mardi 8 janvier 2013

Mythes et légendes de Belgique.

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8 janvier.

(Tremella deliquescens.) Sainte-Gudule, 

patronne de la collégiale de Bruxelles.



L'an de la naissance de cette sainte Vierge est aussi incertain que la date de sa mort. Sous le règne du roi Dagobert ou de son fils Sigebert, vivait en Brabant un comte nommé Witger. Sa femme Amalbelge, qui, dit-on, était la sœur de Pépin de Landen, lui donna plusieurs enfants: Rainilde, Pharaïlde, à qui Baldéric donna le nom de Sarachilde, et Emebert qui occupa le siége épiscopal de Cambrai et fut depuis élevé au rang de bienheureux. Elle était de nouveau enceinte, lorsqu'un ange vint lui annoncer qu'elle donnerait le jour à un enfant dont la vie serait un modèle de sainteté. Peu de jours après naquit sainte Gudule, sa cousine sainte Gertrude la tint sur les fonds-baptismaux, et prit soin de ses premières années.

A peine sortie de l'enfance Gudule résolut de fuir le monde. Elle et sa sœur Rainilde se rendirent au monastère de Lobbes, et demandèrent à pouvoir y partager la solitude des moines, mais comme on ne recevait pas de femmes dans cette abbaye, leurs instances furent d'abord inutiles. Au bout de trois jours, Gudule, rebutée, s'en alla; Rainilde, plus persévérante resta et fut admise à Lobbes, où plus tard elle prit le voile. Gudule retourna demeurer près de ses parents. Veilles, jeûnes aumônes, elle n'épargnait rien pour mériter la protection divine. A deux milles du lieu de sa résidence, il y avait un village nommé Morzelle (aujourd'hui Mortzel ou Moorsel) et un oratoire dédié au Sauveur ; elle s'y rendait tous les matins dès que le coq avait donné le signal du réveil. Le démon éteignit un jour la lumière qu'une servante portait devant elle; abandonnée dans les ténèbres, au milieu de campagnes désertes, elle ne savait que devenir. Gudule se jette à genoux et adresse au ciel une fervente prière; aussitôt sa lumière se rallume, et, pleine de joie, elle reprend sa route. D'autres miracles augmentèrent encore la vénération qu'elle inspirait. Lorsqu'elle mourut, tout le peuple accompagna son convoi funèbre. Son corps fut déposé le 8 janvier 712, d'après l'opinion la plus commune, dans un tombeau qu'on avait élevé devant la porte de l'oratoire du village de Ham  [50]. Le lendemain on vit avec surprise qu'un peuplier d'une grandeur prodigieuse avait crû sur sa tombe,et qu'il s'était couvert de feuilles malgré la rigueur de la saison.

Les riches ornements qui couvraient les dépouilles mortelles de la plus jeune des filles de Witger, tentèrent la cupidité d'un voleur de profession. A la faveur de la nuit il ouvrit le tombeau de sainte Gudule et s'empara de son collier, des croissants qui ornaient sa poitrine, de ses boucles d'oreilles, de ses bagues, de ses bracelets, tous d'or ou d'argent, de ses vêtements de pourpre, rehaussés d'or, de son voile de lin, de sa ceinture ornée de perles. Mais, à quelque temps de là, une jeune fille qui avait habité avec sainte Gudule, aperçut un des bracelets de la sainte au bras d'une de ses compagnes avec qui elle dansait, mais qui nia obstinément ce fait. L'évêque Emebert apprit cette profanation avec une vive douleur. Un jour qu'il se trouvait dans l'église de Ham, il s'écria : Que les coupables soient anathèmes! qu'un signe divin les frappe eux et leurs descendants : les hommes seront boiteux, quant aux femmes, on les reconnaîtra à leurs goîtres! » Et en effet, dit Baldéric, tous les descendants du profanateur furent accablés d'infirmités.

De nouveaux miracles ayant signalé la sépulture de la sainte, on plaça ses restes dans une châsse qu'on résolut de transférer dans une localité plus populeuse. Nivelles, Mons et Maubeuge furent successivement choisis; mais au moment fixé pour le départ, le cercueil devenait tout-à-coup si pesant, qu'on ne pouvait l'enlever. Enfin, un vieillard, qui dans sa jeunesse avait connu Gudule, apprit à la foule la prédilection de la sainte pour l'église de Mortzel. Un nombreux cortége y porta son corps, et cette fois, aucun obstacle n'arrêta la marche qui fut signalée par plusieurs prodiges. Le peuplier qui ornait l'église de Ham fut miraculeusement enlevé, et s'offrit, le jour suivant, aux regards étonnés des habitants de Mortzel.

Lorsque Charlemagne vint à Mortzel, il y institua, dit-on, un monastère auquel il donna de riches ornements, et, de plus, le village lui-même, avec tous les serfs qui le peuplaient. Mais ce couvent disparut pendant les temps d'anarchie qui suivirent la mort de son fondateur, et le corps de sainte Gudule, longtemps errant devant les Normands, arraché ensuite au baron pillard qui s'était approprié Mortzel, fut enfin transféré à Bruxelles, où depuis 1047 une magnifique basilique éternise la mémoire de la fille de Witger.

A Hamme, près de Releghem, où une localité s'appelle encore « le champ de sainte Gudule, » les habitants célèbrent également la fête de cette sainte et montrent encore aujourd'hui, dans la ferme principale de la commune, l'emplacement qu'aurait occupé sa chapelle, actuellement convertie en four [51].

8 janvier 1642 : mort de Galilée.


8 janvier 1642 : mort de Galilée

Galilée naquit à Pise en 1564, l’année même où mourut à Rome Michel-Ange ; et il mourut l’année où naquit en Angleterre Isaac Newton. En 1589, il fut fait lecteur de mathématiques dans sa patrie ; trois ans après...

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Le mythe du Graal.

 
Les Templiers qui a appelé lui-même le Christ pauperes commilitones templique Salomon («Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon»), sera pendant un certain temps été en possession d'un tuteur et du Saint-Graal. De l'acte d'accusation de 12 Août 1308 montre que les têtes de pierre, ils (parfois avec trois faces) comme sanctuaires vénérés (voir Baphomet), qu'ils ont attribués les mêmes qualités et les miracles que le Saint-Graal.

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Paradise Lost

Il existe un lien étroit entre le mythe du Graal pour les diverses légendes qui se sont développées autour du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. L'histoire du paradis perdu et la quête du Graal que l'expérience suivante, trouver le paradis encore, est souvent au cœur des légendes arthuriennes. Ils forment souvent la toile de fond de nombreuses autres légendes, comme pour l'histoire de Merlin, l'histoire de la vie de Lancelot, ou les histoires de l'île d'Avalon femme.

Des données récentes sur la mort du roi Arthur, le pays devrait être désolée en effet par une météorite, qui s'est manifestée par une croissance des arbres ensemble temporaire. Dans cette mesure, on peut supposer que la légende est basée, au moins dans une certaine mesure sur un fond réel.

La christianisation des Celtes apporté, en plus de la perte du Paradis, un nouveau regard sur le monde. Avec la propagation du christianisme, ils ont perdu de plus en plus leur croyance aux objets sacrés, leur dévotion à la déesse Mère, et donc de leur cadre matriarcale. L'acquisition des sanctuaires celtiques à travers l'Eglise a aussi largement contribué à la perte des croyances païennes et mystique et le potentiel de puissance. Ainsi, de nombreuses églises, dont la cathédrale Notre-Dame de Chartres, construite sur une source sacrée celtique. Les tendances décrites dans la légende du Saint-Graal de la perte du paradis peut aussi être comprise comme la mesure de notre propre histoire missionnaire chrétien.

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La légende d'aujourd'hui

Le mythique Gralsvorstellung du haut Moyen Age se compose continué sans relâche jusqu'à l'époque moderne. À ce jour, de nombreuses tentatives sont faites pour découvrir son histoire (une réalité historique et surnaturel, comme une histoire vraie). La quête du Graal, les livres annuels graves sont consacrés, est donc un signe de irrationnelle vers l'illumination, le flux ésotérique de la modernité.

