Le trésor de Rennes est dans son riche passé et son Histoire
En mai 2009, Albert Fagioli deécouvrait l'église, le cimetière et les environs de Rennes
Sur le site de Rennes-le-Château, Albert Fagioli, n'est pas un inconnu. Si pour certains, il fait figure de doux rêveur, pour d'autres figure de sourcier, mais ses mots ne le touchent nullement, et coulent comme l'eau de l'Aude ou de la Sals en contrebas de Rennes.
Originaire de Charly-Oradour, localité près de Metz en Moselle, A.Fagioli est un passionné d'histoire et d'archéologie. Doté de perceptions extrasensorielles, (un sixième sens), il n'est pas un site dans un rayon d'une centaine de kilomètres autour de chez lui, où il ne s'est attaché à détecter à l'aide de son "dowser", les mystères du sous sol, à la recherche d'anciennes forteresses, monuments, grottes, cavités, cryptes, etc….
Ses relevés, confrontés aux témoignages et aux archives, lui ont donné une certaine notoriété, et est souvent sollicité pour des recherches, et pour animer des conférences et interventions sur les chaînes de télévision régionale.
Ce passionné, très respectueux des lois, met un point d'honneur à préciser que toutes ses recherches sont réalisées avec l'accord des élus, de la Drac et des propriétaires de terrains susceptibles d'abriter des vestiges anciens. A l'issue de ses recherches, il adresse toujours un rapport des relevés.
Dans la région de Marthille, bien connue des prospecteurs, Albert Fagioli est persuadé, qu'est enterré le trésor du duc d'Enghien, fils du duc de Bourbon, et petit fils du prince de Condé, puissante famille qui dut abandonner ses biens, et contrainte de quitter la France en 1789 (Albert Fagioli est l'auteur de l'ouvrage "Le testament du duc d'Enghien, le secret du fabuleux trésor de Marthille, paru aux éditions Coprur". Sous la conduite du propriétaire actuel des lieux, il a fait des recherches et localisé des points bien précis. Mais la loi interdisant des fouilles, sondages ou recherches ayant un caractère historique ou archéologique sur un terrain quel qu'il soit sans les autorisations préalables des autorités de l'état, les résultats dorment sur papier.
Cette histoire excite toujours sa curiosité et il attend le jour où des fouilles officielles seront engagées. Ce jour-là, si le résultat confirme ses relevés, il aura la satisfaction de l'antériorité de la découverte, il n'en demande pas plus.
En mai 2009, un ouvrage qui relate l'histoire d'un curé, qui aurait découvert un trésor dans son église, d'un petit village de l'Aude, excite à nouveau sa curiosité. Près de mille kilomètres le séparent de Rennes-le-Château, mais qu’est ce qui peut arrêter un tel passionné, à l'envie d'assouvir et de conforter ce don et ses connaissances? Il prend dés lors contact avec la Mairie de Rennes, ou, on lui conseille de me solliciter pour l'accompagner, et lui faire un exposé de l'affaire et le guider dans l'église, le cimetière et les alentours de la colline.
Au terme d'une seule journée à Rennes, ses commentaires, et ses relevés, me surprennent. Comment une personne habitant à un millier de kilomètres, n'ayant jamais mis les pieds dans la région et après avoir lu un ouvrage de vulgarisation sur l'affaire, pouvait donner des renseignements et des cotations aussi précises !.
De retour au pays, ses notes et ses relevés mis au propre, je reçois un plan très détaillé ou sont notées deux cavités (pour l'heure il était prématuré de parler de cryptes localisées dans l'église (chœur et nef) et des départs, ou arrivées de souterrains dans le cimetière et hors les murs. La DRAC et Municipalité reçoivent un exemplaire.
J'ouvre une parenthèse pour adresser mes félicitations à Monsieur Fagioli, pour le résultat de son travail et pour la courtoisie des courriers adressés au Maire et à la Drac, qui n'étaient en somme redevables que de lui avoir donné l'autorisation d'entrer dans l'église et le cimetière, au même titre que les milliers de touristes qui visitent Rennes. D'autres, moins scrupuleux et plus intéressés, n'hésitent pas à dénigrer le travail de M. Fagioli.
Le 1 er Aout 2013, il confirmait la présence de deux cavités dans l'église et six souterrains.
Quatre années ont passé, et si le mystère de l'abbé Saunière fait toujours fantasmer les chercheurs, Albert Fagioli lui, signe son retour sur le site de Rennes, le Jeudi 1 er août, par des déclarations très importantes au terme de ses derniers sondages, qui n'ont pas manqué d'attirer l'attention du premier magistrat de la commune M. Alexandre Painco, son premier adjoint M. Philippe Hui, M. Moreau, ma présence souhaitée comme en 2009 et les représentants de la presse locale.
