samedi 25 mai 2013

le château de la Clayette en Saône et Loire.

En France, le château de la Clayette en Saône et Loire.
Le château de La Clayette fut, du XIVème à la Révolution, le centre de l’une des seigneuries les plus importantes de la région. En 1380, Philibert de Lespinasse transforme une maison forte, dont l'origine paraît liée à l'existence d'un péage, en un château cantonné de grosses tours rondes. En 1420, le château échoit à Louis de Chantemerle, dont la famille fait partie de l'entourage des ducs de Bourgogne. Le 2 août 1524, le roi François Ier, en route pour Lyon, passe la nuit au château. En 1722, après une succession de ventes, le château est acheté au président Larcher par Bernard de Noblet, époux de Jeanne Donguy d'Origny, puis d'Antoinette Martin de Punetis dont la famille gardera la propriété jusqu'à nos jours. Pendant le XVIIIème, on note l'ajout de bâtiments au donjon, la construction d'une orangerie et d'une tour de guet dans le parc. Au XIXème la partie Nord est fortement remanié dans...Afficher la suite
En France, le château de la Clayette en Saône et Loire. 
Le château de La Clayette fut, du XIVème à la Révolution, le centre de l’une des seigneuries les plus importantes de la région. En 1380, Philibert de Lespinasse transforme une maison forte, dont l'origine paraît liée à l'existence d'un péage, en un château cantonné de grosses tours rondes. En 1420, le château échoit à Louis de Chantemerle, dont la famille fait partie de l'entourage des ducs de Bourgogne. Le 2 août 1524, le roi François Ier, en route pour Lyon, passe la nuit au château. En 1722, après une succession de ventes, le château est acheté au président Larcher par Bernard de Noblet, époux de Jeanne Donguy d'Origny, puis d'Antoinette Martin de Punetis dont la famille gardera la propriété jusqu'à nos jours. Pendant le XVIIIème, on note l'ajout de bâtiments au donjon, la construction d'une orangerie et d'une tour de guet dans le parc. Au XIXème la partie Nord est fortement remanié dans le style Néogothique. Environné d'eau, le château occupe une plate-forme de plan rectangulaire irrégulier. Les communs consistent en deux bâtiments parallèles de plan rectangulaire dotés chacun d'une tourelle d'angle en surplomb. Au centre du bâtiment nord, s'élève une tour carrée, à laquelle est adossée une tourelle d'escalier. Le bâtiment sud est flanqué d'une tour ronde à laquelle s'appuie une tourelle d'escalier circulaire. Le château proprement dit occupe la partie orientale de l'enceinte. Il est formé d'un corps de logis rectangulaire accoté à une grosse tour carrée. Au sud du corps de logis, le chemin de ronde a été aménagé en galerie. En retour d'équerre, subsistent des bâtiments du XVIIIème : un autre corps de logis et dans le même alignement, un pavillon. À l'est, une chaussée qui longe les façades, relie le château à une porte fortifiée, formée d'une tour carrée percée d'une porte charretière.

vendredi 24 mai 2013

La chapelle basse

La chapelle basse : C’est au IXe siècle, posée sur le rocher dominant le village, que fut construite cette petite chapelle. Elle comptait parmi toutes ces modestes églises de pierre qui fleurirent lors de l’essor du Christianisme en Languedoc. Des générations de villageois furent baptisées dans les eaux claires du Riou Nègre coulant tout à côté. Le village situé en contrebas ne s’appelait pas encore Belcastel puisqu’aucun puissant château ne le couronnait encore. Sans Fernand Pouillon, l’histoire et l’existence de cette ancienne chapelle auraient sans doute disparu à jamais. Après des semaines de fouilles, il découvrit en effet la chapelle et la citerne que des siècles avaient comblées.

