusieurs revues dont Newsweek et The New-Yorker. Il vit dans le New England. Da Vinci code est son quatrième roman (ses deux derniers ouvrages paraîtront chez Lattès en 2005).

                                                              
  Une autre société "discrète" agit dans l'ombre, la confrérie de la Sanch, moins connue, mais plus efficace!
  Nous avons pu établir des liens avec la fameuse "Compagnie du Saint-Sacrement".
  Tournage du film en Ariège pour la chaîne "History Channel"!
  Nouveau forum au sujet du "Da Vinci Code"!
  Ce mardi 5 octobre, dans l'émission "Le Droit de Savoir : faits divers" à 22.55, TF1 consacre un reportage sur le "Da Vinci Code : secrets et impostures d'un best-seller planétaire. Succès de librairie, le roman de l'Américain Dan Brown suscite également un engouement touristique pour Paris. Des milliers des fans viennent ainsi découvrir les monuments de la capitale où se déroule l'action du livre. Car l'auteur de «Da Vinci Code» entend dévoiler certains mystères de l'Eglise et certifie que «les documents et les rites secrets décrits sont bien réels.» (TF1)
  Extraits du livre (Format 15 x 23 cm, Nb de pages 571 p).
  Forum qui traite du Prieuré de Sion!
  Le journal suisse "Le Temps" présente le livre et s'interroge sur l'existence du Prieuré de Sion et sur son supposé Grand Maître, Pierre Plantard de Saint Clair!
  Le magazine "Lire" critique le livre.
  Le tournage du film a débuté en janvier 2004!



  Dan Brown a réussi un coup de maître avec ce thriller ésotérique haletant et captivant, au rythme soutenu tout au long des 571 pages grâce au découpage en courts chapitres qui entraînent le lecteur sur les traces des différents protagonistes : les aventuriers, les tueurs, la police…  Chaque chapitre se clôt sur une attente et le suivant enchaîne avec d’autres personnages comme dans les meilleures bandes dessinées !

  Dès la première page, Dan Brown énonce des faits; le Prieuré de Sion, les Dossiers Secrets, l’Opus Dei, Leonardo Da Vinci, Victor Hugo sont les paramètres de son œuvre qu’il débute au Louvre par l’assassinat du conservateur en chef, Jacques Saunière, tué par un albinos, Silas.  Le commissaire, Bézu Fache, demande l’avis d’un professeur de symbolique religieuse d’Harvard, Robert Langdon, car Saunière a mis en scène sa mort : nu, bras et jambes écartés, un pentacle dessiné sur le ventre,… dans la position de « L’Homme de Vitruve » de De Vinci.
  Sophie Neveu, petite-fille de Saunière et cryptographe à la police criminelle, prêtera assistance à Langdon.  Très vite, ils se transformeront en aventuriers à la recherche du Graal.
  Dès lors, le roman prend sa vitesse de croisière, des lieux et des objets nourrissent les réflexions des héros.  Que peuvent apporter un stylo de lumière noire, un mouchard GPS, le nombre PHI, un cryptex?  Quel est le rôle de Mgr Manuel Aringarosa, prélat de l’Opus Dei?  Que manigance-t-il à Castel Gandolfo?  Qui est le « Maître » qui tire les ficelles en coulisse?
En quoi le concile de Nicée, l’empereur Constantin et la Banque Zurichoise de Dépôt de Paris sont-ils liés?
  L’action se déroule également dans deux pays, la France et l’Angleterre…, l’ombre du Prieuré de Sion guide les pas de Sophie et Robert à travers le Louvre, l’église Saint Sulpice, Temple Church, l’abbaye de Westminster, la Rosslyn Chapel!
  Les amateurs d’énigmes et de cryptogrammes se réjouiront : anagrammes, code de Leonardo Fibonacci, analyses de « La Joconde », de la « Vierge aux Rochers », références historiques, etc.  interpellent le lecteur qui se mue en chercheur et se surprend à essayer de décoder certains cryptex et … y arrive parfois.
  Dan Brown a rédigé un roman tout public; amateur de romans policiers, d’énigmes, férus d’ésotérisme ou d’histoire des religions, chacun y trouvera son bonheur. 

  Vu sa spécificité, la Gazette va critiquer le roman par rapport à l’affaire de Rennes-le-Château. 
  Le conservateur du Louvre, Jacques Saunière, réputé pour ses recherches sur les codes cachés dans les tableaux de Poussin et Teniers, nous rappelle bien évidemment l’abbé Bérenger Saunière qui aurait acheté les copies d’œuvres de ses deux peintres lors de son passage au musée du Louvre à Paris!

