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vendredi 1 mars 2013
Quel est ce monument ?
#VendrediChateau ! Petit jeu de fin de semaine : quel est ce monument ?
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Cela s'est passé un 1er mars.
1er mars 1562 : massacre de Wassy
L’édit de janvier (17 janvier 1562), en fondant la tolérance
religieuse, semblait devoir garantir la paix du royaume de France : il
enfanta une guerre longue et sanglante, dont le massacre de Wassy fut le
signal...
> La suite sur http://bit.ly/15eatJS
L’édit de janvier (17 janvier 1562), en fondant la tolérance religieuse, semblait devoir garantir la paix du royaume de France : il enfanta une guerre longue et sanglante, dont le massacre de Wassy fut le signal...
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A lire absolument.
Librairie des Cartulaires
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Cartulaires
Grand-Prieuré d'AquitaineCartulaire du Temple de VaulxTempliers Eure-et-LoirCartulaire de RicherenchesNeuville-au-TempleCartulaire du TempleCartulaire de TrinquetailleManuscrit d'AuzanceLes débuts de l'OrdreCartulaire-DouzensCartulaire-VaourTemple de Vaulx.Sources les commanderies des templiers de France et de Belgique.
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Maison du temple de Bucafel.
Maison du Temple de Bucafel
1133, 1er avril, Roger de Béziers donne en franc alleu à Hugues Rigaud
et à ses confrères du Temple, avec l'assentiment de ses barons, et avec
l'accord de sa mère Cécile, vicomtesse de Carcassonne, et de ses frères
Raimond Trencavel et Bernard, sa « villa » de Brucafel avec tout ce
qu'il y posséde, et une terre située dans le faubourg Saint-Michel de
Carcassonne, où la milice pourra construire une « villa », y envoyer des
hommes à l'exception de ceux de Roger sans qu'eux ou la terre soient
soumis aux droits seigneuriaux.
1166 (n. st.), 14 mars, La
milice du Temple accense à Arnaud de Carcassonne et à trois autres
associès un établissement de meunerie (molnare) dans le terroir de
Brucafel, sur l'Aude, comprenant jusqu'à six moulins dans le même casal,
avec facultè de les déplacer le long de la rivière, moyennant un cens
annuel de 20 setiers de froment et de 20 setiers d'orge, la libre
mouture de 4 setiers de « blad » par
semaine et la moitié du produit de la pêche; les moulins et leurs
usagers seront placès sous la garde du Temple. L'acapte est de 20 sous
melgoriens.
1163, 7 novembre, Gaillard (Galardus) de Montirat
vend en alleu à la milice du Temple « l'honneur » qu'il possédait dans
la « villa » et le terroir de Brucafel pour la somme de 400 sous melg.,
sur laquelle 200 sous ont été déjà donnés par la milice à ses
ascendants.
Cartulaires des Templiers de Douzens, publiés par Pierre Gérard et Elisabeth Magnou, Paris 1965
1133, 1er avril, Roger de Béziers donne en franc alleu à Hugues Rigaud et à ses confrères du Temple, avec l'assentiment de ses barons, et avec l'accord de sa mère Cécile, vicomtesse de Carcassonne, et de ses frères Raimond Trencavel et Bernard, sa « villa » de Brucafel avec tout ce qu'il y posséde, et une terre située dans le faubourg Saint-Michel de Carcassonne, où la milice pourra construire une « villa », y envoyer des hommes à l'exception de ceux de Roger sans qu'eux ou la terre soient soumis aux droits seigneuriaux.
1166 (n. st.), 14 mars, La milice du Temple accense à Arnaud de Carcassonne et à trois autres associès un établissement de meunerie (molnare) dans le terroir de Brucafel, sur l'Aude, comprenant jusqu'à six moulins dans le même casal, avec facultè de les déplacer le long de la rivière, moyennant un cens annuel de 20 setiers de froment et de 20 setiers d'orge, la libre mouture de 4 setiers de « blad » par semaine et la moitié du produit de la pêche; les moulins et leurs usagers seront placès sous la garde du Temple. L'acapte est de 20 sous melgoriens.
1163, 7 novembre, Gaillard (Galardus) de Montirat vend en alleu à la milice du Temple « l'honneur » qu'il possédait dans la « villa » et le terroir de Brucafel pour la somme de 400 sous melg., sur laquelle 200 sous ont été déjà donnés par la milice à ses ascendants.
Cartulaires des Templiers de Douzens, publiés par Pierre Gérard et Elisabeth Magnou, Paris 1965
Le marquis d'Albon.
LE MARQUIS D'ALBON
PARIS, Ier JANVIER 1866 - AVAUGES, 8 DÉCEMBRE 1912) (1)
C'est vivre noblement que consacrer sa vie à l'étude du passé : telle fut en tout temps la maxime d'excellents gentilshommes. Le marquis André d'Albon était de leur race.
Des influences familiales et des impressions d'enfance concoururent avec des dispositions naturelles parfaitement cultivées à l'amener à l'histoire. Les annales de sa maison, une des plus illustres du Lyonnais, offraient à ses rêveries, puis à ses recherches les noms et les hauts faits d'un maréchal de France, d'un archevêque, d'abbés, de chanoines-comtes de Lyon, de lieutenants du roi ; son aïeul avait appartenu à la Chambre des pairs ; sa grand-mère, Alexandrine de Viennois, était la fille unique du dernier descendant du dauphin Humbert II.
L'amour des livres et le goût des lettres étaient de tradition dans sa famille : on a conservé les ex-libris de plusieurs de ses ancêtres ; peu de temps avant la Révolution, Claude-François, comte d'Albon, prince d'Yvetot et "membre de la plupart des Académies d'Europe", rassembla trente mille volumes dans son château de Franconville et consacra des "Éloges" et des "Discours" à l'histoire, à la politique et à la littérature.