Une interprétation moderne du mot français "Saint-Graal" interprète comme intentionnellement crypté "Sang Real», comme «sang royal», une référence à leur prétendue relation avec Jésus-Christ. Selon cette théorie est Marie-Madeleine ont été l'épouse de Jésus et a apporté sa progéniture. Comme Marie-Madeleine a passé sa vie dans le sud de la France, tente de prouver un lien de parenté avec la maison royale mérovingienne de David et de Jésus. À l'appui de cette théorie conduit Léonard de Vinci «La Cène». Selon la personne à la droite de Jésus distinctes traits féminins sont perçus. Les couleurs complémentaires des vêtements sont complémentaires en tant que masculin et féminin. La posture des deux correspond au symbole en forme de V de la féminité. De plus, la coupe est absent de la photo parce que Marie-Madeleine est le Saint Graal.

D'autres chercheurs interprètent le Graal comme une tasse, ce qui était caché par une intervention divine dans l'ère du Roi David dans une grotte sous la colline du Calvaire Crucifixion de partir ennemis. Vous devriez avoir ramassé des gouttes de sang qui sont tombés descendu de la croix de Jésus. Le Graal est parfois considéré comme synonyme de l'arche juive de l'Alliance, dans laquelle les deux panneaux écrits par Moïse avec les 10 commandements ont été conservés. En conséquence, le Graal aurait plutôt une forme de boîte carrée. Basé sur l'hypothèse que la charge ou le Graal est à plusieurs reprises entrer en contact avec Dieu, lui aussi grands pouvoirs inhérents.

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Graal / Graal communauté

Oskar Ernst Bernhardt, fondée vers 1924, une secte religieuse Vomperberg / Tyrol, en Autriche, en fonction de la Abdrushin enseignement (un nom de marque Bernhardt) en tant que disciples de Christ à venir sur la terre. Il a raconté une histoire nouvelle de la création comme une composition de la physique moderne, les passages bibliques et des légendes celtiques. Bernhardt a agi comme médiateur et auteur du message du Saint-Graal.

Le Saint-Graal dans le roman The Da Vinci Code de Dan Brown

Dans le roman The Da Vinci Code (livre) de Dan Brown, c'est avec les événements historiques de référence, les sources et les légendes sur une théorie globale. Le Saint-Graal aurait été découvert que le ventre féminin et le féminin maternité en général et en particulier l'utérus historique de Marie-Madeleine, le compagnon de Jésus-Christ. Le Saint Graal est donc le lieu pour unir l'homme et de la femme, a reçu une nouvelle vie et peut croître et le miracle de la naissance se passe.

Dans le travail de la Cène de Léonard de Vinci aurait connu le secret du Graal, il montre soi-disant la vérité: Jésus était à sa droite, Marie-Madeleine, et entre les deux ne fait qu'un avec le triangle du haut-pointant vers le bas indique. Ceci est le symbole à la fois de l'utérus féminin, ainsi que le Divin Féminin.

Le Saint-Graal n'est donc pas fonction écrite ou archéologique, mais plutôt un symbole de la dévotion à la capacité de la femme à donner la vie et de la Grande Mère divine. Cette idée est conforme à la fois la forme symbolique (tasse ou un récipient) et le contenu avec les traditions de descriptions d'autres qui l'ont comme lieu d'origine, du paradis, de l'équilibre, l'harmonie, ou comme une chaudière de la renaissance (voir ci-dessus

La légende du Saint-Graal est d'environ 900 ans.

 
La légende du Saint-Graal est d'environ 900 ans, l'histoire confuse et sombre à la fois diversifié, riche en symbolisme et souvent contradictoires. Le mythe détient un secret, qui n'est pas libérée jusqu'à aujourd'hui, et les gens ont toujours été attirés dans son charme et attire toujours.
L'origine du Graal terme n'est pas tout à fait claire: (occitan grazal, «navire, bol» en ancien français graal). Parmi les nombreuses tentatives pour expliquer la dérivation étymologique d'aujourd'hui, la gréco-latine. cratère (cuve de mélange) à environ latine cratalis / gradalis que probable.
Le Saint Graal est le moteur de la tradition après qu'un navire miraculeuse et sacrée dans les versions ultérieures, un bol, une tasse, ou émeraude, la chute de la couronne de Lucifer que cela en enfer. Alors même que la pierre philosophale du Graal dans la littérature et les arts visuels a un sens. En collaboration avec une lance saignement mystérieux, il est gardé dans un château du roi du Graal et Gralsrittern. Il donne le bonheur, la jeunesse éternelle, et de la nourriture en abondance infinie.
Le Graal Mystic est parfois comprise comme une relique du sang perdu qui est comparable dans sa contestation avec le tissu tombe Turin, le Miracle Eucharistique de Lanciano, ou le miracle du sang de San Gennaro à Naples.
La coupe d'agate qui appartenait à la maison de Habsbourg trésor et est maintenant dans le trésor du Kunsthistorisches Museum à Vienne, a longtemps été considéré comme le Saint Graal, il ya un veinage très bien, ce qui pourrait être interprété comme une police

Origines celtiques

Plusieurs variantes de la légende du Graal donne à penser que c'est probablement vers la fin de la 5e Siècle, où une histoire originale celtique d'origine doit avoir, ce qui a été perdu dans des circonstances mystérieuses.
Les Celtes ont une conception du monde, dans des conditions réelles sans difficultés existent aux côtés des événements magiques, mystique et surnaturelle. Vous associez un monde quotidien et en même temps un monde parallèle existant alternative dont les frontières répondre aux puits et les sources sacrées de l'autre, de sorte que la traversée possible sur dans l'autre monde dans ces endroits est. Sources pour les Celtes et un maximum de preuves de la présence de compassion et qui donne la vie Eriu la terre mère qui est personnifiée en Europe pour la première fois il ya 8.000 ans et qui ont adoré. La Déesse de la Terre qui est dans la mythologie celtique et d'autres ont appelé maîtresse maîtresse du pays ou de la source et prend diverses incarnations: Une fois qu'elle est une vieille femme, parfois une nymphe, puis une vierge.
L'origine celtique est à sa base une histoire des femmes du pays, et non par des hommes courageux et des chevaliers. Cela est évident dans les commentaires sur le prologue Chrétien. Le royaume de Logres (en Grande-Bretagne) est décrit comme un paradis floraison par la règle de paix et de tranquillité, il est de coutume pour les chevaliers et les randonneurs qui passent à travers des plats de vierges de coupes d'or et les bols seront servis. Grâce à cette expérience, la puissance, l'harmonie des deux mondes coexistent, et ils se rendent compte qu'il ya dans la cour de la béatitude ou le château du Graal dans le royaume de Logres. La terre est de la communauté et de l'égalité inventé jusqu'à ce que les Amangons méchant roi enlevé une jeune fille pour son château et voler leur coquille sacrée. Ses hommes le faire pour lui, et bientôt il n'y a pas vierges dans le pays qui nourrissent les voyageurs encore. L'équilibre entre les deux mondes est détruit. En conséquence, le pays de Logres transformé en un désert: sources et les puits se tarissent, les cultures arrivent, les animaux sont infertiles et les gens s'en vont. Que les «voix des puits" sont des moyens silencieuses de Celtic voir la perte de contact avec le monde en face. Pour cette raison, doit être celui qui est choisi pour faire le voyage courageux, «l'eau libérer» pour un rapprochement entre la déesse de la terre de l'autre monde (Inland) et le roi de ce monde produisent (royaume extérieur), ou formulé moderne à l' paradis originel restauré. Le Roi peut, après la croyance celtique assumer son autorité légitime que lorsque la déesse de la terre (ou la reine) de connexion se produit et est attachée à la liberté.
Les spéculations sur l'origine
Dès le début, s'il vous plaît se référer à des documents mystérieux: l'un est d'une transcription secret des paroles de Jésus-Christ, à d'autres moments du message de l'ange, de copies de traités alchimiques, ou à partir d'un document original de l'Espagne, l'Angleterre et l'Extrême-Orient, à Jérusalem, le discours .

The templars.


La pensée politique de Richelieu.

