dimanche 30 décembre 2012

La rue Neuve-Notre-Dame

Sources Louis XX

LA RUE NEUVE- NOTRE- DAME

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            La rue Neuve- Notre- Dame est une ancienne voie située sur l' ile de la Cité à Paris. Elle est désormais englobée dans le parvis de la cathédrale Notre- Dame de Paris et son emplacement historique est matérialisé par de gros pavés de couleur claire.
 
 
 
            En 1163, sous le règne de Louis le jeune, père et prédecesseur de Philippe- Auguste, l' éveque de Paris Maurice de Sully propose un ambitieux projet de rénovation du quartier le plus peuplé de l' ile de la Cité, constitué de ruelles étroites devant la cathédrale Saint- Etienne. il s' agit de remplacer la cathédrale par un édifice plus grand ( la future cathédrale
Notre- Dame de Paris ), d' aménager un parvis dégagé devant ce nouvel édifice et de détruire un paté de maisons existantes pour percer une rue large face au centre de sa facade. Cette rue doit etre assez large pour pouvoir apporter les matériaux nécessaire à la construction de la nouvelle cathédrale et ensuite à faciliter l' accès à une population nombreuse. On peut encore voir des restes des maisons détruites dans la crypte archéologique du parvis de Notre- Dame.
 
           La nouvelle rue s' appelle initialement simplement " rue Neuve ", puis au XIII eme siècle elle prend le nom de
" rue Neuve- Notre- Dame ". En 1793, durant la Révolution, elle sera nommée " rue de la Raison ".
 
            Dès le XIII eme siècle, de nombreux artisans du livre exercent dans le quartier. Rue Neuve- Notre- Dame, on trouve surtout des librairies ( la moitié des libraires de Paris y est instalée ), mais également des relieurs, des enlumineurs et quelques parcheminiers. A partir du XVI eme siècle, s' u ajoutent également des imprimeurs.
 
             Trois petites rues adjacentes joignaient la rue Neuve- Notre- Dame à la rue Saint- Christophe qui lui était parallèle:
 il s' agissait des rues de Coulon, de Venise et de la Huchette.
 
Rue Neuve-Notre-Dame sur plan de Turgot
 
 
 ( la rue Neuve- Notre- Dame sur le plan de Turgot )
 
 
            La rue, toute droite, d' une longueur de 76 mètres et
d' une largeur de six mètres, était perpendiculaire aux ponts sur la Seine. Elle débutait au parvis de la cathédrale, face au centre de la facade, pour finir rue de la Cité , et elle est séparée de la Seine par l' ancien hotel- Dieu.
 
            A l' époque Gallo- Romaine, la rue de la Cité était une artère faisant partie du Cardo Maximus de Lutèce, axe routier
nord- sud qui structure traditionnellement les cités romaines.
 
            Un hopital des enfants trouvés sera mis en service rue Neuve- Notre- Dame le 24 Févrie 1672, initialement sous le nom de " Maison de la Couche ".
 
            En 1750, l' architecte Germain Boffrand est chargé de construire un nouvel hospice des enfants- Trouvés, sur le coté nord de la rue. Il aggrandit un peu le parvis, et fait démolir les églises Sainte- Genevieve des Ardents ( en 1745,
Saint- Christophe et Saint- Jean le rond qui se trouvaient face à Notre Dame, pour pouvoir y construire le nouvel hospice qui sera à son tour détruit en 1877.
 
            En 1865, le Baron Haussmann entreprend d' agrandir le parvis et fait détruire les batiments entourant la rue Neuve- Notre- Dame, la faisant disparaitre. En 1970, on décidera de marquer au sol l' emplacement des anciens batiments à
l' aide de gros pavés de couleur plus claires que le revetement du sol du parvis.
 
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                                                                  ( La rue Neuve- Notre- Dame, 1826 )
 
 
 

L'ordre du Saint-Esprit

Sources Louis XX

L' ORDRE DU SAINT- ESPRIT

Armes de la Maison de France .
 
 
 
 
 
 
           L' Ordre du Saint- Esprit fut l' Ordre de chevalerie le plus prestigieux de la Monarchie Francaise.
 
           C' est le 31 Décembre 1578, en pleines guerres de religion, qu' Henri III fonda l' Ordre et Milice du Benoit Saint- Esprit.
Le Roi choisit le nom de Saint- Esprit, en référence à se propre naissance, à son couronnement sur le trone de Pologne et plus tard de celui de france, les trois événements étant survenus le jour de la Pentecote.
 