"Bien servi par un esprit sérieux, des tendances réfléchies, une instruction patiemment cultivée, le jeune marquis ne tarda pas à s'attacher aux recherches historiques spéciales au moyen-âge". Un précepteur féru de parchemins lui en avait enseigné la lecture. A dix-huit ans André d'Albon devenait membre de la Diana de Montbrison. En 1893, il publiait sa première étude, dont le sujet lui avait été fourni par un document concernant sa famille. D'autres publications suivirent, consacrées à l'histoire du Forez et du Lyonnais. M. d'Albon eut toujours en effet un goût marqué pour le passé de ces provinces, comme aussi pour celui du Dauphiné ; de là de nombreuses notes accumulées par lui sur les chanoines de Lyon, les dames du chapitre noble du Lyonnais au déclin du XVIIe siècle et les francs-maçons lyonnais avant la Révolution, sur Gaudemar du Fay, conseiller en Viennois du Comte Vert, sur les Poisieux, seigneurs de Septème au XVIe siècle, sur la famille auvergnate et forézienne de Nérestang, sans parler de travaux de généalogie sur les d'Albon ni du projet formé par le marquis d'Albon et par M. J. Beyssac d'une nouvelle édition du Gallia Christiana pour la région lyonnaise. Mais l'esprit curieux de M. d'Albon savait s'évader du cadre strictement régional. Des recherches sur les astrologues, une très riche collection de journaux révolutionnaires le prouvent, et surtout le Cartulaire général du Temple.
Celui qui avait initié André d'Albon, tout jeune, à l'élude de la paléographie l'entretenait déjà, paraît-il, des Templiers. Plus tard la publication du Cartulaire général des Hospitaliers de M. Delaville Le Roulx détermina M. d'Albon à réunir des documents sur l'Ordre du Temple ; peut-être aussi y fut-il amené par la rencontre des noms de Pons d'Albon, précepteur de France, et de Guy d'Albon, chef de la maison de Laumusse, en Lyonnais. Il se donna bientôt avec passion à ce travail qui flattait le goût, prédominant en lui, de la recherche et du déchiffrement des documents d'archives. Son projet primitif embrassait toute l'histoire de l'Ordre et la chrétienté entière. De là, la correspondance qu'il eut avec les archivistes de tous les grands dépôts européens et dont le dossier, plein de renseignements très intéressants, est conservé au tome LXIX de la Collection. De là aussi des dépouillements étendus aux archives du Vatican, de Bologne, de Madrid, de Lisbonne, de Londres et de Belgique. Mais M. d'Albon se convainquit, à regret, qu'un cadre si vaste dépassait ses forces. Maintenant son plan primitif pour les premières années de l'Ordre, il se réduisit à ne publier parmi les documents postérieurs à l'année 1150 que ceux qui concernaient les commanderies françaises. Aussi les précieuses pièces des XIIIe et XIVe siècles concernant l'Angleterre ou la Belgique, dont l'on trouve des copies dans sa collection, n'y sont-elles représentées que par exception.
On se rendra compte, en parcourant, en tête du seul volume paru du Cartulaire général du Temple, la liste des archives et des bibliothèques mises à contribution, de la diversité et du grand nombre des sources auxquelles puisait le marquis d'Albon. La masse énorme des transcriptions actuellement conservées à la Bibliothèque Nationale prouve l'acharnement d'un labeur de plus de dix ans, partagé d'ailleurs par un collaborateur dévoué, M. Gardère. Les corrections et les annotations que l'on voit enfin aux marges de beaucoup de ces copies témoignent du souci qu'avait M. d'Albon d'établir des textes exacts, de leur assigner des dates sûres et de les commenter utilement.
"Ses instincts de pionnier, a dit un de ses amis, M. de Terrebasse, le portaient plus à classer méthodiquement les pièces sur le rôle de ses conquêtes qu'à en assurer le bénéfice par un littéraire assemblage". De fait, lorsque, après quelques années d'une pénible maladie, il mourut, le 8 décembre 1912, à Avauges, le marquis d'Albon ne laissait comme oeuvre imprimée qu'une dizaine de publications de textes dont nous empruntons la liste à son biographe.
I. Quelques notes sur la vigne en Beaujolais, à la fin du XIVe siècle. (Revue du Lyonnais, t. XVI, 1893).
II. Quelques documents sur la première guerre religieuse en Forez. (Bulletin de la Diana, t. IX, 1897).
III. Ephémérides de la ville de Bourg-Saint-Andéol pendant la première guerre de religion. (Revue du Vivarais, t. VI, 1898).
