dimanche 30 décembre 2012

Le grand chatelet

Sources LouisXX.
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           Au IVeme siècle, Paris, qui s' appelait encore Lutèce, était concentrée dans l' ile de la Cité, protégée par des fortifications romaines constituées par un mur de 2, 5O m d' épaisseur. Il semble qu' à cette époque aucun ouvrage ne protégeait les accès aux ponts de bois, ceux- ci pouvant etre rapidement détruits ou incendiés en cas d' attaque. C' est en 877 que Charles le Chauve fit renforcer les fortifications de Paris pour protéger la ville des incursions Vikings qui se multipliaient. Les remparts romains furent restaurés, les ponts fortifiés et leurs piles resserrées pour empecher le passage des barques. Il fit ériger des tours de bois formant chatelets pour protéger les extrémités des ponts.
 
           De ce fait, lorsque les envahisseurs Vikings remontèrent la Seine en Novembre 885, ils se heurtèrent à une forteresse infranchissable. Les premières offensives féroces ayant été repoussées avec détèrmination par les défenseurs, il s' ensuivit un long siège de Paris ( 885 - 886 ) pour tenter de réduire les habitants à la famine et les amener à capituler. En Février 886, une grande crue de la Seine emporta le Petit- Pont, isolant les douze défenseurs restés dans la tour de ce qui deviendra le petit chatelet. Ils luttèrent farouchement jusqu' au dernier et furent tous massacrés. 
Charles le Gros finit par arriver avec ses troupes et acheta le départ des Vikings qui partirent ravager la Bourgogne.
 
           Les tours de bois furent remplacées par des constructions en pierre vers 1130 par Louis VI le Gros. Le Grand Chatelet formait une solide forteresse à peu près carrée, avec une cour au millieu et portes détournées, entourée de fossés profonds remplis d'eau vive, alimentés par la Seine. Deux tours flanquaient les deux angles vers le faubourg. Il était destiné à protéger le débouché nord du Grand- Pont.
 
           Les Comtes de Paris l' habitèrent jusqu' à la fin du XIIeme siècle, jusqu' à leur remplacement par les prévots de Paris. Dès 1190, la construction de l' enceinte de Philippe Auguste rendit cette forteresse inutile à la défense de la ville. On y établit le siège de la juridiction de la prévoté de Paris chargée de la police et de la justice criminelle, comprenant prisons et salles de torture où s' appliquait la " question ". 
 
           Sous le règne de Saint- Louis, le Grand Chatelet fut réparé et considérablement agrandi. 
Le 29 Mai 1418, au cours de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons, Paris fut livré à Jean de Villiers de L' Isle- Adam, capitaine d' une troupe de partisans du Duc de Bourgogne. Le 12 Juin 1418, la faction bourguignonne qui assiègait le grand et le petit Chatelet y massacra tous les prisonniers armagnacs qui y étaient renfermés; leurs corps, jetés du haut des tours, étaient recus à la pointe des piques.
 
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           Par son édit de 1684, Louis XIV réunit au Chatelet 
l' ensemble des seizes anciennes justices féodales et des six anciennes justice ecclésiastiques. Le Grand Chatelet fut reconstruit. Après ces reconstructions, il ne resta de 
l' ancienne forteresse que quelques tours..
 
           Lors des massacres des prisons, le 2 Septembre 1792, sur les 279 détenus incarcérés au Chatelet, 216 prisonniers furent sabrés ou égorgés par les troupes révolutionaires qui pourront faire briller leur art destructeur dès l' année suivante; 
en Vendée.
Tous les détenus incarcérés au Chatelet étaient de redoutables criminels, mais aucun d' entre eux n' avait trempé dans des complots royalites comme avancé à l' époque.
Après le massacre, les coprs furent entassés aux bord du Pont au Change pour etre transportés aux carrières de Montrouge, près de Paris.
 
           En 1808, Napoléon Bonaparte donne l' ordre de détruire le Grand Chatelet. Sur son emplacement seront édifiés la Place du Chatelet et le théatre du Chatelet, inauguré en 1862.
 

Le dernier templier de Rudy Cambier.