           Il s' agit du premier ordre de la Monarchie Francaise. Ses membres doivent etre Catholiques, d' une noblesse héréditaire remontant au moins à leur arrière- grand- père, et avoir au moins trente- cinq ans. Les fils de France le recevaient dès leur baptème.
 
           Tous les Chevaliers du Saint- Esprit étaient Chevaliers de l' Ordre de Saint- Michel avant leur réception et portaient de ce fait le titre de Chevaliers des Ordres du Roi. L' Ordre était réservé aux plus hauts dignitaires du Royaume.
 
           Supprimé en 1791 pendant la Révolution, l' Ordre du Saint- Esprit fut ensuite rétabli en 1814 pour etre défénitivement aboli par Louis- Philippe en 1830.
 
           Par la suite, l' Ordre du Saint- Esprit est devenu un ordre dynastique Francais. Suivant les règles de dévolution de
la Couronne de france, il est attribué aux Bourbons d' Espagne, descendant de Philippe de France ( 1683- 1746 ), petit- fils de Louis XIV.
 
           Plusieurs héritiers de la couronne de france ont porté l' Ordre du Saint- Esprit.
 
Charles de Bourbon ( 1847- 1909 ), " Duc de Madrid " Charles XI.
Jacques de Bourbon ( 1870- 1931 ), " Duc de Madrid et Duc d' Anjou " Jacques 1er.
Jacques- Henri de Bourbon ( 1908- 1975 ), " Duc de Ségovie et Duc d' Anjou " Henri VI.
Alphonse de Bourbon ( 1936- 1939 ), " Duc d' Anjou et Duc de Cadix ", Alphonse II.
Louis de Bourbon, " Duc d' Anjou " Louis XX qui le portait notamment le jour de son mariage et lors de l' audience privée accordée par le Pape Benoit XVI le 8 Novembre 2008.
 
           Philippe d' Orléans ( 1869- 1926 ), " Duc d' Orléans "  était également Chevalier du Saint- Esprit, comme son descendant, Henri d' Orléans, " Comte de Paris ".
 
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           LES INSIGNES ET HABITS DE CEREMONIE.
 
Les insignes de l' Ordre se composent :
 
 
   - d' une croix composée à partir de la forme de la croix de malte.
A quatre branches, terminées par huit pointes boiutonnées; elle est anglée de fleur de lys d' or, les branches émaillées de vert, bordé de blanc. La croix présente en son centre: à l' avers une colombe aux ailes déployées et à la tete dirigée vers le bas; au revers Saint- Michel.
La croix était portée habituellement par les chevaliers à un large ruban de couleur moirée bleu ciel porté en écharpe de l' épaule droite à la hanche gauche. Les commandeurs écclésiastiques portaient la croix en sautoir.
 
   - d' une plaque en broderie d' argent reprenant l' avers de l' insigne, portée au coté gauche.
 
   - d' un collier formé de fleurs de lys et de différents motifs, utilisé lors des cérémonies.
 
 
           Lors des cérémonies de l' Ordre, les chevaliers portent un grand manteau de velour noi garni d' un mantelet de toile d' argent.
 
 
 

L'hôtel de Soubise

Sources Louis XX

L' HOTEL DE SOUBISE

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 L' HOTEL DE CLISSON ET L' HOTEL DE GUISE
 
           En 1371, Olivier de Clisson, Connétable de France ( l' équivalent d' un
" ministre de la défense " sous Charles VI ), entreprend la construction d' un hotel particulier sur les terrains qu' il vient d' acquérir à l' exérieur des remparts de
Philippe Auguste. De de premier hotel n' est conservé aujourd' hui que la porte fortifiée avec ses tourelles.
 
           Entre 1420 et 1435, l' hotel est confisqué par les occupants anglais, et devient la résidence de Thomas de Lancastre ( 1388 - 1421 ), Duc de Clarence, puis de Jean de Lancastre ( 1389 - 1435 ), Duc de Bedford.
 
           En 1553, propriété de la famille d' Albret, l' hotel de Clisson est acquis par Francois de Lorraine, Duc de Guise et sa femme Anne d' Este, petite- fille de Louis XII. Ils font agrandir l' hotel en achetant les terrains avoisinants.
 
           Au XVIIeme siècle, l' hotel devient avec Marie de Guise une joyeuse place parisienne: des fetes royales y sont données.
Marie de Guise meurt en 1688, sans enfant, elle- meme étant la dernière héritière de la famille. La succession est épineuse, et l' héritage est attribué à deux proches parents, les filles de la princesse Palatine: la Princesse de Condé et la Duchesse de Hanovre.
 