IV. Notes sur les familles de Murât et de la Veuhe. (Bulletin de la Diana, t. XV, 1907).
V. Comptes du bailly de Macon, 1304-1305. (Bulletin de la Diana, t. XVI, 1908).
VI. Mémoire des enfants d'Arthaud d'Apchon et de Marguerite d'Albon. Montbrison, 1909. In-8·, 22p.
VII. Simples notes d'histoire lyonnaise. (Revue d'histoire de Lyon, t. IX, 1910).
VIII. Compte de dépenses d'un voyage de Paris à Lyon en 1551. (Revue d'histoire de Lyon, t. IX, 1910).
IX. Fragments de l'obituaire de Leignieu-lès-Boën. (Revue d'histoire de Lyon, t. X, 1911).
X. Charte concernant le prieuré des FF. Prêcheurs de Modon, 1367. (Revue de l'Orient latin, t. XII, 1911).
XI. La mort d'Odon de Saint-Amand, grand-maître du Temple, 1-179. (Revue de l'Orient latin, t. XII, 1911).
Mais, plus que des dispositions naturelles, la fin prématurée du marquis d'AIbon est responsable de l'exiguïté de cette oeuvre à laquelle manque ce qui en aurait été la partie principale. Préparant un recueil dont la publication eût demandé cinq ou six volumes, M. d'Albon avait consacré de longues années à en rassembler les matériaux. Il lui en eût fallu d'autres pour mettre tous ses documents en état de paraître, d'autres encore, une fois le Cartulaire publié, pour assurer sur ces fondations l'Histoire de l'Ordre du Temple en France à laquelle il pensait (les copies de la Règle et du Procès qu'il avait réunies, l'édition du Livre des Juges qu'il laissa à peu près achevée à la société des Bibliophiles Lyonnais (2) le prouvent) et à laquelle il eut sans doute donné une forme aussi littéraire que son souci de l'exactitude le lui eut permis. Il ne l'ignorait pas, mais chez lui les scrupules de l'érudit dominaient une impatience bien naturelle. Quelques jours avant de livrer à l'imprimeur, en juillet 1909, le manuscrit de son premier volume, il écrivait : "Je ne suis pas content ; j'ai peur d'avoir oublié des chartes, de ne pas avoir assez serré les dates". Et ce sont sur les épreuves, pendant des années, des corrections multipliées, que la maladie rendait douloureuses et parfois incertaines, avant que la mort eût arraché l'auteur à son oeuvre inachevée.
Le Cartulaire général du Temple (3) (1119?-1150) parut quelques mois après le décès du marquis d'Albon, par les soins de sa famille. En 1922, Madame d'Albon publia un "Fascicule complémentaire contenant la table des sommaires des actes et l'identification des noms de lieux" (4). Puis, ne voulant pas que l'énorme masse de documents réunis pour les volumes suivants du Cartulaire restât inutilisée, elle prit, sur des conseils éclairés, la décision de la remettre à ce conservatoire de l'érudition qu'est le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Nationale. La Collection d'Albon entretiendra ainsi dans la mémoire reconnaissante des érudits le souvenir d'un gentilhomme qui, disent ses amis, fut bon, modeste et droit et dont ils retrouveront aux pages mêmes de ses transcriptions les qualités de travailleur acharné. Des divers mondes où sa naissance et ses talents lui permettaient de faire belle figure, le marquis d'Albon avait préféré celui de la science. La récompense de son long effort désintéressé sera dans l'appui que son oeuvre apportera aux savants.
Chargé de constituer les volumes de ce fonds, nous avons cru entrer dans les intentions de Madame d'Albon et rendre un premier hommage à l'érudit disparu en adoptant le classement topographique qui, comme nous l'expliquerons plus loin, nous a paru présenter le maximum d'avantages pour les chercheurs et être par là le plus susceptible de les attirer à cette nouvelle source de renseignements. C'est dans le même esprit que, à la demande de Madame d'Albon, nous avons rédigé le présent travail. A l'inventaire détaillé (5) qu'on y trouvera nous avons joint un tableau des maisons du Temple en France, disposé suivant l'ordre géographique, avec, pour chacune de ces maisons, la liste de ses précepteurs connus et une bibliographie sommaire. Nous en avons puisé presque tous les éléments dans les papiers d'Albon dont nous avons voulu ainsi montrer la richesse et permettre par un travail préparatoire de topographie et de statistique, l'utilisation approfondie. Puissent ces soins amener les travailleurs à utiliser les documents ramassés par M. d'Albon et les aider dans l'élaboration de l'oeuvre qu'il a laissée inachevée.
TopC'est vivre noblement que consacrer sa vie à l'étude du passé : telle fut en tout temps la maxime d'excellents gentilshommes. Le marquis André d'Albon était de leur race.
Des influences familiales et des impressions d'enfance concoururent avec des dispositions naturelles parfaitement cultivées à l'amener à l'histoire. Les annales de sa maison, une des plus illustres du Lyonnais, offraient à ses rêveries, puis à ses recherches les noms et les hauts faits d'un maréchal de France, d'un archevêque, d'abbés, de chanoines-comtes de Lyon, de lieutenants du roi ; son aïeul avait appartenu à la Chambre des pairs ; sa grand-mère, Alexandrine de Viennois, était la fille unique du dernier descendant du dauphin Humbert II.
L'amour des livres et le goût des lettres étaient de tradition dans sa famille : on a conservé les ex-libris de plusieurs de ses ancêtres ; peu de temps avant la Révolution, Claude-François, comte d'Albon, prince d'Yvetot et "membre de la plupart des Académies d'Europe", rassembla trente mille volumes dans son château de Franconville et consacra des "Éloges" et des "Discours" à l'histoire, à la politique et à la littérature.
"Bien servi par un esprit sérieux, des tendances réfléchies, une instruction patiemment cultivée, le jeune marquis ne tarda pas à s'attacher aux recherches historiques spéciales au moyen-âge". Un précepteur féru de parchemins lui en avait enseigné la lecture. A dix-huit ans André d'Albon devenait membre de la Diana de Montbrison. En 1893, il publiait sa première étude, dont le sujet lui avait été fourni par un document concernant sa famille. D'autres publications suivirent, consacrées à l'histoire du Forez et du Lyonnais. M. d'Albon eut toujours en effet un goût marqué pour le passé de ces provinces, comme aussi pour celui du Dauphiné ; de là de nombreuses notes accumulées par lui sur les chanoines de Lyon, les dames du chapitre noble du Lyonnais au déclin du XVIIe siècle et les francs-maçons lyonnais avant la Révolution, sur Gaudemar du Fay, conseiller en Viennois du Comte Vert, sur les Poisieux, seigneurs de Septème au XVIe siècle, sur la famille auvergnate et forézienne de Nérestang, sans parler de travaux de généalogie sur les d'Albon ni du projet formé par le marquis d'Albon et par M. J. Beyssac d'une nouvelle édition du Gallia Christiana pour la région lyonnaise. Mais l'esprit curieux de M. d'Albon savait s'évader du cadre strictement régional. Des recherches sur les astrologues, une très riche collection de journaux révolutionnaires le prouvent, et surtout le Cartulaire général du Temple.
