dimanche 27 janvier 2013

La Reine Arégonde.

La Reine Arégonde
510/520 - 580/590


Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590.
Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590. © RMN
Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde.
Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde.
© RMN
En 1959, Michel Fleury
met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse exceptionnelle.
Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque mérovingienne.
Sarcophage de la reine Arégonde en pierre.
Sarcophage de la reine Arégonde en pierre. © UASD / J. Mangin.

La défunte portait une robe de soie violette, maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une plaque-boucle et d'une contre-plaque somptueusement décorées.
Sa tunique de soie brun-rouge, ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules
rondes au décor cloisonné de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs animaliers.
Dessin de la bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS.
Bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS.
© UASD / M.Wyss.
Cette riche parure en or et argent était complétée par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles imitant la mode alors en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en REGINE (reine). C'est précisément cette reine Arégonde, épouse de Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier, que Grégoire de Tours
décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.


 Sources Saint-Denis, une ville une abbaye
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Avant Saint-denis.

Vue perspective de la Plaine Saint-Denis réalisée à partir des cartes en courbe de niveau du génie militaire du XIXe siècle. © A.-B. Pimpaud
Le cadre naturel : relief et hydrographie
À l'est d'un vaste méandre de la Seine, la topographie ancienne du territoire de Saint-Denis est formée d'un plateau (la Plaine) entrecoupé par des paléochenaux
et des tourbières. Au sud, ce plateau est délimité par la butte Montmartre, alors qu'au nord le terrain est traversé par la vallée du Rouillon, un affluent de la Seine. En bordure de cette zone marécageuse, le relief est principalement formé par deux élévations : La plus importante, d'orientation nord-sud, domine la rive droite du fleuve ; elle forme un plateau emprunté par l'Estrée, la voie d'origine antique qui, venant de Paris, suit le cours de la Seine jusqu'à Rouen. La seconde, site où sera implantée la basilique, est un promontoire qui se dresse plus à l'est. Entre ces deux élévations, coule le ru de Montfort, un cours d'eau à faible débit.

La géologie
Les terrains calcaires sont propices à l'agriculture tandis que les collines, sableuses, sont couvertes de massifs forestiers. Dans le sous-sol, les couches géologiques renferment du gypse, la "pierre à plâtre" qui sera exploitée depuis l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle.
Les carrières se trouvent au sud, sur les flancs de la butte Montmartre, et, au nord, sur ceux de la butte Pinson. La pierre de taille, extraite du calcaire grossier des environs de Carrières-sur-Seine (anciennement Carrière Saint-Denis) sera abondamment utilisée dans la construction locale, tout au long du Moyen Âge ; son acheminement s'effectuait par bateaux sur la Seine. La rive droite du fleuve est, en effet, longée par un chemin de halage. D'après les sources écrites, les bateaux accostent soit en aval de l'embouchure du Rouillon, au port de la Briche, soit en amont, aux lieux-dits Vieux Port et Port aux Poireaux. Entre ces deux sites un haut fond barrant le cours du fleuve s'étend de l'Île Saint-Denis à la Maison de Seine.

Carte géologique de la région de Saint-Denis
Carte géologique simplifiées de la région de Saint-Denis. 1. alluvions (sables, graviers et argiles) : Quaternaire ; 2. terrains glissés : Quaternaire ; 3. meulière de Montmorençy : Stampien moyen ; 5. calcaires, argiles vertes et marnes supragypseuses : Stampien inférieur - Ludien supérieur ; 6. série du gypse : Ludien ; 7. marnes, calcaires de Saint-Ouen : Marinésien ; 8. sables de Beauchamp : Auversien ; 9. calcaire grossier : Lutétien : 10. calcaires, argiles et sables : Yprésien-Montien ; 11. craie : Campanien. Dessin J. Prim d'après C. Lorenz
État des connaissances sur l'habitat protohistorique
Les premières traces d'occupation humaine remontent au néolithique ancien
Près de la basilique, une sépulture isolée, quelques fosses de stockage liées à un habitat et des aires de débitage de silex attestent une occupation plus sporadique. La Plaine est peut-être la première zone défrichée ; l'avènement de l'agriculture y est particulièrement bien illustré par la découverte d'un dépôt de meules associé à des céramiques. L'Âge du fer
est documenté par plusieurs fosses de stockage renfermant des poteries. Sur le flanc nord de la vallée du Rouillon on a pu étudier un établissement rural de la Tène finale
entouré d'un fossé.
Sources Saint-Denis, la ville et l'abbaye.