 
L' HOTEL DE SOUBISE
 
           En 17OO, les deux princesses vendent l' hotel de Guise à Francois de Rohan- Soubise et Anne de Rohant- Chabot, sa femme, pour la somme de 326 000 livres. En 1705, Francois de Rohan- soubise et sa femme choisissent le jeune architecte Pierre- Alexis Delamair, pour rénover l' hotel.
 
           L' hotel de Soubise connait alors une période de splendeur. Le Prince Hercule Mériadec de Rohan- Soubise hérite en 1712 du Palais et l' occupe jusqu' à son décès en 1749. Son petit- fils, Charles de Rohan- Soubise, lui succède et jouit des lieux jusqu' en 1787. La seconde fille de Charles ( Armande- Victoire Joseph de Guéménée ) et son gendre
( Henri- Louis Marie, Prince de Guéménée ), occupent les lieux depuis 1761. L' hotel de Soubise est saisi à la Révolution après l' émigration de la Princesse de Guéménée.
Sous la Révolution, l' hotel de Soubise est détourné de ses usages princiers, et utilisé pour mille taches, qui le mettent dans un triste état. Les créanciers souhaitant éviter la confiscation du domaine par l' Etat, parviennent à faire radier la Princesse de Guéménée de la liste des émigrés le 16 prairial an VIII.
 
           En 1808, l' hotel de Soubise est acquis par l' Etat. Napoléon 1er affecte l' hotel aux Archives impériales. 
 
           De 1848 à 1866, l' Ecole des chartes s' y installe.
 
           Le musée des Archives nationales occupe les salles de l' hotel de Soubise depuis sa création, en 1867.
 
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                     Hotel de Soubise ( musée des Archives nationales ), 6O, rue des Francs- Bourgeois, Paris 3eme.
 
 

Le Palais du Louvre

Sources Louis XX

LE PALAIS DU LOUVRE

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           L' origine du Louvre remonte à l'An 470 environ, lorsque les Francs s' installèrent sur la rive droite de la Seine pour assiéger l' ile de la Cité. Le Roi Franc Childéric y fit dresser une haute tour de guet - Loewer en langue franque - d' ou il observait la ville de Lutèce et épiais le mondre mouvement. Au fil des siècles, ce Loewer est devenu Le Louvre. En 502, Clovis, fils de Chidéric fit de Lutèce sa capitale.
 
           Le Louvre médiéval de Philippe Auguste, occupait le quart sud- ouest de l' actuelle cour carrée.
C' est en voulant renforcer la défense de la ville de Paris, afin d' en faire le centre politique et religieux du Royaume, que Philippe Auguste fait construire une grande enceinte entourant la ville. ( On peut encore en voir quelques vestiges, notamment rue Clovis, près de l' église Saint Etienne du Mont sur la montagne Sainte Geneviève ). Le Louvre situé à l' ouest de la muraille, est alors un donjon puissament fortifié, haut de 31 mètres et d' un diamètre de 19 mètres qui n' a qu' une vocation strictement défensive. Celui- ci est compris au centre d' une enceinte carrée d' environ 8O mètres de coté, renforcée de dix tours de défense que l' on franchit par eux portes avec un pont- levis situés respectivement au sud et à l' est. Les travaux prennent fin en 1202.
 
           Sous Louis IX, le chateau connait un important agrandissement, de nouvelle salles étant construites sans réel but défensif, comme la salle Saint- Louis. On y transfere le Trésor Royal, donnant un nouveau caractère à la forteresse.
 
           C' est sous Charles V, dans la deuxième moitié du XIV eme siècle, que le Palais devient résdence Royale.
Charles V achève un nouveau rempart pour protéger la ville qui s' est considérablement développée extra- muros. Le Louvre, auparavant situé à l' extérieur de la muraille de Philippe Auguste, est inclus dans ce nouveau système défensif.
En plus de son role protecteur, le Chateau devient l' une des résidences du Roi et de la cour, avec le Chateau de Vincennes, l' hotel Saint Pol dans le Marais et le Palais de la Cité dont la fonction est devenue plus administrative et notamment judiciaire avec l' installation du Parlement de Paris. Charles V est le premier monarque qui songea à constituer une bibliothèque Royale. Il fit déposer à cet effet tous les livres qu' il put réunir dans la tour nord- ouest du Louvre,autrefois nommée tour de la fauconnerie, et qui fut appelée tour de la librairie. Les livres occupaient trois étages, et y étaient rangés avec autant de soin que de propreté. Selon un inventaire de 1373, cette bibliothèque ne comportait pas moins de neut cent manuscrits. Une autre partie de la bibliothèque de Charles V se trouvait à Vincennes.
 