Celui qui avait initié André d'Albon, tout jeune, à l'élude de la paléographie l'entretenait déjà, paraît-il, des Templiers. Plus tard la publication du Cartulaire général des Hospitaliers de M. Delaville Le Roulx détermina M. d'Albon à réunir des documents sur l'Ordre du Temple ; peut-être aussi y fut-il amené par la rencontre des noms de Pons d'Albon, précepteur de France, et de Guy d'Albon, chef de la maison de Laumusse, en Lyonnais. Il se donna bientôt avec passion à ce travail qui flattait le goût, prédominant en lui, de la recherche et du déchiffrement des documents d'archives. Son projet primitif embrassait toute l'histoire de l'Ordre et la chrétienté entière. De là, la correspondance qu'il eut avec les archivistes de tous les grands dépôts européens et dont le dossier, plein de renseignements très intéressants, est conservé au tome LXIX de la Collection. De là aussi des dépouillements étendus aux archives du Vatican, de Bologne, de Madrid, de Lisbonne, de Londres et de Belgique. Mais M. d'Albon se convainquit, à regret, qu'un cadre si vaste dépassait ses forces. Maintenant son plan primitif pour les premières années de l'Ordre, il se réduisit à ne publier parmi les documents postérieurs à l'année 1150 que ceux qui concernaient les commanderies françaises. Aussi les précieuses pièces des XIIIe et XIVe siècles concernant l'Angleterre ou la Belgique, dont l'on trouve des copies dans sa collection, n'y sont-elles représentées que par exception.
On se rendra compte, en parcourant, en tête du seul volume paru du Cartulaire général du Temple, la liste des archives et des bibliothèques mises à contribution, de la diversité et du grand nombre des sources auxquelles puisait le marquis d'Albon. La masse énorme des transcriptions actuellement conservées à la Bibliothèque Nationale prouve l'acharnement d'un labeur de plus de dix ans, partagé d'ailleurs par un collaborateur dévoué, M. Gardère. Les corrections et les annotations que l'on voit enfin aux marges de beaucoup de ces copies témoignent du souci qu'avait M. d'Albon d'établir des textes exacts, de leur assigner des dates sûres et de les commenter utilement.
"Ses instincts de pionnier, a dit un de ses amis, M. de Terrebasse, le portaient plus à classer méthodiquement les pièces sur le rôle de ses conquêtes qu'à en assurer le bénéfice par un littéraire assemblage". De fait, lorsque, après quelques années d'une pénible maladie, il mourut, le 8 décembre 1912, à Avauges, le marquis d'Albon ne laissait comme oeuvre imprimée qu'une dizaine de publications de textes dont nous empruntons la liste à son biographe.
I. Quelques notes sur la vigne en Beaujolais, à la fin du XIVe siècle. (Revue du Lyonnais, t. XVI, 1893).
II. Quelques documents sur la première guerre religieuse en Forez. (Bulletin de la Diana, t. IX, 1897).
III. Ephémérides de la ville de Bourg-Saint-Andéol pendant la première guerre de religion. (Revue du Vivarais, t. VI, 1898).
IV. Notes sur les familles de Murât et de la Veuhe. (Bulletin de la Diana, t. XV, 1907).
V. Comptes du bailly de Macon, 1304-1305. (Bulletin de la Diana, t. XVI, 1908).
VI. Mémoire des enfants d'Arthaud d'Apchon et de Marguerite d'Albon. Montbrison, 1909. In-8·, 22p.
VII. Simples notes d'histoire lyonnaise. (Revue d'histoire de Lyon, t. IX, 1910).
VIII. Compte de dépenses d'un voyage de Paris à Lyon en 1551. (Revue d'histoire de Lyon, t. IX, 1910).
IX. Fragments de l'obituaire de Leignieu-lès-Boën. (Revue d'histoire de Lyon, t. X, 1911).
X. Charte concernant le prieuré des FF. Prêcheurs de Modon, 1367. (Revue de l'Orient latin, t. XII, 1911).
XI. La mort d'Odon de Saint-Amand, grand-maître du Temple, 1-179. (Revue de l'Orient latin, t. XII, 1911).
Mais, plus que des dispositions naturelles, la fin prématurée du marquis d'AIbon est responsable de l'exiguïté de cette oeuvre à laquelle manque ce qui en aurait été la partie principale. Préparant un recueil dont la publication eût demandé cinq ou six volumes, M. d'Albon avait consacré de longues années à en rassembler les matériaux. Il lui en eût fallu d'autres pour mettre tous ses documents en état de paraître, d'autres encore, une fois le Cartulaire publié, pour assurer sur ces fondations l'Histoire de l'Ordre du Temple en France à laquelle il pensait (les copies de la Règle et du Procès qu'il avait réunies, l'édition du Livre des Juges qu'il laissa à peu près achevée à la société des Bibliophiles Lyonnais (2) le prouvent) et à laquelle il eut sans doute donné une forme aussi littéraire que son souci de l'exactitude le lui eut permis. Il ne l'ignorait pas, mais chez lui les scrupules de l'érudit dominaient une impatience bien naturelle. Quelques jours avant de livrer à l'imprimeur, en juillet 1909, le manuscrit de son premier volume, il écrivait : "Je ne suis pas content ; j'ai peur d'avoir oublié des chartes, de ne pas avoir assez serré les dates". Et ce sont sur les épreuves, pendant des années, des corrections multipliées, que la maladie rendait douloureuses et parfois incertaines, avant que la mort eût arraché l'auteur à son oeuvre inachevée.