Lower Chapel: In the 9th century, this small chapel was built upon a rock above the village below. It was one of the many stone chapels built as Christianity spread throughout the region of Languedoc. Generations of villagers were baptized in the clear waters of the Riou Nègre flowing nearby. The village below the Chapel was not called Belcastel at the time, since the castle had not yet been built. The history of this ancient chapel would have been lost entirely, had it not been for Fernand Pouillon. Through weeks of digging, Pouillon and his team discovered the Chapel and Cistern, which had both been completely filled in with earth.
La chapelle basse : C’est au IXe siècle, posée sur le rocher dominant le village, que fut construite cette petite chapelle. Elle comptait parmi toutes ces modestes églises de pierre qui fleurirent lors de l’essor du Christianisme en Languedoc. Des générations de villageois furent baptisées dans les eaux claires du Riou Nègre coulant tout à côté. Le village situé en contrebas ne s’appelait pas encore Belcastel puisqu’aucun puissant château ne le couronnait encore. Sans Fernand Pouillon, l’histoire et l’existence de cette ancienne chapelle auraient sans doute disparu à jamais. Après des semaines de fouilles, il découvrit en effet la chapelle et la citerne que des siècles avaient comblées.

Lower Chapel: In the 9th century, this small chapel was built upon a rock above the village below.  It was one of the many stone chapels built as Christianity spread throughout the region of Languedoc.  Generations of villagers were baptized in the clear waters of the Riou Nègre flowing nearby.  The village below the Chapel was not called Belcastel at the time, since the castle had not yet been built.  The history of this ancient chapel would have been lost entirely, had it not been for Fernand Pouillon.  Through weeks of digging, Pouillon and his team discovered the Chapel and Cistern, which had both been completely filled in with earth.

Les 4 paroles qui guérissent.


jeudi 23 mai 2013

Jadis notre nature n'était pas ce qu'elle est à présent, elle était bien différente.


Le Mythe de l'Androgyne :

Jadis notre nature n'était pas ce qu'elle est à présent, elle était bien différente.

D'abord il y avait trois espèces d'hommes, et non deux, comme aujourd'hui : le mâle, la femelle et. outre ces deux-là. une troisième composée des deux autres ; le nom seul en reste aujourd'hui, l'espèce a disparu. C'était l'espèce androgyne qui avait la forme et le nom des deux autres, mâle et femelle, dont elle était formée : aujourd'hui elle n'existe plus et c'est un nom décrié. De plus chaque homme était dans son ensemble de forme ronde, avec un dos et des flancs arrondis, quatre mains, autant de jambes, deux visages tout à fait pareils sur un cou rond, et sur ces deux visages opposés une seule tète, quatre oreilles, deux organes de la génération et tout le reste à l'avenant. Il marchait droit, comme à présent, dans le sens qu'il voulait, et, quand il se mettait à courir vite, il faisait comme les saltimbanques qui tournent en cercle en lançant leurs jambes en l'air : s'appuyant sur leurs membres qui étaient au nombre de huit, ils tournaient rapidement sur eux-mêmes. Et ces trois espèces étaient ainsi conformées parce que le mâle tirait son origine du soleil, la femelle de la terre, l'espèce mixte de la lune, qui participe de l'un et de l'autre. Ils étaient sphériques et leur démarche aussi, parce qu'ils ressemblaient à leurs parents ; ils étaient aussi d'une force et d'une vigueur extraordinaires, et comme ils avaient de grands courages, ils attaquèrent les dieux, et ce qu'Homère dit d'Ephialte et d'Otos, on le dit d'eux, à savoir qu'ils tentèrent d'escalader le ciel pour combattre les dieux.

Alors Zeus délibéra avec les autres dieux sur le parti à prendre. Le cas était embarrassant : ils ne pouvaient se décider à tuer les hommes et à détruire- la race humaine à coups de tonnerre, comme ils avaient tué les géants ; car c'était anéantir les hommages et le culte que les hommes rendent aux dieux : d'un autre côté, ils ne pouvaient non plus tolérer leur insolence. Enfin, Jupiter, ayant trouvé, non sans peine, un expédient, prit la parole : « Je crois, dit-il, tenir le moyen de conserver les hommes tout en mettant un terme à leur licence ; c'est de les rendre plus faibles. Je vais immédiatement les couper en deux l'un après l'autre ; nous obtiendrons ainsi le double résultat de les affaiblir et de tirer d'eux davantage, puisqu'ils seront plus nombreux. Ils marcheront droit sur leurs deux jambes. S'ils continuent à se montrer insolents et ne veulent pas se tenir en repos, je les couperai encore une fois en deux, et les réduirai à marcher sur une jambe à cloche-pied ».