           Le Chateau a également une importance capitale en tant que sympbole de l' autorité Royale. Jusqu' a la Révolution
( dite francaise ), tous les fiefs dépendant directement du Roi sont dits relever de " la grosse tour du Louvre ", meme après la destruction de celle- ci au XVI, sous Francois 1er. Le Louvre apparait donc comme le siège de l' autorité féodale du Roi, alors que le Palais de la Cité est le siège de l' aspect souverain de son autorité, dans sa fonction la plus éminente: la Justice.
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Le Palais du Louvre ( Les Très Riches Heures du Duc de Berry ).
 
 
 
 
           En 1527, Francois 1er décide de faire du Louvre sa résidence parisienne. Il fait abattre le donjon et confie à l' architecte Pierre Lescot le projet de construction d' un palais moderne dans l' esprit de la Renaissance. Si à sa mort, le chantier est à peine commencé, son fils Henri II décide de continuer les travaux et de maintenir sa confiance à Lescot qui fait édifier en quelques années la prestigieuse aile centrale abritant la salle de bal.
 
           Le chantier se poursuit par l' édification du pavillon du Roi abritant les appartements royaux et celle de l' aile sud donnant sur la Seine. Celle- ci est ralentie par les guerres de religion et une grande partie du chateau médiéval ( aile nord et est ) reste encore en place. A partir de 1564, la reine Catherine de Médicis privilégie la construction d' un nouveau palais et d' un jardin d' agrément à l' emplacement des tuilleries qui lui donnent son nom, le Palais des Tuilleries Résidence principale du Roi à partir du règne d' Henri III, le Louvre devient un espace sacré où s' exerce le pouvoir monarchique, un lieu de divertissements et le théatre d' évènements historiques.
 
           Arrivé à la tete d' un pays ruiné en 1589, Henri IV, aidé par son ministre Sully, prend des mesures immédiates pour apaiser le conflit religieux qui ensanglante la France. En reprenant en main le affaires politiques, le nouveau souverain donne du meme coup un nouvel élan au chantier du Louvre. Cette volonté d' agrandir le Louvre, qui prend le nom de Grand Dessein s' accompagne d' ailleurs d' un assainissement du quartier environnant.
Le Grand Dessein poursuit plusieurs objectifs :
 
la suppression des vestiges du Louvre médiéval,
la construction d' une cour carré sur la base de l' aile de Pierre Lescot déja édifiée ( surface multipliée par quatre par rapport à celle de la cour médiéval ),
la réunion du Louvre aux Tuilleries par l' édification de la Grande Galerie,
l' expropriation des quartiers entre les deux palais.
 
           Un ambitieux projet se met alors en place entre 1594 et 1610; cette dernière année voyant l' achèvement de
La Grande Galerie ou Galerie du bord de l' eau qui réalise la jonction entre Louvre et Tuilleries. Longue de 450 mètres et large de 13, cette réalisation s' élève sur deux niveaux, et est l' oeuvre de plusieurs architectes, comme Jacques II Androuet du Cerveau. Le gros oeuvre est achevé en 1600, mais la mort d' Henri IV porte un coup d' arret aux travaux. Les parties Nord et Est du Louvre médiéval restent en place.
 
           Aucun travaux ne furent réalisés sous la régence de Marie de Médicis entre 1610 et 1617.
Louis XIII reprend l' idée du Grand Dessein de son père et fait démolir la partie nord de l' enceinte médiévale afin de prolonger l' aile Lescot. Au nord de l' aile Lescot, il fait construire le Pavillon de l' Horloge, qu' il prolonge d' une aile identique à celle de Lesot afin de garder une symétrie harmonieuse.
Louis XIII décède le 14 Mai 1643.
 
           Abandonné par Louis XIV au profit de Versailles, le Louvre est rapidement déserté, occupé seulement occasionnellement lors de visites Royales ou de conseils. Le Grand Dessein d' Henri IV est abandonné alors que la cour carrée n' est pas achevée, que la colonade est dépourvue de toiture et q' un quartier dense s' est installé entre Louvre et Tuillerie. L' aristocratie ayant déserté les lieux, une nouvelle population plus pauvre s' y installe.
 
           Dès 1692, le Louvre est investi par des académies: celle de peinture et de sculpture emménage à cette date dans le grand salon et salles voisines, et celle d' architecture, toujours cette meme année, envahit les appartements de la Reine. Outre les académies qui y siégaient, le Louvre devient le logement d' artistes qui y emménagent en toute liberté, et s' y décrètent des droits entrainants la dégradation progressive des locaux. Le Louvre se se détériore donc peu à peu.
 