Le Cartulaire général du Temple (3) (1119?-1150) parut quelques mois après le décès du marquis d'Albon, par les soins de sa famille. En 1922, Madame d'Albon publia un "Fascicule complémentaire contenant la table des sommaires des actes et l'identification des noms de lieux" (4). Puis, ne voulant pas que l'énorme masse de documents réunis pour les volumes suivants du Cartulaire restât inutilisée, elle prit, sur des conseils éclairés, la décision de la remettre à ce conservatoire de l'érudition qu'est le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Nationale. La Collection d'Albon entretiendra ainsi dans la mémoire reconnaissante des érudits le souvenir d'un gentilhomme qui, disent ses amis, fut bon, modeste et droit et dont ils retrouveront aux pages mêmes de ses transcriptions les qualités de travailleur acharné. Des divers mondes où sa naissance et ses talents lui permettaient de faire belle figure, le marquis d'Albon avait préféré celui de la science. La récompense de son long effort désintéressé sera dans l'appui que son oeuvre apportera aux savants.
Chargé de constituer les volumes de ce fonds, nous avons cru entrer dans les intentions de Madame d'Albon et rendre un premier hommage à l'érudit disparu en adoptant le classement topographique qui, comme nous l'expliquerons plus loin, nous a paru présenter le maximum d'avantages pour les chercheurs et être par là le plus susceptible de les attirer à cette nouvelle source de renseignements. C'est dans le même esprit que, à la demande de Madame d'Albon, nous avons rédigé le présent travail. A l'inventaire détaillé (5) qu'on y trouvera nous avons joint un tableau des maisons du Temple en France, disposé suivant l'ordre géographique, avec, pour chacune de ces maisons, la liste de ses précepteurs connus et une bibliographie sommaire. Nous en avons puisé presque tous les éléments dans les papiers d'Albon dont nous avons voulu ainsi montrer la richesse et permettre par un travail préparatoire de topographie et de statistique, l'utilisation approfondie. Puissent ces soins amener les travailleurs à utiliser les documents ramassés par M. d'Albon et les aider dans l'élaboration de l'oeuvre qu'il a laissée inachevée.
Notes
1.
Nous nous sommes surtout aidé pour cette notice de la biographie
publiée par M. de Terrebasse : Le Marquis d'Albon. Lyon, Société des
Bibliophiles Lyonnais, MDCCCCXIII. ln-8·, portrait, figures et planches.
Voir aussi la préface de M. J. Beyssac au Cartulaire général du Temple,
p. IX-XII, quelques lignes de M. Elie Berger dans l'Annuaire-Bulletin
de la Société de l'Histoire de France (1913, p. 84) et un article
nécrologique dans le Bulletin de la Diana (t. XIX, 1913, p. 25-26).
2. Lyon, Société des Bibliophiles Lyonnais, 1913. In-4, IV-76 p., fac-similés.
3. Paris, Champion, 1913. In-4, XXIII-468 p., 3 fac-similés et portrait du marquis d'Albon.
4. Paris, Champion, 1922. In-4, 135p.
5. Un inventaire rapide du fonds d'Albon a été donné dans les Nouvelles Acquisitions du Département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale pendant les années 1921-1923 (Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LXXXV, 1924, p. 11-16).
Sources : Biographie extraite de l'ouvrage : E-G. Léonard, Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon.
Top2. Lyon, Société des Bibliophiles Lyonnais, 1913. In-4, IV-76 p., fac-similés.
3. Paris, Champion, 1913. In-4, XXIII-468 p., 3 fac-similés et portrait du marquis d'Albon.
4. Paris, Champion, 1922. In-4, 135p.
5. Un inventaire rapide du fonds d'Albon a été donné dans les Nouvelles Acquisitions du Département des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale pendant les années 1921-1923 (Bibliothèque de l'Ecole des chartes, t. LXXXV, 1924, p. 11-16).
Sources : Biographie extraite de l'ouvrage : E-G. Léonard, Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon.
Sources les commanderies des Templiers de France et de Belgique.
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Première croisade.
Pour pratiquement tous les blasons, ils ont été corrigés pour s'approcher au plus près de la description
Première Deuxième Troisième Quatrième Cinquième Sixième Septième Huitième NeuvièmePremième Croisade - 1096-1099
179 | Achard de Bully (vers 1121) | (1e Croisade) |
Avant
son départ pour la Terre-Sainte, Achard de Bully approuva, avec ses
frères Hugues et Guillaume, la donation que leur père, Itier, seigneur
de Bully, fit à l'abbaye de Savigny de tout ce qu'il possédait entre la
Loire et la Saône. Achard mourut à Jérusalem, et, après son décès, cette
donation fut ratifiée, en 1121, par son frère Guillaume qui lui
survécut. La famille de Bully avait emprunté son nom au village de Bully en Lyonnais, près de l'Arbresle ; elle s'allia aux de Varennes, dont le fief passa en sa possession au XIVe siècle. (Cartulaire de Savigny, charte 903) Les Familles chevaleresques du Lyonnais, Forez et Beaujolais, aux croisades, par M. A. Vachez - De la Société Littéraire, Historique et Archéologique de Lyon, année 1874-1878. Lyon Auguste Brun librairie de la Société Littéraire, 1876. |
125 | Adam de Béthune | (1e Croisade) |
Adam de Béthune, après la prise de Jérusalem, eut en partage la ville et baronnie de Bessan, dans la Galilée, dont le titre resta à ses descendants. Plusieurs autres membres de la même maison figurèrent aux croisades. Armes: d'azur, à trois bandes d'or. La maison de Béthune, l'une des plus illustres d'Artois, ducale de Sully et de Charost, prit plus tard pour armes: d'argent, à la fasce de gueules. |
1 | Adhémar de Monteil (mort en 1098) | (1e Croisade) |
Evêque
