mardi 24 septembre 2013

The templars.

Templier Veritas
Le Templier est loup. Le loup solitaire n’est pas un tueur. Il ne se nourrit que pour apaiser sa faim. Il n’attaque pas ses semblables. Le loup solitaire fuit la société des siens, car il en connaît la bêtise et la férocité. Il fuit les prêtres et les pasteurs, et méprise les troupeaux qui les suivent, bêlants et béats, un sourire haineux sur les lèvres. Il entend, au loin, les aboyeurs à théories et à programmes, acclamés par des foules sans tête, des plèbes sans visage, prêtes à brûler un jour ce qu’elles ont adoré un autre, et se tourne d’un autre côté. Le loup solitaire n’aime pas les chiens qui montrent les dents ou se couchent au signal, pantins pavloviens qui n’ont pas même la fierté de ne pas quémander leur pain, qui n’ont pas même la dignité de remercier celui qui le leur donne. Le loup solitaire n’ignore pas ses faiblesses, mais il ne compte que sur ses forces.
Sans mépriser l’adversité, il n’en exagère pas le poids : il sait qu’aucun destin ne l’appelle et que l’histoire n’a pas plus d’envers que d’endroit. Le loup solitaire n’a pas besoin de bible, de coran, de missel ou de manifeste. Il méprise les mots d’ordre, les arguments, les prêches – tous ces crachats souillant la gratuité du monde. Le loup solitaire a de l’amitié pour lui-même, il ne s’adore pas. Il n’est au centre de rien, pas même de lui-même. Le loup solitaire ne connaît pas la foi ni le ressentiment. Il sait que le bien n’est pas séparé du mal, ni l’amour de la haine. Il se méfie des professeurs de vertu, des verseuses de bons sentiments et des éducateurs du peuple. Il croit que deux et deux font quatre, et que quatre et quatre font huit. Le vide des espaces infinis ne l’effraie pas. Il aime le sommeil et la veille, le jour et la nuit, le poème du temps, l’immobilité de la vie qui passe. Le sang baignant son âme est son vrai nom. Il garde le cœur ouvert et sage... -- http://www.avaaz.org/fr/petition/Interdire_les_tirs_contre_les_loups_en_France/?fbdm

lundi 23 septembre 2013

Le maître des Flandres.

LE MAÎTRE DE FLANDRE ( 2 ) - Texte de Rudy Cambier
Suite du feuilleton annoncé du texte inédit de Rudy Cambier. Nous remercions de tout coeur l'auteur de nous confier son texte.

" Tout à coup, sans la moindre raison raisonnable, Arnold me demanda : "Et Nostradamus, qu'est-ce que tu en penses ?" Ce à quoi je répondis sans méditer : "C'est de la merde". Et nous parlâmes d'autre chose.

Cette question existentielle de haute volée et la réponse puissamment philosophique n'étaient même pas un coq-à-l'âne avec retour de l'âne au coq : ça n'avait ni queue, ni tête, ni sens, ni cause, ni mobile, ni excuse. Près de vingt ans après les faits, Arnold ne comprend toujours pas pourquoi il a sorti impromptu cette phrase-là à ce moment-là, et de mon côté, je suis totalement incapable de trouver un semblant de motif pour m'en être souvenu. Même le mot "Nostradamus" ne revint pas de si tôt dans nos conversations.

Ce qui aurait dû finir dans le néant qui digère nos incohérences quotidiennes déboucha en finale sur un coup de théâtre. Car, des semaines plus tard, en route pour aller chercher des lames de rabot au Brico régional, alors que je pilotais pépèrement le brave vieux clou qui me sert de voiture, je me dis brusquement et sans la moindre raison : "Pourquoi ai-je répondu ça à Arnold ? Je ne sais rien de Nostradamus. Ce dont je suis sûr, c'est d'avoir eu en main, chez deux ou trois bouquinistes, l'un ou l'autre machin dont le titre contenait le mot "Nostradamus", d'avoir ouvert la chose, d'avoir saisi une feuille dans la préface, d'avoir abandonné au bout d'une demi-page en concluant : "C'est mal écrit et l'auteur est un prétentieux crétin." Ayant songé cela sur fond sonore de moteur ronronnant, dans l'instant mon esprit l'oublia et passa à une autre songerie, autre chose de bien plus intéressant, sans doute la tache d'un champ de phacélies, ou deux vaches dans un pré, ou la couleur de la robe d'un cheval, ou le vol d'un oiseau, ou le port d'un arbre tortu.

Et voilà que plus tard, des semaines sans doute, je ne sais plus ni où ni quand, le fantasme revint rôder : "Pourquoi diable ai-je répondu ça à Arnold ? Je n'ai jamais lu les prophéties de Nostradamus". Et l'idée s'évanouit tout aussi vite. Le printemps s'alluma puis passa, l'été trépassa, l'automne s'installa, toutes saisons ponctuées par la surrection périodique de cette futilité qui affleurait sans règle ni régularité.

Et un jour de novembre, je décidai que c'en était assez. J'allais lire ces fameuses prophéties de Nostradamus. Vu qu'Arnold avait mis l'affaire sur le tapis, j'en conclus qu'il devait posséder les Prophéties, je téléphonai, tombai sur Mireille, sa femme, à qui je fis ma demande :
— Est-ce que tu pourrais me prêter ton bouquin des prophéties de Nostradamus ?
— Quel bouquin ? Nostradamus ? Je n'ai jamais vu ça chez nous. Attends, je demande à Arnold.
Un temps, puis :
— Non, on n'a jamais eu ça.

J'aurais dû m'en douter vu que le gars n'est pas à classer dans les évaporés permanents ou les acharnés de la fantaisie : directeur-adjoint d’un ministère de la Région wallonne au Royaume de Belgique, il était en charge de la sécurité des aérodromes et aéroports wallons.

En ce qui me concerne, si je ne suis pas un dépensier frimeur je n'ai pourtant rien d'un harpagon, mais acheter un de ces machins prophétiques au prix fort, pas question ! Je me serais même encore senti floué en déposant une aumône d'un quart d'euro dans la caisse d'un bouquiniste en échange de prophéties. Je décidai donc d'aller tenter ma chance à la bibliothèque d'Ath où l'emprunt, en ce temps-là, était gratuit. Gérard Demartin, un ami du temps de l’école, officiait derrière le comptoir. Il me dénicha dans la cave l'œuvre d'un certain Pichon, un livre qui s'appelait Nostradamus en clair. C'est ainsi que, refusant de débourser un quart d'euro pour faire mon achat, je dépensai trois euros d'essence pour ne pas avoir à payer un bouquin qui
m'aurait coûté le douzième de cette somme-là. Bah, les principes aussi ont leur prix !
Je rentrai dans mon Pays des Collines à mon train, celui d’un sénateur à la retraite, musant et musardant, réjoui par avance de la certitude que, sous peu, je saurais tout ce qu'il faut savoir sur Nostradamus, avec en prime la garantie de tout comprendre vu le titre du bouquin..."
( à suivre... )
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Nostradamus, prophète ou chroniqueur ?



Quel est le véritable sens des centuries ?

NOSTRADAMUS, PROPHETE OU CHRONIQUEUR,

C’est ce qu’affirment aujourd’hui de nombreux interprètes de ses textes.
Quel est le sens véritable de ses textes ? Récemment l’historien Roger Prévost a décrypté le sens véritable de plus de 300 quatrains, parmi lesquels celui qui annonçait la mort d’Henri II. Roger Prévost y voit une allusion à la bataille de Byzance, rendue possible par l’alliance de deux escadres, ou « classes ». La bataille avait opposé deux empereurs dont le vaincu devait avoir les yeux crevés. La scène se serait déroulée au palais de Topkapi où, se trouve la « cage d’or ». Une révélation de taille.
Les quatrains seraient donc, non pas des prédictions, mais des chroniques d’événements révolus !
C’est ce même travail de décryptage qu’a fait Rudy Cambier, auteur et philologue, spécialiste du moyen âge. Rudy Cambier a fait une découverte plus surprenante encore. Le véritable auteur des centuries serait Yves de Lessines, prieur de l’Abbaye cistercienne, de Cambron en Hainaut, au début du 14e siècle. Plus étonnant encore, les centuries auraient été écrites au 14e siècle et non pas au 16e siècle. Il se trouve que Nostradamus ait fait quelques séjours à l’abbaye de Cambron. Mais peut-être le fait le plus surprenant, les centuries font état d’un trésor caché, par les templiers en 1308, dans un champ de Wodecq en province de Hainaut, au lieu dit « Blanc Scourset » et à proximité d’une ancienne chaussée Brunehaut….
Autre découverte de Rudy Cambier, les centuries conduisent également aux « tables de la loi », elles sont gravées sur l’autel de l’église Saint-Martin à Moustier, à une dizaine de kilomètres de Wodecq. Ces tables comporteraient un cryptogramme indiquant l’endroit précis où, est enterré le trésor de Wodecq.
Un endroit précis dit « Croix-philosophale » semble être l’un des indices géographiques les plus intéressants révélés par les chercheurs.
Après accusation d’hérésie, de sodomie, de simonie et d’idolâtrie portée contre lui par le roi de France, l’ordre du temple aurait fait transporter 21 tonneaux en terre hennuyère, pour les enfuir en attendant des temps meilleurs.
On connaît la suite, l’ordre fut démantelé et les templiers qui ne tombèrent pas aux mains de Philippe le Bel fuirent au Portugal et en Ecosse et ne purent jamais revenir, ce qui laisse présumer de la présence encore actuellement de ce trésor à Wodecq.
Sources : France 2 Elodie Miolet (diffusion le 31 octobre dernier) ; Freddy Sosson et Charles Saint-André.
Annik Couppez Véronèse d’Olrac, auteur de La Gardienne de la 9e porte.