Ayant ainsi parlé, il coupa les hommes en deux, comme on coupe les alizés pour les sécher ou comme on coupe un œuf avec un cheveu : et chaque fois qu'il en avait coupé un, il ordonnait à Apollon de retourner le visage et la moitié du cou du côté de la coupure, afin qu'en voyant sa coupure l'homme devînt plus modeste, et il lui commandait de guérir le reste. Apollon retournait donc le visage et, ramassant de partout la peau sur ce qu'on appelle à présent le ventre, comme on fait des bourses à courroie, il ne laissait qu'un orifice et liait la peau au milieu du ventre ; c'est ce qu'on appelle le nombril. Puis il polissait la plupart des plis et façonnait la poitrine avec un instrument pareil à celui dont les cordonniers se savent pour polir sur la forme les plis du cuir : mais il laissait quelques plis, ceux qui sont au ventre même et au nombril, pour être un souvenir de l'antique châtiment.

Or quand le corps eut été ainsi divisé, chacun, regrettant sa moitié; allait à elle : et. s'embrassant et s'enlaçant les uns les autres avec le désir de se fondre ensemble, les hommes mouraient de faim et d'inaction, parce qu'ils ne voulaient rien faire les uns sans les autres : et quand une moitié était morte et que l'autre survivait, celle-ci en cherchait une autre et s'enlaçait à elle, soit que ce fut une moitié de femme entière -ce qu'on appelle une femme aujourd'hui -soit que ce fut une moitié d'homme, et la race s'éteignait.

Alors Zeus, touché de pitié, imagine un autre expédient ; il transpose les organes de la génération sur le devant : jusqu'alors ils les portaient derrière, et ils engendraient et enfantaient non point les uns dans les autres, mais sur la terre, comme les cigales. Il plaça donc les organes sur le devant et par là fit que les hommes engendrèrent les uns dans les autres, c'est-à-dire le mâle dans la femelle. Cette disposition était à deux fins : si l'étreinte avait lieu entre un homme et une femme, ils enfanteraient pour perpétuer la race, et, si elle avait lieu entre un mâle et un mâle, la satiété les séparerait pour un temps, ils se mettraient au travail et pourvoiraient à tous les besoins de l'existence. C'est de ce moment que date l'amour inné des hommes les uns pour les autres : l'amour recompose l'antique nature, s'efforce de fondre deux êtres en un seul, et de guérir la nature humaine.