"Le dernier templier" de Rudy Cambier

« Le poème, composé de dix Centuries, et connu sous le nom de « Prophéties de Nostradamus » n'a pas été écrit dans les années 1550 par le Provençal Michel de Nostredame ( 1503-1556 ), mais de 1323 à 1328 par un moine cistercien dont la langue maternelle était le picard parlé entre la Dendre et l'Escaut. L'histoire même du texte coulé de la plume d'Yves de Lessines, prieur de l'abbaye cistercienne de Cambron en Hainaut au début du 14ème siècle, est bien plus extraordinaire que les plus extraordinaires prophéties que les disciples et traducteurs de Nostredame ont cru y lire. Nous pourrions nous représenter l’aventure des Centuries comme une sorte de diptyque qui accolerait un panneau obscur à un panneau lumineux. Le premier correspondrait aux 220 premières années – de 1330 à 1550 – pendant lesquelles l’œuvre reposa quasiment inconnue et certainement incomprise dans la bibliothèque abbatiale. Le second panneau pourrait symboliser le coup de fortune qui a commencé avec Nostredame au milieu du 16ème siècle. Trompé par la graphie, la syntaxe et le style du vieux poème, croyant avoir découvert des prophéties inconnues parce que le moine avait déguisé les faits du passé en conjuguant les verbes au futur, le médecin provençal profita des troubles du temps et de la guerre qui ravageait la Flandre et le Hainaut, s’empara de l’œuvre d’un inconnu, l’emporta au loin, s’en prétendit l’auteur, la publia sous son nom et, saisi par des concours de circonstances rares, se retrouva élevé sur le pavois des plus grands prophètes. » Ainsi commence « Le dernier Templier », œuvre de Rudy Cambier, passionné de vieux textes et picard de surcroît (La Picardie s’étend de la Belgique, en Wallonie occidentale au Nord de la France ), parlant depuis l’enfance le patois picard de sa région, « entre la Dendre et l’Escaut », ce qui le mit à même d’aborder les Centuries avec la science et l’aisance de qui se sent chez lui. L’aisance…entendons-nous : le livre est issu d’un travail de 20 ans : une étude minutieuse, un travail patient, ardu, rigoureux, de chercheur: « …je me remis monastiquement à mes deux besognes bénédictines du moment, menées de front, l’une dissipant l’ennui de l’autre. La première était l’étude lexicologique, étymologique et sémantique de chaque mot des Centuries, seule méthode qui nous permet de louvoyer entre les écueils, c’est-à-dire d’éviter les contresens sur lesquels s’embrochent avec une rare constance les exégètes trop sûrs d’eux qui oublient que les significations, les nuances, la charge émotionnelle, et même la sonorité d’un mot changent avec les époques. Le second travail consistait à comparer, mot par mot, lettre par lettre, huit anciennes éditions des Centuries, corvée obligée parce que les textes de Nostredame sont reproduits par ses commentateurs inspirés avec une fantaisie dans l’approximation qui, lorsqu’elle n’est pas délibérément mensongère et tricheuse, s’apparente à un art surréaliste de l’à peu près. Quand j’eus accumulé 1.100 pages de notes sur la question, j’estimai que j’avais obtenu un résultat à peu près fiable et je stoppai cette galère » L’œuvre repose aussi sur l’extraordinaire culture de l’auteur..

Fêtes et mythologie du 30 décembre.

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30 décembre.

(Ponthieva glandalon.) Sixième nuit. Saint David; saint Sabin;
saint Eugène; saint et sainte Anysie.


Saint David, dont la fête en plusieurs églises se célèbre le 29 décembre, conformément au martyrologe romain, était autrefois très-populaire en Belgique.

« L'amour de saint David » se buvait en Brabant comme en Hollande à l'égal de celui de saint Jean.

En mettant pendant la nuit de Saint-David (que le peuple place toujours au 30 décembre) de petites branches de sureau sous son oreiller, on rêve ce qui se passera au mois de juin, lorsque le sureau fleurira. De même, les branches de sureau, placées ce jour-là dans l'eau, indiqueront par le développement de leurs bourgeons, le temps qu'il fera en été. Si ces bourgeons se développent bien et s'ouvrent complètement, s'ils fleurissent même, l'été sera propice aux biens de la terre et, ajoute-t-on, aux amours des hommes; si le contraire a lieu, il ne faut attendre rien de bon.

Sainte Anysie, la martyre, qui est très-souvent confondue avec saint Anysie, protège les prairies.

Saint Sabin est un des martyrs les plus célèbres du moyen âge. On racontait l'histoire de sa mort et de celle de ses deux compagnons Marcel et Exupérance avec des détails horribles.

« Boire à l'amour » ou « au souvenir des trois martyrs » ou « des trois prêtres, » la sixième nuit, donnait du courage pendant le combat et procurait la force de supporter les douleurs les plus affreuses. On disait aussi que quand l'innocent appelait, pendant la durée des épreuves de la torture, les « trois martyrs » à son secours, il parvenait à les supporter sans pouvoir être forcé de s'accuser à tort [72].

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HAPPY NEW YEAR  / ABBA