mardi 9 octobre 2012

Notre dame à la Rose (extrait de la gardienne de la 9e porte). ... Simon se frottait les yeux, tant la fatigue l’envahissait. - Je ne sais plus où, j’en étais. - Tu disais que les religieuses aimaient bien Marie-Madeleine. - Ah, oui. Les religieuses vénéraient Marie-Madeleine - Maman raconte-moi une histoire ! Sabrina assise sur le lit de Simon réfléchit. Elle réfléchissait en se grattant la tête ce qui fit rire aux éclats son petit bout de chou. - Une histoire…. - S’il te plaît ! Simon avait sa moue coquine, celle qui faisait toujours craquer Sabrina et Steven. - Très bien. Voyons. pas digne de cette famille. Pour s’assurer une place au ciel, ses parents avaient décidé d’en faire une religieuse et, de la doter généreusement pour que leur place au ciel soit encore meilleure. Cela se passait à Lessines et, le couvent était un hôpital, l’hôpital notre Dame de la Rose. - Et la jeune-fille était d’accord ? - En ce temps-là, les jeune-filles n’avaient pas à choisir. - Et si elle voulait choisir malgré tout ? - Alors, leur destin était sombre, très sombre. - Continue maman. - La jeune-fille devint novice et puis religieuse, dans cet hôpital dont les religieuses avaient pour mission, de soigner les plus humbles. Les religieuses vivaient très simplement. Très vite la jeune-fille porta de l’intérêt aux manuscrits qui traitaient des plantes médicinales. La mère prieure lui confia le jardin et, en suivant les précieuses instructions des manuscrits, notre jeune-fille devint une experte. La jeune-fille avait tout planté et elle s’occupait de plus de 200 variétés de plantes et de 120 essences différentes. Avec ces précieuses plantes, elle fabriquait des remèdes. Le jardinet était attenant au bâtiment principal, celui que les religieuses occupaient. Quant aux malades, de leurs chambres, ils pouvaient voir ce petit bout de terre, de fleurs et de plantes, les petits bancs de pierre leur faisaient la nique et semblaient dire vous y seriez bien installés, mais les patients n’y avaient pas accès. Ce petit oasis n’était destiné qu’aux religieuses. L’histoire se passait au 13è siècle, à cette époque c’est Alix de Rosait, dame d’honneur de la reine Blanche de Castille qui l’avait fondé. Le bâtiment s’appelait l’hôtel-Dieu. Simon écoutait attentivement, mais il montrait quelques signes de fatigue. - Je continuerai demain. - Non, maman s’il te plaît encore un peu. - D’accord, encore un peu. - L’endroit était emprunt de beauté et de mystère. Les sols sentaient le savon noir et les parquets et les meubles humaient la bonne cire d’abeilles. Il était plutôt vaste avec ses vingt salles et ses nombreuses galeries qui couraient de l’une à l’autre. Tous les corridors s’ouvraient sur le jardin par de nombreuses fenêtres de vitraux, des vitraux travaillés avec soin et de toute beauté. Lorsque les religieuses relevaient le nez, elles étaient sous des voûtes qui semblaient être là pour les protéger. Les religieuses munies de leurs précieux manuscrits savaient mieux que quiconque soigner les corps. Elles disposaient également d’un matériel médical que, bien peu connaissait à cette époque. - Elles étaient médecins ? - Non, elles trouvaient tout ce qu’elles devaient savoir dans les manuscrits. - Et c’est juste en lisant les manuscrits qu’elles comprenaient tout. - C’est là, que les questions se posent. Ces manuscrits n’étaient compréhensibles qu’aux religieuses. - Où avaient-elles trouvé les manuscrits ? - Personne ne le sait. - Elles vénéraient Marie-Madeleine, plus exactement Mary Magdalene. - Qui est Marie-Madeleine, Mary de… - La femme de Jésus. Tu sais ton père te racontait son histoire. - Oui, j’aimais bien les histoires de papa, mais j’aime aussi les tiennes. Continue, maman, encore un peu, tu as promis. - Pourquoi maman ? - Parce qu’elle était gentille. Je suppose. Oui, j’en suis certaine. - Continue maman continue… - Les religieuses avaient apprit que, avant de soigner les corps, il fallait aussi soigner les âmes. Au moyen âge, on concevait la maladie, comme la conséquence des pêchés commis. Elle fronça les sourcils en le regardant. Elle tenait serrée dans sa longue main élégante et fine la petite main de son fils. Il était une fois, une jeune-fille, la plus jeune de la famille, celle que l’on ne trouvait - Et maintenant ? - La médecine se veut de plus en plus technique et, laisse peu de places à ce genre de considération. On sait pourtant que l’être humain est composé de quatre enveloppes....

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