  Le méridien de Paris est omniprésent à Saint Sulpice, le gnomon le matérialise, la Rose Ligne et la Rosslyn Chapel y font référence. 
  Dans l’Aude, le méridien passe à quelques mètres du tombeau des Pontils.  Certains le suivent comme une voie sacrée.

  Les Dossiers Secrets révèlent les Grands Maîtres du Prieuré de Sion (Da Vinci, Victor Hugo, Isaac Newton, etc.); Dan Brown mentionne même la cote de la Bibliothèque Nationale!  Les familles Plantard et Saint-Clair sont citées aussi.  Les descendances mérovingienne et christique sont revendiquées. 
  Dans notre affaire, les dossiers sont identiques et connus sous le titre des dossiers Lobineau, les listes sont les mêmes (à l’exception de Jacques saunière !) ainsi que les motivations.

  Le rôle prépondérant des Templiers depuis leur création est avancé par l’auteur : création de l’Ordre, fouilles du temple de Salomon, découverte d’un trésor remettant en cause l’église catholique romaine, retour du trésor en France et surveillance du lieu par le Prieuré de Sion.
  Cette thèse rejoint celle de la descendance mérovingienne et du sang sacré développée par Pierre Plantard et Philippe de Cherisey à travers les écrits de Gérard de Sède.  Le Prieuré de Sion, toujours présent au 20ème siècle, est chargé de protéger ce secret.

  Marie-Madeleine, épouse de Jésus, ses enfants, sa tombe sont le véritable Graal du récit!
  Beaucoup d’écrivains anglo-saxons ont développé cette thèse et situent à divers endroits le tombeau du Christ.  Ils lui reconnaissent une descendance, donc une épouse.  Des forums francophones débattent également sur ce thème.

  En clin d’œil, enfin sans doute!, le prénom du commissaire Fache, Bezu, évoque le château des Templiers, proche de Rennes-le-Château; le nom de la sœur Sandrine Bieil qui veille sur le secret de Saint Sulpice, rappelle l’abbé Bieil de Saint Sulpice que Saunière aurait rencontré pour lui montrer ses parchemins.

  ETC.

  La rédaction constate donc que Dan Brown est très bien informé de l’affaire de Rennes-le-Château, même s’il ne cite pas le lieu.  Les nombreuses comparaisons le confirment.  Quant à la pertinence de ses sources, c’est une tout autre histoire!!!  Il puise abondamment dans le terreau des écrivains anglophones, « L’énigme Sacrée » et « Le Message » de Baigent, Leigh et Lincoln, « La Montagne Sacrée » de Andrews et Schellenberger, « Rex Deus » de Hopkins, Simmans et Wallace-Murphy.  Ces auteurs ont privilégié la piste des documents Lobineau, faux notoires, attestant une pseudo-descendance mérovingienne et le rôle du Prieuré de Sion qui, dans sa version actuelle, est une création de Pierre Plantard !

  Nonobstant la mise au point par rapport à Rennes-le-Château, vous éprouverez un réel plaisir à suivre Sophie et Robert dans leur quête du Graal…; l’essentiel n’étant-il pas de poursuivre la Quête?

 Johan©, 3 mars 2004
 Sources La Gazette de Rennes-le-Château.

Pommes bleues de Rennes-le-Château.

Pommes du 17 janvier 2005          Jean Brunelin ©

En ce lundi, le soleil était au rendez-vous! Les curieux, impatients, s'agglutinaient près de la moindre pomme, qu'elle soit bleue, jaune, rouge ou verte... Chacun souhaitait y trouver ce pour quoi il était venu : une quête spirituelle, une vérification de ses théories, une première vision,... En 2004, la rédaction avait assuré le reportage la veille, soleil oblige. Cette année, les photos ont été réalisées le 17! Elles sont le résultat d'une collaboration entre plusieurs webmasters (Alan, Philippe, Thierry et Johan) et d’internautes (Maurice et Pierre). Nous avons eu l’agréable surprise de recevoir également des photos de Jean Brunelin, photographe professionnel ! La rédaction les remercie tous !

Pommes du 17 janvier 2005          Jean Brunelin ©
 
Pour les néophytes, précisons que le phénomène est visible quelques jours avant et après le 17. A partir de 11.30, il touche les fonds baptismaux, longe le mur gauche de la nef, contourne la chaire et termine sa course dans le choeur deux heures trente plus tard! Il passe donc en dessous des statues de sainte Germaine de Pibrac et de saint Antoine l'Ermite, de même que sous les stations V à I du chemin de croix. Le vitrail qui génère le phénomène se trouve au-dessus de la statue de saint Roch.


Gros plan et vitrail au-dessus de saint Roch         Johan©

Des "Pommes bleues" énigmatiques!

Elles indiqueraient un chemin à suivre dans la campagne environnante. Le décryptage du grand parchemin que l'abbé Saunière aurait trouvé dans son église les mentionne : "BERGERE PAS DE TENTATION QUE POUSSIN TENIERS GARDENT LA CLEF PAX DCLXXXI PAR LA CROIX ET CE CHEVAL DE DIEU J'ACHEVE CE DAEMON DE GARDIEN A MIDI POMMES BLEUES"
Si vous vous prêtez au jeu, n'oubliez pas de tenir compte des fluctuations de la déclinaison magnétique depuis plus d'un siècle pour établir vos théories!

Jean Brunelin ©
 
Jean Brunelin ©

Le 17 janvier, une date importante!

Des saints sont fêtés :
Sainte Germaine de Pibrac et saint Antoine l'Ermite : présents dans l'église, les pommes bleues les soulignent.
Saint Sulpice : la décoration de l'église voulue par Bérenger Saunière est de style saint sulpicien. Selon Pierre Plantard, Saunière serait aussi allé à Saint-Sulpice pour faire traduire les parchemins lors de son voyage supposé à Paris…
Sainte Roseline : dans le langage des oiseaux, le méridien de Paris est appelé "Rose Ligne". Il traverse l'église Saint-Sulpice et passe près de Rennes-le-Château à côté du tombeau des Pontils, cher à Nicolas Poussin.
Saint Genou : la statue d'Asmodée, soutenant le bénitier, a le genou droit découvert, cinq doigts posés au-dessus, "cinq genou"!


Des anniversaires :

1781 : Marie de Nègre d'Ables, marquise de Blanchefort, meurt. Sa stèle a fait l'objet de nombreux décodages et l'épitaphe a été effacée par l'abbé Saunière.

1872 : au cimetière de Rennes-les-Bains, l'épitaphe de Jean Vié attire l'attention, "Mort le 1er 7bre". En utilisant l'homophonie du nom et du prénom avec le mois, ainsi qu'en abrégeant la date erronée du décès, on nous rappelle la date !

1917 : Bérenger Saunière est victime d'une attaque cardiaque, il décède le 22.








Fonds baptismaux         Johan ©



Créé par Pierre Plantard en 1956, le Prieuré de Sion est indissociable du 17 janvier!

681 : Sigesbert IV, fils de Dagobert II, arrive à Rhedae, ancien nom de Rennes-le-Château. Il prendra le nom de Plant-Ard. Cela permet à Pierre Plantard de cautionner sa descendance mérovingienne.

1967 : date d'édition du "Serpent Rouge". Cet opuscule ésotérique est un apocryphe et traite de Rennes-le-Château sans le citer. Les 3 auteurs seraient décédés de mort violente...

1975 : l'archiduc Rodolphe de Habsbourg visite la "colline envoûtée". Il marche sur les traces de son cousin, Jean qui aurait fréquenté l'abbé.

1981 : Pierre Plantard aurait été élu Grand Maître du Prieuré de Sion au Convent de Blois.

Le phénomène lumineux et le 17 janvier paraissent inséparables. Mais quelle est la part du hasard, de Saunière et du Prieuré de Sion ?

D'autres églises sont aussi sujettes au même phénomène. Dans la région, Notre-dame de Marceille et, près de la frontière espagnole, Prats-de-Mollo.
Sous la cinquième station         Jean Brunelin ©

Si l'assistance était clairsemée dans l'église, le parking était copieusement rempli à la suite de l'heureuse initiative de Sylvie Clervoix, Jean-Claude Debrou et de la nouvelle association du "Cercle du 17 janvier". Sans eux, le village n'aurait connu le passage que d'une poignée de touristes!
La matinée s'est prolongée par le traditionnel repas des chercheurs à « L'Hostellerie » de Rennes-les-Bains. Lire le compte rendu du repas des chercheurs!

Lire le reportage "Pommes bleues 2004".
Pour compléter cet article, nous conseillons ces 3 pages consacrées au 17 janvier : photos et descriptions , l'historique et les théories et le lien éventuel avec le " Grand parchemin ".


