jeudi 4 octobre 2012

La défense du Saint Sépulcre.

Photo Antonio Climent Salsona. Texte Jean-Baptiste Odrerenovedutemple. Les Bâtisseurs ou Confrérie des Frères bâtisseurs En Europe, on assiste à la fondation de Cîteaux en 1098. La Chrétienté médiévale entre dans une phase ascendante, marquée par les débuts du premier art roman. C'est à cette époque, aussi, que l'on constate l'apparition des premières guildes anglaises de métiers (1110 - 1133), sous Henri 1er. En 1118 est fondé l'Ordre des Templiers, dont les moines soldats guerroyant contre les Musulmans assiégeant les Lieux Saints. A leurs contacts, et pendant les périodes d'accalmie, ils s'imprégnèrent des conceptions philosophiques et ésotériques de l'Islam. Dévoués à la sécurité des pèlerins et à la défense du Saint Sépulcre, les Templiers, guerroyant plus que tous autres, eurent d'abord besoin d'ériger en Terre Sainte de multiples châteaux forts. De nombreux ouvriers maçons, groupés pour la plupart dans "l'Ordre du Saint Devoir de Dieu des honnestes compagnons", les y construisirent. Elargissant ensuite leurs activités au-delà de la Palestine, les Chevaliers du Temple firent élever bientôt, dans tous les pays d'Europe, une infinité d'établissements immobiliers. Plus de dix mille manoirs, outre les ouvrages militaires, portaient dans toute la chrétienté les couleurs de cet Ordre très puissant et prospère, jusqu'à ce que, au début du XIVe siècle, sous la pression du roi de France Philippe le bel, le pape Clément V le fit tragiquement conduire à sa perte par une procédure inquisitoriale approuvée par le Concile de Vienne. En 1326, le Concile d'Avignon condamne les fraternités et les confréries, dont les pratiques, les insignes et le langage secret lui paraissent menacer l'orthodoxie de la foi. On attribue à la fin du XIVe siècle le manuscrit Hallywell, premier document connu attestant l'existence de la Franc-maçonnerie opérative anglaise. En 1479 et en 1564, les tailleurs de pierre allemands se réunissent, édictent ou renouvellent certaines règles. De tout cela concluons qu'il y a ainsi grande probabilité qu'au début du XIVe siècle d'anciens Chevaliers Templiers soient devenus Maçons, s'ils ne l'étaient déjà de longue date, à titre "d'acceptés". Il est curieux, en tout cas, de constater que c'est justement aux environs de ce milieu du XIV, siècle que, pour la première fois vraisemblablement, une Loge de Francs-Maçons fut, en Angleterre, non plus dissoute et dispersée selon l'usage, après que l'édifice à propos duquel elle avait été ouverte fut terminé, mais, au contraire, maintenue en activité et donc conservée pour elle-même. Comment et pourquoi pareil fait se justifiait-il ? La confrérie des compagnons du devoir Ces collèges d'ouvriers, exemptés d'impôts et privilégiés pour les constructions publiques se perpétuèrent pendant tout la durée de l'empire romain et existaient encore à l'époque de la domination lombarde sous le nom de confréries ou de corporations franches. Les papes leur accordèrent le monopole de la construction des églises et dans les chartes qu'ils leur donnèrent on voit qu'ils les exemptaient de toutes les lois et statuts locaux, édits royaux, règlements municipaux, concernant soit les corvées soit toute autre imposition obligatoire pour les habitants du pays. Munies de ces chartes les corporations franches se répandirent en Allemagne, en France et en Angleterre, leurs immunités firent donner à quelques-unes le nom de "francs-maçons".

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