            A l' aube de la Révolution dite Francaise, le Louvre avait perdu peu à peu sa dimension symbolique. Il est épargné miraculeusement par la haine des foules révolutionnaires. Le Louvre deviendra un musée.
 
            Napoléon III fait édifier une galerie reliant le Louvre aux Tuilleries en symétrie de de la Grande Galerie.
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           En 1871, lors des événemments de la Commune, le Palais des Tuilleries est incendié et en partie détruit.
Les Tuilleries restèrent en ruine durant douze années. Malgré un bon état de conservation des ruines, la Troisième République préféra annihiler totalement ce symbole du pouvoir monarchique et fit détruire entièrement le Palais des Tuilleries.
 
           En 1963, le ministre de la culture, André Malraux décide la création des fossés orientaux devant la Colonnade. Ce projet ne correspond pas à un projet historique. On y construit un pont pour enjamber le fossé, ainsi qu' un grand mur de contre- escarpe pour créer des douves qui n' avaient jamais exixté.
 
           De 1981 à 1989, le Palais fait l' objet d' important travaux de modernisation désignés sous le nom de Grand Louvre et rentrant dans le cadre des " Grand travaux " définis par le président de la République Francois Mitterand. Ses amménagements sont caractérisés par la construction de la pyramide de verre ( innaugurée en 1989 ), située au millieu de la cour Napoléon.  Les travaux de construction et d' amménagement ont permis la découverte d' importants vestiges de la forteresse médiévale qui ont été intégrés à l' offre de visite du musée. 380px-Palais_du_Louvre_-_Paris.jpg
 
                                                                      Le Palais du Louvre aujourd' hui.
 

L'abbaye de Saint-Germain-des-Prés

Sources Louis XX
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            A l' emplacement des actuels batiments,il existait déja à l' époque gallo- romaine un temple dédié à Isis, alors appelé " Locotice ", qui assurait l' immortalité aux initiés.
 
 
500 - 987.
 
            Afin de glorifier la tunique de Saint- Vincent et une croix d' or de Tolède, reliques ramenées de Saragosse à la suite d' une expédition en 542 contre le Roi des Wisigoths qui persécutait son épouse Chrétienne Clothilde, Childebert 1er, fils de Clovis et Roi Mérovingien, fit construire une basilique qui fut placée sous le double vocable de Saint- Vincent et de la sainte Croix. Elle fut consacrée vers 558 par l' éveque de Paris, Germain, ancien moine de l' abbaye Saint- Symphorien de 
Saint- Pantaléon ( Saone et Loire ) dont- il fait venir les moines en 543.
 
            Dans la charte du 6 Décembre 558, Childebert 1er annonce " J' ai commencé de construire une église ", ce qui permet de dater la fondation du monastère aux environ de 557. Le souverain Mérovingien y fut inhumé le 23 Décembre 558 entre les 2eme et 3eme piliers sud, puis, à sa suite, plusieurs membres de la famille Royale des Mérovingiens de Paris: Chilpéric 1er en 584, Frénégonde en 598, Clotaire II en 628, Chilpéric II en 673 et son épouse Bilichide, morte en 679. Les corps, entourés d' un suaire ou vetus, furent déposés dans des tombeaux placés dans le coeur des moines; ainsi, l' abbaye de Saint- Germain- des- Prés fut, avant l' abbaye de Saint- Denis, et après celle de Sainte- Geneviève, nécropole royale. L' éveque Germain, lui avait été enterré dans la chapelle Saint- Symphorien, à coté de l' église le 28 Mai 576.
 
            Dès le VIeme siècle un monastère s' installa à coté de l' église. A partir du VIIeme siècle le nom de Saint- Germain fut associé à celui de Saint- Vincent.
 
            En 756, en présence de Pépin le Bref et de son fils Charles ( futur Charlemagne ), le corps de Saint- Germain est transféré de la chapelle Saint- Symphorien dans l' église meme, derrière l' autel principal, suite à l' affluence des pèlerins qui venaient lui rendre hommage. L' importance du cimetière mis au jour à coté de l' église en 1876, s' explique par ce désir de rapprochement de la sépulture de Saint- Germain. L' église est désormais uniquement connue comme Saint- Germain- des- Prés.
 