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samedi 26 janvier 2013

Lyon ville mystérieuse



D'OMBRES ET DE LUMIERE
La cathédrale St Jean avec ses fortifications médiévales
Lyon... Antique capital des Gaules, et depuis toujours capitale incontestée de l'ésotérisme.
Ville des brumes, ou l'on se perd dans une ouate épaisse et lourde poussée par des fleuves d'un autre âge.
Ville des labyrinthes hauts et bas... "Mirelingue la brumeuse" est la seule ville de France où l'on peut circuler de son cœur à ses collines sans jamais utiliser une seule rue. L'initié parcourt ainsi d'obscurs escaliers, d'étouffants couloirs se ramifiant d'une bâtisse à l'autre, parsemé de loin en loin de puits de lumière et autres cours intérieurs... On peut y errer, s'égarer, sans rencontrer d'autres présences que des ombres couleur du passé pliées sous le poids de l'oubli ou gémissant à la mémoire d'un lieu digne d'une autre galaxie...
DU LABYRINTHE A St JEAN DE LYON
Et l'insolite se poursuivra sous terre. Lyon est construite sur les entrailles de la vieille Lugdunum romaine. De l'antiquité restent les labyrinthes d'assainissement et drains s'arrêtant où commencent les catacombes chrétiennes, ultimes demeures de ceux qui en attendant l'instant de résurrection, côtoient ceux qui, déjà morts vivants, fuient les folies humaines, d'immondes souvenirs ou d'intolérables réalités.
Du fond d'une cour s'ouvre un puits, une porte basse, une cave irrespirable, une trappe épaisse... nous voilà dans d'autres galeries qui se répandent sur plusieurs profondeurs, de caves en caves, de dépôt en dépôt mais aussi d'églises en cathédrale. Ces galeries innombrables sont pourtant répertoriées par les services d’assainissement de la ville.
C'est au long de cette pieuvre de clarté et d'obscurité que nous parcourrons l'espace et le temps d'une ville qui se refuse encore à révéler ses secrets...
Exemple de galerie avec puits dans les sous-sols lyonnais
De la colline de Fourvière à la Saône, ramassé contre sa cathédrale, le quartier St Jean étend les ramifications étroites et sombres de ses anciennes ruelles. Façades renaissances, gothiques ou moyenâgeuses, d'anciennes demeures surgissent d'un temps qui n'est plus le nôtre. Il y a quelques années encore ce quartier se dégradait inéluctablement. C'est aujourd'hui un véritable retour à la clarté.
Ce sont quelques résurgences énigmatiques de son histoire ésotérique et hermétique que nous allons essayer d'approfondir à présent.
LA TIARE QUI ROULE
14 novembre 1305. Bertrand de Got est couronné pape à Lyon sous le nom de Clément V. Ce qui aurait du être un jour de liesse tourne au cauchemar et irrémédiablement aux mauvais augures.
Ils sont tous là, ceux qui firent, et surtout défirent la France du XIVe S. Philippe le Bel et sa cour célèbrent l'évènement selon un fastueux cérémonial. Les rues sont noires de monde pour cette manifestation. La procession pontificale avance majestueusement vers ce qui sera un jour le chemin neuf. Le roi de France, à la main, mène la monture du pape coiffé de sa tiare pontificale.
Brusquement, c'est le drame. Tout un pan de mur vient de s'écrouler sous la pression de la foule. Le roi sera blessé légèrement, Charles de Valois plus grièvement. Des morts aussi dans le peuple et la cour: Orsini, le duc de Bretagne, Gaillard de Got de la famille du pape. Ce dernier est tombé lui aussi mais sans gravité, du moins en apparence. Mais la tiare papale, que l'on retrouve sous les décombres, aura perdue la plus grosse pierre de sa parure: une escarboucle de 6000 florins, dit-on...
Le fait, incontestablement, sera perçu comme un très mauvais présage, et la pierre minutieusement recherchée ne sera jamais retrouvée... Ceci se passait à quelques dizaine de mètre de la cathédrale. D'étranges rumeurs circuleront à propos de l'escarboucle perdue et de l'Ordre du Temple.
SARCOPHAGES ET BAPHOMET
Curieusement, rares sont les écrits à propos de l'ordre du Temple à Lyon. Pourtant l'enceinte templière de cette ville, dite "Clos de St Georges" était plus étendu que celle du Temple à Paris.
Commanderie de Lyon quartier St Georges
Les vieux écrits relatent que c'était une cité interdite et très fermée "seulement ouverte d'une porte étroite". Et, du même texte, d'observer que des notoires de la cité réapparaissaient hors les remparts sans avoir à en sortir par la porte. Il faudra attendre le XVIIIe S. pour découvrir que le puits de "l'auberge du soleil" dans le vieux quartier St Georges était un accès "sec" à la commanderie et à la cathédrale St Jean.
D'ailleurs le quartier porte encore des noms de rues évocateurs: rue des Templiers, place Port-du-Temple, rue du Temple.
Le port templier de Lyon était le plus riche port fluvial de l'ordre en France. De là, l'ordre expédiait beaucoup et recevait encore plus: marchandises, valeurs, renseignements, responsables étrangers, juifs.
L'ordre du Temple devait forcément connaître les ramifications souterraines de la vieille ville. Par ailleurs on peut constater que peu de Templiers furent arrêtés à Lyon. Ils brillèrent surtout par leur absence le jour de la rafle de Nogaret.
DECOUVERTES SOUTERRAINES
Dans les années 1960, plusieurs découvertes eurent lieu lors de travaux de démolitions dans ce secteur et jusqu'au "Quai St Antoine". On sait que furent remise à jour toute une partie d'immenses locaux souterrains ayant appartenus à l’ordre des Antonins ainsi que d’autres frappés de la croix du Temple... Mais aussi des fondations inconnues sous l'endroit où se trouvait une très ancienne chapelle de l'ordre.
C'est lors des travaux, dans un ancien immeuble du Quai St Georges, que les ouvriers mirent à jour plusieurs pierres sculptées de croix templières, qui finirent chez un riche amateur lyonnais. Il en fut de même pour quelques "médailles" d'un métal très dur, extrêmement lourd et visiblement imputrescible. Les pièces étaient gravées de symboles. Avec ces dernières il y avait aussi une matrice à sceller dont seul le dessin était visible.
Le vieux texte de l'architecte Guerrin, fait aussi mention, à propos « d'une cave de deuxième profondeur », qu'en 1802 cette dernière possédait encore un "Cagueux", étrange sculpture de 40 cm de haut montrant une créature hirsute cramponnant une croix pattée et accroupie sur une petite tête anthropoïde dans une coupe. Les caractères qui l'accompagnaient, nous dit Marcel Guerrin, étaient « malpropres »(?), « effacés et incohérents »(?). Peut être sommes nous passé très près de la découverte d'un autre baphomet. L'accès de cette cave est maintenant propriété privée, mais la statuette y est toujours.
Rue du Boeuf. quartier de St Jean.
Pour mémoire, notons que la rue Port-du-Temple, s'appelait aussi rue "Ecorcheboeuf" en raison des taureaux, dépecés et distribués au peuple après avoir été jeté à la Saône pour célébrer la "fête des merveilles"... et aussi qu'au n°19 de cette rue était "l'Hôtel de la Monnoye" (monnaie)... Quel sublime hasard!!!
LE TRESOR DES JUIFS
A l'opposée du vieux quartier St Jean, nous trouvons le quartier St Paul. Nous n'en retiendrons que la rue dite "de la Juiverie". Rappelons brièvement que Lyon était la première place financière d'Europe et devait être la capitale de la France s'il n'y avait eu, en ce jour d'été 1536, le décès par empoisonnement du dauphin François fils de François 1er... Ce dernier venait de succomber pour s'être intéressé, d'un peu trop près, au "diamant des juifs".
En effet les juifs avaient élu domicile dans ce secteur, et toutes leurs demeures communiquaient entre elles par des "traboules" ou encore 3 étages de caves et passages souterrains. Les juifs avaient déjà dans ce quartier, grâce à de puissants appuis, des comptoirs, des banques et une synagogue. S'ils se réfugient tous dans ce quartier ce sera surtout en raison de l'insécurité qui règne pour eux en ville «: ...et c'est pour autant que les juifs aient été chassés de la demeure de Lyon, l'an 1311, leurs biens et possession ayant été confisqués 'le jour feste de saincte Marie magdaleine' » nous dit Severt en 1621.
Rumeurs pour une pierre...
Les rumeurs sont persistantes sur cette colonie juive du Moyen-Age, et sur les chefs la dirigeant depuis leurs demeures rue de la Juiverie... Il est question surtout d'un fabuleux joyaux dont l'origine reste mystérieuse pour tous. On sait seulement, par D. Reju, qu'il s'agissait "d'un mystérieux et incomparable diamant. Les juifs l'auraient fait venir du Moyen-Orient et le conserveraient secrètement en le préservant des convoitises par de multiples précautions. La réputation de cette pierre, unique par sa grosseur et sa pureté, énigmatique de par ses origines et son usage". Les princes royaux, surtout, rêvaient de récupérer le fabuleux dépôt en intriguant avec acharnement pour en atteindre le secret.
Un passage souterrain au 3ème niveau
Les de Médicis "savaient" les tenants et aboutissants de cette histoire... Mais la mort du Dauphin, mise sur le compte d'une intervention destinée à défendre le diamant, terrorisa toute la cour et les courtisans. Ce royal décès fit sombrer le joyau maudit dans l'oubli d'où, plus personne, n'osa jamais le retirer.
Mais la tradition et le mystère demeurent toujours. Un vieux récit raconte qu'au moment de leur persécution (il y en eut tant) tous les juifs, de ce secteur, unirent leurs fortunes, la liquidèrent et négocièrent avec cette somme effarante l'achat d'une pierre qui dépasse notre entendement. Ils pouvaient ainsi se déplacer sans plus craindre pour leurs biens, et rester chacun "actionnaire" d'un dépôt qui ne pouvait que se valoriser avec le temps... Une sorte de compte bloqué à haut intérêt!
Les têtes de lions
La légende explique aussi que, cernées dans leurs quartiers, les "têtes pensantes" de la communauté avaient dissimulé leur trésor dans un périmètre très réduit. Cette légende fait mention d'un objet fabuleux dissimulé au n°23 rue de la Juiverie. Cette demeure, à ce numéro, fait angle curieusement avec la rue de la Loge (!!!), et s'appelle "Maison Lantillon".
Elle appartenait aux Dugas au XVIe S. et est dite "Aux têtes de lions". Ses 2 façades d'angles s'ornent effectivement d'énormes têtes de lions avec toute une infime différence, paraît-il. La légende veut qu'un coffret contenant l'énorme diamant soit dissimulé derrière une seule de ces têtes de lions. Il est ajouté que le système d'accès est inscrit dans "l'infime" détail d'une des faces d'animaux. Légende?
Sans autre information, on pourrait l'affirmer. Mais voyons de plus près... Cette maison Lentillon est depuis le XVIIe S., au moins, une fonderie d'or et une fabrique d'orfèvreries. Si l'on prend le symbole du lion, sa couleur est le jaune: l'or. En outre le lion est solaire, représente la puissance et la souveraineté... donc l'or! Si l'on regarde les rues environnantes du vieux quartier, les noms sont assez évocateurs: rue Dorée, de Jérusalem, Esprit, de Josaphat...
Une rue bien occupée
rue Juiverie
Mais nous savons aussi qu'au n°21 rue Juiverie, la maison (dont la façade est restée intacte) fut dessinée par Philibert Delorme, ce qui se passe de commentaire!
Encore, qu'au n°4, l'immeuble s'appelle "Patarin". Faut-il rapprocher ce nom de Patarin du terme désignant les Cathares et cagots?
Au n°22, soit la maison voisine de l'orfèvrerie, l'hôtel particulier appartenait aux Baronat. Ces derniers étaient originaires d'Annonay et propriétaire jusqu'en 1345 de mines d'argent à Argental... mines contrôlées par l'ordre du Temple et desservie par l’antique route sous le contrôle des Lupé.
Au n°21, grâce à d'anciens plans conservés aux archives de la ville de Lyon, nous savons l'existence de 3 niveaux de sous-sols (à présent condamnés), dont le plus profond ouvre sur des galeries conduisant sous la Saône d'une part et dans le quartier Templier d'autre part, puis de là en direction de l'antique église d'Ainay.
Pour en finir avec cette étrange ruelle les sous-sols du n°12 sont le départ d'un souterrain bloqué par une épaisse porte de fer. Il est évident qu'il n'en était pas toujours ainsi puisque au XVIIIe S. les chroniques racontent que Mandrin utilisait régulièrement ce passage pour échapper, avec succès, à l'Octroi de Pierre Scize...
Sources : France Secret.