Platon. Le Banquet

(suite) La fin des Templiers par Rudy Cambier

Scène 1 *** Arsène Les femmes, elles sont connes, ch'te dis. Connes comme t'as pas idée. Mets-toi bien ça dans ta p'tite tête ! Julien Sûr que j'voudrais bien baiser, mais ça ne marche jamais. Arsène Faut oser Julien Je ne sais jamais quoi leur dire. Arsène N'importe quoi est bon. Elles cherchent un mâle, pas un orateur. Julien Moi je ne sais pas. Arsène Tu r'gardes la bonne femme avec des yeux bien mouillants. Tu travailles ta voix, comme ça : « t’as d’beaux yeux, tu sais ». La grognasse s'imagine que tu la trouves la plus belle fille du monde et du coup tu d'viens le plus beau mec du monde. Julien Ça ne marche pas ! Arsène Mais si ! Julien T’as facile à dire, elles te courent toutes après, elles font tout ce que tu veux. Arsène Ch'suis doué et elles en demandent. Julien Y faut quand même faire attention aux conséquences. Arsène Me faire du mouron pour des pétasses ? Julien, choqué Et l'amour que … Arsène Sacré sot ! L'amour n'a rien à faire là d’dans. L'amour, c'est la fille qui te le donne. Toi, si t’es un vrai mâle, tu prends. Tu domines. D'ailleurs, tu remarqueras que les femmes n'aiment que ceux qui les écrasent. Julien Mais tu délires ! Les femmes ne sont pas comme ça. Arsène Mais siiii ! Julien Mais non ! Pas toutes les femmes quand même … Arsène Oh si ! Et la tienne aussi sera comme ça ! Julien Sûrement pas ! J'aimerais encore mieux … Arsène Elles font semblant de n'être pas comme ça, elles posent à la sainte Nitouche. Julien Tu es fou ! Arsène Elles sont vertueuses tant qu'un vrai mâle n'est pas disposé à les sauter. Julien T'es un salaud ! Arsène Pire est la bête et plus la femme en est folle. Julien Mais c'est pas vrai ! Et si la vie à deux c'est ça, elle ne vaut pas la peine d'être vécue. Arsène Pourquoi à deux ? À plusieurs c'est bien meilleur ! Julien Des partouzes ! Arsène Ouiiii ! Et les délicieux adultères ! Julien T'es un beau saligaud ! Et l'amour, pour toi, ça n'existe pas ? Arsène Décidément, tu ne comprendras jamais que l'amour est le pire ennemi de celui qui aime. Tu veux savoir la vérité ? Tu as l'esprit d'un benêt, l'âme d'un curé, l'avenir d'un moine et l'destin d'un cocu. Allez, on r' tourne aux ch’vaux et on va boire un pot chez la grosse Zulma… En partant, Arsène aperçoit Éliabel et Poupette avant que le public les voie. Arsène Oh nom de Dieu ! Qu'est qu' c'est qu'ça ? Tous deux regardent. Arsène Oh, nom de Dieu ! Avise un peu la pièce ! Oh le beau cul ! Tudieu ! Celle-là j'vais m' la farcir, j'vais m' la faire, j'vais la tringler, j'vais lui péter sa virginité. Allez Julien, du courage. Pour moi la blanche, à toi la bleue : c'est une bonne aussi. Julien Qu'en sais-tu ? Arsène J' m'y connais. Entrent les deux filles, Éliabel en blanc, Poupette en bleu, chacune porte un seau en bois. Arsène Salut les filles ! Poupette Bonjour Monsieur. Vous êtes Monsieur Arsène, n'est-ce pas ? Arsène Tu m’connais ? Poupette Tout le monde vous connaît. Mon nom c'est Poupette et j'habite là, tout près, à la rue du Poêlon. Arsène, montrant Julien à Poupette Mon pote Julien. Tu lui as tapé dans l'œil, ch'te jure. Poupette, ironique Ah ouais … Arsène Vise un peu la poupée bleue qu’y m’a dit, on dirait un ange. C'est l'fils du châtelain d'Ath. Poupette Ah, c'est un des fils d'Albert. Arsène Julien c'est le cadet. Arsène à Éliabel Et toi, qui tu es ? Poupette répond C'est ma meilleure copine. Comment se fait'y qu'on vous croise là ? Arsène On chassait le lapin. Et vous ? Ne me dis pas que vous chassiez …la pine ? Poupette rigolant Naaaaan ! Je viens à l'eau tous les jours à cette heure-ci. Mais vous, vous allez-ty venir chasser souvent ? Arsène HhHh. Ça s'pourrait. Poupette Ici ? Arsène Ça