8 février 2005, Johan ©

la fresque cathare de Montréal-de-Sos

La pierre de Coumesourde
Jean-Bernard Dall'AcquaJean-Bernard Dall'Acqua, auteur de "Axis Mundi ou le Graal Pyrénéen" est toulousain de naissance. Dessinateur en bureau d'étude, il a toujours baigné dans un milieu culturel favorisant sa curiosité et son grand intérêt pour l'histoire de sa région et ses mystères.
Il a contacté la rédaction de la Gazette de RLC pour mettre en ligne le chapitre de son livre sur la pierre de Coumesourde.
En voici sa présentation : "Ce paragraphe découle de ma recherche sur la fresque cathare de Montréal-de-Sos et qui m'a amené dans la région de RLC. Cette interprétation est supplémentaire à d'autres énigmes comme la dalle de Hautpoul, le Serpent Rouge...Elle est la première à faire une liaison entre ces deux grandes énigmes. Les Cathares acteurs du mystère du Razès!
Ma monographie, dont est tirée ce paragraphe, est une synthèse de mes premières recherches. Il comporte certaines données qui participent à la compréhension mais pas à l'interprétation, avec certains commentaires de l'auteur pour comprendre le fil conducteur de la piste suivie."
L'étude :

Version d'Ernest Cros"Cette pierre est dite de la Coume Sourde, eu égard au nom du lieu où elle a été découverte, dans une faille de la montagne. En l'examinant attentivement, on distingue une forme géométrique, dont deux des sommets sont surmontés de trois lettres, l'un SAE et l'autre SIS...ce qui invitait à tracer une ligne passant par ces croix...
La version d'Ernest Cros, découvreur de la pierre
Nombreux sont ceux qui ont essayé de placer cette figure sur la région de Rennes-le-château, mais j'ai préféré la région de Rennes-les-Bains, dans le secret espoir qu'elle indique la Soulané (point défini par la conclusion des recherches sur la fresque de Montréal-de-Sos). Il m'a fallu un certain temps pour que tous les points, les lignes et les lettres trouvent leur place. Malgré de multiples tentatives, je n'arrivais pas à donner une véritable signification à leur position.
Tout s'est mis en place lorsque j'ai eu connaissance de l'existence de peintures montrant deux croix superposées et une autre gravée dans un château situé sur la commune de Serres, jadis appelée Seris. Faisant la relation avec la figure géométrique de la pierre de C.sourde, j'ai supposé que le sommet SIS correspondait à l'abréviation de cet ancien nom, pris à l'envers (les deux dernières lettres et la première, ce qui donnait SI et S). Cette idée m'est venue après avoir lu plusieurs documents d'époque me donnant à penser que cette façon de procéder était courante, pour brouiller les pistes. Je m'explique : on retrouve IS (qui indique la possibilité d'inverser le sens d'écriture) dans plusieurs textes et symboles ou lettres inversées (souvent le N que l'on retrouve dans la signature d'un tableau de E. Signol ainsi que sur différentes croix de la région), invitant à renouveler plusieurs fois l'opération.
Version de Gérard de SèdeL'étape suivante a consisté à trouver une échelle correspondant à la carte IGN. Suivant le raisonnement développé ci-dessus, SAE peut très bien correspondre à Rennes-le-Château, appelé à la même époque Redae (capitale des Wisigoths). La première lettre remplacée par le S, pourrait signifier la Seigneurie, mais j'ai découvert que, plus récemment, elle s'est aussi appelée REDAS, ce qui, par le procédé qui nous a permis de trouver SIS, donne SAR. Si par une association, nous faisons un amalgame d'une partie des deux solutions, nous trouvons SA et AE qui, par contraction, donne SAE. Quelle n'a pas été ma satisfaction de constater que, malgré une certaine inclinaison, la figure se superposait parfaitement à la carte, les sommets correspondant aux croix gravées de la carte de Boudet.
Version de Gérard de Sède
Pour finir, il me restait à élucider les mots " PRAE-CUM" et l'abréviation" PS" des deux derniers segments. On a souvent attribué les lettres PS à un prieuré de Sion (ordre plus ou moins officiel en fonction des époques et des dirigeants). Pour ma part, il me semble qu'elles ont un sens plus symbolique sur notre figure géométrique, qui pourrait être un Pic Sacré. On peut trouver à proximité du segment sur lequel est positionné un lieu bien connu s'appelant la Pique Dieu (Lavaldieu est le nom du hameau : Le-Val-Dieu. On doit avec la même contraction en déduire la Pique-Dieu car le sommet s'appelle simplement La Pique) et que l'on retrouve sur un tableau de Poussin "Les Bergers d'Arcadie". J'associais l'idée d'une recherche que j'avais effectuée sur ce tableau représentant une tombe avec, selon la légende, la solution de l'énigme. En regardant l'ombre des bergers et la position en arrière-plan de la Pique Dieu, j'en déduisis que le tombeau se situait à l'opposé des points cardinaux. Plus clairement, si vous regardez un arbre situé devant vous, planté devant un panorama de montagne à l'Est, l'arbre n'est pas dans les Pyrénées mais au lieu où vous êtes et donc par rapport à la rose des vents à l'Ouest de votre panorama. Ce qui correspondrait pour vous à la Pique Dieu à l'Est pour PS et la Soulané à l'Ouest pour PRAE-CUM. (La Soulané est mon premier point de référence pour le positionnement de la figure. Dans mon livre, je détaille dans la première partie du paragraphe la gravure de la pierre. De plus, j'explique par la suite mon choix en interprétant différents éléments : tableau, position géographique. Forme du texte : solution - développement).
Pierre de Coumesourde sur une carte IGNPRAE-CUM peut-être interprété comme un endroit devant lequel on priait (du latin prae-prier et cum-avec ou face à lui). On peut prier devant un autel ou devant la tombe d'un proche ou d'une personne que l'on estime pour se recueillir; d'autres prient des personnages ou des objets anciens auxquels on prête différentes actions ou vertus.
Tracé de la pierre de Coumesourde sur une carte IGN - © Jean-Bernard Dall'Acqua
Cliquer sur la carte pour l'agrandir !
En traçant une droite passant par les deux croix, on obtient un quatrième point qui, détail étonnant, se situe à l'intersection de la ligne appelée "Méridienne" de Paris. Avec ce nouveau point, la phrase en latin de la pierre révélait tout son sens : La grande ligne M (la Méridienne) coupe la petite ligne Y en un point Z (voir la carte).
Je n'avais pu donner une quelconque signification aux inscriptions gravées au dos de la pierre: CIEL BIEL MCCXCII mais, lorsque j'ai prolongé la ligne Y, je me suis aperçu qu'elle passait d'une part sur un point appelé Roc de Beille et, à l'opposé, près d'un lieu appelé Notre Dame de Marceille. La date romaine 1292 indique sans nul doute l'époque qui nous aiguille dans la traduction de SIS et SAE.
La chance semblait ne pas vouloir me quitter... Les recherches sur Montréal-de-Sos m'ont permis de placer la forme géométrique correspondante sur...
© Jean-Bernard Dall'Acqua, 16 novembre 2005
L'étude peut être complétée par l'interview de Jean-Bernard Dall'Acqua (19 décembre 2003) et par la page du Portail de RLC consacrée à la pierre de Coumesourde
Sources La Gazette de Rennes-le-Château.

