La Reine Arégonde
510/520 - 580/590
Mobilier de la tombe de la reine Arégonde inhumée entre 580 et 590. © RMN
Bague nominative inscrite au nom d'Arégonde.
© RMN
© RMN
En 1959, Michel Fleury
met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse exceptionnelle.
Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque mérovingienne.
met au jour, dans le sous-sol de la basilique, une tombe d'une richesse exceptionnelle.
Le sarcophage de pierre renfermait des accessoires vestimentaires et des restes de textile, en remarquable état de conservation, permettant de reconstituer l'habillement d'une femme noble de l'époque mérovingienne.
Sarcophage de la reine Arégonde en pierre. © UASD / J. Mangin.
La défunte portait une robe de soie violette,
maintenue par une large ceinture de cuir, garnie d'une plaque-boucle et
d'une contre-plaque somptueusement décorées.
Sa tunique de soie brun-rouge, ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules
rondes au décor cloisonné de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs animaliers.
Sa tunique de soie brun-rouge, ornée de galons de broderie d'or, était fermée par une paire de fibules
rondes au décor cloisonné de grenats. Deux petites épingles et une grande épingle incrustée de grenats maintenaient son voile de soie. Ses bas étaient retenus par des jarretières à pendants et les lanières laçant ses chaussures de cuir étaient dotées de petites plaques-boucles, de contre-plaques et de passe-courroies à motifs animaliers.
Bague nominative inscrite au nom d'ARNEGUNDIS.
© UASD / M.Wyss.
© UASD / M.Wyss.
Cette riche parure en or et argent était complétée
par deux boucles d'oreilles en forme de corbeilles imitant la mode alors
en vogue dans le monde byzantin. Au pouce, un anneau gravé du prénom
féminin ARNEGUNDIS, entourait un monogramme central qui se développe en
REGINE (reine). C'est précisément cette reine Arégonde, épouse de
Clotaire Ier (511 - 561) et mère de Chilpéric Ier, que Grégoire de Tours
décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.
décrit vers la fin du VIe siècle. Si l'on tient compte des données historiques telles que la naissance de Chilpéric vers 537-539, et de la datation des accessoires vestimentaires les plus récents, la reine serait morte, âgée de 70 à 80 ans, dans les années 580 - 590.
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