s’pourrait. Poupette Tous les jours ? Arsène Ça s'pourrait. Poupette À c't'heure-ci ? Éliabel tousse (mais ne pas exagérer, presque discret) En fait, elle doit tousser de temps en temps pour que la fin soit crédible. En quelque sorte, la toux téléphone discrètement la finale. Nous ne le répéterons plus. Arsène À c't' heure-ci. Puis s'adressant à Éliabel, Arsène Et toi aussi tu viens à l'eau. Éliabel Je viens pour elle. Nous, nous avons notre puits. Passe le Trimard ; il porte une besace bien gonflée. Trimard Un' p'tit' charité, m'sieursdames. N'auriez pas un'p't'it charité, un quignon-un croûton-une mîlette pou un pauv' trimard. 'L bon dieu vous l'rendra … Il continuera à parler populaire, mais nous nous dispenserons de le noter par des apostrophes. Éliabel Bonjour Trimard ! Passe à la ferme. J'ai caché trois œufs pour toi. Le Trimard vient vers Éliabel. Poupette affiche une mine dégoûtée et fait un pas en arrière Trimard Trois œufs ! Trois œufs ! Jésusmariejoseph, Trois œufs ! Vous êtes une sainte, ma petite dame. Trois œufs ! Doux Jésus ! Trois œufs ! Trois ! Je n'devrai même plus en voler cette semaine-ci ! Pour de vrai, vous êtes une sainte ! Mais faites attention, je vois que le diable n'est pas bien loin de vous ! Éliabel J'ai déjà senti l'odeur de la fumée mais c'est gentil de me mettre en garde. Merci Trimard, et à tout à l'heure. Le Trimard À tantôt, sans malheur. Il part en agitant la main Arsène à Éliabel T'habites où ? Éliabel À la ferme Labrique. Arsène T'es la fille du Philosophe ! Se tournant vers Poupette Tiens ch'te présente mon copain Julien. T'es son modèle de femme. … puis vers Julien Hein que Poupette est ton idéal, pas vrai ? Julien bafouille Oui Si Ah oui ouioui, Arsène Eh ben viens. Fais pas dans ton froc. Elle va pas te mordre. Julien s'avance Je … Tu … Vous … Euh … Peut-être queeee … Pendant ce temps, Poupette toise le gamin et rit méchamment. Éliabel jette un regard de mépris à Poupette Poupette à Arsène Ta robe elle est d'un chic ! Y a pas à dire, ça en jette. On dirait de la soie. Arsène C'est d' la soie. Éliabel tousse Poupette Ça s'voit tout d'suite que c'est d'la vraie. C'est chic mais c'est difficile à porter. Mais à toi, ça t'va très bien. T'as l'air d'un prince … Arsène à Éliabel Et toi, ma beauté, tu n'dis rien ? Éliabel J'écoute. Arsène Tu m'écoutes, beauté ? Éliabel Le moyen de faire autrement quand on n'entend que vous ? Arsène Moi je ne demanderais pas mieux que de t'écouter toi. Je t'écouterais pendant des semaines. Je t'écouterais toute ma vie. Je t'écouterais tout le temps. Il lui saisit la main qu'elle retire. Éliabel Le seul que vous écoutez parler, c’est vous. Arsène Mais non ! Éliabel Allons donc ! Arsène, se tournant vers Julien, à mi-voix Eh bien celle-ci, ce sera dur ! Un sacré morceau ! Vraiment pas un morceau pour toi ... (Du coup Éliabel décide que si ! ! ! On doit le voir à sa figure.) Heureusement que j'ai de l'expérience avec les femmes… Éliabel Ne vous faites pas un si gros cou. Arsène Et pourquoi donc ? Éliabel C'est que pour devenir l'amant d'une femme, il suffit d’être plus bête que le précédent ou qu'elle vous trouve de meilleur rapport. Poupette en riant Vous savez, Monsieur Arsène, je d'vrais p'têt pas vous dire ça, mais Éliabel, elle aime pas les hommes. Pas les vrais hommes en tous cas. Colère froide d'Éliabel. Les vrais dans son genre, certainement pas ! Arsène à Julien Hé, Julien ! T'oublie ta belle Poupette. Julien détourne la tête et montre un début de colère pendant que Poupette le toise ruisselante de mépris. Arsène à Éliabel Vous êtes vraiment quelqu’un qui sort de l’ordinaire. On ne peut pas s’empêcher d’avoir tout de suite du sentiment pour vous. Éliabel riant Vous avez du sentiment ! Ouh là