dimanche 30 décembre 2012

Le prieuré de Saint-Martin-des-Champs

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           Une basilique funéraire mérovingienne est construite durant les VIe et VIIe siècles à l' emplacement où durant 
l' hiver 385, Saint- Martin aurait guérit un lépreux.
 
           En 1060, le Roi Henri 1er fonde une collégiale et fait construire un nouvel édifice religieux dans lequel s' installe une communauté de 13 chanoines. L' église sera dédicacée en 1067 par son fils philippe 1er. Ce dernier en transfère la propriété en 1079 à l' abbaye de Cluny, dirigée par Saint- Hugues, lequel le transforme en prieuré et désigne Ourson comme premier prieur de Saint- Martin- des- Champs.
 
           Sous l' impulsion du prieur Hugues ( 1130 - 1142 ), est entrepris la construction du choeur de l' église dont le plan original inspira probablement celui de la basilique de Saint- Denis construite quelques années plus tard.
 
           Au cours du XIIIe siècle est élevée l' enceinte du prieuré ( tour et mur de la rue du Verbois ). Sous les règnes de 
Louis VIII ( 1223 - 1226 ) et Louis IX ( 1226- 1270 ), la nef de l' église est reconstruite et sont édifiés le cloitre et la chapelle particulière des Arrode, aux abords de l' église. Enfin intervint la construction du réfectoire ( actuelle bibliothèque ) souvent attribué à l' architecte Pierre de Montreuil.
 
           En 1426, Philippe de Morvilliers, premier président du parlement de Paris, fit établir avec sa femme Jehanne du Drac des lettres d' une fondation funéraire en faveur de Saint- Martin- des- Champs et dote l' église d' un mobilier fastueux.
 
           Sous Henri III, un portail monumental, donnant accès à la cour du monastère, est élevée en bordure de la rue 
Saint- Martin. En 1626, Francois Mansart décore l' église d' un imposant maitre- autel.
 
           La construction d' un cloitre dorique, entreprise en 1702 sur les plans de Pierre Bullet, s' achève en 1720. Le nouveau dortoir est terminé en 1742. Vers 1765, la facade de l' église est refaite dans le style jésuite.
 
            Le prieuré est déclaré bien national à la Révolution.
 
           Depuis le 2 Avril 1799 est installé au prieuré Sant- Martin- des- Champs le conservatoire national des arts et métiers, crée en 1794 par l' abbé Grégoire et dont l' objectif est de promouvoir l' innovation technologique auprès du plus grand nombre. Le musée ouvre ses portes en 1802. Le réfectoire du prieuré initial, chef d' oeuvre de l' art gothique, est aujourd' hui la bibliothèque du Conservatoire National des Arts et Métiers.
 
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           A partir de 1845, Léon Vaudoyer, auquel succédera à sa mort en 1872 Auguste Ancelet, entreprend un réaménagement et une extention des batiments du Conservatoire, avec la reconstruction de la facade de l' église en style néogothique et une restauration contestée de la chapelle axiale du choeur.
 
           L' édifice fait l' objet d' un classement au titre des monuments historiques le 15 Mars 1993.
 
           De 1994 à 2000, à l' occasion du bicentenaire du Conservatoire, les batiments subsistants du XVIIIe siècle et ceux du XIXe acceuillant le musée, qui est alors entièrement réaménagé et modernisé, font l'objet d' une restauration. 
L' église retrouve sa polychromie du XIXe siècle, à l' exception du déambulatoire, décapé pour découvrir l' exceptionnel ensemble de chapitaeux historiés et à décor végétal du XIIe siècle.
 
 
           Le Conservatoire National des Arts et Métiers est situé au 270 - 292, rue Saint- Martin, Paris 3eme. ( Station de métro Arts et Métiers ).

La tour de Nesle

Sources Louis XX

LA TOUR DE NESLE

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          La Tour de Nesle était une des tours de coin de l' enceinte de Philippe Auguste. Elle fut construite vers 1200 sur la rive gauche de la Seine, face à la Tour du Coin du Palais du Louvre, sur une sorte de butte inondée par le fleuve en hiver.
 
           Haute de 25 mètre sur un diamètre de 10, elle possédait deux étages voutés et deux étages plafonnés, avec au sommet, une plate- forme crénelée à laquelle on accédait par un escalier à vis placé dans un tourillon qui lui était acollé, lui- meme terminé par une seconde plate- forme, qui dépassait de beaucoup la précédente. 
 
           C' était une des quatre principales tours de coin de l' enceinte de Philippe Auguste. elle terminait la cloture de la rive gauche de la seine, coté aval, et faisait face à sa jumelle, la Tour du Coin, sur l' autre rive du fleuve. Pour interdire le passage nocturne de bateaux, on tendait entre les deux tours de grosses chaines supportées par des barques amarrées à de solides pieux, approximativement à l' emplacement de l' actuel pont des Arts. Une imposante lanterne, suspendue à une potence, servait à éclairer le fleuve et ses alentours,et constituait un des rares éclairages nocturne de Paris jusqu' au milieu du XVeme siècle. Ses plateformes servaient de pôste d' observation à une sentinelle qui, de là, pouvait surveiller la Seine et les abords des fortifications.
 
