jeudi 29 août 2013

Se connecter au Divin en soi

Publié par Jean de Mus

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« Visualisez votre corps de matière. Essayez de vous voir avec votre visage, comme si vous vous voyiez en projection extérieure, comme si vous étiez face à vous-même. Tout d’abord mentalement, vous allez dire à votre corps que vous l’aimez. Vous prononcez votre prénom et vous dites « je t’aime ».
Ensuite visualisez à l’intérieur de vous-même comme une magnifique pièce extrêmement lumineuse de couleur blanche. Il n’y a pas de portes, il n’y a pas de fenêtres mais elle est totalement lumineuse ! A l’intérieur de cette pièce vous allez trouver un être qui est assis et qui vous attend. Cet être, c’est le Divin en vous, c’est l’être qui détient la toute puissance. Votre conscience est face à lui et vous allez lui demander son aide. Demandez-lui qu’il régénère votre corps, qu’il remette l’énergie dans les parties qui sont en carence. Restez toujours face à l’être merveilleux, que votre conscience humaine soit auprès de l’Etre Divin qui est en vous.
Vous allez maintenant percevoir, émanant de vous-même, de l’Enfant Divin, un magnifique rayonnement doré. Ce rayonnement doré, cet immense Amour va se répandre dans tout votre corps physique, dans vos corps énergétiques. Il va pénétrer la moindre de vos cellules, il va aussi absorber toutes les fréquences vibratoires trop basses.
Vous aurez peut-être l’impression de vous sentir double, d’être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de votre corps, d’être vous-même et autre chose. Vous allez sentir une douce chaleur se répandre dans votre corps, cette énergie d’Amour qui transforme tout. Essayez de garder votre conscience le plus longtemps possible à l’intérieur de vous-même, face à votre Divinité.
Cet exercice permet une connexion, une connexion entre l’humain et le Divin, une harmonisation vibratoire, une reconnaissance.
Dîtes au Divin qui est en vous, à cette merveilleuse présence, combien vous l’aimez, vous allez le remercier d’avoir régénéré votre corps et vous allez lui dire que vous reviendrez dans vos méditations le visiter, lui donner tout votre amour humain. Vous allez lui dire aussi combien vous avez confiance en son immense pouvoir d’Amour et de transformation sur votre corps physique, sur votre conscience. Il peut agir sur tous les niveaux, qu’ils soient physiques, qu’ils soient spirituels et bien au-delà.
Maintenant replacez votre conscience devant vous-même. Si vous ne pouvez pas le voir face à vous, essayez de vous visualiser. Dites-vous encore une fois en prononçant mentalement votre prénom :  « je t’aime ».

Dans l'ombre des templiers.

Voici la couverture "DANS L'OMBRE DES TEMPLIERS", livre qui sortira début novembre 2013. Je tiens à remercier particulièrement TEMPLIER VERITAS et CHEVALIER DU TEMPLE, qui grâce à leur excellent travail, nous ont offert cette belle illustration représentant une infime partie de la chapelle Saint-Léger, qu'édifièrent les Templiers vers la fin du XIIe siècle, puis la cédèrent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avant l'an 1234. Cette chapelle à aussi une autre histoire, celle d'une rencontre hors du commun, mais je ne vous en dis pas un plus. Entrez sans faire le moindre bruit et pénétrez le coeur de cette chapelle, alors vous comprendrez pourquoi j'ai écrit ce livre... Fraternellement à vous.

Les artifices des Dieux.


Bernard de Claivaux:

Bernard de Claivaux:
Né au château de Fontaine, près de Dijon, Bernard entre à l'abbaye voisine de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesmes. On le voit ci-dessous prendre avec ses compagnons l'habit monastique, en présence de l'abbé Harding et de ses parents. Bernard va donner une impulsion décisive à l'ordre des cisterciens qui se distingue de son aîné, celui de Cluny, par une plus grande austérité.

Lui-même participe à la fondation d'un nouveau monastère de l'ordre, à Clairvaux, en Bourgogne, et en devient l'abbé, d'où le nom sous lequel il va se rendre célèbre : Saint Bernard de Clairvaux. Les membres de l'ordre vont eux-mêmes être qualifiés de Bernardins aussi bien que de Cisterciens.

Doué d'une très forte personnalité, Saint Bernard sort de son abbaye pour participer aux grandes affaires de son siècle. Il conseille le pape, officialise au concile de Troyes (1128) l'ordre du Temple, obtient la condamnation du théologien Abélard, resté célèbre pour son idylle tragique avec sa jeune élève Héloïse, prêche la deuxième croisade sur la colline de Vézelay en 1146, tente enfin de lutter contre l'hérésie cathare dans le Midi toulousain. Soucieux de pauvreté évangélique, il s'oppose aussi à l'abbé Suger, promoteur de l'art dit gothique. Il a été proclamé Docteur de l'Église en 1830...

mardi 27 août 2013

La Dame de Montigny-le-Gannelon.


Dame de Montigny-le-Gannelon (La) et ses
neuf enfants : châtiment d’essence divine ?
(D’après « La Tradition », paru en 1887)
Publié le MARDI 27 AOÛT 2013, par LA RÉDACTION

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C’est à sa légendaire méchanceté contrastant avec l’humeur cordiale et compatissante de son époux, que la châtelaine de Montigny-le-Gannelon, petit village d’Eure-et-Loir, doit, selon la légende, d’accoucher miraculeusement de neuf enfants quelque temps après avoir croisé une sorcière. Elle s’apprête à n’en garder qu’un seul en tuant les huit autres, lorsque le châtelain, revenant de la guerre, la surprend sur le point de commettre son forfait...
Non loin de Cloyes, sur la côte septentrionale du Loir, se dresse le gros bourg de Montigny-le-Gannelon (anciennement orthographié Montigny-le-Ganelon), fièrement campé sur des rochers granitiques. Au-dessus s’élève, orgueilleux et superbe, son magnifique château féodal — en partie détruit, le reste ayant en outre subi de nombreuses transformations au cours des siècles, notamment sous la Renaissance et au XIXe siècle — tout plein de grands souvenirs : aventures galantes, mêlées à des histoires de cape et d’épée, qui inspiraient jadis la verve des troubadours.
C’était, en ce temps-là, une petite ville close et fortifiée comme une place de guerre. Le château, dûment flanqué de bastions, ajoutait à ses moyens de défense et facilitait au seigneur de céans l’entreprise de ses desseins belliqueux au dehors, sûr qu’il était de ne point trouver la place prise à son retour : genre de rapt très à la mode au Moyen Age. Certes, Montigny-le-Gannelon a bien perdu de son importance ; mais il est facile de se faire une idée de ce qu’il devait être, alors qu’éclairé par les derniers rayons d’un soleil couchant, sa majestueuse silhouette se dessinait de profil à travers les premières brumes du soir.
Château de Montigny-le-Gannelon
Château de Montigny-le-Gannelon
Jadis, la seigneurie de Montigny relevait de la tour de Châteaudun. D’après la tradition du pays, Charlemagne en avait gratifié le chevalier de Ganelon, qui le trahit ensuite à Roncevaux. Nous verrons pourquoi plus loin.
La fille de Ganelon s’étant fiancée à Roland, pour lequel son père avait de l’aversion, deux fois lâche et félon, ledit chevalier de Ganelon l’aurait livré au roi Marsile. Ainsi le veut la croyance populaire, à telles enseignes que dans les rixes fréquentes qui survenaient, naguère encore, entre les gens de Montigny et ceux de Cloyes, ces derniers jetaient à leurs voisins le mot de trahison en manière d’injure et de défi. Emile Maison, qui nous rapporte cette tradition, se souvient d’avoir lui-même jeté ce méchant reproche à mes camarades de l’autre côté du Loir : « Montigny-le-Gannelon, où s’est fait la première trahison ! » telle était la formule, restée pour la plupart, sinon pour tous, à l’état d’énigme. De tout temps, du reste, ceux de Montigny ont eu la réputation d’être querelleurs endiablés.
Aux fêtes patronales des communes environnantes, les jeunes gens de Montigny se prenaient souvent de dispute avec ceux des pays voisins, et il en résultait presque toujours des luttes corps à corps, d’aucunes fois à coups de pierre, en se servant de la fronde. Qui sait si cet esprit querelleur, ce besoin de batailles n’était, n’est pas un souvenir instinctif, faisant suite aux habitudes guerrières contractées par leurs aïeux, lorsque Montigny était ville fortifiée, qu’on y faisait le guet et que le château était confié à leur garde.
Il existe plusieurs légendes des bords du Loir, parmi lesquelles celle de La Dame de Montigny-le-Gannelon. Encore aujourd’hui, écrit Emile Maison à la fin du XIXe siècle, les vieillards de nos campagnes la racontent à leurs petits-enfants, comme leur ayant été narrée à eux-mêmes par « défunts nos ancêtres » ; car, pour n’être point barons, ils se flattent d’avoir des ancêtres comme ceux-ci, et n’ont point tort.
De cette légende, aussi bien, paraissent découler certains faits dignes de remarque, à cause du singulier surnom que portent depuis trois siècles les deux villages dont elle fait mention. Ainsi que toutes les vieilles histoires, le récit qui nous est parvenu se ressent un peu du surnaturel, embelli qu’il a été par une longue série de narrateurs à l’imagination plus ou moins noire. Que le lecteur veuille bien faire la part du diable !