lààà ! Si vite ! Cassante : Rien de plus étranger à vous que les sentiments. Retour à l'ironie : C’est la platée que vous servez à toutes les bergères que vous croisez ? Arsène Je confesse que ce fut peut-être vrai jusqu’à aujourd’hui. Éliabel C’est donc l’ordinaire entrée en matière de vos culbutages. Arsène en drague Mais tout ce que j’ai vécu avant n’a plus existé dès l’instant où vous êtes apparue. Éliabel Ah ? De gros oublis ? Je vous cause des problèmes de mémoire ? Vous êtes frappé d’une fragilité congénitale de la cervelle peut-être ? Madame votre mère est un peu faiblarde du sommet, à ce que j'ai entendu dire. Arsène totalement désemparé Vous me plaisez. Vous me plaisez même beaucoup. Éliabel Eh bien, ce n'est pas réciproque. Arsène (outrancièrement à la manière de Gabin à MM ) T'as d'beaux yeux, tu sais. Éliabel sèchement Les vôtres sont salaces. Arsène Hé là ! Tu sais à qui tu causes ? Éliabel À un monsieur sans galanterie et bien peu recommandable malgré son grand nom… Enfin ! un nom un tout petit peu grand dans un tout petit canton. Arsène Mmmmh. Une tigresse. J'aime bien les tigresses, moi. Ça m'plait quand ça résiste. Éliabel Avec moi, Meuhsieur Arsène, vous ne risquez rien. Les tigres, c’est bien connu, ne touchent jamais à la charogne. Arsène Nom de Dieu ! Tu vas retirer ça, oui… Éliabel le coupe Pourquoi ? Nous n'avons pas affaire à un monsieur mais à un espèce d'individu mal fini, à un barbare vil et sans manières. Arsène Je … moi … je … un barbare ! Éliabel Vil et sans manières Arsène Sans manières ? Sans manières ! Moi ! vil et …et … Éliabel Votre drague m’importune. Arsène Oh non de Dieu de salope ! Éliabel Votre personne me répugne et je méprise les gens aussi vides que vous. Arsène Oh non de Dieu de salope ! Éliabel Je continue à vous dire vos vérités ? Pendant tout ce temps, Poupette regarde Arsène avec des yeux de merlane. Arsène à Éliabel Et puis, si t'es si conne, va te faire foutre, prétentieuse grognasse. Des comme toi, on en trouve treize à la douzaine. Tu te prends pour qui ? Tu oublies que tu n'es qu'une fille de fermier. Non mais … pétasse ! Puis Arsène à Poupette, son expression changeant du tout au tout Tu viens faire un tour ? Poupette Naaan ! Arsène Siii ! Poupette Mais naan … Arsène Tu ne veux pas ? Poupette Naan… Arsène Pourquoi pas ? Poupette Pour ça. Arsène Allez, viens. Poupette Où çà ? Arsène Dans le grand pré des moines. Poupette Ah non, jamais ! Arsène Mais si, viens. Juste promener. Poupette Ouais, les garçons disent tous ça, et après … Arsène Les aut's, oui, mais moi, j'te jure qu'on n'fra rien. Juste promener et parler un peu. Poupette Ouais, ch'te crois pas. Arsène Pourquoi tu me crois pas ? Tu m'fais pas confiance ? T'as pas confiance en moi ? Tu crois qu'je mens ? Poupette Ch’sais pas. Arsène Tu crois que je mens ? Dis-le, je mens. Je suis un menteur ? Poupette J'ai pas dit ça ! Arsène Alors ? On y va ? Poupette J'oserais jamais. Arsène Pourquoi ? T'as peur de moi ? T'as pas confiance ? Poupette Si. Ch’te crois. Mais … Arsène Alors ? On y va ? Poupette Tu n'fras rien ? Arsène Ch'te jure. Poupette On va nous voir. Arsène Mais non ! On s'cachera bien. Poupette Naaan, j'veux pas. Arsène Mais enfin ! Pourquoi ? Poupette baisse les yeux et parle presque à mi-voix Pas dans le pré des moines. Arsène Où çà alors ? Poupette C'est mieux dans les roseaux … Arsène D'accord. On va dans les roseaux. Elle se dresse et part avec un regard de triomphe. Arsène fait un clin d'œil à Julien et lève le pouce. En marchant, Arsène à Poupette Et ton amie, qu'est-ce qu'elle va dire ? Poupette Rien du tout. C'est une pimbêche mais elle dira rien. Et ton copain ? Arsène Te fais pas de mouron. C'est qu'un p'tit con. ° ° ° ° ° (à suivre).