            L' abbaye, largement et richement dotée de terre à cette période ( Les 6eme et 7eme arrondissement actuels ), et assaillie à plusieurs reprises par les Vikings dès 845, puis en 856 et n' est sauvée du saccage que contre le paiement d' une importante rancon. Mais en 861, un incendie détruit l' abbatiale. Restaurée en 869, elle est de nouveau occupée par les Vikings lors du siège de Paris ( 885- 886 ). Les batiments sont pillés, saccagés, puis brulés, marquant la destruction de l' oeuvre de Childebert. Les reliques de Saint- Germain, mises plusieurs fois à l' abri des murailles de Paris, retrouvent leur place en 888.
 
987 - 1500
 
            L' abbé Morard rebatit l' église et sa tour vers l' an mil. En meme temps que le clocher- porche, deux tours encadrent le chevet: elles sont quasiment détruites au XIXeme siècle.
La règle bénédictine de Cluny est introduite en 1024.
 
            Au XIIeme siècle, le coeur de l' abbatiale est démoli et remplacé par un sanctuaire gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
 
            De 1227 à 1273, quatre abbés rebatissent de nouveaux batiments, de style gothique: cloitre, réfectoire, salle du chapitre et dortoirs, ainsi que la chapelle de la Vièrge, que l' on doit à l' architecte Pierre de Montreuil, élevée entre 1245 et 1255, qui y fut inhumé.
 
            En 1368, le Roi Charles V fait rénover les fortifications de Paris ( la partie droite de la rive dite: enceinte de Charles V ) par un fossé, il demande que l' abbaye fasse de meme. Les douves de l' abbaye furent alimentées en eau par un canal de 27 mètres de largeur que l' on appela la " petite Seine " ( qui coulait lui- meme en lieu et place d' une ancienne rivière appelée " La Noue " ) et dont le tracé suit l' actuelle rue Bonaparte.
Le Roi Louis XI octroie le développement d' une foire de Saint- Germain ayant autant d' importance que celle de 
Saint- Denis en 1483.
 
350px-Abbaye_Saint_Germain_des_Pres_en_1687.jpg Abbaye de Saint- Germain- des- Prés en 1628.
 
 
 
XVIeme - XVIIIeme siècle.
 
            La peste sévit en ville en 1561, le Roi Charles IX, sa mère Catherine de Médicis et la cour trouvent refuge en 
l' abbaye.
 
            En 1586,, le Cardinal abbé Charles de Bourbon fait batir par Guillaume Marchand, le palais abbatial en briques et pierres ( 5- 7 rue de l' abbaye )
 
            Henri IV s' empara à deux reprise de l' abbaye pour en faire son observatoire sur Paris en 1590. L' abbé Charles de Bourbon fit partie de ceux qui aidèrent à la conversion du futur Roi.
 
            A la suite de la suppression des communautés monastiques, l' église est fermée le 13 Février 1792 et les batiments monastiques sont vendus comme bien national par adjudication à M. Ledoux our la somme de 8 120 livres. Les précieux manuscrits de la bibliothèque de l' abbaye sont dispersés. La plupart des tombeaux Mérovingiens sont détruits, ainsi que le baldaquin du maitre- autel, et la grande chasse- reliquaire en vermeil de Saint- Germain de 1408 est fondue. Une raffinerie de salpètre fonctionne dans l' église de 1794 à 1802, l' armée installe une réserve de charbon et une fonderie de canons de fusils. Le 19 Aout 1794, douze tonnes de poudre entreposées dans l' abbaye explosent, occasionnant d' énormes dégats.
 
            La chapelle de la Vierge est rendue au culte par un décret du 31 Mai 1795 mais l' église ne l' est  qu' en 1803 de par la destruction de la chapelle en 1802.
Des rues sont percées au travers de l' abbaye: rue de la paix ( devenue rue de l' abbaye ) au travers du cloitre en 1802, rue des petits- augustins ( devenue rue Bonaparte ) au travers des jardins en 1804.
 
XIXeme et XXeme siècles
 
            En 1824, l' architecte Etienne- Hippolyte Godde restaure l' autel avec les marbres du tombeau du connétable Anne de Montmorency.
De chaque coté du choeur, on peut voir deux masses carrés, s' arretant à la naissance de la voute: c'est la base des deux tours, construites au XIeme siècle; elles ont été détruites en 1822, par économie, afin d' épargner les frais de leur restauration; et si on les a laissées subsister dans leur partie inferieur, c' est qu' elles sont necessaires comme appui de l' église.
 
            Les vestiges de l' abbaye ont fait l' objet d' une inscription au titre des monuments historiques le 26 Octobre 1953.
 
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                               L' église Saint- Germain- des- Prés aujourd' hui.
 