Bourges et le secret des chevaliers de la Table Ronde



La folle des Malavaux
Le château de Chappe, sans doute l'un des plus importants noeuds de souterrains de la montagne Bourbonnaise.
En effet, au XIIIe siècle, les templiers bâtirent, aux Malavaux, sur une colline dominant la combe, une importante forteresse. Lorsque, après la perte de la Terre sainte, leur Ordre revint en Europe, certains chevaliers arrivèrent aux Malavaux avec une jeune Sarrasine éprise de l'un deux.
Plusieurs années s'écoulèrent jusqu'à ce qu'un jour, fortuitement, la jeune femme s'aperçoive que celui qu'elle aimait la trompait sans vergogne. De désespoir, elle se jeta dans un puits après avoir lancé une malédiction contre ce lieu. Et le château devint ruines. Les derniers vestiges sont aujourd'hui recouverts par la végétation et, il y a quelques années encore, on pouvait voir, dans les décombres et l’épais fourré, le ‘Puits du Diable’ et la ‘Fontaine de la Sarrasine’. Les habitants du pays évitaient prudemment ces lieux maudits.
Depuis cet événement dramatique, les abords de l'ancien château sont hantés par l’âme des templiers criminels et par celle de ‘la folle des Malavaux’ qui, par amour, s'était jetée dans le ‘Puits du Diable’. Quel peut bien être le symbolisme de cette légende? Il y aurait là matière à réflexion pour les spécialistes de l'histoire médiévale et les passionnés des mystères du Temple...
Naguère, les anciens racontaient qu'un souterrain reliait la forteresse du Temple au château de Virmeux, et qu'un jeu de boules en or y serait toujours enfoui. Toujours est-il que des ossements, des médailles et des monnaies furent retrouvés sur le site des Malavaux. Plusieurs spécialistes et historiens cherchèrent longtemps d’anciens documents, fort curieux, consacrés à la forteresse templière, jalousement conservés par un collectionneur de Vichy. Ce dernier ne permit jamais que quiconque en prît connaissance.
La combe des Malavaux abrite également un autre trésor dont l'authenticité historique n'est pas douteuse. Il s'agit d'un des nombreux trésors de Mandrin, le célèbre contrebandier romantique, roué vif à Valence, le 11 mai 1755, à la suite de la trahison de sa maîtresse.
Celui-ci cacha son trésor aux Malavaux, après sa désastreuse campagne de l'année 1754. En effet, après avoir raflé un fabuleux magot en Bourgogne et en Auvergne, et réalisé certains de ses plus fameux exploits aux dépens des employés des fermes, receveurs des greniers à sel et entreposeurs de tabac, le chevalier d'aventure fut pourchassé. Plusieurs escadrons de dragons et hussards de M. de Fischer le traquèrent et finirent par le surprendre avec ses hommes, à Gueunand, en Côte d'Or. Le contrebandier perdit quarante-deux hommes dans l'accrochage, dont deux de ses lieutenants, et décida d'abandonner le plat pays pour gagner le Bourbonnais. A marche forcée, il traversa la Saône et la Loire, dépassa Moulins, puis s'enfonça dans la montagne, où, à deux reprises, il eut encore à affronter ses poursuivants.
Mandrin parvint néanmoins à cacher son butin aux Malavaux, dans un souterrain ou une fosse creusée quelque part dans une colline, derrière l'auberge ‘Le Relais de l'Empereur’. Cette colline, à l'est de la rivière, abritait alors deux petites carrières abandonnées depuis de nombreuses années. Ensuite, ce fut la dernière bataille de Mandrin: dans la nuit du 25 au 26 Décembre, sa troupe se heurte à un détachement de volontaires de Flandre et du Dauphiné, commandé par M. de Turbey de Larre. Les survivants jettent leurs armes dans un marais et se dispersent… cependant, la plupart sont capturés. Mandrin, quant à lui, disparaît totalement jusqu'à sa capture au château de Rochefort.
La tradition du trésor de Mandrin a été conservée par une famille d'origine savoyarde fixée à Cusset, non loin des Malavaux, dont l'aïeul reçut des confidences de la bouche même de Mandrin, alors que celui-ci était conduit sur les lieux de son supplice. Hélas, le secret de l'emplacement exact a été perdu. Pour retrouver le trésor de Mandrin, il conviendrait, avant tout, de localiser les entrées des souterrains de la forteresse et l'emplacement des anciennes carrières. Et pour ce, l'auberge ‘Le Relais de l'Empereur’ doit jouer un rôle de point de repère important.
Les veillées de Cheval Rigond
Mr LAURENT, sans doute connaît-il les voies d'accès aux trésors de Rodrigue de Villandrando.
Entre Vichy et Roanne, s'étend un massif montagneux boisé dont certains sommets dépassent 1200 mètres. C'est la montagne Bourbonnaise, une contrée sauvage repliée sur elle-même et certainement une des plus mystérieuses et plus secrètes de France.
En quittant les Malavaux pour ce pays d'un autre âge, on atteint Glozel que les amateurs de Préhistoire connaissent bien.