Des aveux sous la torture

Des aveux sous la torture
Du 19 octobre au 24 novembre, cent trente-huit Templiers de Paris et des
environs sont remis entre les mains des officiers du roi, qui procèdent
aux interrogatoires: trente-six prisonniers meurent sous la torture.
L'Inquisiteur de France, Guillaume de Paris, confesseur du roi et son allié
contre Boniface VIII en 1303, interroge les prisonniers à Paris dans la
salle basse du Temple. Trois seulement nient les crimes qu'on leur reproche.
Hugues de Pairaud avoue que les frères reçus dans l'ordre du Temple
doivent renier par trois fois le Christ et cracher sur le crucifix; celui qui
les reçoit les baise ensuite par trois fois, une fois au nombril, une fois
sur la bouche en enfin au bas de l'épine dorsale. Il leur est enfin enjoint
de se livrer à la sodomie.
"Tous les frères de l'ordre sont-ils reçus de cette façon?"
Hugues de Pairaud répond d'abord "Oui", avant d'affirmer le contraire.
Pour Guillaume de Paris, il ne s'agissait par de connaître la vérité, mais
d'étayer l'acte d'accusation en obtenant les aveux nécessaires par
n'importe quel moyen. En premier lieu, la torture sous laquelle un grand
nombre de Templiers allaient mourir - la méthode est celle de l'inquisition.
Des aveux sous la torture 
Du 19 octobre au 24 novembre, cent trente-huit Templiers de Paris et des 
environs sont remis entre les mains des officiers du roi, qui procèdent
aux interrogatoires: trente-six prisonniers meurent sous la torture.
L'Inquisiteur de France, Guillaume de Paris, confesseur du roi et son allié
contre Boniface VIII en 1303, interroge les prisonniers à Paris dans la 
salle basse du Temple. Trois seulement nient les crimes qu'on leur reproche.
Hugues de Pairaud avoue que les frères reçus dans l'ordre du Temple
doivent renier par trois fois le Christ et cracher sur le crucifix; celui qui
les reçoit les baise ensuite par trois fois, une fois au nombril, une fois 
sur la bouche en enfin au bas de l'épine dorsale. Il leur est enfin enjoint 
de se livrer à la sodomie. 
"Tous les frères de l'ordre sont-ils reçus de cette façon?" 
Hugues de Pairaud répond d'abord "Oui", avant d'affirmer le contraire.
Pour Guillaume de Paris, il ne s'agissait par de connaître la vérité, mais 
d'étayer l'acte d'accusation en obtenant les aveux nécessaires par
n'importe quel moyen. En premier lieu, la torture sous laquelle un grand
nombre de Templiers allaient mourir - la méthode est celle de l'inquisition.

La ” Bible secrète ”