           Acquise par Philippe le Bel en 1308 pour 5000 livres parisis, elle devint la propriété de Philippe V de France qui, en 1319, en fit don à sa femme Jeanne de Bourgogne.
 
           Charles VII, par lettres patentes du 24 Mai 1446, en fit don au Duc de Bretagne , mais le Duc n' ayant pas d' héritier male, elle revint à la Couronne en 1450. En 1552, Henri II vendit la propriété en plusieurs lots. En 1571 une lettre patente enjoignit au propriétaire de la tour, le Duc de Nevers de s' en départir en faveur de la ville de Paris.
 
           A cette date, la ville loua à Balthazar Bordier, marchand, " La tour dite de Nesle, chambre, cellier, jardin, terrasse et autres petits édifices joignant ladite tour, pour neuf ans, moyennant trente livres tournois par années."
 
           En 1613, elle servit à tirer un feu d' artifice destiné à divertir le jeune Louis XIII agé de 12 ans et, en 1660, sa 
plate- forme servit de support à une girandole tirée à l' occasion du mariage de Louis XIV avec Marie- Thérèse
d' Autriche.
 
           La démolition de la tour, envisagée dès 1859, ne fut effective qu' en 1663 pour permettre la construction de la bibliothèque Mazarine et du Palais de l' Institut.
 
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L' AFFAIRE DE LA TOUR DE NESLE
 
           Philippe le Bel a quatre fils, dont trois vont lui succéder au Trone de France,
respectivement Louis X le Hutin, Philippe V le Long et Charles IV le Bel, qu' il marie avec trois princesses. En 1305, Louis épouse Marguerite de Bourgogne, la fille du Duc de Bourgogne; Philippe épouse Jeanne de Bourgogne, le première fille de Mahaut d' Artois, en 1306; enfin, Charles épouse Blanche de Bourgogne, la deuxième fille de Mahaut d' Artois, en 1308.
 
           Très liées entre elles, les princesses font souffler un vent de gaieté et de charme sur la cour austère du Roi. Leur élégance et leur coquetterie font bientot naitre une rumeur destructrice. Elles sont soupconnées de recevoir dans la tour de Nesle des jeunes gens.
 
           La visite à Paris du Roi d' Angleterre Edouard II et de sa femme Isabelle, fille de Philippe le Bel, au début de l' année 1314 sonne le glas de leurs beaux jours.
Philippe le Bel donne plusieurs fetes en l' honneur de ses hotes. Au cours de l' une d' elles, Isabelle remarque que deux chevaliers portent à la ceinture des aumonières semblables à celles qu' elle avait offertes quelques mois plus tot à deux de ses belles- soeurs, Marguerite et Blanche. Elle ' empresse de signaler les frères Gauthier et Philippe d' Aunay à son père. Le Roi ordonne une enquete qui confirme les faits. Arrétés, les frères d' Aunay finissent par avouer, suivis de Marguerite et de Blanche. Sous la toture, les deux chevaliers auraient avoué leur relations ave les princesses, qui duraient depuis trois ans. Philippe d' Aunay est l' amant de Marguerite et son frère Gauthier l' amant de Blanche.
On ne connait aucun amant à Jeanne, mais elle est coupable d' avoir couvert les débordements de ses belles- soeurs.
A Pontoise, les deux frères sont roués vifs, écorchés vifs, émasculés, du plomb souffré en ébulition épandu sur eux, trainés par des chevaux avant d' etre décapités le 19 Avril 1314 puis pendus par les aisselles à des gibets.
 
           Philippe le Bel n' a aucune pitié pour ses brus adultères. Marguerite et Blanche sont tondues, habillées de bure et jetées au cachot des Andelys.
 
           Après la mort de Philippe le Bel, Marguerite reste enfermée à Chateau Gaillard où elle meurt de froid en 1315.
 
           Compromise dans l' affaire, Jeanne est acquitée. Elle reste toutefois en résidence surveillée au chateau de Dourdan. En 1316, Philippe V le Long accède au Trone après le règne de Louis X, son frère, et le très court règne de son neveu Jean 1er le Posthume, filsde Louis X. Jeanne devient donc Reine de france. Philippe lui offre la tour et l' hotel de Nesle en 1319, soit cinq ans après l' affaire. Après la mort de Philippe V en 1322, elle y installe définitivement sa résidence.
 
           L' annulation du mariage de Blanche ( toujours emprisonnée ) est prononcée en 1322, quand son mari,
Charles VI, devient Roi de France. Elle se retire alors à l' abbaye de Maubuisson, où elle meurt en 1326.
 

L'enclos du temple

 
Sources Louis XX

L' ENCLOS DU TEMPLE

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           L' enclos du Temple fut construit sur un vaste terrain donné à l' Ordre du Temple vers 117O en remplacement du Vieux Temple, leur premier lieu de résidences était situé à l' arrière de la place de Grève.
 