 
 
 
 
 
 

L'enceinte de Philippe-Auguste

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           La construction de l' enceinte se place dans le contexte des luttes entre Philippe Auguste et la dynastie anglaise des Plantagenet. Afin de protéger Paris, avant de partir pour la troisième Croisade, le Roi Franc ordonna l' édification d' une muraille de pierre afin de protéger la capitale en son absence. La rive droite fut fortifiée de 1190 à 1209 et la rive gauche de 1200 à 1215.
 
           L' enceinte de Philippe Auguste englobait un espace de 253 hectares et était d' une longueur de 2500 mètres sur la rive gauche et de 2600 sur la rive droite. A l' ouest, point faible de sa défense, à proximité du fleuve, Philippe Auguste fait construire une forteresse composée d' un donjon fortifié et de dix tours de défense et entourée d' un fossé : Le Louvre.
 
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 Enceinte de Philippe Auguste en 1223.
 
 
 
           Le rempart mesurait de six à huit mètres de hauteur, voire neuf en comptant le parapet, pour une épaisseur de trois mètres à la base.
Composé de deux parois murales entre lesquelles on avait introduit des pierres et du mortier pour la renforcer, la muraille possédait un chemin de ronde d' environ deux mètres et des créneaux. On y accédait par des échelles adossées au mur ou par les escaliers des portes.
 
 
           Le mur était flanqué de 77 tours semi- cylindriques. Elles avaient un diamètre de six mètres en incluant les murs épais d' un mètre. 
Leur hauteur atteignaient 15 mètres. 
Quatre fortes tours de 25 mètres de haut et 10 mètres de diamètre situées à la jonction de l' enceinte avec la Seine permettaient de controler la navigation fluviale. De fortes chaines étaient tirées entre ces tours afin de bloquer tout accès par voie d' eau en cas de troubles.
A l' ouest on trouvait:
La Tour du Coin, rive droite, tout près du Louvre ( quai Francois Mittérand )
La Tour de Nesle, rive gauche, ( quai de Conti ).
A l' est: 
La Tour Barbeau, rive droite ( quai des Célestins )
La Tournelle, rive guauche ( quai de la Tournelle ).
 
           Quinze grandes portes ouvraient sur les routes menant aux principales ville du Royaume. Dans leur état primitif, celles- ci étaient de facture identique, avec porte ogivale bloquée par deux vantaux de bois et encadrée par deux tours de 15 mètres de hauteur et 8 mètres de diamètre. A l' intérieur des portes deux herses venaient compléter ce dispositif.
Les poternes n' étaient généralement que de simples ouvertures à travers du mur, généralement murées en cas de menaces. Cependant,certaines furent dotées d' un dispositif de défense.
 
           Malgré la construction au XIVe siècle de l' enceinte de Charles V englobant celle de Philippe Auguste sur la rive droite, cette dernière ne fut pas démolie. En 1434, le mur était encore considérée " si solide et épais qu' une charette pouvait rouler dessus ".
Cependant, l' enceinte de Charles V ne concernait que la rive droite. La rive gauche, mois peuplée, dut se contenter de la vielle enceinte de Philippe Auguste jusqu' au XVIe siècle. Il fut toutefois décidé d' adapter le mur aux nouvelles techniques de siège :
Creusement d' un large fossé au devant du mur.
Creusement d' un arrière- fossé qui fusionnait avec le fossé principal sur certaines sections du mur
L' innondation des fossés
Le renforcement des portes par l' érection d' une barbacane posssédant une herse, un pont dormant et un pont- levis.
Le long de certaines parties du mur, un chemin de ronde intérieur fut construit coté ville pour faciliter la circulation de l' artillerie.
 
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                    Portion de courtine sauvegardée rue Clovis ( Paris 5eme ).
 
 
           Sur la rive droite, Francois 1er fit démolir en 1553 les portes et autorisa la location des terrains de l' enceinte sans pour autant en autoriser la démolition. A partir de la seconde moitié du XVIeme siècle, ces terrains furent vendus à des particuliers,causant bien souvent le démantèlement de larges portions de la muraille. Le mur rive gauche suivit le meme chemin sous Henri IV; en 1590, il fut préféré de creuser des fossés au- delà des faubourgs de la ville plutot que de moderniser à nouveau l' enceinte.
Les fossés à proximité de la Seine servant d' égout à ciel ouvert et posant des problèmes de salubrité, il fut décidé au XVIIeme siècle de les remplacer par des galeries couvertes avant leur remblaiement. Les dernières portes subsistantes, inadaptées à une circulation sans cesse croissante, furent rasées dans les années 1680 de sorte que l' enceinte devint totalement invisibles.
 