Part III ...
L’Évangile selon Barnabé est-il le rapport d’un témoin oculaire ?
La ” Bible secrète ” découverte en Turquie est supposée être une copie datant de 1.500 ans. Si c’est vrai, elle aurait été écrite 400 à 500 ans après la mort et la résurrection de Jésus, alors que les témoins oculaires étaient déjà morts. Mais puisqu’il s’agit d’une copie, l’original pourrait peut-être avoir été rédigé dès le premier siècle. Pour déterminer cela, nous devons vérifier les archives historiques tant chrétiennes que musulmanes.
Il n’existe que deux anciens manuscrits de l’Évangile selon Barnabé, autre que celui découvert en Turquie : un manuscrit italien qui date du quinzième ou seizième siècle, et une copie espagnole d’à peu près la même période, mais qui a été perdue. Le texte du manuscrit turc récemment découvert est en araméen. Aucune de ces copies n’est en grec, la langue de Barnabé et des apôtres.
Deux listes d’ouvrages apocryphes datant du début du christianisme, l’une du cinquième siècle et l’autre du septième siècle, mentionnent un “ Évangile selon Barnabé ”. Si celles-ci font référence au même Évangile, cela en situerait la rédaction 400 à 500 ans après Christ ou plus tôt, mais quand même plusieurs centaines d’années au-delà du premier siècle. Les Actes de Barnabé, un ouvrage apocryphe du cinquième siècle écrit sous la direction de l’Église de Chypre, est parfois confondu avec l’Évangile de Barnabé.
Le seul livre du premier siècle qui soit attribué à l’apôtre Barnabé est l’Épître de Barnabé, un écrit apocryphe ne figurant pas dans le Nouveau Testament. Cette lettre du premier siècle parle de Jésus en tant que Seigneur crucifié et ressuscité. Les experts pensent qu’elle fut écrite par Barnabé entre 70 et 90 A.D.
Mais si Barnabé parle de Jésus comme du Seigneur dans l’Épître de Barnabé, pourquoi parlerait-il de lui par la suite comme d’un simple prophète dans l’Évangile selon Barnabé ? Pourquoi écrirait-il deux récits contradictoires sur Jésus ?
L’Épître de Barnabé est considérée par les experts comme un récit authentique sur Jésus, datant du premier siècle et s’accordant avec le Nouveau Testament. Par contre, l’Évangile selon Barnabé est un livre totalement différent d’une période totalement différente.
L’évidence ci-après suggère que l’Évangile de Barnabé ne fut pas reconnu comme un évangile du premier siècle par les Musulmans ni les Chrétiens de l’époque :
*Aucun auteur musulman n’y fait référence jusqu’au quinzième ou seizième siècle.
*Aucun auteur chrétien n’y fait référence entre le premier et le quinzième siècle.
La première référence à cet évangile apparaît au cinquième siècle, mais elle est mise en doute.
Elle cite des faits historiques qui n’eurent lieu que des centaines d’années plus tard...
Part III ...
L’Évangile selon Barnabé est-il le rapport d’un témoin oculaire ?
La ” Bible secrète ” découverte en Turquie est supposée être une copie datant de 1.500 ans. Si c’est vrai, elle aurait été écrite 400 à 500 ans après la mort et la résurrection de Jésus, alors que les témoins oculaires étaient déjà morts. Mais puisqu’il s’agit d’une copie, l’original pourrait peut-être avoir été rédigé dès le premier siècle. Pour déterminer cela, nous devons vérifier les archives historiques tant chrétiennes que musulmanes.
Il n’existe que deux anciens manuscrits de l’Évangile selon Barnabé, autre que celui découvert en Turquie : un manuscrit italien qui date du quinzième ou seizième siècle, et une copie espagnole d’à peu près la même période, mais qui a été perdue. Le texte du manuscrit turc récemment découvert est en araméen. Aucune de ces copies n’est en grec, la langue de Barnabé et des apôtres.
Deux listes d’ouvrages apocryphes datant du début du christianisme, l’une du cinquième siècle et l’autre du septième siècle, mentionnent un “ Évangile selon Barnabé ”. Si celles-ci font référence au même Évangile, cela en situerait la rédaction 400 à 500 ans après Christ ou plus tôt, mais quand même plusieurs centaines d’années au-delà du premier siècle. Les Actes de Barnabé, un ouvrage apocryphe du cinquième siècle écrit sous la direction de l’Église de Chypre, est parfois confondu avec l’Évangile de Barnabé.
Le seul livre du premier siècle qui soit attribué à l’apôtre Barnabé est l’Épître de Barnabé, un écrit apocryphe ne figurant pas dans le Nouveau Testament. Cette lettre du premier siècle parle de Jésus en tant que Seigneur crucifié et ressuscité. Les experts pensent qu’elle fut écrite par Barnabé entre 70 et 90 A.D.
Mais si Barnabé parle de Jésus comme du Seigneur dans l’Épître de Barnabé, pourquoi parlerait-il de lui par la suite comme d’un simple prophète dans l’Évangile selon Barnabé ? Pourquoi écrirait-il deux récits contradictoires sur Jésus ?
L’Épître de Barnabé est considérée par les experts comme un récit authentique sur Jésus, datant du premier siècle et s’accordant avec le Nouveau Testament. Par contre, l’Évangile selon Barnabé est un livre totalement différent d’une période totalement différente.
L’évidence ci-après suggère que l’Évangile de Barnabé ne fut pas reconnu comme un évangile du premier siècle par les Musulmans ni les Chrétiens de l’époque :
*Aucun auteur musulman n’y fait référence jusqu’au quinzième ou seizième siècle.
*Aucun auteur chrétien n’y fait référence entre le premier et le quinzième siècle.
La première référence à cet évangile apparaît au cinquième siècle, mais elle est mise en doute.
Elle cite des faits historiques qui n’eurent lieu que des centaines d’années plus tard...