Au début du siècle, dans un champ situé non loin de Ferrières-sur-Sichon, des agriculteurs découvrent un ensemble unique au monde de tablettes de pierre gravées de signes mystérieux constituant, peut-être, le premier alphabet de l'humanité. Pourtant, aussitôt, les spécialistes de la Préhistoire s'acharnent à nier l'authenticité de ces tablettes, allant jusqu'à soutenir que celles-ci étaient des faux fabriqués par les paysans propriétaires du champ. Il n'est même pas utile de démontrer le ridicule d'une semblable affirmation lorsque l'on considère le nombre très élevé de ces tablettes: des années et des années de travail se seraient révélées insuffisantes pour mener à bien une telle tâche. Alors, que pouvait être Glozel? Peut-être la plus ancienne bibliothèque de l'histoire du monde...
Cette montagne bourbonnaise déshéritée constitua, tout au long de l'histoire, une position stratégique entre la Bourgogne, le Lyonnais, et l’Auvergne. D'où une profusion de castels, et tout autant de ruines gardiennes de trésors. Le plus important et le plus fascinant de ces trésors se trouve au centre même de la montagne Bourbonnaise, sous les ruines du prestigieux château de Montgilbert.
Aujourd'hui, de ce qui fut jadis une redoutable forteresse, il ne reste plus que quelques pans de murailles et des tours écroulées, contournées par le ruisseau au nom prédestiné de ‘La Prison’ et assaillies par la végétation...
Montgilbert fut construit au XIe siècle par la famille Montgilbert Le Mayet, «(...) redoutables aventuriers, assure la chronique, dont la principale occupation était de détrousser les marchands et les voyageurs». Des légendes à la fois sinistres et romantiques se rattachent à ces ruines sauvages que les dernières fileuses racontaient en tremblant, il y a encore à peine un siècle, aux veillées de Cheval Rigond, le hameau situé au pied du château. On parlait de ce jeune et cruel seigneur qui, ayant donné un bal, obligea ses hôtes, garçons et filles, à danser pieds nus, et au plus fort de la fête, jeta des charbons ardents sur le sol.
On raconte encore l'histoire d'un des derniers barons de Montgilbert, dont la fille fut victime d un mauvais sort, et qui, devenu fou, sous prétexte de chasser cette malédiction, s'était mis à égorger dans les bois tous ceux qu'il rencontrait autour de son manoir.
Cependant, l'être le plus extraordinaire qui marqua Montgilbert fut Don Rodrigo Gutteriez de Villandrando, comte de Ribadéo, noble castillan… Simple capitaine de routiers à ses débuts en France, il se trouva rapidement à la tête de cinq mille hommes avec lesquels il pille ‘Le Planèse’ en 1427. Son courage et sa fougue déclenchaient l'enthousiasme de ces hommes de sac et de corde, loups solitaires, qui avaient lié leur sort au sien et pour lesquels il était devenu une sorte de demi-dieu. Mieux encore : son courage et sa force légendaire forçaient l'admiration et la crainte de ses propres ennemis. Villandrando emplit des coffres entiers du fruit de ses pillages. Les princes le couvraient d'or pour qu'il épouse leur cause dans les innombrables guerres féodales, et les villes, pour ne pas être dévastées, lui payaient tribut.
La Combe des Malavaux avec une carrière. Là, se trouvait jadis une commanderie de Templiers, ayant laissé un sinistre souvenir dans la contrée, et sans doute l'un des plus importants trésors du célèbre Mandrin.
Toutefois, la chance tourna pour cet aventurier hors du commun. En 1427, une ordonnance le bannit hors du royaume ; il demeura néanmoins à guerroyer en diverses provinces jusqu'en mars 1439. Après la signature d’un traité d'évacuation signé avec son beau-père, Charles de Bourbon, et plusieurs entrevues secrètes avec le Dauphin, le futur Louis XI, il repartit enfin pour l'Espagne, comme il était venu, avec son seul cheval, sa solitude et sa morgue. Son trésor se trouverait sous le donjon ou une des tours de Montgilbert, «à une trentaine de mètres de profondeur». Il y a quelques années, un père missionnaire, éminent radiesthésiste, conduit dans les ruines par un érudit de Vichy, conclut son expérience par ces seules paroles : «Il y a de l'or ici». Pourtant personne, malgré beaucoup d’efforts, n'a jamais retrouvé les souterrains de Montgilbert.
L'explication de ce fait est fort simple : il existe sous les ruines trois étages de salles aujourd'hui comblés. C'est de là que partent les galeries. Il suffirait d'en retrouver les points d'émergence... Un château des environs, celui de Chappe, semble être un véritable noeud de souterrains reliant entre elles les principales forteresses de la région. Sans doute une galerie oubliée le fait-il communiquer avec les ruines de Montgilbert?
Les bois noirs
Au coeur de la montagne, à quelques kilomètres au sud de Glozel, des ruines de Montgilbert et du château de Chappe, s'étend un épais massif forestier: ‘Les Bois Noirs’.
C'est une forêt étrange, émaillée de sommets. A l'un d'eux, le ‘puy de Montoncel’, qui atteint 1292 mètres, se rattache le souvenir d'une légende symbolique: les rochers aux allures fantomatiques étaient le repaire d'un monstre horrible et cruel qu'un templier de la Commanderie de Lachaux réussit à mettre hors d'état de nuire.
Ferrières-sur-Sichon. A la veillée, on y tient encore de curieux récits.
Peut-être le nom de ce puy, ‘Montoncel’, rappelle-t-il phonétiquement les origines traditionnelles des habitants des ‘Bois-Noirs’. Ceux-ci, en effet, jusqu'à la Révolution, s'adonnent uniquement à la contrebande du sel. Avec le nouveau régime, ils se convertissent dans la coupe et le commerce du bois, la contrebande du sel ayant perdu toute raison d'être.
Mais, chose curieuse, les habitants des ‘Bois-Noirs’ continuent à vivre en vase clos. Ils ne se lient pas avec les autres habitants de la montagne Bourbonnaise, se marient entre eux, et conservent jalousement leurs traditions familiales, avec tous les souvenirs qu'elles impliquent, remontant au temps de la contrebande du sel et de la lutte contre les ‘gabelous’.
Jusqu'à ces toutes dernières années, les habitants des ‘Bois-Noirs’ n'acceptaient, comme prêtres ou instituteurs, que des personnes originaires de leur massif. Et nombre d'entre eux ne participèrent pas au conflit de 1914-1918, n'ayant jamais été recensés...
Chantelle constitue l'un des plus anciens sites du Bourbonnais. La ville fut construite sur les ruines d'une cité plus ancienne, incendiée sur ordre de Vercingétorix pratiquant la tactique de la ‘terre brûlée’, pour retarder l'avance des légions romaines de César. En 937, est édifié un prieuré que devait par la suite, affectionner Anne de France.

Les ruines du château, cinq tours et le donjon, se dressent sur un rocher escarpé. Ce sont les seuls vestiges de la puissante forteresse du célèbre connétable de Bourbon. La tradition raconte que celui-ci quitte, par la porte de fer, dans la nuit du 9 au 10 septembre 1523, son château de Chantelle pour rejoindre l'armée de l'empereur Charles Quint. Pour dépister d'éventuels poursuivants, il prit la précaution de faire ferrer son cheval à l'envers, tout comme pour celui de son unique fidèle valet, qui l'accompagnait. Cependant, peu avant d’entreprendre cette expédition, le connétable fait enfouir son inestimable trésor dans un souterrain de Chantelle où il espère bien revenir en vainqueur…
L'auberge ‘Le Relais de l'Empereur’, dans la Combe des Malavaux derrière laquelle se situaient les anciennes carrières.
Le trésor du connétable dort toujours sous les ruines du château démantelé par le chancelier Duprat, à l'instigation de la reine mère, Louise de Savoie, dont le Bourbon avait jadis repoussé les avances. Le fabuleux dépôt fut vainement recherché, il y a quelques années, par un artiste peintre aujourd'hui décédé. La tour, adossée au choeur de l'église de Chantelle, comporte un étrange symbole. La clef de voûte est constituée par une croix grecque dans les deux branches de laquelle s'inscrit le mot AMA, l'unique M en formant le centre ; et tout autour, le système planétaire, Soleil, Lune, cercle zodiacal avec ces mots: «semper dilige» « semper ama ».
Aux ruines du château de Montmorillon s'attache encore la tradition d'un seigneur cupide. Celui-ci se nommait Philippe de Guillard et, aux attaques de grands chemins, il préférait la fabrication de fausse monnaie. Cruel et détesté, il s'attira bientôt les foudres du roi dont les troupes vinrent assiéger Montmorillon. Il s'évada alors par un souterrain, après y avoir enfoui son trésor. Richelieu fit raser le château, obstruant ainsi, sans le savoir, les mécanismes qui donnaient accès aux galeries où le trésor dort toujours.