Déjà depuis près de deux ans, sinon davantage, le seigneur de Montigny était parti pour de lointains pays où la guerre avait porté ses ravages, laissant au château son épouse et quelques serviteurs. Celui-là était vraiment possédé de la folie de l’épée ; il disait volontiers de sa longue rapière : « Madame » ; ce dont la châtelaine se montrait fort jalouse, non point qu’elle l’aimât, au moins ! La preuve du contraire se verra par la suite ; mais d’ores et déjà, que chacun retienne bien ceci : « Le cœur de la femme est un puits où oncques aucun homme n’est descendu. »
Combien différente était la châtelaine de son époux ! Autant celui-ci avait l’humeur cordiale et compatissante, autant celle-là, au contraire, se montrait dure et hautaine, et grande était la crainte qu’elle inspirait à ses vassaux ; car ils avaient à souffrir de son mauvais caractère, lorsque le châtelain la quittait pour se mettre en voyage ; aussi le retour du maître était-il attendu avec impatience et fêté avec joie par tous ces pauvres gens.
Donc, on attendait son retour, et des mois entiers s’écoulaient sans nouvelles aucunes. Ce fut dans cet intervalle d’attente que la dame de Montigny fit un soir, à la tombée de la nuit, la rencontre d’une mendiante, accompagnée de sept petits enfants qui semblaient tous avoir le même âge. La pauvresse s’approcha d’elle pour lui demander l’aumône ; mais la dame lui dit avec dureté : « Une chienne ne porte pas plus de petits que vous d’enfants ! »
A ces mots, la mendiante, qui n’était ni plus ni moins qu’une sorcière, lui répondit : « Vous riez de moi, madame ; eh bien, pour votre punition, vous aurez en une seule couche autant de rejetons qu’une laie a de petits. » Après quoi la pauvresse disparut, et la châtelaine revint au château, riant fort de ce qu’elle venait d’entendre. Or on affirme que quelque temps après, la dame mit au monde neuf enfants, et cela le même jour. Elle devint furieuse et ordonna que l’on se mît à la recherche de la maudite sorcière ; puis, ayant fait venir une de ses suivantes, elle lui dit : « Mon seigneur époux doit revenir bientôt ; comme je redoute sa colère, enlève huit de cette marmaille, et les va jeter dans les eaux du Loir. »
La servante enferma dans un sac les huit pauvres petites innocentes créatures, et, favorisée par la nuit, elle se dirigeait vers le Loir qui baigne la base des coteaux de Montigny, lorsque tout à coup elle entendit venir de son côté des gens d’armes à cheval suivis d’autres à pied : c’était la troupe du seigneur de Montigny. Celui-ci, venant à elle, lui dit d’un ton enjoué : « Où vas-tu, à cette heure, ma mie ? » Elle lui répondit qu’elle allait noyer des petits chiens ; mais son maître lui ayant demandé à les voir, elle dut lui faire confidence.
Château de Montigny-le-Gannelon
Château de Montigny-le-Gannelon
Le brave châtelain fut tellement pénétré de douleur en apprenant les fautes de son épouse qu’il entra, contre son ordinaire, dans un grand courroux et jura châtiment ; à cette fin, il fit élever secrètement les huit pauvrets dans le bourg ; puis, un jour, d’aucuns disent sept ans après leur naissance, il les fit amener au château, mit au milieu d’eux celui que la châtelaine avait adopté, et les ayant tous vêtus de la même manière, il envoya quérir sa femme et lui fit cette demande : « Madame, où est votre fils ? montrez-le moi ? »
Elle ne le put, car ils se ressemblaient tous comme des bessons. Devenue confuse, puis interdite, elle se jeta aux pieds de son mari ; mais il la repoussa et lui dit : « Quelle mort avez-vous méritée ? » Elle de répondre qu’elle méritait qu’on la jetât du haut du château, enfermée toute nue dans un tonneau garni de pointes et de lames, ne trouvant pas ce supplice disproportionné à sa faute.
Le châtelain ayant donné ses ordres, la malheureuse roula de la sorte jusque dans le Loir dont le courant l’entraîna loin de Montigny. Un homme d’armes la suivait en criant aux curieux des pays riverains : « Laissez passer la justice du haut et puissant seigneur de Montigny-le-Gannelon !... »
Enfin la dolente châtelaine étant arrivée vers le soir entre Saint-Jean et Saint-Claude, villages situés au-dessous de Bouche-d’Aigre, sur le Loir, elle se mit à crier merci. L’homme d’armes, qui la devait suivre jusqu’à Saint-Jean, pour la retirer morte ou vive, eut pitié de ses plaintes ; il retira la cruelle machine et en fit sortir la victime, dans un bien piteux état. Elle demanda des hardes pour se couvrir ; on lui apporta un manteau, et, quand elle l’eut mis sur son pauvre corps meurtri, elle s’écria en rendant l’âme : « Ah ! froid mantel !... »
C’est depuis cette époque que les villages de Saint-Claude et Saint-Jean portent le surnom deFroidmantel. Pour ce qui est du seigneur dont il est parlé céans, au fond, c’était un loyal cœur et une vaillante lame ; il dut regretter par la suite d’avoir été sans miséricorde, et reconnaître, à part lui, qu’une femme ne met pas au monde neuf enfants, d’un seul coup, sans l’intervention d’une puissance étrangère, esprit malin ou démon.
Sources la France pittoresque.