 
La pensée politique de Richelieu
Recension de l'ouvrage Testament politique de Richelieu (première édition en 1688), maître texte de la pensée politique française, de nouveau accessible aux lecteurs depuis la récente réédition par les Éditions Perrin en octobre 2011.
Sur la vie du cardinal ministre de Louis XIII plane une ombre de mystère qui augmente la grandeur de son œuvre. Cette ombre a failli engloutir son Testament politique : publié en 1688 en Hollande par des protestants – que le duc a vivement combattu à La Rochelle - on a longtemps cru que ce texte était un faux, avant que la critique historique n’en certifie l’authenticité. Réédité fin 2011 par les Éditions Perrin, avec une présentation d’Arnaud Teyssier, auteur de plusieurs biographies, ce maître texte de la pensée politique française est de nouveau accessible aux lecteurs.
Maître texte, car ces pages n’expriment pas uniquement une théorie politique. L’auteur n’est pas un philosophe, qui s’interrogerait sur la meilleure forme à donner au gouvernement, comme le Hegel des Principes de la philosophie du droit, il est d’abord un praticien, un homme qui a tenu le timon de l’État pendant dix-huit ans [1], qui a dirigé le plus puissant royaume d’Europe, qui a affronté des guerres, des conspirations et des calomnies de tout genre. Ce texte est donc bien un testament d’un homme politique de premier plan, et c’est ce qui lui donne toute sa saveur, et c’est ce qui fait son mystère.
Ce texte n’intéresse pas uniquement les historiens. Certes, certaines explications pourront paraître fastidieuses aux personnes qui ne connaissent pas en détail la période. Par exemple lorsque le cardinal s’interroge sur le droit d’indult, lorsqu’il évoque la difficulté à arrêter les duels, ou bien quand il explique les dangers qu’il pourrait y avoir à supprimer la vénalité des offices. Cela pourrait paraître arguties de spécialistes, et décourager les honnêtes gens qui veulent trouver la sève de la pensée politique du ministre. Mais Richelieu n’a jamais conçu ce livre comme un manuel de théorie politique. Écrit probablement dans les années 1640, il est d’abord un mémoire adressé au monarque pour lui donner des orientations possibles sur la politique à mener.
Homme de son temps et homme du temps, Richelieu était trop intelligent pour ignorer que son texte, s’il était publié, serait lu par les siècles à venir. Il est donc possible de rencontrer des idées générales sur la façon de gouverner, mais en sous-main, de façon pratique, en étudiant la façon dont Richelieu s’y exerçait.
Richelieu et les réformes
Étudions par exemple la façon dont il aborde la réforme de la vénalité des offices. Les offices sont des charges administratives, qui pouvaient être achetées, et ensuite transmises en héritage. Un peu comme si aujourd’hui une secrétaire de mairie, un préfet ou un fonctionnaire quelconque achetait son travail et le transmettait ensuite à ses enfants. Cela existe encore, dans une certaine mesure, avec les licences de taxi ou celles des notaires. Le cardinal est conscient que ce système n’est pas bon et qu’il doit être réformé. C’est François 1er qui a mis en place la vénalité des offices, à un moment où l’État manquait d’argent — déjà. Cette vente des offices avait alors permis de renflouer quelque peu les caisses du royaume.
Mais ce système est tellement ancré dans les habitudes que, même s’il est mauvais, il devient difficile à supprimer. La disparition de ce désordre risquerait de causer un désordre encore plus grand.

Les désordres qui ont été établis par des nécessités publiques et qui se sont fortifiés par des raisons d’État ne se peuvent réformer qu’avec le temps ; il en faut ramener doucement les esprits et ne point passer d’une extrémité à l’autre. Un architecte qui, par l’excellence de son art, corrige les défauts d’un ancien bâtiment et qui, sans l’abattre, le réduit à quelque symétrie supportable, mérite bien plus de louange que celui qui le ruine tout à fait pour refaire un nouvel édifice parfait et accompli. (p. 143)

Voici donnée une propédeutique des réformes : ne pas changer le système brutalement, mais par à coup, avec une ferme volonté, mais aussi la conscience de la difficulté qu’il y a à refaire un bâtiment ancien. Ce que le ministre exprime dans une phrase lapidaire : "Le désordre fait, non sans utilité, partie de l’ordre de l’État." (p. 141). Et plus loin :

Il est quelquefois de la prudence d’affaiblir les remèdes pour qu’ils fassent plus d’effet, et les ordres les plus conformes à la raison ne sont pas toujours les meilleurs parce qu’ils ne sont pas proportionnés à la portée de ceux qui les doivent pratiquer. (p. 143)

Ces sentences illustrent aussi le fait que l’absolutisme n’est en rien une dictature, puisque le roi ne peut pas faire tout ce qu’il aimerait faire pour son royaume, des contrepouvoirs et des blocages puissants empêchent l’action royale.
La raison comme arme de gouvernement
Richelieu est, par ailleurs, tout à fait opposé à l’immixtion des passions dans la vie politique. La raison seule doit conduire l’action gouvernementale, celle qui fait rechercher le bien commun avant tout, et qui se méfie des émotions populaires.

La lumière naturelle fait connaître à un chacun que, l’homme ayant été fait raisonnable, il ne doit rien faire que par raison, puisqu’autrement il ferait contre sa nature, et, par conséquent, contre celui même qui en est l’auteur. Elles enseignent encore que, plus un homme est grand et élevé, plus il doit faire état de ce privilège et que moins il doit abuser du raisonnement qui constitue son être, parce que l’avantage qu’il a sur les autres hommes contraint à conserver ce qui est de la nature et ce qui est de la fin que celui dont il tire son élévation s’est proposé. De ces deux principes il s’ensuit clairement que l’homme doit souverainement faire régner la raison, ce qui ne requiert pas seulement qu’il ne fasse rien sans elle, mais elle l’oblige, de plus, à faire que tous ceux qui sont sous son autorité la révèrent et la suivent religieusement. (p. 216)

Suit alors une étude sur la façon dont un roi doit se faire aimer de ses sujets, l’amour étant la source de l’autorité, une autorité bien plus solide que la coercition.

L’amour est le plus puissant motif qui oblige à obéir et qu’il est impossible que des sujets n’aiment pas un prince s’ils connaissent que la raison soit le guide de toutes ses actions. L’autorité contraint à l’obéissance, mais la raison y persuade et il est bien plus à propos de conduire les hommes par des moyens qui gagnent si insensiblement leurs volontés que par ceux qui, les plus souvent, ne les font agir qu’autant qu’ils les forcent.
S’il est vrai que la raison doit être le flambeau qui éclaire les princes en leur conduite et en celle de leur État, il est encore vrai que, n’y ayant rien au monde qui compatisse moins avec elle que la passion, qui aveugle tellement qu’elle fait quelquefois prendre l’ombre pour le corps, un prince doit surtout éviter d’agir par un tel principe qui le rendrait d’autant plus odieux qu’il est directement contraire à celui qui distingue l’homme d’avec les animaux. On se repent souvent à loisir de ce que la passion fait faire avec précipitations et on n’a jamais lieu de faire de même des choses à quoi l’on est porté par des considérations raisonnables. (p. 216-217)

Le gouvernement du Royaume requiert une vertu mâle et une fermeté inébranlable, contraire à la mollesse qui expose ceux en qui elle se trouve aux entreprises de leurs ennemis. Il faut en toutes choses agir avec vigueur, vu principalement que, quand même le succès de ce qu’on entreprend ne serait pas bon, au moins aura-t-on cet avantage que, n’ayant rien omis de ce qui pouvait le faire réussir, on évitera la honte, lorsqu’on ne peut éviter le mal d’un mauvais événement. (p. 218)

Ces leçons issues de l’expérience du pouvoir sont encore pleinement d’actualité pour les princes qui nous gouvernent. Cette "vertu mâle" et cette "fermeté inébranlable" s’expriment notamment dans la manière de juger les criminels de l’État. Face à ces crimes qui menacent la structure du pays et la solidité des institutions, le cardinal prône la plus grande fermeté :

En matière de crime d’État, il faut fermer la porte à la pitié, mépriser les plaintes des personnes intéressées et les discours d’une populace ignorante qui blâme quelquefois ce qui lui est le plus utile et souvent tout à fait nécessaire. Les chrétiens doivent perdre la mémoire des offenses qu’ils reçoivent en leur particulier, mais les magistrats sont obligés de n’oublier pas celles qui intéressent le public. Et, en effet, les laisser impunies c’est bien plutôt les commettre de nouveau que les pardonner et les remettre. (p. 229)

Richelieu et les finances
La politique de Richelieu concernant l’usage des finances publiques peut aussi trouver des résonances avec la situation actuelle.