Etrange Bourbonnais, en effet, semé de trésors et de traditions étranges, de vestiges dont l'origine et l'énigme se perdent dans la nuit des temps… et d’étranges souvenirs laissés par quelques templiers initiés...
A ce tableau extraordinaire, ajoutons qu’à la limite des Bois-Noirs se trouve une mine d'uranium voisinant étrangement avec des monuments celtiques. Sur ces sites endormis planent encore les légendes de visiteurs si lointains qu’ils étaient différents des habitants locaux… les récits ajoutent que pour leur besoin ils se déplaçaient par la voie des airs.
C’est sans doute en raison de ces tenaces croyances qu’en toile de fond de ce tableau, déjà particulièrement chargé, on parle de la providentielle omniprésence d’OVNI ; en effet, bien que les habitants du Bourbonnais n'aiment guère en parler, leur région compte sans doute parmi celles de France qu'affectionnent tout particulièrement ceux qui pourraient bien provenir d'une civilisation d’outre espace. Il semble bien qu'ils observent, et même ‘surveillent’, serait-on tenté de dire, en permanence, les champs de cailloux et les ruines de la montagne Bourbonnaise...
Sources :Daniel REJU

Montsaunès : interprétation ésotérique


Le plan de base est rigoureux et Mme F . Laborde le résume parfaitement : "une nef constituée d'un rectangle, sans bas-côtés, ni chapelles ; elle est divisée en quatre travées. Le chœur est à peine plus étroit que la nef, de forme hémicirculaire à l'intérieur, à onze pans coupés à l'extérieur. Une tour placée au nord, à la jonction entre le chevet et la nef, sert d'accès aux combles." L'édifice est quasiment construit en briques rouges, hors mis des chaînages, assises et adjonctions nombreuses dans le chevet et appareillages de tableaux d'ouvertures.
Le but de ce travail n'est pas ici de donner un exposé d'architecture de l'édifice (d'autres s'en chargent avec succès), mais d'en souligner certains aspects plus surprenant et, pour une fois, vérifiables sur place. Le monde historien (en ce qui concerne l'Ordre du Temple) et archéologique se refuse catégoriquement à constater le moindre détail pouvant être qualifié 'd'ésotérique'.

A notre connaissance, donc sous toutes réserves, nous sommes en présence de la seule église de l'Ordre du Temple à contenir, encore, toute sa décoration picturale d'origine en état d'être 'lue'. Remarquons que d'autres lieux contiennent des vestiges de l'art templier remarquables… quoique de moindre superficie et richesse, ces sites passent eux aussi dans un flou discret, prudent, puis peu à peu n'apparaissent même plus dans les nouveaux ouvrages… on est plus tranquille ainsi! Concernant Montsaunès ce privilège rare permet au visiteur attentif de faire un constat écrasant de logique : si les scènes sont, c'est évident, dans leur ensemble tournées vers un symbolisme spirituel, elles le sont d'une façon extrêmement inhabituelle.
Monsieur Laurent Daillez, grand pourfendeur d'ésotérisme templier contourne pudiquement ce site et reste d'un laconisme léger sur le sujet… D'autres auteurs, de la même eau, ignorent totalement le site… là au moins pas de risques de commettre d'erreurs! En échange, il faut aussi reconnaître que trop souvent ce genre de mémoire est galvaudée et sujet à des élucubrations d'une loufoquerie phénoménale. Admettons bien qu'alors il vaut mieux se taire que de raconter des sottises… Si l'on veut trouver une littérature conséquente et descriptive tangible, sur de tels thèmes, il reste heureusement les thèses historiques de maîtrises, de doctorats de ceux… qui plus tard dénigreront le constat d'évidence. Il reste alors les discrets et très locaux organes de liaison de sociétés savantes régionales, dans lesquelles les érudits locaux font état, modestement et sans prétention, de ce qu'ils jugent élémentaire de mémoriser pour un demain de plus en plus hypothétique!

En regardant la voûte de l'édifice, la vue ne peut tout retenir tant le décor est varié précis et surprenant. Sur fond blanc de voûte étoilée se dessinent des symboles chers à l'Ordre: frises de motifs à damiers, séries de rouelles et rosaces à conjugaisons géométriques multiples, d'étranges fleurs de lys, représentations solaire et lunaire.

Dans la première travée (entrée principale), l'axe de voûte est orné d'une succession géométrique insolite. Dans le sens d'entrée : une barre horizontale ferme le haut d'une sorte de voûte 'appareillée' de 13 'pavés' blancs dont 3 incomplets, l'arc s'achève en 2 'pavés' noirs appuyant sur 2 colonnes (1 de part et d'autre) composées pour une de 12 'pierres', et l'autre de 9 'pierres'. Ces colonnes reposent sur 2 petites figures géométriques à 5 côtés contenant chacun une volute équilibrée. Dans ce passage s'inscrit une longue croix (entre croix pattée et de Malte) 'fichée' sur une rouelle à 6 branches entourées de 9 triangles. Cette dernière figure encadrée de 2 lances 'hautes' se trouve, comme les colonnes, sur une volute 'arabesque' à inversion régulière. Le tout se situe sur un triangle à la base duquel s'inscrit un svastika d'où partent 9 triangles montant à une ultime rouelle de 6 pétales séparant, en 2, une couronne répartie en 10 compartiments d'un côté, et 13 de l'autre. L'ensemble de cette lecture se fait dans le sens d'accès dans la nef, soit: le Temps (horizontale) couvrant ('tuilant') la voûte aux 2 colonnes (accès) où un chrisme patté droit (et non pendule de Salomon) s'épanoui, ou se protège. Ce dernier encadré des lances de l'Ordre s'appuie sur l'énéade circulaire (sans cesse renouvelée) issue d'une rosace blanche sur fond sombre (dualité), elle-même sur la pile de 9 triangles commençant sur un svastika (mouvement du monde) tournoyant du blanc au sombre… de l'ocre rouge sang. Dualité du 'Baucent', chiffres 9 allant du chiffre de l'exclusion (sortie) à celui de la fondation de l'ordre (entrée)… le tout dans un symbolisme solaire gyrant donc revivifier et générateur! Rien d'ésotérique dans cette représentation??? Notons que cet ensemble ne saurait avoir un but décoratif car assez peu harmonieux, équilibré ou à fonction cultuelle évidente à cet emplacement!

La seconde travée semble moins structurée que la précédente s'illustrant sur fond d'étoiles strictement ordonnées et alignées par des 'cordeaux soulignant la régulière (dans l'Espace cette fois) mise en place des étoiles… toutes à 8 branches!