MM.Henri Marchesi, responsable de la Drac Languedoc-Roussillon, André Viola, président du Conseil Générale de l'Aude, les abbés, Gilles Séménou de Limoux et Delpech de Quillan, responsables du service paroissial, retenus par d'autres obligations s'étaient excusés.
Au cours de cette seconde phase de recherches Albert Fagioli a refait les parcours effectués en 2009 dans l'église, sous le regard des nombreux visiteurs, très intéressés et qui n'ont pas manqué de poser des questions très pertinentes sur le procédé de recherche. Mais cette fois, A.Fagioli a fait des relevés plus précis. Après chaque déplacement et réactions de son "dowser", s'aidant de cônes, il a localisé et délimité au sol, l'emplacement, la surface des cavités, et leur profondeur.
La première étape de ses recherches avait lieu dans le sanctuaire, qui fut l'ancienne chapelle des Seigneurs de Rennes et vraisemblablement, construite sur l'emplacement d'un ancien lieu du culte, (un registre des baptêmes, mariages et mortuaires de la paroisse Sainte Magdelaine de Rennes de 1694 à 1725, relate la sépulture, dans le tombeau des seigneurs qui est auprès du balustre, de Dame Delsol, décédèe dans le château de ce lieu le 31 mars 1705).
Cette cavité en forme d'ellipse, mesure 3,90 m (de l'autel, à l'avant des deux marches d'accès à la table de communion (portée balustre dans le registre), sur 2,95 m de large et environ 3 m de profondeur (superficie totale environ 11,50 m2). Un seul souterrain conduirait à cette cavité ; celle-ci pourrait être légèrement plus grande dans sa longueur vers le fond du chœur, mais l’autel empêche d’avoir des mesures plus précises.
Dans la nef, à partir du confessionnal, mais vraisemblablement, du mur au fond de l'église et en direction du chœur, une cavité de 6,10 m de longueur, 4,10 m de largeur, (à 2,00 m du seuil de la porte d'entrée de l'église, jusqu'à l'intérieur de la chapelle des fonts baptismaux) et environ 11 m de profondeur (superficie totale, environ 25 m2). Trois souterrains partent ou arrivent à cette cavité qui pourrait être une crypte.
La deuxième étape se déroulait dans le cimetière, en présence de M. Philippe Hui, le maire étant obligé de s'absenter, et de M. Moreau et suivant le même procédé de détection, il restituait les cinq entrées ou sorties de souterrains qu'il avait enregistré en 2009, mais en apportant quelques précisions supplémentaires sur leur tracé (voir le relevé), notamment le passage souterrain qui sort de l'église en direction de l'ancienne croix au milieu du cimetière où furent ensevelis Marie de Négre d'Ables et son jeune fils.
"Précisons qu'à la date de son décès, le 17 janvier 1781, Marie de Nègre, ne pouvait être inhumée dans le caveau des Seigneurs de Rennes, étant donné que par Lettres-Patente du Roi, concernant l'inhumation dans les églises, chapelles et cimetières, données à Versailles le 15 mai 1776 et registrées en parlement le 23 août 1776, il est écrit :
" Nulle personne ecclésiastique ou laïque, de quelque qualité, état et dignité qu'elle puisse être, à l'exception des archevêques, évêques, curés, patrons des églises, et haut dignitaires et fondateurs des chapelles, ne pourra être enterré dans les églises, même dans les chapelles publiques ou particulières, oratoires, et généralement dans tous les lieux clos et fermés où les fidèles se réunisent pour la prière et célébration des saints mystères, et ce, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce soit.".
Autre localisation enregistrée en 2009, mais sans trop de précision sur son orientation, le souterrain qui sort du cimetière et conduirait vers le Casteillas. Enfin, le souterrain qui prend fin au château d’eau.
Albert Fagioli, sans bruit et sans faire appel à des dons pour faire des recherches, ne sollicitant que le premier magistrat de la commune et les prêtres en charge de la paroisse, pour ’effectuer une prospection visuelle, afin de décrypter si le sous sol de l’église cachait une preuve de son riche passé historique et religieux .
Il ne demande rien, mais il souhaite et il n’est pas le seul, que ses recherches puissent éveiller les autorités de l’état et religieuses, qui, précisons le ont déjà reçu un compte rendu très détaillé de ses relevés.
L’avenir nous dira peut-être un jour prochain, si sa technique et son sixième sens ont vu juste. Personnellement Je n’en doute pas, Rennes fut au carrefour de l’histoire et n’a jamais livré ses secrets.
Texte et photos © André Galaup
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