Les dépenses absolument nécessaires pour la subsistance de l’État étant assurées, le moins qu’on peut lever sur le peuple est le meilleur. Pour n’être pas contraint à faire de grandes levées, il faut peu dépenser et il n’y a pas de meilleurs moyens pour faire des dépenses modérées que de bannir toutes les profusions et condamner tous les moyens qui sont à cette fin.
La France serait trop riche et le peuple trop abondant si elle ne souffrait pas la dissipation des deniers publics que les autres États dépensent avec règle. (p. 302)

L’augmentation du revenu du Roi ne se peut faire que par celle de l’impôt qu’on met sur toutes sortes de denrées, et, partant, il est clair que, si on accroît par ce moyen la recette, on accroît aussi la dépense, puisqu’il faut acheter plus cher ce qu’on avait auparavant à meilleur marché. (…) Il y a plus : l’augmentation des impôts est capable de réduire un grand nombre de sujets du Roi à la fainéantise, étant certain que la plus grande partie du pauvre peuple et des artisans employés aux manufactures aimeront mieux demeurer oisifs et les bras croisés que de consommer toute leur vie en un travail ingrat et inutile, si la grandeur des [impôts] les empêche de recevoir [le salaire] de la sueur de leur corps. (p. 305-306).

Le cardinal ministre semble avoir compris ce que les partisans des hausses d’impôt se refusent à voir. Affaiblir le peuple est un des grands maux de l’homme politique, car il doit veiller à la prospérité et au bonheur de sa population. S’ils détournent leur pouvoir pour commettre l’injustice alors, la justice s’abat sur eux un jour.

S’ils se servent de leur puissance pour commettre quelque injustice ou quelque violence qu’ils ne peuvent faire comme personnes privées, ils font par commission un péché de prince ou de magistrat dont leur seule autorité est la source et duquel le Roi des Rois leur demandera, au jour du jugement, un compte très particulier. (p. 325)

C’est aussi le jugement de l’histoire sur Richelieu qui demeure. Peu d’hommes politiques osent se réclamer de son action, où même l’évoquer. Peut-être parce que sa vision de l’État et du pouvoir paraît trop exigeante aux nouveaux ministres de la France.
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Note :
[1] Armand Jean du Plessis, cardinal duc de Richelieu, est né en 1585 et mort en 1642. Il est nommé ministre des Affaires Étrangères en 1616, et principal ministre de Louis XIII en 1624. Il le reste jusqu’à sa mort.
Deux biographies de grande valeur sur Richelieu :
■Françoise Hildesheimer, la grande spécialiste actuelle du cardinal : Richelieu, Flammarion, réédition 2011.
■Arnaud Teyssier, Richelieu. La puissance de gouverner, Michalon, 2007.
Religieux réguliers, les Chevaliers Templiers entonnaient de nombreux chants afin d'atteindre l'extase mystique, mais aussi de s'adresser des missives comprises des seuls initiés.
Par ce moyen, les pieux Chevaliers et noirs chapelains invoquaient le nom divin ne devant être prononcé, chapelet magique constitué des lettres hébraïques "iod+hé+vau+hé" formant le I.E.V.E.
A l'instar du gai rossignol, chantre de l'amour, sifflant la nuit durant au faîte de son arbre, loin des serpents qu'il abhorre, le chant des Templiers résonnait pour l'amour de Dieu et la rémission des péchés : Le bien et le juste contre le mal représenté par le serpent du jardin d'Eden.
Ce cérémoniel, véritable langage crypté connu des seuls initiés du Temple, mêlait sévérité, tristesse et gaîté. Il visait également la réalisation de la symbiose avec l'unité divine, entité indivisible, constituant par la sainte trinité l'éternel mystère de la foi.
Poétiques et rythmés, les vers bellement tournés étaient, sous leur aspect anodin, de véritables formules cabalistiques dont la numération formait la clef. Entonnés de concert, ils visaient à provoquer l'extase mystique métaphoriquement désincarnante, en reliant le terrestre au céleste, l'être au néant, le visible à l'invisible.
Leur chant avait pour vocation de transcender l'infinie spirale de la création, afin d'atteindre sa source : Le coeur flamboyant.

The templars.

En langage chevaleresque, les couleurs étaient nommées de manière métaphorique ou en référence à d'autres langues. Ainsi , la croix de gueules était de couleur rouge de l'arabe "gul" qui signifie rose, le beaucéant était quant à lui noir (symbolisé par le sable) et blanc (représenté par l'argent).
L'égale partition de ces deux couleurs foncièrement opposées, laisse apparaître quelques facettes de la philosophie templière, principalement la notion de manichéisme. Cette doctrine ancestrale, bien que condamnée sous certaine forme par l'Eglise, a toujours constitué la pensée maîtresse des pauvres chevaliers du Christ pour les raisons suivantes :
Hugues de Pains et Geoffroi de saint Omer avaient tout deux combattu aux côtés de Geodefroy de Bouillon, à l'instar duquel ils s'étaient consacrés à la règle mystérieuse du prieuré de Sion, des honorables chanoines de saint Augustin. Or saint Augustin, lors des prémices de sa conversion , pronait avec ardeur le manichéisme, éternel conflit entre le bien et le mal.
Comme une de leurs fêtes annuelles l'attestait, les templiers portaient une attention particulière à saint Jean Baptiste et à l'apôtre Jean. Or Jean Baptiste suivait la tradition essenienne de dualité monothéiste sans faillir. Ainsi Jean, son disciple, suivit son exemple comme le stipule très clairement son évangile bien souvent teintée d'une touche gnostique.
Il convient également de citer les grandes "hérésies" médiévales notamment les Albigeois qui, tirant leur philosophie du catharisme issu lui-même des Bogomiles, distinguaient un Dieu du bien et un Dieu du mal .
Illustre symbole de bravoure et de puissance, fier emblème des chevaliers Templier la représentant comme fragment de la croix de lumière, l'épée exprime plus que tout le dualisme médiéval.
Instrument de vie et de mort, d'injustice et d'équité, manichéen par excellence, le glaive ne pouvait que devenir un des symboles majeurs de la milice du Temple.
Symbole alchimique de la pureté absolue du foyer, l'épée est idéalisée. Ainsi, Roland s'adresse-t-il à Durandal comme à un Etre cher. Cette idéalisation prend toute sa dimension dans la légende des chevaliers de la table ronde, où l'épée devient un élément indispensable dans la quête du saint Graal.
L'épée, idéalisée et personnifiée, servait également aux enchanteurs pour tracer le cercle magique, mais aussi pour se livrer à la divination étrangement nommée dans ce cas "spathomancie".( Divination par la lame d'une épée.)

Interview du magazine Proximag.


lundi 7 janvier 2013

Marie-Madeleine (playlist)

révélation /Mystères de la bible/Marie Madeleine/ texte apocryphe

Le suaire de Turin - est-ce le linceul de Jésus?

Le vrai visage de Jésus (partie 1 de 3)

Secret Bible Knights Templar Warriors Of God


http://boutic.annik.1tpe.fr

l'histoire des templiers et de leur trésor

Aube Templiers 2012 - Reconstitution d'une commanderie en 3D

dimanche 6 janvier 2013

L'épiphanie ou jour des Rois (légendes de Belgique).

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6 janvier.

- (Tortula rigida.) L'Épiphanie ou jour des Rois. Drykoningendag.


Cette fête en mémoire de la manifestation de Jésus-Christ aux gentils et de l'adoration des Mages, est une des plus anciennes de l'Église. Nous la trouvons déjà indiquée dans le premier calendrier mi-païen mi-chrétien de l'an 448 quoique sa, célébration générale ne fût arrêtée que par le quatrième concile tenu à Orléans en 541.

Les trois Mages, d'après lesquels cette fête s'appelle « le jour des Rois » ou « Drykoningendag », parce que l'on croit, sur la foi des vieilles traditions, qu'ils étaient les princes des pays d'où ils vinrent pour adorer le Seigneur, jouaient autrefois un grand rôle dans la croyance populaire, comme nous venons de le dire. Il suffisait de porter sur soi leurs noms ou les vers suivants :

Caspar fert myrrham, thus Melchior, Balthasar aurum:
Haec tria qui secum portabit nomina Regum,
Solvitur a morbo, Christi pietate, caduco.

(Gaspar porte la myrrhe, Melchior l'encens, Balthazar l'or; celui qui portera sur soi ces trois noms des Rois, sera délivré, par la grâce de Jésus-Christ, de l'épilepsie.) - pour être guéri du mal caduc [37]. En portant sur soi une image qui représentait l'adoration des mêmes rois avec cette inscription « Sancti tres Reges, Caspar, Melchior, Balthasar, orate pro nobis, nunc et in hora mortis nostrae » (saints trois Rois, Caspar, Melchior, Balthazar, priez pour nous, à présent et dans l'heure de notre mort), on ne guérissait pas seulement du mal caduc, du mal de tête et des fièvres, mais on était aussi préservé des malheurs des chemins, de la morsure des chiens enragés, de la mort subite, des sorcelleries et des maléfices. On croyait même pouvoir tirer à coup sûr, en enveloppant la balle dans un morceau de papier sur lequel étaient inscrits les noms des trois Rois, et quoique l'Église à plusieurs reprises condamnât ces pratiques comme superstitieuses, elles ont subsisté jusqu'au siècle passé, fondées, à ce qu'il paraît, sur le mot de Mage, qui dans la bouche du peuple est devenu synonyme de médecin doué de facultés surnaturelles ou de magicien.

En Flandre, comme en plusieurs parties de l'Allemagne, on nomme le jour des Rois « Groot Nieuwjaer, » grand nouvel an, ce qui explique les cérémonies analogues à celles du nouvel an qui, en Flandre, ont lieu la veille de l'Épiphanie.

A Furnes, à Ypres et en d'autres localités du pays flamand, l'Épiphanie est communément appelée « Dertiendag », ou « Dertiennacht », treizième jour ou treizième nuit, parce que c'est le jour qui suit les douze nuits et par la même raison porte aussi le nom de « heilig-licht nacht, » nuit de la sainte lumière. Car les douze nuits passées les puissances sombres et mystérieuses de la nuit ont fini leur tournée parmi les hommes, le monde souterrain se ferme, la terre appartient de nouveau aux vivants. C'est pourquoi le jour des Rois est un jour de bonheur, surtout pour ceux qui sont nés le jeudi ou le dimanche, et les mariages contractés ce jour sont heureux par excellence [38].

En Angleterre ce jour s'appelle, en opposition de la coutume flamande, « Twelfth-day », douzième jour, mais là, comme en Belgique, c'était anciennement le dernier jour de la fête de Noël, où pour la dernière fois on se livrait à la joie. Les banquets par lesquels on le célébrait trouvèrent un nouvel appui, pour continuer, dans le souvenir chrétien de la noce de Cana, dont l'Église solennisait l'anniversaire au 6 janvier. C'est pourquoi le festin du « Roi boit » se répandit avec facilité de la France dans presque tous les pays germaniques.

Dans les provinces de Liége, de Namur et de Luxembourg, on a conservé, comme en France, l'usage de tirer la fève. Les boulangers y ont l'habitude d'envoyer ce jour-là à leurs pratiques un pain fin de forme ronde et contenant une fève noire, qui, à Huy, s'appelle « pain cadeau » et dont les morceaux sont distribués aux assistants par le plus jeune enfant de la famille. Celui dans la part duquel on trouve la fève, est roi, comme chacun le sait, et pour imiter ce qui se passe à la cour, on lui donne des officiers, toute la compagnie se soumet à ses ordres et lui marque la déférence due à sa souveraineté imaginaire, en criant lorsqu'il boit: « le roi boit! » et en punissant ceux qui manquent à ce devoir.

La croyance populaire que parmi les trois Mages qui vinrent adorer le Sauveur, il y en avait un qui était noir, fournit l'idée du châtiment dont on punissait les coupables. Ils furent condamnés à être barbouillés, et cette coutume qui s'observe encore de nos jours n'augmente pas peu la gaieté du repas. Le roi est tenu de donner à ses sujets un petit festin, le dimanche ou le lundi après le jour des Rois.

En plusieurs endroits, comme à Dinant, les gens de la maison assistent au tirage de la fève.

Dans la partie flamande de la Belgique, on tire les rois et toutes les charges de la cour improvisée par des billets dits « Koningsbrieven », lettres de roi. Selon le nombre de personnes qui assistent au festin, la cour se compose d'un conseiller (raadsheer), d'un confesseur (biechtvader), d'un échanson (schenker), d'un écuyer tranchant (voorproever), d'un fou (zot), d'un médecin (geneesheer), d'un ménestrier (speelman), d'un musicien (muzykant), d'un messager (bode), d'un cuisinier (kok), d'un suisse (zwitser), d'un secrétaire (geheimschryver), d'un valet de chambre (kamerling), d'un ou plusieurs laquais (knecht), etc. Chacun doit tâcher de soutenir pendant la soirée le caractère du rôle que lui donne son billet, et lorsque le roi, qui en signe de sa dignité porte une couronne de papier, se met à boire, tous les assistants doivent crier : « De koning drinckt! » C'est au fou de veiller sur la stricte observation de ce devoir et de marquer par une raie noire au visage ceux qui ne font pas entendre le cri de rigueur.

D'après la tradition, ce sont les Mages mêmes qui ont les premiers crié: ((Le roi boit», lorsqu'à leur visite à Bethléem ils virent l'enfant Jésus prendre le sein de sa mère. D'autres prétendent que l'évangile de la quenouille a donné naissance à cette habitude [39].

Une vieille chanson, qui est encore chantée à Anvers quand on tire le roi, fait allusion à la tradition dont je viens de parler. C'est pourquoi nous ne croyons pas hors de propos de lui assigner une place auprès d'une autre chanson de ce jour, qui est fort populaire à Anvers:

Jaspar, Melchior en Balthazar,
Kwamen by dit kindeken daer,
Zy knielden met ootmoed,
Offeranden,
Wierrook branden,

Zy knielden met ootmoed
Voor dit kindeken, Jezuken zoet.

Geheel de stad die was vol vrêe,
't Kindeken en de beestekens mée;

Dan roepen zy dat 't klinkt
Vivat, Vivat, vivat!

Dan roepen zy dat 't klinkt:
Vivat, Onze koning drinkt [40].

Quand on tire le roi:

WY zyn drie koningen, Wy zoeken geen kind,
Maer een teugsken lovensch dat ons beter dient
Kaves of Lovensch bier
En daerom komen wy hier,
Ha, sa, waerdinneken,
Spoedt u maer naer 't vat,
De mensch en kan niet zingen
Want zyn keel is om te springen
Van het lovensch nat.

Jaspar zoude van achter niet staen,
Kon hy maer geraken aen den lovenschen traen,
Want 't minste dat hy drinkt,
Dat is byna een pint;
En daerby moet hy hebben
Tabak en brandewyn.
Ja, daer eens op gebeten
En by een goed vuer gezeten
Gelyk wy vrienden zyn.

Zoù 'n wy niet wenschen drie koningen te zyn
Daer we altyd hebben tabak en brandewyn;
Wy waeyen en wy zwaeyen
En wy zwaeyen altyd rond;
Daer kwam ons onder wegen
Nog een mooi meisken tegen
Wy gaven ze eenen mond [41]

Bien que dans les villes flamandes le festin du Roi boit ne soit plus en vogue autant qu'autrefois, où à Bruges même les prisonniers pauvres enfermés dans la chambre basse (Donckercamer) de la prison (het Steen) recevaient annuellement quelques livres du « Franc » pour avoir du vin le jour de leur fête de roi [42], on voit encore à présent, la veille et le jour des Rois, les rues d'Anvers remplies d'enfants, garçons et filles, des plus basses classes qui, en criant :

Koningsbrieven en kroon, en kroon!
Koningsbrieven en kroon!

(Lettres de roi et couronne, et couronne! Lettres de roi et couronne!) vont de maison en maison offrir des lettres de roi et en vendent énormément. Car dans les familles de la bourgeoisie et des classes ouvrières, cette ancienne coutume est encore religieusement observée, et tous les membres de la famille,,soit du côté du mari, soit du côté de la femme, se réunissent le soir pour souper ensemble et pour tirer le roi. De petites familles vont chez tel ou tel voisin « den koning te gaen trekken », aller tirer le roi, et partout on s'amuse à causer, à jouer, et à chanter des chansons de Jan Koes, ce célèbre chansonnier qui, au siècle passé, vivait dans les environs d'Anvers et qui est encore aujourd'hui le poète favori du peuple. Inutile de dire que « garsten, » de la bière d'orge, et « koekebakken », des crêpes, sont pour beaucoup dans les réjouissances de ces réunions, qui très-souvent commencent déjà à midi et ne finissent que rarement avant onze heures du soir. Le roi doit régaler tous les assistants. C'est pourquoi on tâche de conférer cette dignité au maître de la maison [43]. A la campagne, le régal consiste ordinairement en café et en gâteaux.

A Malines, les membres du magistrat avaient jadis l'habitude de choisir tous les ans, le jour des Rois, un roi, qui, d'après le local où se tenaient les réunions, recevait le nom de « koning van den Oirde », roi du coin, et auquel, à l'occasion de sa fête, qui chaque année avait lieu le mardi gras, la ville offrait un ou plusieurs muids de vin de Rhin. Dans une requête du 27 septembre 1557, que le propriétaire de la maison appelée « den fellen Oirdt » (au mauvais coin ou au coin décrié) présenta au magistrat, se trouve une liste complète de toutes les personnes qui depuis 1526 jusqu'en 1556 ont été rois du coin.

Les comptes de la ville de l'année 1516 font pour la première fois mention de ce nom [44], qui depuis 1557 a totalement disparu. Mais si le magistrat de Malines a cessé de choisir un roi, le métier des scieurs de bois de la même ville continue de célébrer le jour des Rois comme jour de fête patronale. Car les mots de l'Évangile : « Zy zagen de star » (ce qu'on peut traduire à la fois par : ils virent l'étoile et ils scient l'étoile) ont donné aux « houtzagers » l'idée lumineuse de considérer les Mages comme scieurs et de les honorer par conséquent comme leurs patrons.

A Ypres, où ce jour est assez régulièrement fêté dans les familles et où l'on tire le roi comme partout, on offrait autrefois au doyen un pain aux raisins de Corinthe « korentebroodjen », et en échange de ce présent le doyen donnait aux enfants, le jour de leur première communion, un déjeuner, auquel les korentebroodjens jouaient le rôle principal.

Dans le Hainaut, plus que dans les autres provinces du pays, le jour des Rois est un véritable jour de roi. C'est la fête des familles par excellence de toute l'année. Il n'est pas jusqu'aux familles les plus pauvres qui ne se réunissent pas pour fêter ce jour, et quiconque a encore des parents, eût-il plusieurs lieues à faire pour les joindre, tâche de se rendre chez eux afin de passer « les Rois » au milieu de sa famille. A Tournai, aussi bien qu'à Ath, il arrive très souvent que les servantes qui entrent en service apposent à leur contrat la condition expresse de pouvoir aller le jour des Rois voir les leurs pour manger avec eux « le lapin ». Car à l'exception d'Ath, où le lapin cède le pas à « la saucisse à compote », le lapin est le plat de rigueur de ce jour. Quand on se met à table, on l'annonce, même dans les villes, par quelques coups de fusil ou de pistolet, et après le repas on tire les « billets » pour choisir le roi, qui doit régaler les autres d'une goutte de vin ou d'un gâteau, soit le même jour, soit le lundi suivant, jour qui met une fin à son royaume et aux emplois de ses fonctionnaires. A Mons, c'est le plus jeune enfant de la famille qui doit nommer à celui qui tire les billets les personnes auxquelles chaque billet est destiné, et si le hasard fait reine ou roi la sainte Vierge ou le bon Dieu, on achète par quelques aumônes données aux pauvres le droit de mêler encore une fois les billets et de les tirer de nouveau, afin de ne pas perdre le régal que doit donner le roi.

L'usage qu'ont les enfants à Liége aussi bien qu'à Malines de placer des chandelles allumées en différents endroits de la rue et de danser en ronde à l'entour ou de sauter par-dessus, tombe de plus en plus en désuétude.

A Turnhout, les fabricants de chandelles envoyaient autrefois ce jour à leurs pratiques des chandelles à trois bouts, destinées à ce jeu que l'on appelle « Over 't keersken dansen », danser au-dessus de la petite chandelle. Les enfants plaçaient ces chandelles sur le plancher et sautaient pardessus en chantant:

Drie koningen, drie koningen,
Koopt my 'nen nieuwen hoed;
Myn ouden is versleten,
Moeder mag 't niet weten,
Vader heeft het geld.
Op den rooster geteld [45].

(Trois rois, trois rois, achetez-moi un nouveau chapeau; mon vieux chapeau est rapé, ma mère ne doit pas le savoir et mon père a compté l'argent sur la grilles)

Ou:

Keêrsken, keêrsken onder de been,
En al die daer niet over en kan
En weet er niet van.

Selon toute probabilité les chandelles allumées sont les restes des anciens feux de Noël qu'on allumait ce jour-là, puisqu'avant la réforme du calendrier c'était le jour de Noël. En Angleterre, où à la campagne le Twelfth-day s'appelle encore « Old-Christmas-day », des usages analogues à celui dont nous venons de parler se sont maintenus jusqu'à nos jours.

Une autre coutume qui va décroissant d'un an à l'autre, se trouve encore dans le pays de Limbourg, où des enfants représentant les Mages, s'en vont le soir, de maison en maison, chanter une chanson qui commence:

Dry koningen met eene sterre
Kwamen gerezen al van zoo verre.
Zy riepen alle gelyk : Offeranden !
Laet wierook branden !
Zy riepen alle gelyk : vivat ! etc.

(Trois rois vinrent, avec une étoile, de très-loin. Ils crièrent tous ensemble : Des offrandes! Faites brûler de l'encens! Ils crièrent tous ensemble : Vivat!)

Une cornemuse sert encore çà et là d'instrument d'accompagnement et une ficelle fait tourner de temps en temps l'étoile de carton qui est portée par l'un des rois, et qu'illumine une petite lampe attachée au centre [46].

Ce petit cortège rappelle les anciennes représentations dramatiques de mystères qui autrefois se faisaient presque partout le jour de l'Épiphanie.

Dans les autres contrées de la Belgique il ne nous en reste que les chanteurs, habillés comme tous les jours, qui pendant quelques jours parcourent de nouveau les rues comme à Noël et chantent les « Drykoningsliederen », chansons des trois Rois.

A Alost, où ces chanteurs commençaient déjà leur tournée la veille des Rois, on a aboli cette habitude depuis 1858, mais à Anvers l'usage s'est maintenu jusqu'à présent en pleine vigueur. Les « Kerstliedekens », chansonnettes de Noël, que des enfants ou des vieillards y chantent depuis l'Épiphanie jusqu'à la Chandeleur, sont en grande partie composées par le poète Jan Koes, dont j'ai déjà parlé. Quelquefois on y entend même des élégies sur la mort de Marie-Thérèse, qui finissent par ce refrain:

Onz' Keizerin is overleden,
Ja, onz Maria Theresia.
(Notre impératrice est décédée,
Oui, notre Marie-Thérèse) [47].

Dans le pays wallon les enfants vont de porte en porte chanter les Noëls, comme à Noël. A Huy, et dans les environs de Liége, ils ne chantent que jusqu'au neuvième jour après le jour des Rois.

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MERCI A VOUS TOUS. BISOUS.

La vente de ton livre a explosé? Il n'y en a plus en stock à la Fnac. ;-) Belle année encore.

Le symbole du Graal dans la mythologie celtique.

 
The GRAIL-CAULDRON is a symbol with multiple layers of meaning in Celtic myth and legend. Anatomically, it is female generative and sustaining fertility in the inner sea of the ambiotic womb in the inner depths of the body-microcosm in which the new potential is conceived. This inner depth of the body is then conflated with a general notion of underlying potential within the subjective self and the objective exterior and thereby comes to be identified with the underworld as a source of origination and creativity. The obvious geographical extension is to the underwater environment, the lake, the bog and the sea into whose horizon the sun and stars have their cosmic descent for a time in shadow before they are reborn anew in the east. In the calendar, this reflects the dark quarter of the year before the reawakening of spring when cauldrons of stews would be a central focus amidst winter huddling when people had the time for the looking back and se...Afficher la suite
Le chaudron de Graal est un symbole avec plusieurs couches de sens dans la légende et le mythe celtique. Anatomiquement, c'est la fertilité femelle générative et maintien dans la mer intérieure de l'utérus amniotique dans les profondeurs intérieures du corps-microcosme dont est conçu le nouveau potentiel. Cette profondeur interne du corps est alors confondue avec une notion générale du potentiel sous-jacent dans soi subjectif et l'objectif extérieur et ce qui vient à être identifié aux enfers comme source d'origination et de la créativité. L'extension géographique évidente est de l'environnement sous-marin, le lac, la tourbière et la mer dont Horizon le soleil et les étoiles ont leur origine cosmique pendant un certain temps dans l'ombre avant de renaître de nouveau à l'est. Dans le calendrier, cela reflète le quartier sombre de l'année avant le réveil du printemps où les chaudrons de ragoûts seraient un point central au milieu de l'hiver l'entassement lorsque les gens ont le temps de la regarder en arrière et la réflexion personnelle nécessaire pour continuer la vie et réveil avec un nouvel état d'esprit mieux équipés pour survivre. Dans la mesure, l'image de la mer-lac-ventre-Graal-vasque vient à symboliser la période d'introspection tranquille qui est la source d'inspiration, comme c'est le mythe de Cerridwen. Avec l'avènement des idées chrétiennes, l'image obtient à son tour décomposé dans l'idée du Logos comme source de résurrection et de rédemption pour l'esprit humain, mais l'image est tel un puissant et traditionnelles qui s'est avéré plus rationnel d'adapter plus afin de le remplacer entièrement.

La connexion avec l'eau et à la submersion de guérison se trouve dans le Cath Maige Tuired.
"Maintenant, c'est ce que d'allumer les guerriers qui ont blessé afin qu'elles soient plus fougueux le lendemain : Dian Cecht... scandant des sorts sur le bien nommé Sláine. Il jetterait leurs hommes mortellement blessé dedans comme ils ont été frappés vers le bas ; et ils étaient vivants quand ils sont sortis. Leur mortellement blessé ont été guéris par la puissance de l'incantation... "
(Cath Maige Tuired)

La fertilité femelle régénératrice est évoquée dans l'acte de donner un chaudron magique pour le roi d'Irlande en même temps au cours de laquelle Branwen est donnée en mariage.
"" Je te donnerai un chaudron, est la propriété de qui, que, si un de tes hommes tué à ce jour et être castée dans celui-ci, il sera aussi bien que jamais il était au mieux, sauf qu'il ne retrouvera pas son discours demain. " « (Mabinogi de Branwen la fille de Llyr) « puis les irlandais a allumé un feu sous le chaudron de la rénovation, et ils jetèrent les corps des personnes décédées dans le chaudron jusqu'à ce qu'elle était pleine, et le lendemain ils sont avancèrent hommes combattre comme avant, sauf qu'ils n'étaient pas en mesure de prendre la parole. » (Mabinogi de Branwen fille de Llyr)

La photo montre le chaudron de Gundestrup (c. Ier siècle av. J.-C.) ; plaque intérieure e: détail de tremper la figure.

Cela s'est passé un 5 janvier 1589.

 
5 janvier 1589 : mort de la reine Catherine de Médicis

Catherine de Médicis, fille unique et héritière de Laurent de Médicis, duc d’Urbin, née à Florence le 13 avril 1519, fut mariée en 1533 au dauphin de France, depuis Henri II. A la cour de François Ier, dont elle était le principal ornement par son esprit et sa beauté...

> La suite sur http://bit.ly/UM7bur

Les Astures.

 
Se dice de los pueblos que habitaban la península ibérica en la parte noroeste origen siglo VI A.C.
El nombre de Ástures proviene de la autodenominación de los pueblos de los arededores del Rio Asura(Rio Esla)en la provincia de león.
Los romanos calificaron con este gentilicio a todos los pueblos que encontraban en su camino hacia el norte .
Valientes guerreros.
Acudian con mujer e hijos al combate.
Dit des peuples ayant habitent la péninsule ibérique dans la partie nord-ouest origine 6e siècle av. J.-C.
Les Astures nommé le self-denomination des peuples de l'arededores de la rivière Asura(Rio Esla) dans la province de León.
Les Romains a marqué avec cet adjectif à tous les peuples qui étaient sur leur vers le nord de la voie.
Braves guerriers.
Acudian avec des femmes et des enfants au combat.

samedi 5 janvier 2013

La chapelle Rosslyn (extrait de La Gardienne de la 9e porte).

Steven prit l’autoroute et ils roulèrent pendant plus de deux heures, en direction de Rosslyn dans le Midlothian. Le paysage commença à changer et devenir de plus en plus sauvage, de plus en plus captivant. Steven se passa une main dans les cheveux et en s’adressant à Sabrina, il lança : « La chapelle fut dessinée par William Sinclair, descendant des chevaliers Normands de St-Clair et selon la légende, il était lié aux chevaliers du temple ». Steven gara la voiture dans un vaste parking. Sabrina descendit de voiture et s’approcha de Steven pour lui prendre la main. La chapelle était en réfection, mais d’une beauté saisissante. Un échafaudage l’entourait, mais par un escalier prévu pour les visiteurs ont pouvait malgré tout en faire le tour. L’endroit était paisible, la luminosité féérique. Un parc aux arbres séculaires entouraient l’endroit et ajoutaient à la beauté du paysage. - Que sais-tu d’autre de cette chapelle ? - La construction de la chapelle commença en 1440 et s’acheva quarante ans plus tard, des visiteurs terminaient la visite extérieure de la chapelle et s’apprêtaient à redescendre l’escalier pour entrer dans la chapelle. L’escalier était métallique et glissant, Sabrina dut s’accrocher à plusieurs reprises au bras de Steven pour ne pas tomber. En entrant dans la chapelle, Sabrina fut envahie par une foule d’émotions qu’elle n’aurait pu expliquer. Steven se contentait de la regarder d’un œil amusé. Il commença à prendre de nombreux clichés et comme à son habitude, il disparut un bon moment, la laissant seule admirer à sa guise et à son rythme toutes les splendeurs de l’édifice. L’entrée se faisait par une petite porte sur le côté, dès qu’on l’avait franchie on était frappé par tant de magnificences. La première chose qui attira le regard de Sabrina fut les vitraux, une douce lumière les transperçait baignant l’édifice dans un halo bleuté. Encore tout à l’émerveillement, elle leva les yeux et posa son regard sur les voûtes, elles étaient majestueuses. Sabrina pour avoir suivi Steven en de nombreuses cathédrales avait pu en admirer un grand nombre, mais rien de ce qu’elle avait vu ne ressemblait à ce qu’elle voyait en ce moment précis. L’allée centrale était plus importante que les deux allées latérales, de nombreux visiteurs s’y pressaient. Un groupe d’Américains suivaient en rangs serrés un guide qui débitait son texte à toute allure. Le spectacle qu’offraient ces infortunés touristes était décalé. Sabrina posa alors le regard sur une statue placée au terme de la voûte à son extrême gauche, elle semblait royale, en s’avançant vers la statue, Sabrina remarqua un petit escalier à la droite de la statue, ce dernier semblait conduire au sous-sol de l’édifice. Sabrina s’y engageait lorsque Steven vint la rejoindre. - Merci mon chevalier, l’endroit est absolument magnifique. Que de signes, que d’histoires, que d’énergies, comme j’aimerais les comprendre. Le couple laissa le groupe de touristes suivre, au pas cadencé cet étrange guide, en décidant d’y revenir un peu plus tard, lorsque l’endroit aurait retrouvé la sérénité qui n’aurait jamais dû cesser d’être la sienne. Le couple était revenu dans le chœur de la chapelle. - Voilà un endroit que je voulais absolument te montrer. Steven pointait l’index en direction du chœur de la chapelle. - C’est splendide. Cela me rappelle le chœur de la cathédrale de Glasgow. - Regarde le chœur, c’est étonnant. Sabrina avait murmuré ces mots à l’oreille de Steven pour ne pas déranger l’immense paix que l’on pouvait ressentir. - La chapelle est connue par deux de ses piliers, le pilier de l’apprenti et le pilier du maître, de chaque côté du pilier de l’artisan. Ces deux piliers ont des sculptures différentes. La légende veut que le maître maçon entama la réalisation de ce qu’on nomme aujourd’hui le pilier de l’apprenti, jusqu’au jour où, se sentant incapable de le terminer, il partit en voyage d’étude à Rome, afin d’améliorer ses compétences. Pendant son absence, son apprenti termina lui-même l’œuvre, ce qui déclencha la colère du maître-maçon qui tua l’apprenti. - Charmant ton maître-maçon. Le groupe de touristes Américains suivait toujours la visite guidée au pas cadencé. - Et bien les pauvres, fit Sabrina en posant une main sur la bouche pour étouffer l’éclat de rire qu’elle essayait de contenir. La lueur de quelques bougies allumées sans doute depuis de nombreuses heures semblaient faiblir. Sous l’œil amusé de Sabrina, Steven lui prit le bras et l’emmena quelques dizaines de mètres plus loin. Sabrina préférait avoir pour seul guide son Steven. En regardant les infortunés touristes américains, le couple ne put s’empêcher de rire aux éclats. Steven repris quelques clichés. - Je me sens très étrange, déclara Sabrina. - C’est un endroit très fort. - Je me sens toujours un peu étrange dans ce genre d’endroit, mais cette fois, c’est plus fort, poursuivait-elle une main sur la gorge qu’elle avait étrangement sèche. - Je ne pourrai te donner le ressenti des courants cosmo-telluriques, mais même moi, je ressens aussi que c’est très fort. Steven s’apprêtaient à redescendre dans la crypte. - Veux-tu prendre un peu l’air, ou m’accompagnes-tu dans la crypte ? - Je t’accompagne. - J’aimerais encore prendre quelques clichés, la luminosité est exceptionnelle pour l’instant. Si tu le souhaites, nous pouvons prendre un peu l’air et revenir un peu plus tard. - Non, je veux que tu profites de cette luminosité, c’est vrai qu’elle est exceptionnelle. - J’en ai pour très peu de temps. Sabrina devança Steven dans la crypte. - Je te laisse à tes clichés mon cœur. - Veux-tu que je reste un moment près de toi ? - Non, tout va bien. Sabrina connaissait Steven et même s’il se montrait prévenant, elle savait que cette perte de temps l’énervait. Il allait de projets en projets, d’actions en actions et il ne lui était pas facile de composer, même avec elle. Au fil des ans, elle avait appris à le connaître et à le comprendre, même si pour la plupart des gens ce comportement semblait incorrect. Il n’y avait aucune incorrection dans le comportement de Steven, il était différent, simplement différent. Le sentiment étrange qu’elle avait ressenti en entrant dans la chapelle s’amplifia. Tout son être était parcouru d’étranges frissons et la fraîcheur ni était pour rien. Lorsque Steven l’a retrouva, elle était face à d’étranges sculptures. - Tu vas bien, tu sembles pâle. - Je vais bien, n’as-tu pas le sentiment qu’un autre endroit est caché derrière ses murs. - Je l’ignore. La réponse de Steven se voulait laconique, mais Sabrina eut le sentiment qu’il pensait exactement la même chose. Sabrina et Steven étaient liés et ce lien allait bien au-delà de celui du mariage, elle était pour lui une sorte de réceptacle. Peu préparée à comprendre ces choses, elle se contentait de les expliquer à Steven, mais sans vraiment pouvoir y donner des réponses satisfaisantes pour elle-même. Cela faisait partie des choses qu’elle avait acceptées de Steven, de cet homme dont la personnalité était pour le moins hors norme. - Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas disait Hermès Trismégiste. - Cela reste une énigme pour moi. - On retrouve ce genre d’énergies dans des bâtiments en Egypte, en Europe. C’est le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Il y a sept lieux de pèlerinage, sept comme les sept chakras humains. C’est une sorte de pèlerinage initiatique. Les pèlerins sur ce chemin ressentent dans leur être, la manifestation des chakras terrestres. - Ce qui est en haut et ce qui est en bas. Ce serait l’unité ? Lui lança-t-elle avec des yeux médusés ? Ce qui est en bas se sont ces sculptures, ces signes ? Ils seraient destinés à ouvrir les chakras et l’ouverture des chakras permettrait aux pèlerins de rejoindre ce qui en haut ? - C’est ton interprétation. Sabrina savait qu’elle n’aurait pas d’autres réponses et qu’elle allait devoir s’en contenter, une fois encore. Steven avait passé son bras autour des épaules de Sabrina et le couple s’apprêtait à sortir de la chapelle. - J’ai réservé une chambre dans un hôtel à une dizaine de kilomètres d’ici, nous pourrions dîner sur place et passer une soirée sensuelle dans notre chambre. Ce programme plaît-il à Ma Dame. - Tout à fait....




La tombe d'Hugo de Bagarris.

Objet de recherches, comme celle de la Vérité, sur la création de l'Ordre :

"La Tombe d’Hugo de Bagarris.

La Chapelle Sainte-Anne au Bourguet, abriterait la tombe d’Hugo de Bagarris, le fondateur de l’Ordre des Templiers, et Sainte-Anne est de plus leur patronne …"

Pierre de Castellane découvre la Sainte-Lance ;
Hugues de Bagaris fonde les Chevaliers du Temple.

Veuillez trouver un extrait d’un document très important pour les chercheurs en quête qui traite non seulement de la découverte de la Sainte-Lance, mais aussi de la fondation des Chevaliers du Temple par « Hugues de Bagaris » premier grand maître des Chevaliers du Temple, certainement natif de « Bagarry », l'ancien village détruit en 1583 remplacé par « Le Bourguet », avec un lieu fortifié mentionné « castrum Bagarris » (XI et XIIIème siècle), vous trouverez le village et le lieu dit sur les cartes entre Comps-sur-Artuby et Trigance, en direction de Castellane. Ce fameux document est intitulé :
Inventaire général des papiers renfermés dans les archives du château de Grimaud auquel on a joint l’histoire de la Maison de Castellane de Provence pour servir à celle de Castellane St-Jeurs et Grimaud – Fait en l’année 1781 – Marseille – Imp. Typographique et Lithographique St-Léon – 78, Rue des Princes, 78 – 1902.
Voici un extrait des pages VI à VII :
« Dans la croisade que le pape Urbain II fit publier dans le célèbre concile de Clermont contre les infidèles et pour le recouvrement de Jérusalem, l'on y distingue un souverain de Castellane surnommé Pierre qui, ayant assemblé à Castellane tous ses sujets, forma une petite armée composée des chevaliers de la contrée et des bourgeois ses vassaux, parmi lesquels se trouvait Hugues de Bagaris, qui dix-neuf ans après devint un des fondateurs et le premier grand maître des Chevaliers du Temple. Les autres villes de Provence ayant fourni un grand nombre de croisés, le vicomte de Castellane fut choisi pour être leur général ; cette armée de Provençaux se réunit à celle des provinces voisines sous le commandement général de Raymond de St-Gilles qui se disoit comte de Provence (1097), et arrivée en Orient cette armée répandit la terreur partout (Hist. des Croisades, T. Ier), et se rendit maître des plus fortes places de l'Asie, entre autres d'Antioche qui fut prise le 3 juin 1098. Le Vicomte de Castellane fut un des plus vaillants capitaines de cette expédition, et l'histoire fait mention que les infidèles ayant ramené une nombreuse armée devant Antioche, les chrétiens y furent assiégés et réduits à une si affreuse famine qu'ils mangerent leurs chevaux et les chameaux de l'armée, et que la ville alloit se rendre lorsque deux ecclésiastiques de l'armée du Vicomte de Castellane, découvrirent par une révélation miraculeuse le fer sacré de la lance qui avoit ouvert le coté de J. C., que la vue de cet instrument de la passion du Sauveur ranima le courage des chrétiens, que le Vicomte de Castellane seut profiter habilement de ce moment d'effervescence, ayant le commandement de toute l'armée par l'absence et la maladie du comte de St Giles, sortit de la ville et tailla en pièces cette formidable armée des Musulmans : cette victoire mémorable le rendit maître de toute la Syrie et mit les chrétiens en état d'entreprendre le siège de Jérusalem. »

Ce document est consultable sur la " BNF ", ce n'est pas une preuve ... à nous de chercher ! c'est vraisemblable, le fondateur de l'Ordre de St Jean; antérieur à celui des templiers, n'était-il pas de Provence ? Voir les 1ères donations ...