Cette seconde partie est inscrite sur fond d'étoiles 'sans ordre', pourrions-nous dire. Cependant 3 colonnes, en longueur, encadrent ce 'chaos' apparent. Ces colonnes, en effet, s'illustrent de lignes d'étoiles au cordeau. A gauche un soleil irradiant, à droite une lune en petit quartier montant. Dans le désordre stellaire voûté s'alignent strictement 3 X 3 rouelles de diamètres identiques, et 3 autres finales à tracés différents. A gauche, encore, 8 rouelles toutes différentes s'alignent en long pour terminer sur une succession 'désorganisée' d'arcs de cercles… reliée à la rouelle de 8 rayons. A droite, pas de succession de rouelles. Une longue fleur de lys, une rosace de 6 et des étoiles. A l'extrémité, une étrange construction géométrique englobe 2 cercles dont il semble, par effet d'optique, qu'ils contiennent chacun une figure à 5 branches tournantes. En vérité, cette vision est formée de 7 branches seulement pour les 2 cercles. Observons que le 'chaos' étoilé de cette travée est constitué d'étoiles à 6 et 8 branches. A l'étude, le désordre apparaît parfaitement orchestré et non le fruit d'une folie fiévreuse ou du plus pur hasard : une sorte d'univers inconstruit dans lequel s'articulent des figures géométriques justement crées. Enfin, au bout de l'axe de la nef s'inscrit un grand triangle. Celui-ci est cloisonné intérieurement par 20 compartiments contenant tous des 'points' en progressions régulières: 18 d'une part, et 17 de l'autre. Cet ensemble, sur cette seconde travée, donne un aspect incohérent… comme l'œuvre d'un peintre déséquilibré, toujours aussi peu décoratif, artistique ou… religieux. Observons que l'ensemble des décors de la voûte ne comporte aucun élément religieux… sauf si on accepte une lecture symbolique et ésotérique de l'ensemble. En ce cas cette vision découlera d'un seul schéma strictement réservé à l'usage de l'Ordre du Temple.
De cette 'horizontale' cintrée sur le haut du volume de la nef, passons aux 'verticales que sont les murs. Le manque de place, ici, nous impose de résumer rapidement le tympan verticale séparant la nef du chœur. Trois ouvertures hautes donnent de la clarté au vaisseau de pierres. Dans les deux intervalles, des croix identiques à celle, au plafond, de la première travée. Sous l'horizontale des ouvertures, peu de décors à gauche sauf un visage rondelet auréolé ou chevelu. A droite, d'autres rouelles, rosaces, fleurs de lys ornent les cloisonnements. Nous retiendrons, toutefois, un empilage triangulaire de 7 traits (soit 6 espaces longilignes et 1 septième triangulaire à la base) se terminant à gauche par un pentacle droit lui-même ayant, à gauche, un empilage gigogne de 4 cercles.


A l'opposé, sur le mur tympan de l'entrée: A gauche du poche, en haut, 2 cloisonnements encadrent, en bas, une 'Jérusalem Céleste' avec 4 fleurs de lys 'plantée', au-dessus se trouve un chrisme encadré dans un 'tailloir' de triangles sombres. A droite de cette géométrie un rectangle subdivisé en 8 horizontaux et 5 verticaux, soit un nombre de 40 carrés tous tracés d'une diagonale. Dans ce rectangle carrelé en bas à gauche un carré de 3 comprend 9 carrés tracés des 2 diagonales. On pourrait trouver dans ce rectangle de carrés la déclinaison de la proportion idéale dite du 'carré doré', soit l'usage du célèbre nombre d'or… peu de chercheurs avanceront la thèse de ce qu'on appelle plus symboliquement le 'carré long'. Au-dessus de cette figure au trait, un centaure semble chasser avec un arc et des flèches (une engagée, trois autres en attente). Devant lui, un chien l'accompagne. Les deux poursuivent une sorte de cervidé peint de l'autre côté de la grande rosace de lumière. L'ensemble de cette scène 'vivante' tranche avec la rigueur des décors tracés géométriquement jusqu'ici, exception faite de la face 'rondelette' côté chœur. Notons encore qu'hors mis les 2 chrismes, rien n'évoquent franchement un aspect religieux traditionnel et habituel. Plus bas, toujours sur le même mur de l'entrée, Adam et Eve sont près d'un arbre ou s'enroule le serpent…
Notons encore dans la 1ère arcade nord: un gigantesque 'damier' écrase un dragon crachant du feu. Au dessous une scène de la pesée des âmes… 2ème travée nord : un enchevêtrement de figures géométriques laissent distinguer un Christ en majesté, ou Dieu, entouré d'anges et de personnages. Au dessous une évocation de l'Enfer. A ce niveau les scènes deviennent à vocation religieuse.
Enfin, sur le bandeau de corniche, se déroule une série de niches peintes et garnies de grands personnages, des saints en l'occurrence, aussi des apôtres et des prophètes… dont, chose très rare, le prophète Balaam ! Maintenant observons un détails, sans doute, des plus insolites dans ces représentations picturale. En repartant du chœur vers la nef on distingue 4 fois 6 niches 'à personnages', toujours pour le côté nord. Les 2 premières séries de 6 contiennent toutes une représentation biblique. La 3ème série, sur 6 niche n'en a qu'une d'occupée. La 4ème est totalement vide de personnages… mais! A la 4ème niche on trouve… une créature sombre, plus petite, semblant courir (opposition aux personnages figés) tenant une sorte de lance dans sa main droite. De plus avant les restaurations de 'remise en état' on distinguait nettement qu'il tournait son visage en arrière et regardait vers le chœur. On observait encore qu'il avait 'fiché' dans la tête, une sorte de coin triangulaire et jaunâtre… Depuis les magistrales restaurations tous les détails sont d'un gris sombre uniforme. Ce petit personnage se situe sur le dragon écrasé et le 'jugement des âmes'.

Nous pourrions en rester à ce stade déjà suffisant. Pourtant nous irons encore un peu plus loin. L'église de Montsaunès détenait ce qu'il y a lieu d'appeler une 'Porte des Morts'… D'autres détails sculpturaux extérieurs, et intérieurs, bien spécifiques à une vision 'religieuse', 'philosophique', 'spirituelle' hors du commun et propre à l'Ordre du Temple. Nous y reviendrons certainement plus tard, et actuellement un travail de 'catalogue ' est pratiquement achevé. La commanderie de Montsaunès était une partie seulement d'un ensemble local bien plus important, c'est un aspect qui échappe trop souvent aux chercheurs et visiteurs…
Sources France secret.

Brouillard sur Glozel.

 


Chasseur sculpté sur os
Depuis plus de 80 ans, les objets trouvés dans une tranchée bouleversent le monde de la préhistoire.
Le lieu-dit de Glozel est à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Vichy, au bord de la D495 Cusset/Ferrières-sur-Sichon. Situé dans les montagnes du Bourbonnais chargées de légendes et haut lieu de l'histoire, Glozel est peut-être la clef qui ouvrira la porte du mystère des origines du monde ou du moins des origines de notre civilisation et du courant migratoire des hommes.
Le samedi 1er mars 1924, Emile Fradin, 17 ans, laboure en compagnie de son grand-père, Claude Fradin, un champ dit ‘Duranthon’ (dérivé de durant, signifiant endurant, endurci. Ajoutons que ‘duranger’ vient d'élan, de renne, animal qui existait sur le territoire français à une époque lointaine). Il s'agit d'une parcelle plus ou moins inculte.