lundi 26 août 2013

Un programme de recherche sur les caves anciennes de Paris

Sous les pavés, les caves !

Un programme de recherche sur les caves anciennes de Paris

Droits réservés Temple de Paris
Droits réservés Temple de Paris
Les vestiges les plus importants du Paris médiéval,
la ville de loin la plus peuplée d’Europe à compter du XIIIe siècle, ne sont pas les églises ni les fragments d’enceinte fortifiée, mais les caves de maisons qui
se comptent par centaines, voire par milliers.

Au cœur de la ville gît donc une mémoire inexploitée dont les capacités permettent de renouveler des pans entiers de son histoire.

C’est à cette tâche que s’est attelée récemment une équipe rassemblant différents acteurs de la recherche
et du patrimoine, institutionnels et associatifs, attentifs au patrimoine parisien et aux caves en particulier.

Le projet Les caves à Paris, présenté par Dany SandronDirecteur du Centre André Chastel (UMR8150)
en partenariat avec le département Histoire de l’architecture et Archéologie de Paris, le service Patrimoines et Inventaire du conseil régional d’Ile-de-France et le centre de topographie parisienne, a été lauréat en 2011
de l’appel à projets Paris 2030.

Une équipe pluridisciplinaire


Si les caves ont été bouleversées, elles recèlent souvent paradoxalement des parties peu touchées, voire intactes. Elles ont été épargnées par les opérations de ravalement qui touchent les parties visibles de l’extérieur et sont restées à l’écart des mises au goût du jour, inévitables dans les étages supérieurs habités. Les caves anciennes conservent donc, en dépit de leurs transformations, des vestiges autrement mieux lisibles de leur mise en œuvre qui constituent un terrain d’investigation unique pour l’industrie du bâtiment, qu’on n’apprécie guère à ce jour pour le Paris médiéval qu’à travers l’exemple de l’architecture religieuse ou militaire ou l’étude à la source des carrières d’exploitation.

En effet, sous la voirie actuelle, elles conservent des dispositions antérieures aux mesures d’alignement qui se sont multipliées depuis l’époque moderne.
Elles recèlent par conséquent des indices de la ville médiévale caractérisée par un réseau viaire relativement étroit, bien souvent élargi postérieurement. Le percement de nouvelles voies a pu créer des saignées dont les caves gardent mieux les cicatrices que les superstructures remaniées en façade. Les transformations qu’elles ont subies au cours des siècles nous renseignent donc aussi sur les rythmes imprimés au développement de la ville dans une tendance de fond à la densification de l’occupation du sol, dont le niveau de circulation a pu être relevé.
Aux caractéristiques architecturales, il faut ajouter l'aspect fonctionnel de ces espaces enterrés ou semi-enterrés où pouvaient être stockées différentes marchandises, à usage des habitants du lieu ou à des fins commerciales.Aux abords du parvis de Notre-Dame, le chapitre de lacathédrale fit en 1257 l'acquisition conjointement d'une boutique et d'une cave ; on peut penser que la seconde servait de magasin pour la première.
C'est une fonction traditionnellement évoquée pour les grands celliers d'abbayes, comme Ourscamp, concentrés sur la rive droite à proximité des points de débarquement sur la Seine où se concentrait une bonne partie de l'activité économique. Pour les caves non documentées, il faut vérifier si elles conservent des traces matérielles de productions artisanales que l'archéologie pourrait révéler et des analyses physico-chimiques définir.

Appendice souterrain des maisons, les caves sont une réalité ancienne du tissu parisien : on a retrouvé des vestiges de caves gallo-romaines, rues Amyot et Gay-Lussac, à Cluny et place de la Sorbonne, qui ne diffèrent guère de celles aménagées jusqu'au début du XXe siècle. Les caves médiévales sont nombreuses et comportent généralement deux ou trois niveaux, possèdent un puits à eau pour les besoins domestiques et communiquent les unes avec les autres pour permettre la fuite en cas d'incendie. Elles sont accessibles depuis la rue afin de faciliter la manutention des objets encombrants. La qualité décorative de ces ouvrages enfouis dans des sous-sols obscurs est comparable à celle des réalisations exposées au grand jour.

Droits réservés Temple de Paris
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Comme tous les mondes enfouis, les caves fascinent en laissant entrevoir des origines lointaines, un sentiment exacerbé par la qualité des rares témoins accessibles, souvent liés à des établissements religieux, avec la conscience pleine de frustration que la plupart d'entre elles nous échappent. Plus rationnellement, elles nous offrent l'occasion de remonter le temps en explorant des structures qui peuvent superposer trois niveaux ou davantage.

Les premières couches qu'elles constituent échappent à l'homme de la rue, mais elles restent disponibles aux investigations de l'historien et de l'archéologue entre autres spécialistes.

L’ensemble des travaux effectués permettra aussi bien au chercheur, à l’amateur qu’aux différents responsables d’apprécier dans toute sa richesse ce patrimoine. Documentations historiques et archéologiques nourriront bases de données et produits modélisés mieux à même de rendre compte de la quantité comme de la qualité des ensembles relevés, à un moment où la pression immobilière s’exerce de manière accrue sur un patrimoine d’autant plus fragile qu’il est peu visible.

Droits réservés Temple de Paris
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Qu’au cœur du Marais, au sein du quadrilatère des Archives nationales – lieu par excellence de la mémoire historique –, les caves d’un hôtel du XIVe siècle, celui du connétable de Clisson, aient été découvertes à l’occasion de la préparation de l’exposition "La demeure médiévale à Paris" (commissaires Etienne Hamon et Valentine Weiss) en dit long sur les ressources largement insoupçonnées que recèle le sous-sol parisien pour la connaissance de l’habitat,
de l’espace urbain et des activités qui s’y sont déployées.

Tous les éléments sont réunis pour une prise de conscience de ce patrimoine méconnu de la part de ses usagers et de ceux, responsables politiques, instances patrimoniales et chercheurs, qui doivent œuvrer à sa connaissance et à sa conservation.


Droits réservés Temple de Paris
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Si vous avez observé ce type d'architecture chez vous, vos proches
ou vos voisins, vous pouvez contribuer au développement de cette étude.
  
Accueillez notre équipe de chercheurs
et découvrez si votre cave a appartenu à d'illustres propriétaires.
  
Participez à la mise en lumière des derniers vestiges de la Capitale au Moyen Âge.

Parisiennes, Parisiens, votre témoignage est précieux pour l'histoire.

Si vous souhaitez obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter au 01 30 70 00 52 oucavesmedievales@templedeparis.fr

Flavius Josèphe est un historien judéen d'origine juive sur lequel les chrétiens aiment s'appuyer pour prouver l'existence de Jésus

Flavius Josèphe, dont les historiens s'appuient pour prouver l'existence de Jésus, aurait été Paul de Tarse



Paul de Tarse (Saint Paul pour les chrétiens) a-t-il existé ? Comme pour Jésus, il n'existe quasiment aucune trace historique de son existence, à part bien entendu les écrits qui lui sont attribués. Or c'est à lui qu'on doit la fondation de l'Église catholique, que ne souhaitait pourtant pas Jésus. Paul de Tarse a-t-il existé, et si oui n'était-il pas une personne ayant existé sous un autre nom ? L'historien Francesco Carotta répond à cette question dans son livre (non encore traduit en français) Jesus was Caesar : pour lui pas de doute, Paul de Tarse n'était autre que Flavius Josèphe. 