           L' enceinte devenue totalement invisible, il reste cependant possible d' en apercevoir certains vestiges. En raison de l' absorption du mur par les habitations environnantes ( courtines utilisées comme mur d' appui, tours utilisées comme cage d' escalier, ect. ), les vestiges sont difficilement repérables. Une grande partie d' entre eux sont situés sur des propriétés privées, non accessibles au public.
On peut cependant en voir quelques uns, notamment :
 
Une portion de courtine rue Clovis ( 5eme ardt )
Le moulage d' une tour aux 11 et 13 rue du Louvre ( 1er ardt )
La plus longue portion encore existante, à l' angle de la rue Charlemagne et de la rue des Jardins Saint- Paul ( 4eme ardt ).
 
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                                 VESTGE DE L'  ENCEINTE DE PHILIPPE AUGUSTE ( rue Clovis Paris 5eme ).

Le prieuré de Saint-Martin-des-Champs

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           Une basilique funéraire mérovingienne est construite durant les VIe et VIIe siècles à l' emplacement où durant 
l' hiver 385, Saint- Martin aurait guérit un lépreux.
 
           En 1060, le Roi Henri 1er fonde une collégiale et fait construire un nouvel édifice religieux dans lequel s' installe une communauté de 13 chanoines. L' église sera dédicacée en 1067 par son fils philippe 1er. Ce dernier en transfère la propriété en 1079 à l' abbaye de Cluny, dirigée par Saint- Hugues, lequel le transforme en prieuré et désigne Ourson comme premier prieur de Saint- Martin- des- Champs.
 
           Sous l' impulsion du prieur Hugues ( 1130 - 1142 ), est entrepris la construction du choeur de l' église dont le plan original inspira probablement celui de la basilique de Saint- Denis construite quelques années plus tard.
 
           Au cours du XIIIe siècle est élevée l' enceinte du prieuré ( tour et mur de la rue du Verbois ). Sous les règnes de 
Louis VIII ( 1223 - 1226 ) et Louis IX ( 1226- 1270 ), la nef de l' église est reconstruite et sont édifiés le cloitre et la chapelle particulière des Arrode, aux abords de l' église. Enfin intervint la construction du réfectoire ( actuelle bibliothèque ) souvent attribué à l' architecte Pierre de Montreuil.
 
           En 1426, Philippe de Morvilliers, premier président du parlement de Paris, fit établir avec sa femme Jehanne du Drac des lettres d' une fondation funéraire en faveur de Saint- Martin- des- Champs et dote l' église d' un mobilier fastueux.
 
           Sous Henri III, un portail monumental, donnant accès à la cour du monastère, est élevée en bordure de la rue 
Saint- Martin. En 1626, Francois Mansart décore l' église d' un imposant maitre- autel.
 
           La construction d' un cloitre dorique, entreprise en 1702 sur les plans de Pierre Bullet, s' achève en 1720. Le nouveau dortoir est terminé en 1742. Vers 1765, la facade de l' église est refaite dans le style jésuite.
 
            Le prieuré est déclaré bien national à la Révolution.
 
           Depuis le 2 Avril 1799 est installé au prieuré Sant- Martin- des- Champs le conservatoire national des arts et métiers, crée en 1794 par l' abbé Grégoire et dont l' objectif est de promouvoir l' innovation technologique auprès du plus grand nombre. Le musée ouvre ses portes en 1802. Le réfectoire du prieuré initial, chef d' oeuvre de l' art gothique, est aujourd' hui la bibliothèque du Conservatoire National des Arts et Métiers.
 
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           A partir de 1845, Léon Vaudoyer, auquel succédera à sa mort en 1872 Auguste Ancelet, entreprend un réaménagement et une extention des batiments du Conservatoire, avec la reconstruction de la facade de l' église en style néogothique et une restauration contestée de la chapelle axiale du choeur.
 
           L' édifice fait l' objet d' un classement au titre des monuments historiques le 15 Mars 1993.
 
           De 1994 à 2000, à l' occasion du bicentenaire du Conservatoire, les batiments subsistants du XVIIIe siècle et ceux du XIXe acceuillant le musée, qui est alors entièrement réaménagé et modernisé, font l'objet d' une restauration. 
L' église retrouve sa polychromie du XIXe siècle, à l' exception du déambulatoire, décapé pour découvrir l' exceptionnel ensemble de chapitaeux historiés et à décor végétal du XIIe siècle.
 
 
           Le Conservatoire National des Arts et Métiers est situé au 270 - 292, rue Saint- Martin, Paris 3eme. ( Station de métro Arts et Métiers ).