Tout à coup, une des deux vaches tirant la charrue trébuche et s'enfonce en partie dans la terre. En la dégageant, le grand-père et le petit-fils découvrent une cavité, dans laquelle ils distinguent un squelette et des poteries. Ces dernières sont extraites, puis cassées : ils espèrent découvrir un trésor ; ils n'y trouvent que de la terre. Claude Fradin se souvient que le précédent propriétaire du terrain avait trouvé, en creusant à proximité pour enterrer une bête, un vase décoré.
Le lendemain, dimanche 2 mars 1924, Emile Fradin, le petit-fils, revient examiner les lieux et dégage la cavité qui se révèle être une fosse — d'environ trois mètres sur un — dont les parois sont de briques emboîtées les unes dans les autres, et le sol constitué de seize dalles d'argile. Quelques vases, des débris divers et une plaque d'argile portant des signes curieux forment le ‘mobilier’ de ce qui lui paraît être, à cause du squelette, une tombe.
Les jours suivants, d'autres découvertes s'ajoutent aux premières : trois tablettes avec des empreintes de mains, une aiguille en os et des galets comportant les mêmes étranges signes que sur la plaque d'argile. La nouvelle de la mise à jour de la sépulture franchit le hameau, parvient jusqu'au village voisin d’où le curé, le médecin et l'instituteur viennent constater sur place la découverte.
Du champ de labour au ‘Champ des Morts’
Une institutrice, Adrienne Picandet, vient aider aux fouilles. Plus tard, lorsque les polémiques se succéderont, elle témoignera que les toutes premières tablettes d'argile portaient bien des inscriptions ; quarante autres personnes signeront aussi une attestation.
Dès le 20 mars, Adrienne Picandet envoie un rapport à l'inspecteur de l'Académie de Moulins. En date du 15 août 1926, le Mercure de France publie une lettre de mademoiselle Picandet : « En outre de la superbe fosse que monsieur Emile Fradin avait fort bien conservée et dont les murs, recouverts d'un suintement de verre, resplendissaient au soleil, la collection comprenait déjà : deux empreintes de mains, la première brique à signes, deux tranchets, une petite hache, le tranchant d'une hache brisée, de nombreux débris de poteries et plusieurs morceaux de supports de creusets ».
Le docteur Antonin Morlet (1882 - 1965) apprend l'existence de Glozel. Il est passionné d'archéologie, auteur de plusieurs ouvrages et possesseur d'une importante collection d'objets gallo-romains recueillis dans la région. Pour couper court aux manœuvres de détournement et d'accaparement, le docteur Morlet loue aux Fradin le champ ‘Duranthon’ qu'on commence déjà à appeler le ‘Champ des morts’. Certains archéologues, éblouis par la richesse du site, veulent en être les découvreurs, à la place d'un jeune paysan qu'ils jugent inculte, et, dépités de ne pas s'en voir attribuer la découverte, en deviendront de farouches adversaires, allant jusqu'au mensonge et la diffamation.
Le docteur Morlet procédera à de nombreuses fouilles et restera un ardent défenseur du site et de la famille Fradin. Les plus grands experts - et rivaux - de l'époque, MM. Capitan, l'abbé Breuil, Peyrony, Camille Jullian, Salomon Reinach, Depéret viennent visiter le site.
Une authenticité reconnue
Idole phallique bi-sexuée
Depéret, doyen de la Faculté des sciences de Lyon, agrégé de géologie et vice-président de la Société géologique de France écrira : « Il ne saurait rester dans l'esprit d'un géologue aucun doute sur la situation parfaitement en place de ce précieux objet et nous pouvons vous donner à cet égard notre attestation la plus formelle (...) Le gisement de Glozel est un cimetière datant de l'extrême début du Néolithique. (...) La présence indiscutable, quoique sans doute très rare, d'un renne figuré à Glozel, s'ajoute à d'autres réminiscences magdaléniennes de l'outillage pour m'amener maintenant à admettre que le gisement de Glozel se rapproche du paléolithique final, avec lequel il s'apparente à la fois par la forme, par l'outillage et aussi par l'écriture ».
Joseph Loth (1847 - 1934), professeur au Collège de France depuis 1910, archéologue et spécialiste de l'histoire et de la langue celtique, recommande à Emile Fradin d'installer un petit musée, preuve qu'il croit à l'authenticité et à l'importance de ce qui a été découvert sur le site.
Nous n'entrerons pas dans la description de ce que fut la situation d'Emile Fradin en butte aux mesquineries, aux malversations, aux mensonges et tracasseries diverses occasionnées par les vanités, les égoïsmes et le refus de certaines instances ‘scientifiques’ de réviser non seulement leurs assertions (Emile Fradin fut accusé d'être un faussaire) mais de tenir compte des observations faites par leurs pairs, ou par eux-mêmes - car certains se contrediront -.
Procès en tous genres, même en diffamation, furent finalement gagnés par Emile Fradin, mais perturbèrent singulièrement sa vie, et nuisirent autant à la reconnaissance de son mérite de ‘découvreur’ qu'au fait que soient, à partir des mobiliers découverts à Glozel, envisagées différemment les sources de la connaissance européennes et occidentales.
L'exigence de la Vérité
Nous ne souhaitons pas, ici, entrer dans des polémiques toujours stériles. Cependant, nous ne pouvons ignorer les propos et l'attitude de ceux qui confondirent leurs intérêts avec ceux de la société qu'ils représentaient, et qui oublièrent ce à quoi leurs fonctions les obligeaient.
Tous les livres que nous avons consultés exposent la même ignominie de la part de scientifiques -vrais ou faux-. Preuve est faite, s'il en était nécessaire, de la faillibilité des hommes, fussent-ils couverts de diplômes, chargés de titres et de notoriété. Le vrai, le véritable scientifique n'oublie jamais la remise en question, démarche indispensable à l'approche de la vérité. L'examen de conscience n'est pas le monopole du domaine religieux. Peu d'hommes reconnaissent leurs erreurs, et publiquement. C'est pourtant là faire preuve de l'honnêteté à laquelle tous prétendent, et dont ils se réclament, face à leurs adversaires.
La science nous confirme constamment, par son évolution, la réalité d'une interdépendance des disciplines, en corollaire avec la réalité de l'univers, visible et invisible. Des hypothèses, certaines d'ailleurs du domaine du rêve -mais outre que le rêve n'est pas interdit, il peut se révéler prémonitoire- ont été proposées par des archéologues, des scientifiques, des dilettantes, hypothèses qui, même si elles n'ont pas été confirmées, même si elles ne correspondent pas aux thèses officielles, n'en sont pas moins dignes d'écoute.
L'oubli officiel est désormais tombé sur le site de Glozel, sur son inventeur -qui a aujourd'hui 86 ans- et sur les conclusions que l'on se doit d'en tirer. Ne subsistent que l'intérêt et la passion de quelques mordus d'archéologie qui exigent la vérité.
Un silence inexplicable
Représentation animale sur ivoire: Renne blessé, flèche dans la gorge et le cœur
Pourquoi les instances responsables tiennent-elles à ne pas porter à la connaissance du public une découverte capitale ? La prudence se comprend, pourvu qu'elle ne s'accompagne pas d'immobilisme, et d'une certaine malhonnêteté intellectuelle.
Il est exact que les moyens d'investigations ont beaucoup évolué et qu'aujourd'hui nous pouvons dater avec une relative précision, ce qui n'était pas le cas dans les années 30. Des vieillissements peuvent être retardés ou accélérés selon le milieu dans lequel se trouvent les éléments à étudier. Les accidents géologiques aussi bien que climatiques interviennent dans des proportions pas toujours homologuées. La science doit être leçon d'humilité. Aucun homme, fut-il infiniment savant, ne peut prétendre tout savoir.