Flavius Josèphe est un historien judéen d'origine juive sur lequel les chrétiens aiment s'appuyer pour prouver l'existence de Jésus. En effet il est le seul historien à peu près contemporain de Jésus à le citer nommément dans un de ses ouvrages. Or si Flavius Josèphe était Paul de Tarse, qui a fait passer le christianisme d'une secte à une religion, on comprendrait mieux pourquoi il aurait été le seul à parler de Jésus. C'est sur cette piste inédite et passionnante que l'historien italien Franscesco Carotta nous emmène, voici la traduction du passage de son livre Jesus was Caesar où il démontre le rapprochement biographique entre les deux hommes : 

"Ce qui est frappant dans la comparaison structurelle de la seconde partie des Actes avec l'autobiographie de Flavius Josèphe, c'est leur similarité. Les principaux personnages des deux œuvres persécutent au départ leurs adversaires (dans le cas de Flavius Josèphe ceux qui sont loyaux à Rome, dans le cas de Paul les chrétiens) et les deux rejoignent plus tard le camp de leurs adversaires. Les deux sont déchirés entre le fait de vivre auprès de Dieu et celui de mourir avec mérite. Les deux ont " l'urgence du départ", c'est-à-dire de se suicider, pourtant les deux décident "de rester dans la chair" : Flavius Josèphe avec les Vespasiens, attendant la gloire suprême, à savoir le fait que Vespasianus devienne empereur, et Paul "d'être avec le Christ", "pour que ta gloire soit grande". (1) 

Les deux tombent de cheval sur le chemin de Damas. Les deux sont en conflit avec les autorités centrales de Jérusalem. Les deux débattent vigoureusement du fait de circoncire les disciples non-juifs (dans le cas de Paul avec le chef des apôtres, Simon bar Jonas, dans le cas de Flavius Josèphe avec le chef des rebelles, Simon bar Joras). Les deux ont un supérieur dont le nom est Titus (le fils de Vespasianus à qui la charge de Flavius Josèphe a été confiée, et également l'évêque de Paul, le mot grec pour évêque et supérieur étant le même : episkopos). 

Les deux entreprennent le même voyage à Rome, qui est interrompu par la même tempête sur la mer. Les deux sont pris en charge par un bateau venant d'Alexandrie via Cyrene et les deux arrivent à Puteoli. Puis Flavius Josèphe se rend au palace de Néron et c'est à ce moment que les Actes se terminent abruptement et de façon incompréhensive, comme si la damnatio memoriae (la damnation de la mémoire) qui était imposée à Néron après son meurtre avait interdit à l'auteur de nous dire que Flavius Josèphe / Paul avait été reçu amicalement, en particulier par la "craintive de Dieu" Poppée, femme de Néron. Il fallait qu'il soit cru que Paul avait souffert le martyr sous Néron. [...] 

Flavius Josèphe était au départ amical envers Rome (son voyage à Rome et la visite dans la maison de Néron). Il devint par la suite l'un des chefs rebelles de la guerre juive (il avait un commandement en Galilée). Après avoir rusé pour encourager ses camarades à se suicider, il fut retenu prisonnier et changea pour le camp de Vespasianus, le général de Néron de lignée ordinaire qu'il déclara être le Messie attendu. Flavius Josèphe fut emprisonné par Vespasianus dans un premier temps, avant d'être appelé pour servir dans la guerre juive en tant que double traître. Après la mort de Néron, il fut glorifié comme prophète de l'accession au pouvoir de Vespasianus. Donc après la fin de la guerre il ne fut pas enchaîné, obligé de participer au triomphe ni exécuté dans le Mamertinum comme Simon. A la place, il eut ses quartiers dans le palace de Vespasianus, où tous les instruments du temple avaient été déménagés dans une chapelle privée. 

A partir de là il chercha, par tous les moyens de propagande possibles, à ce que les Romains convertissent les juifs et - comme nous le suspectons maintenant, car si Jésus était César, Flavius Josèphe était Paul - pour que les juifs de la diaspora suivent ce nouveau messie." p. 331-332 

(1) Pour Flavius Josèphe, cf. BJ 3.8.I-9, en particulier 3.8.5 et 3.8.9, et SUET. Vesp. 4 et 5 : cf note 296. 
Pour Paul cf Phil. I:21-24.

source : http://www.enquete-debat.fr/archives/flavius-josephe-etait-il-paul-de-tarse-53276