du Puy, légat apostolique, suivit la première croisade et mourut à
Antioche en 1098. La maison de Monteil portait: d'or, à trois bandes
d'azur. Clerc d'origine noble, évêque du Puy (1087), pèlerin de Terre sainte, Adhémar de Monteil joua un rôle essentiel dans la préparation de la première croisade, grâce à la connaissance qu'il avait de la situation en Orient. Le pape Urbain II le nomma légat et lui confia la direction de l'entreprise, lui adjoignant comme chef militaire le comte de Toulouse, Raymond de Saint-Gilles, que d'autres initiatives, comme celles de Bohémond ou de Godefroi de Bouillon, privèrent rapidement de sa prééminence. Le légat demeura donc la seule autorité incontestée de la croisade : habile diplomate, Adhémar en profita pour assurer la difficile cohésion des barons. Il mourut lors d'une épidémie, pendant le siège d'Antioche. Sources : Auteur Charles Gavard - Galeries historiques de Versailles. Armoiries des salles des Croisades - Paris Gavard (avant 1847). Imprimerie Duverger. - Charles Gavard Editeur rue du Marché Saint-Honoré Paris IV Adhémar de Monteil Adhémar de Monteil, évêque du Puy-en-Velay, était issu d'une famille distinguée du midi de la France. Il fut le premier à demander, au concile de Clermont, à entrer dans ce qu'on y appela la voie de Dieu, et à recevoir la croix des mains du pape Urbain II. L'évêque d'Orange suivit aussitôt son exemple. Le peuple compara l'évêque du Puy à Aaron, et le comte de Toulouse, avec qui il partit pour la terre sainte, à Moïse. Le pape, ayant dû refuser de se mettre lui-même à la tête de la croisade, nomma Adhémar son représentant auprès de l'armée. C'était le meilleur choix qui pût être fait. Les historiens contemporains sont unanimes pour louer l'évêque du Puy de l'usage constamment courageux et charitable qu'il fit de l'influence que lui donnait sa charge, et ils s'accordent à dire qu'il s'attira le respect et la confiance des pèlerins, autant par ses qualités personnelles que par sa position de légal du Saint-Siège. Ses exemples, ses conseils et ses exhortations contribuèrent puissamment, dans toutes les circonstances à maintenir l'ordre et la discipline dans l'armée des croisés et la concorde entre leurs chefs. Il marcha avec ses vassaux sous la bannière du comte de Toulouse. Avant son départ, qui eut lieu vers la fin du mois d'octobre de l'année 1096, il composa le chant de guerre de la croisade, où il implorait l'intercession de la Reine des cieux. C'est la prière « Salve, Regina, etc. », que l'Église a conservée. Il paraît que ce fut un autre apôtre des croisades, le grand saint Bernard, qui ajouta à l'invocation de l'évêque du Puy l'exclamation finale : « O clemens, ô pia, ô dulcis Virgo Maria ! » En traversant les provinces de l'empire grec occupées par les Pincenates, dit Raymond d'Agiles, l'évêque du Puy, s'étant un peu éloigné du camp, tomba entre les mains de ces barbares, qui le renversèrent de sa mule, le frappèrent grièvement à la tête, et le dépouillèrent. « Mais, ajoute le chroniqueur, parce qu'un si grand pontife était encore nécessaire au peuple de Dieu, il fut sauvé par la miséricorde divine. Tandis qu'un Pincenate lui demandait de l'or, en le défendant contre les attaques des autres, tout à coup un bruit partit du camp, et l'évêque s'échappa pendant qu'on venait à son secours, » L'évêque du Puy perdit son étendard dans un combat que livrèrent les chrétiens sous les murs d'Antioche, pour repousser une sortie de la garnison musulmane. Il contribua, par les nobles exhortations qu'il adressa aux pèlerins, et par l'exemple de son courage, au succès de la fameuse bataille remportée par les croisés contre Kerboga, devant cette même ville, comme il avait coopéré à la victoire de Dorylée. Pendant l'épidémie qui, en 1098, enleva plus de cinquante mille guerriers de la croix en un mois, dans Antioche, Adhémar fut le consolateur de toutes les souffrances et de toutes les misères. Mais ses forces trahirent son zèle, et il mourut victime de son ardente charité. L'armée témoigna, par les pleurs dont elle accompagna ses funérailles, qu'elle sentait la grandeur de la perte qu'elle faisait en restant orpheline de son père spirituel. L'autorité morale, que l'évêque du Puy s'était acquise par ses vertus, lui permettait d'exercer sur ses compagnons de pèlerinage une influence encourageante et conciliante, qui disparut avec lui. Son corps fut inhumé dans l'église de Saint-Pierre d'Antioche, à la place où avait été découverte la sainte Lance. Les chefs de la croisade, en annonçant au souverain pontife la mort du légat du Saint-Siège, en exprimèrent leurs regrets, et supplièrent le pape de venir lui-même combler, par sa présence, le vide que laissait au milieu d'eux la perte qu'ils venaient de faire. « Comme toujours quelque chose de triste, disaient-ils après avoir raconté la prise d'Antioche, se mêle aux joies de la terre, l'évêque du Puy, que vous nous aviez donné pour votre vicaire apostolique, est mort après la conquête de la ville, et après une guerre où il avait acquis beaucoup de gloire. Maintenait vos enfants, privés du père que vous leur aviez donné, s'adressent à vous, qui êtes leur père spirituel. Nous vous prions, vous qui avez ouvert la voie que nous suivons, vous qui, par vos discours, nous avez fait quitter nos foyers et ce que nous avions de plus cher dans notre pays, qui nous avez fait prendre la croix pour suivre Jésus-Christ et glorifier son nom, nous vous conjurons d'achever votre ouvrage en venant au milieu de nous, et en amenant avec vous tous ceux que vous pourrez amener. C'est dans la ville d'Antioche que le nom de chrétien a pris son origine ; car, lorsque saint Pierre fut installé dans cette église que nous voyons tous les jours, ceux qui s'appelaient galiléens se nommèrent chrétiens. Qu'y a-t-il de plus juste et de plus convenable que de voir celui qui est le père et le chef de l'Eglise, venir dans cette ville qu'on peut regarder comme la capitale de la chrétienté ? Venez donc nous aider à finir une guerre qui est la vôtre. Nous avons vaincu les Turcs et les païens ; nous ne pouvons de même combattre les hérétiques ; les Grecs, les Arméniens, les Syriens, les Jacobites ; nous vous en conjurons donc, très-saint Père, nous vous en conjurons avec instance, vous qui êtes le père des fidèles, venez au milieu de vos enfants vous oui qui êtes le vicaire de Pierre, venez siéger dans son église ; venez former nos coeurs à la soumission et à l'obéissance ; venez détruire par votre autorité suprême et unique toutes les espèces d'hérésies ; venez nous conduire dans le chemin que vous nous avez tracé, et nous ouvrir les portes de l'une et l'autre Jérusalem ; venez délivrer avec nous le tombeau de Jésus-Christ, et faire prévaloir le nom de chrétien sur tous les autres noms. Si vous vous rendez à nos voeux, si vous arrivez au milieu de nous, tout le monde vous obéira. Que celui qui règne dans tous les siècles vous amène parmi nous, et vous rende sensible à nos prières. » La situation des affaires de l'Europe, troublées principalement par l'attitude hostile au Saint-Siège, dans laquelle persévérait l'empereur Henri IV, ne permettait pas à Urbain II de répondre à cet appel des chefs de la croisade. Sources : Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852 |
124 | Aimery, vicomte de Rochechouart | (1e Croisade) |
Aimery, vicomte de Rochechouart, est cité par le P. Anselme, comme ayant fait le voyage de la Terre-Sainte en 1098. La maison de Rochechouart, aujourd'hui ducale de Mortemart, porte: fascé ondé d'argent et de gueules. |
34 | Alain IV duc de Bretagne | (1e Croisade) |
dit Fergent, duc de Bretagne, se croisa en 1096. Ses descendants, dont le dernier rejeton fut Anne de Bretagne, femme de Charles VIII et de Louis XII, ont toujours porté les armes qu'on lui donne ici: d'hermine. |
89 | Alexis Ier Comnène | (1e Croisade) |
(1048-1118),
empereur Byzantin (1081-1118) ; habile diplomate, il redressa l'empire
Byzantin. Sa première entreprise fut de s'allier aux Vénitiens pour
résister aux envahisseurs Normands dirigés en Grèce par Robert Guiscard.
En 1091, il défit les Petchenègues, une tribu Turque qui effectuait des
incursions dans le nord de l'empire, puis stabilisa la situation à
l'est en concluant un traité de paix avec les Turcs Seldjoukides. Il
profita de la première croisade, que venait de lancer le pape Urbain II
(1095), pour reprendre l'Anatolie occidentale aux Seldjoukides, et
exigea un serment d'allégeance de la part des croisés (parmi lesquels
Bohémond Ier, le fils de son ancien ennemi Robert Guiscard) mais ne put
les empêcher d'établir des états indépendants en Syrie et en Palestine.
Une querelle l'opposa à Bohémond au sujet de la souveraineté d'Antioche ;
celui-ci finit par reconnaître la suzeraineté d'Alexis en 1108. Sa
biographie, l'Alexiade, rédigée par sa fille Anne Comnène, constitue une
précieuse source d'informations sur la première croisade, même si l'on y
trouve beaucoup de préjugés probyzantins. Alexis Ier Comnène Alexis Ier Comnène parvint au trône de Constantinople en 1081, en dépouillant de l'empire Nicéphore Botoniate, dont il commandait les armées. Il a été le provocateur des croisades, en réclamant l'appui du souverain pontife et le secours des princes de l'Occident contre les Turcs. Guibert a conservé, en partie, et la Collection de Martène contient, en entier, la lettre adressée, en cette occasion, par Alexis au compte Robert de Flandre. Lempereur grec y cherche, non-seulement à loucher le coeur du comte de Flandre par la peinture de la misère des chrétienté d'Orient et de la profanation des Lieux Saints, mais il lui fait voir aussi les avantages matériels que devait amener une expédition contre les infidèles, et il lui vante la beauté des femmes grecques. L'authenticité de cette lettre, qui fait honte au caractère d'Alexis, a été révoquée en doute par le savant Heeren. Comme le texte grec n'en existe plus, et qu'on n'en possède que des versions latines, M. Wilken, dans son Histoire allemande des Croisades (Geschichte der Kreuzzuge) soupçonne ces versions de n'être pas exactes. Il est difficile de croire, pense-t-il, qu'un empereur grec se soit servi de ces expressions : « melius est ut vos habeatis Constantinopolim quam pagani » (il vaut mieux que Constantinople vous appartienne qu'aux infidèles). Mais cette lettre est reconnue authentique par Ducange, qui est une grande autorité. Parce qu'un document qui émane d'un empereur de cette époque contient des bassesses, ce n'est pas une raison de le tenir pour suspect. Lorsque Alexis s'était adressé au pape pour appeler l'Occident à son secours, il ne s'attendait pas que les défenseurs de la chrétienté allaient arriver dans son empire par centaines de mille. La multitude innombrable des croisés l'effraya; sa fille, Anne Comnène, ne cesse de la comparer aux étoiles du firmament, aux sables de la mer. Alexis fut aussi très-inquiet de voir figurer, parmi les chefs de la croisade, le fils de Robert Guiscard, l'ambitieux Bohémond, qu'il avait appris précédemment à redouter. « Il aurait pu, dit M. Michaud, en parlant de l'empereur Alexis, se mettre à la tête de la croisade et reconquérir l'Asie Mineure, en marchant avec les Latins à Jérusalem. » Mais il était incapable de prendre cette noble