les documents de Philippe de Chérisey

17 janvier 2013

Si le Prieuré de Sion a alimenté les conversations en 2006, ce sont les documents de Philippe de Chérisey qui ont pris le relais. Mais, n'est-ce point la même chose ?
Valérien Aries présente des documents inédits de Philippe de Chérisey !
Daniel Dugès nous livre une analyse intéressante sur les parchemins attribués à Philippe de Chérisey.
La publication de "Pierre et Papier" de Philippe de Cherisey n'a pas permis de clore ce chapitre qui aurait dû résoudre l'énigme de Rennes-le-Château... Que du contraire !
La rédaction présente "Rennes-le-Château - Gisors - Le Testament du Prieuré de Sion - Le Crépuscule d'une Ténébreuse Affaire" de Jean-Luc Chaumeil. "Pierre et Papier" est également décortiqué...
La rédaction a poursuivi son enquête sur le PS. Après les propos de Gino Sandri, nous abordons sa création officielle et... son absence dans la genèse médiatique des années 50 et 60 ! Les documents et les livres sont analysés, les témoins interrogés.
Une piste différente a mené un des collaborateurs de la Gazette à enquêter sur les "Skull & Bones" d'Yale !
D'autres recherches sont également menées !
  • Lors de nos pérégrinations, nous avons visité l'église de Cubières sur Cinoble récemment restaurée. Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir, dès l'entrée de l'église, une publicité lapidaire d'Elie Bot !
  • AlSufi présente 'un reportage sur "Carcassonne - Sacrée Ville ! ou Ville Sacrée ?" en deux parties : les singularités de la ville et un étrange monument aux morts... qui est un calque de celui de Couiza !
  • Aetius nous livre son étude sur le tombeau de Roland proche du Pas de la Roque à Lavaldieu !
  • AlSufi s'intéresse au nom et à la localisation de Sarek dans le roman très noir "L'Ile aux trente cercueils". Il établit des liens entre Sarek et Gisors.
  • Enfin Roger-René Dagobert propose son livre "Le Roi Dagobert. Histoire d'une famille et d'une chanson" en téléchargement gratuit !
L'aventure continue !
Johan Netchacovitch, webmaster
Sources La Gazette de Rennes-le-Château.