Il serait temps de reconsidérer le ‘cas Glozel’. Les fouilles qui y ont été effectuées depuis l'incident du 1er mars 1924, qu'elles aient été officielles ou non, révèlent des données qui bouleversent justement des certitudes trop souvent exprimées sans aucun esprit d'objectivité. Voici, brièvement résumé, ce qui a provoqué l'anathème jeté sur Glozel et son inventeur, puis déclenché la loi du silence :
— le renne n'était pas censé vivre sur le territoire français au Néolithique ; avec le recul des glaces, il était déjà remonté vers le Nord.
— L'écriture sous une forme alphabétique n'existait pas encore, au Paléolithique.
— Les signes établis avec une volonté de coordination alphabétique provenaient du Moyen -Orient, et dataient du Néolithique.
Or, à Glozel, furent trouvés dans la même tranche de terrain des vestiges qui, selon certaines sommités fortes des acquis de la Science de l'époque, ne pouvaient cohabiter. Sur un galet étaient gravés un renne et une suite de signes s'apparentant à un alphabet. Des os, de l'ivoire, de la terre plus ou moins ouvrée présentaient un même art figuratif, et une écriture.
A l'examen, certaines poteries révélaient une utilisation cultuelle, indice de l'évolution de ceux qui les avaient façonnées. La représentation animale gravée sur différents supports l'avait-elle été dans un but évocateur, votif, chamanique, ou n'était-ce que de l'art pour l'art ?
Personne, jusqu'à ce jour, n'est à même de dater cet ensemble avec cohérence. Le carbone 14 aussi bien que la thermoluminescence ne s'accordent sur les dates. En 1972, des techniciens du Commissariat à l'Énergie atomique ont analysé des tablettes et des objets en os : les tablettes dateraient de 700 avant J.-C. à 100 après J.-C. mais certains objets en os remonteraient à 17000 av. J.-C. ! 17 millénaires d'écart, du paléolithique supérieur à la Guerre des Gaules dans le même ‘lot’ archéologique,
Seule certitude : il ne s'agit pas d'une supercherie, et Emile Fradin, inventeur du site, n'est pas le faussaire que certains, en mal d'explications, ont dénoncé.
Des mains de géants
Ce qui n'a pas été souvent évoqué, c'est la dimension des mains, moulées dans la terre cuite. En appuyant fortement sa main dans de l'argile malléable, on agrandit l'empreinte de cette même main, mais le séchage entraîne une rétraction, si bien que l'empreinte garde une dimension proche de celle de l'original. Or, à Glozel, les mains sont grandes, très grandes, tout en restant proportionnées. Elles dépassent la norme d'une main d'homme du XXe siècle.
Idem pour l'épaisseur des os de la boîte crânienne retrouvée : épaisseur du double de celle d'un homme d'aujourd'hui. Quant à la boîte crânienne, elle est d'un volume supérieur à la moyenne de nos propres crânes. Peut-on parler de géants ou simplement d’une tribu d’hommes de grande taille, venus d’ailleurs, et qui se seraient retrouvés là, isolés, après un mystérieux exode ?
Les gravures, dans ce qu’elles représentent autant que dans leur technique de façonnage, correspondent, même si la facture en est inégale, à ce que l’on connaît du Paléolithique. Certains décors ressemblent à ce qui a été exécuté dans la péninsule ibérique, au Maroc ou aux Canaries, ainsi qu’aux abords de l’ancien bassin saharien. Que faut-il en déduire ? Une meilleure connaissance des Guanches, ce peuple disparu des Canaries lors de la conquête espagnole à l’époque de la Renaissance, aurait pu peut-être apporté des lumières sur l’énigme Glozel.
Notons au passage que tout ce qui aurait pu assurer un trait d’union entre les différentes histoires de l’Humanité a été délibérément détruit au cours des âges par les esprits forts du moment : la bibliothèque d’Alexandrie, les revêtements des pyramides, les ‘pages d’écriture’ de l’île de Pâques, tous les documents trouvés par les conquistadors, les témoignages païens d’Europe…Ainsi disparaît la mémoire des peuples, au profit de systèmes de pensées et d’actions provisoirement nouveaux…Au contraire des flots blancs du Léthée qui apportaient, à l’orée des Enfers, l’oubli aux âmes des morts, c’est dans un flot rouge dû à la cruauté des hommes que des Civilisations naissent puis disparaissent.
Un alphabet trait d’union
Un autre dossier sera consacré à l’Atlantide. Sa découverte, donc la confirmation de son existence, résoudrait bien des énigmes et, pourquoi pas, celle des mains de Glozel : « Or il y avait des géants sur la terre en ce temps-là ! » est-il écrit dans la Genèse, au chapitre IV, où est décrite la dépravation des hommes, cause du déluge.
« Or, dans cette île Atlantide, des rois avaient constitué un empire grand et merveilleux. Cet empire était maître de l'île tout entière et aussi de nombreuses autres îles et de parties de continent. De notre côté, il possédait la Libye jusqu'à l'Egypte et l'Europe jusqu'à la Tyrrhénie (l'Italie occidentale) » écrit Platon, dans Timée, lorsqu'il décrit l'Atlantide.
Dans les pages qui suivent, nous présentons différents signes et alphabets. Ils appartiennent à des peuples différents, situés si loin les uns des autres qu'il paraît difficile de soupçonner des liens entre eux. Et pourtant ! Si l'alphabet de Glozel pouvait trouver son Champollion ! Si l'alphabet de Glozel pouvait être précisément daté ! Ce serait toute une partie de notre lointaine histoire, qui veut que notre civilisation soit née dans les larges plaines du Croissant fertile, de l'autre côté de la Méditerranée, qui serait remise en cause. Cet alphabet que certains ont daté du néolithique (8000 av. J.-C. donc antérieur aux ‘premiers’ alphabets phéniciens - 4000 av. J.-C.), que d'autres ont qualifié d'amulettes de sorciers gaulois...
Nous sommes toujours à la recherche de nos origines et de la Vérité. Il faut donc ne pas craindre d'aller à l'opposé des concepts, fussent-ils accrédités par la majorité des instances qui, trop souvent, s'arrogent des pouvoirs qu'ils ont usurpés. L'archéologie ‘officielle’ est au service des contribuables, des citoyens, et non l'inverse. Qu'importent les querelles de chapelles, d'écoles, qui, hélas, durent parfois plus longtemps que ceux qui les provoquent, les élèves se révélant aussi fanatiques et aussi aveugles que les maîtres. Les passions et les rivalités l'ont emporté sur la nécessaire sérénité. Des rapports ont été rédigés sur Glozel. Pourquoi ne sont-ils pas publiés ? L'énigme Glozel aura 82 ans! Devrons-nous encore longtemps être traités comme des enfants, et subir cette forme d'archéologie interdite ?
Du nom de Glozel
Dans la région du Centre, le C se traduit souvent phonétiquement en G. Ainsi, les prunes ‘reine-claude’ deviennent-elles des ‘reine-glaude’.
Pour trouver les origines du lieu-dit Glozel, on peut chercher les racines dans les termes suivants, empruntés au patois local ou régional :
— Gleizes : voisins.
— Glaus : Glouton (langue d'oc), glaïeul (langue d'oïl)
— Clos : enclos cultivé (langue d'oïl)
— Claussel : dérivé de Claus, l'équivalent d'une closerie (métairie dans le Midi et dans le Centre), tout comme Cloux, Clouzard, Clouzet... Cluseau, Cluzel, Clusot, Cluzeau ; Cluzel veut aussi dire caverne, enclos...
Si Claude, par déformation phonétique, se transforme en Glaude, voire en Claudel, il est curieux de constater que Glozel est à la fois une déformation du prénom du grand-père d'Emile Fradin, avec lequel il découvrit le site, l'équivalent de métairie - la famille en exploitait une - et le nom d'une terre dans laquelle se trouvent sinon des cavernes, du moins des cavités.
Sources : Gérard Bourgue

Roland ( suite).

Le Roland est une statue d'un chevalier avec l'épée nue (épée) et considéré comme un symbole de la ville. Statues de Roland, par conséquent, sur les places de marché ou devant les mairies et sont plus fréquents, en particulier dans les villes du nord et de l'est. En outre, il existe d'autres statues en Europe centrale, la Croatie et la Lettonie, ainsi que des répliques au Brésil et aux États-Unis d'Amérique. De nombreuses statues de Roland sont en grès