résolution, et, suivant l'expression du même historien, « il crût qu'il suffisait de tromper les croisés pour n'en avoir rien à craindre, et d'en recevoir un vain hommage pour profiter de leurs victoires. » Nous citons à l'article Etienne, comte de Blois, une lettre de ce seigneur, où l'éloge d'Alexis est fait en termes surprenants, si on les compare au langage plus que sévère des chroniqueurs, lorsqu'ils parlent de la conduite de l'empereur envers es croisés. A la suite du fragment de cette lettre que nous avons traduit, le comte de Blois raconte qu'Alexis avait recueilli des montagnes d'or des dépouilles de Nicée, mais qu'il en avait distribué une grande partie à l'armée latine. Il résulte évidemment du récit du comte qu'une des habiletés d'Alexis a été de le séduire, et on en peut conclure aussi que, sans être aussi vénérable que le représente Etienne, l'empereur n'était peut-être pas aussi méprisable que le peignent tous les chroniqueurs, à l'exception de Foucher de Chartres, sans doute, comme l'observe très-justement M. Michaud, parce que Baudouin, dont Foucher était le chapelain, n'aura pas eu à se plaindre du souverain grec. Un chroniqueur, Bertholde de Constance, résume très-bien la conduite d'Alexis, en disant qu'il ne négligea rien pour arrêter la marche des pèlerins et faire périr la croisade, un autre chroniqueur, Ekkard, qui faisait partie de l'armée des croisés, rapporte dans sa chronique que les pèlerins disaient tous : « Alexis nous trahit; il regarde les chrétiens qui vont combattre les Turcs, comme des chiens qui mordraient d'autres chiens, « canes se invicem mordentes. » Anne Comnène prétend que les souffrances corporelles dont son père était accablé, provenaient des tourments d'esprit que lui causa le passage des armées des Francs. « Alexis, dit-elle, était plongé dans un abîme d'inquiétude et de chagrin, quand il considérait cette effrayante multitude, qui surpassait les sables de la mer et les astres du firmament, et lorsqu'il faisait réflexion que si toutes ces troupes, qui étaient dispersées de toutes parts, soit dans les garnisons des villes, ou sur les côtes maritimes, avaient été réunies en un seul corps, il n'aurait pas été capable de leur résister : c'est pourquoi, remettant à un autre temps toutes les autres affaires, il s'appliquait presque uniquement à réfléchir sur les prétentions des Francs et sur les moyens d'arrêter leurs entreprises; il était assis dès le matin sur son trône et leur donnait audience, afin qu'ils pussent en toute liberté lui proposer ce qui leur plaisait : leur impudence naturelle, leur avarice et leur opiniâtreté ne leur permettaient pas d'user de cette liberté avec quelque retenue ; ils parlaient tant qu'ils voulaient sans craindre de blesser le respect dû à l'empereur, d'ennuyer les principaux de sa cour, et de consommer ainsi inutilement une chose aussi précieuse que le temps. Ceux qui ont étudié le caractère des nations savent que les Francs sont de grands parleurs, et qu'ils font de longs discours. Quand la nuit était venue, mon père, qui n'avait pas mangé de tout le jour, se levait de son trône pour se mettre à table; mais il n'était pas pour cela délivré de l'importunité des Francs; au contraire, il était accablé de la foule de ceux qui n'avaient pas eu audience, ou de ceux qui, l'ayant déjà eue, venaient lui faire quelques nouvelles demandes. » La fille d'Alexis tâche aussi de justifier son père de n'avoir pas secouru les croisés à Antioche : « L'empereur s'avança au secours des Latins assiégés ; il alla jusqu'à Philomèlie, s'emparant, sur son passage, de plusieurs villes qui étaient au pouvoir des infidèles. Là arrivèrent dans le camp Guillaume de Grandmesnil et le comte Etienne, qui s'étaient sauvés d'Antioche en descendant par une corde. Ils racontèrent à l'empereur l'état désespéré auquel se trouvait réduite l'armée des croisés, renfermée dans cette ville. Malgré les avis prudents de ses conseillers, César se disposait néanmoins à marcher vers la ville assiégée, pour secourir les chrétiens, lorsqu'on apprit que le sultan du Khorassan avait envahi le territoire de l'empire ; alors, au sein du conseil impérial, s'éleva une opposition unanime contre la volonté d'Alexis. Pourquoi tenter de secourir des hommes tout à fait perdus ? Comment exposer les défenseurs de l'empire et l'empire lui-même, pour des alliés si peu dignes de la bienveillance d'Alexis ? » Cet empereur mourut le 15 août 1118; il était âgé d'environ soixante-dix ans, et il avait régné trente-sept ans et près de cinq mois. Il laissait deux fils et deux filles : Jean, l'aîné de ses fils, fut son successeur, et le second, Isaac Comnène, fut la tige des empereurs de Trébizonde. Sa fille Anne, mariée au fils de l'empereur Nicéphore Bryenne, a écrit la vie de son père, et Théodora, son autre fille, épousa Constantin l'Ange, qui est la souche des empereurs de ce nom. Selon l'Art de vérifier les dates, il paraît qu'Alexis fut toujours en communion avec l'Eglise romaine. Sources : Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852 |
102 | Amanieu sire d'Albret | (1e Croisade) |
Amanieu sire d'Albret, pénétra un des premiers dans la ville de Jérusalem. Il portait: de gueules plein. |
143 | Anselme de Ribaumont | (1e Croisade) |
Anselme de Ribaumont, seigneur picard, est cité avec éloge par Albert d'Aix, Guibert de Nogent et Raoul de Caen. Il fut tué au siège d'Archas. Armes, selon le P. Goussencourt: de gueules, fretté d'or, au canton d'or chargé d'un léopard de sable. |
Sources les commanderies des Templiers de France et de Belgique.
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