Chaque
ville est bâtie sur le mystère de sa fondation. Une donation, ou une
fausse donation comme les moines en fabriquaient par centaines, nous
apprend que Montpellier aurait été créé en 985. En effet, le comte de
Melgueil aurait fait un don au sieur Guilhem d’un lieu où demeurait un
certain Amalbert. Depuis lors, ce sieur Guilhem, jusque-là parfait
inconnu de tous, n’ayant ni titre ni conjoint devint l’ancêtre de tous
les seigneurs de Montpellier. Était-il apparenté à Guihem, comte
d’Orange devenu saint Guilhem ? Qui était ce premier habitant, le nommé
Amalbert? Nul ne le sait. Après cet acte capital, cette origine obscure,
les documents sont devenus rares et toujours incertains dans la mesure
où fleurissaient les palimpsestes.
Devant l’incertitude des
écrits, on ne saurait déceler le secret de la ville qu’en interrogeant
ses vieilles pierres... Ou en faisant parler les sculptures à partir de
l’analogie. Par exemple, un corps nu féminin désigne en réalité une
cornue ...
De la matière œuvrée par l’alchimiste s’élève alors
un langage étincelant qui éclaire sourdement le fond des âges, où se
profilent les ombres séculaires des mythologies et les silhouettes
courbées des vieux maîtres médecins et alchimistes. Ainsi défilent dans
ce clair obscur auréolé de l’énigme alchimique, Arnaud de Villeneuve,
François Rabelais, Nostradamus, Jacques Cœur, Pierre-Jean Fabre et bien
d’autres encore ...
L’empreinte de ce savoir fut confiée à la
pierre. Livre ouvert mais invisible aux yeux des Montpelliérains devenus
inattentifs par l’accoutumance et aussi une certaine méconnaissance
liée à la mentalité de notre siècle. Cet ouvrage vous guide, vous révèle
et vous décrit l’esprit le plus intime de la ville, son expression dans
la matière animée. Partez à la découverte du message immortel de la
vieille citée Languedocienne, message qui dépasse la seule ville pour
rayonner sur toute l’Europe comme le fit jadis Prague sous le règne de
l’Empereur alchimiste Rodolphe II.
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