dimanche 7 octobre 2012

La stricte observance templière.

La Stricte Observance Templière La Stricte Observance Templière est une obédience maçonnique allemande constituée vers 1751 par le baron Karl von Hund (1722-1776). Cette Maçonnerie rectifiée proviendrait directement de l'Ordre du Temple, mais également de la Maçonnerie Écossaise, œuvre des Stuarts détrônés (branche Jacobite). La S.O.T. veut restaurer l'Ordre du Temple, retrouver ses trésors en obéissant à ses chefs, les Supérieurs Inconnus. Elle conférait sept grades : apprenti, compagnon, maître, maître écossais, Novice, Templier, Chevalier Profès qui comprenait lui-même plusieurs classes. Ferdinand de Brunswick-Lunebourg-Wolfenbüttel (1721-1792) en devient le Grand Maître en 1777. A la mort de Hund en 1776, Charles de Sudermanie établit des rapprochements avec la maçonnerie suédoise de Zinnendorf, appelée « École du Nord », influencée par l'hermétisme et le rosicrucianisme. imagesCAGF6153 La filiation templière et le mythe des Supérieurs Inconnus ne sont pas reconnus au Convent de Wilhelmsbad qui forme à sa place le Régime Écossais Rectifié dont les prieurés sont calqués sur l'organisation médiévale, et son degré terminal Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte (CBCS) est un grade plus chevaleresque que maçonnique. Le « Discours inaugural » des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte commence ainsi : « Trois de nos ancêtres, possédant le grand secret, trouvèrent le moyen d'échapper aux recherches générales et particulières que l'on fit contre eux. Ils errèrent dans les bois et les montagnes, de royaume en royaume ; enfin ils se retirèrent dans des cavernes proches de Herdown en Écosse où ils vécurent, servis et secourus par les chev.•. de Saint-André du Chardon, les anciens amis et alliés des Templiers. Ces trois Templiers firent une nouvelle alliance avec les chev.•. de Saint-André… ». La Stricte Observance Templière fut protégée par l'empereur Frédéric II de Prusse, l'empereur Joseph II, le tsar, le roi de Suède et, en 1780, par monseigneur le duc de Chartres, Grand Maître du Grand Orient pour la France. Une douzaine de rois, princes, et ducs régnants en faisaient partie, notamment le prince landgrave Charles de Hesse-Cassel, beau-frère du roi de Danemark, le prince Charles de Mecklembourg-Strelitz, frère de la reine d'Angleterre, le prince Henri de Prusse, frère et compagnon d'armes de Frédéric II (visiteur du chapitre de Lyon en 1784), le duc Ferdinand de Brunswick, ancien général de Frédéric II, et le duc héréditaire d'Havré et Croÿ, prince du Saint-Empire et grand d'Espagne, etc., ainsi qu'une cinquantaine environ de princes et ducs, cent cinquante marquis, comtes, vicomtes, barons, baillis et chevaliers, cinq commandeurs et chevaliers de Malte, vingt-cinq archevêques, évêques, chanoines, prieurs et abbés de l'Eglise catholique romaine et plusieurs pasteurs luthériens. On comptait aussi pas moins d'une soixantaine de maréchaux, généraux, colonels et lieutenants-colonels, commandants et capitaines. Parmi les grands commis d'Etat, on trouve une cinquantaine de ministres, chambellans, gouverneurs, lieutenants-généraux, présidents, députés, sénateurs, bourgmestres, conseillers et secrétaires intimes. Les professions libérales y étaient également représentées par une dizaine de chirurgiens et médecins, une vingtaine de professeurs, musiciens, peintres, imprimeurs-libraires et ingénieurs ; et, pour la Suisse et la France, une quarantaine de négociants, marchands et banquiers, en grande majorité de Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Nancy et Bâle. On comprend alors que les différences de caste et de nationalité contribuèrent, à la fin du XVIIIème siècle, suivie de la Révolution française, à séparer par une réforme les Templiers allemands des suisses et des lyonnais. Ces derniers demandaient, d'ailleurs, l'autonomie du système français, ainsi que la suppression de la distinction entre nobles et non nobles. De plus, la doctrine des Clercs de Lyon était, à l'évidence, loin de ressembler à celle des Clercs allemands. Ces hauts grades avaient pourtant été importés en partie, en 1763, par des officiers français prisonniers, expliquant ainsi le nom du premier chapitre de Clermont à Berlin. On peut dire que la Stricte Observance Templière fut composée, de 1751 à 1782, d'environ trois mille cinq cents Frères dans cent quatre vingt loges implantées dans une centaine de villes, dont plusieurs loges de régiments (comme celles du Royal-Roussillon, de Durlach, de Tillier...). Six cents membres au moins firent partie de l'Ordre Intérieur. D'autre part, l'Ordre était aussi propriétaire d'un navire et de plusieurs hospices et orphelinats, faisant même bâtir une église à Kittlitz, sur les terres du Baron de Hund . Sources O+R+T

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire