lundi 3 juin 2013

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs?

Carole Leclerc a partagé une photo de Symboles païens et inscriptions runiques.
LE SYMBOLISME DES ENTRELACS... Un labyrinthe du destin...

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs? Ils décorent en Europe de nombreux monuments et ouvrages d'époque païenne et chrétienne. Bien que de nos jours il soit coutume de croire que c'est un art typiquement celte, il n'en est rien. Certes, la culture celte surtout à partir du 8è siècle de notre ère se caractérise sans doute aucun par de magnifiques entrelacs comme ceux du Livre de Kells, mais il faut se rendre à l'évidence que les entrelacs ne sont pas seulement l'oeuvre des Celtes. Comme nous avons pu le voir ici, de très nombreuses pierres runiques et autres oeuvres d'art germano-nordiques présentent également de splendides entrelacs. Chez les Slaves aussi on en trouve de beaux exemples. La question qui se pose à ce niveau est de savoir de quelle origine exactement est le motif des entrelacs. Et bien il semblerait qu'aucune de ces 3 cultures ne soit à l'origine des entrelacs. Bien que le sujet ne mette pas tout le monde d'accord, tout semble indiquer que l'origine soit romaine. Car en effet bien des mosaïques d'époque romaine présentent de très nombreux entrelacs, et ce sont historiquement parlant les premiers que l'on connaisse. Voici un bel exemple sur la photo suivante (Villa Loupian)=> http://farm9.staticflickr.com/8050/8119489415_388b9b0892_o.jpg. Cependant, il faut préciser que dès le début la culture germano-nordique a développé son propre style après avoir été influencé par l'exemple romain. Un phénomène similaire s'est produit avec les bractéates. Bien que d'origine romaine, les motifs de ces amulettes furent très tôt adaptés à une imagerie propre à la culture germano-nordique. En ce qui concerne la culture celte, l'apparition des entrelacs se fait de manière légèrement plus tardive que chez les Germains et les Nordiques. L'art celte hérité de l'âge du bronze se présente à l'origine plutôt de la manière suivante=> http://scathcraft.files.wordpress.com/2013/01/shield2.png?w=640. Mais ici aussi, la fantastique fibre artistique des Celtes, fit qu'un style propre d'entrelacs se développa très rapidement pour atteindre des sommets comme celui représenté dans le livre de Kells=> http://simple.wikipedia.org/wiki/Book_of_Kells.
Ce qui par contre est certain, c'est que l'origine des entrelacs est païenne. Avec les entrelacs comme avec tant d'autres symboles païens, le christianisme a récupéré des motifs en tentant de se les approprier. 

À présent, il est temps d'en venir au symbolisme proprement dit des entrelacs. Ces motifs au graphique très proche du labyrinthe peuvent être comparés au symbolisme de l'Ouroboros, le serpent qui se mort la queue. C'est le symbole du mouvement sans fin de l'évolution et de l'involution. C'est le principe cyclique qui se régénère par lui-même et en lui-même. Aucun centre unique existe car les entrelacs sont basés sur le principe de l'infini en constante expansion et contraction. Ils sont ainsi une métaphore du destin sans commencement ni fin, une énergie développée par les Nornes du destin qui se génère dans l'infini de l'espace et du temps. On peut d'ailleurs faire un parallèle avec les fils des destinées tissés par les Nornes. Les entrelacs forment une unité du mouvement cyclique qui invitent à s'y plonger, à tel point que l'on pensait que les mauvais esprits s'y perdent.
En s'unissant à cet enchevêtrement d'entrelacs, on devient partie intégrante de ce destin cyclique et s'établit alors un lien indestructible. Avec cette notion s'ouvre une autre dimension du symbolisme lié aux entrelacs, celui des liens. Ces derniers représentent une valeur très importante dans les traditions polythéistes européennes, car ces liens symbolisent ce qui unit les membres d'un clan entre eux, ce sont les liens qui relient les membres d'une même communauté de sang. Notons au passage, c'est exactement ce symbolisme qui se cache en partie derrière la rune Othala, également connue comme la rune d'Odal. Cette notion est d'une telle importance que même les Dieux sont appelés Böndr, les lieurs, ceux qui tissent des liens sacrés. 

Sources:
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

http://de.wikipedia.org/wiki/Germanischer_Tierstil

http://de.wikipedia.org/wiki/Knotenmuster

http://de.wikipedia.org/wiki/Flechtband

http://en.wikipedia.org/wiki/Celtic_knot

http://racines.traditions.free.fr/entrelac/entrelac.pdf
LE SYMBOLISME DES ENTRELACS... Un labyrinthe du destin...

Qui ne connaît pas ces splendides motifs que sont les entrelacs? Ils décorent en Europe de nombreux monuments et ouvrages d'époque païenne et chrétienne. Bien que de nos jours il soit coutume de croire que c'est un art typiquement celte, il n'en est rien. Certes, la culture celte surtout à partir du 8è siècle de notre ère se caractérise sans doute aucun par de magnifiques entrelacs comme ceux du Livre de Kells, mais il faut se rendre à l'évidence que les entrelacs ne sont pas seulement l'oeuvre des Celtes. Comme nous avons pu le voir ici, de très nombreuses pierres runiques et autres oeuvres d'art germano-nordiques présentent également de splendides entrelacs. Chez les Slaves aussi on en trouve de beaux exemples. La question qui se pose à ce niveau est de savoir de quelle origine exactement est le motif des entrelacs. Et bien il semblerait qu'aucune de ces 3 cultures ne soit à l'origine des entrelacs. Bien que le sujet ne mette pas tout le monde d'accord, tout semble indiquer que l'origine soit romaine. Car en effet bien des mosaïques d'époque romaine présentent de très nombreux entrelacs, et ce sont historiquement parlant les premiers que l'on connaisse. Voici un bel exemple sur la photo suivante (Villa Loupian)=> http://farm9.staticflickr.com/8050/8119489415_388b9b0892_o.jpg. Cependant, il faut préciser que dès le début la culture germano-nordique a développé son propre style après avoir été influencé par l'exemple romain. Un phénomène similaire s'est produit avec les bractéates. Bien que d'origine romaine, les motifs de ces amulettes furent très tôt adaptés à une imagerie propre à la culture germano-nordique. En ce qui concerne la culture celte, l'apparition des entrelacs se fait de manière légèrement plus tardive que chez les Germains et les Nordiques. L'art celte hérité de l'âge du bronze se présente à l'origine plutôt de la manière suivante=> http://scathcraft.files.wordpress.com/2013/01/shield2.png?w=640. Mais ici aussi, la fantastique fibre artistique des Celtes, fit qu'un style propre d'entrelacs se développa très rapidement pour atteindre des sommets comme celui représenté dans le livre de Kells=> http://simple.wikipedia.org/wiki/Book_of_Kells.
Ce qui par contre est certain, c'est que l'origine des entrelacs est païenne. Avec les entrelacs comme avec tant d'autres symboles païens, le christianisme a récupéré des motifs en tentant de se les approprier.

À présent, il est temps d'en venir au symbolisme proprement dit des entrelacs. Ces motifs au graphique très proche du labyrinthe peuvent être comparés au symbolisme de l'Ouroboros, le serpent qui se mort la queue. C'est le symbole du mouvement sans fin de l'évolution et de l'involution. C'est le principe cyclique qui se régénère par lui-même et en lui-même. Aucun centre unique existe car les entrelacs sont basés sur le principe de l'infini en constante expansion et contraction. Ils sont ainsi une métaphore du destin sans commencement ni fin, une énergie développée par les Nornes du destin qui se génère dans l'infini de l'espace et du temps. On peut d'ailleurs faire un parallèle avec les fils des destinées tissés par les Nornes. Les entrelacs forment une unité du mouvement cyclique qui invitent à s'y plonger, à tel point que l'on pensait que les mauvais esprits s'y perdent.
En s'unissant à cet enchevêtrement d'entrelacs, on devient partie intégrante de ce destin cyclique et s'établit alors un lien indestructible. Avec cette notion s'ouvre une autre dimension du symbolisme lié aux entrelacs, celui des liens. Ces derniers représentent une valeur très importante dans les traditions polythéistes européennes, car ces liens symbolisent ce qui unit les membres d'un clan entre eux, ce sont les liens qui relient les membres d'une même communauté de sang. Notons au passage, c'est exactement ce symbolisme qui se cache en partie derrière la rune Othala, également connue comme la rune d'Odal. Cette notion est d'une telle importance que même les Dieux sont appelés Böndr, les lieurs, ceux qui tissent des liens sacrés.

Sources:
Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

http://de.wikipedia.org/wiki/Germanischer_Tierstil

http://de.wikipedia.org/wiki/Knotenmuster

http://de.wikipedia.org/wiki/Flechtband

http://en.wikipedia.org/wiki/Celtic_knot

http://racines.traditions.free.fr/entrelac/entrelac.pdf

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