           Ce terrain était situé à l' extérieur de l' enceinte de Philippe Auguste, presque le long de l' enceinte de Charles V. Formé de champs à l' origine, une partie fut entourée de murs pour former l' enclos. Cet enclos correspond au quadrilatère formé actuellement par la rue du Temple, la rue de Bretagne, la rue de Picardie, et l' axe formé par le début de la rue de la corderie, à l' extrémité nord de la cité Dupetit- Thouars, et le débouché de la rue Notre- Dame- de- Nazareth dans la rue du Temple.
 
           L' enclos constituait la maison cheftaine de l' Ordre du Temple en France et le siège de la banque de l' Ordre dans ce pays.
 
           Il était entouré de hautes murailles crénelées, renforcées de distance en distance par des tourelles. Ce système défensif était complété par une tour carrée, dite tour de César, et un imposant donjon appelé Grande Tour
( la Tour du Temple ), qui avait été construite au XIIIeme siècle. L' ensemble comprenait comme toutes les commanderies templières une église ( l' église du Temple ), des batiments conventuels pour loger les moines- soldats, de vastes écuries et des annexes. Les Templiers possédaient les rues entières et la totalité du quartier entourant l' enclos.
 
           Le Trésor Royal Francais fut conservé dès 1146 à la Tour du temple, et donc gardé par les Templiers. 
Philippe Auguste batit un système comptable et fiscal, ancetre de la Chambre des comptes, où les agents royaux venaient trois fois l' an déposer les revenus de la Couronne. Cette pratique prit vraisemblablement fin lors du règne de
Philippe IV le Bel. En 1312, l' Ordre du Temple fut dissous et ses biens en France furent attribués aux Chevaliers de 
l' Ordre de Saint- Jean de Jérusalem, appelés également " Hospitaliers " ( l' Ordre de Malte ). Néanmoins, meme si 
Philippe le Bel avait ordonné de procéder à la remise des biens aux Hospitaliers depuis le 28 Mars 1313, l' enclos était omis puisque Louis X de France, son fils, refusait encore de le rendre pour en faire le douaire de la Reine Clémence de Hongrie. Ses batiments subirent de nombreuses modifications.
 
           En 1667, les murailles qui dessinent l' Enclos dans le territoire parisien sont abattues au profit d' hotels particuliers et de maisons locatives occupées essentiellement par des artisans. Mansart construit un palais pour le grand prieur. L' ancien rempart avait été remplacé par une élégante muraille surmontée d' une galerie décorée de colonnes.
 
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( Maquette de l' enclos du Temple ).
             Musée Carnavalet.
 
 
 
           Après la tragique journée du 10 Aout 1792 ( prise du Palais des Tuilleries ), la famille Royale fut emprisonnée à la Tour du Temple. Le Roi Louis XVI ne la quittera que le 21 Janvier 1793, jour de son exécution.
Le 2 Aout 1793, la Reine Marie- Antoinette quitte la Tour du Temple pour etre incarcérée à la concièrgerie.
Le 8 Juin 1795, le jeune Roi Louis XVII y décède par suite de mauvais traitements et manque de soins.
 
           Napoléon Bonaparte fit démolir la Tour du Temple en 1808 afin d' éviter qu' elle ne devienne un lieu de pélerinage Royaliste. La démolition dura deux ans. Aujourd' hui, il ne reste rien de cet enclos et des batiments sauf une tour située au 73 rue Charlot, dissimulée entre les pans d' un batiment vétuste, et la porte de la Grande Tour qui fut transférée au Chateau de Vincennes.

Le château de Vincennes

Sources Louis XX

LE CHATEAU DE VINCENNES

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           Le simple pavillon de chasse, aménagé par Louis VII vers 1150 dans la foret de Vincennes, devint une résidence Royale ( manoir de villégiature ) en 1180 sous le règne de Philippe Auguste. Saint Louis achève la Sainte- Chapelle du Palais de la Cité et partira du manoir Royal pour une croisade dont il ne revint pas. Il est réaménagé au XIVe siècle principalement par Charles V. Au milieu du Moyen- Age, Vincennes fut plus qu' une forteresse militaire:
Philippe III ( en 1274 ) et Philippe IV de France ( en 1284 ) s' y marièrent et trois Rois du XIVe siècle y moururent :
Louis X ( 1316 ), Philippe V ( 1322 ) et Charles IV ( 1328 ). Vers 1337, Philippe VI de Valois décida de fortifier le site en construisant un donjon à l' ouest du manoir. Charles V naquit dans cette forteresse, en fit sa résidence, le siège de son gouvernement et de sa haute administration. Il fit effectuer les travaux décidés par Philippe VI, y ajoutant par la suite l' enceinte monumentale avec ses portes et ses tours. Le donjon et son enceinte furent achevés en 1371, et la muraille avec son chemin de ronde, ceinturant donjon, manoir, Sainte- Chapelle et batiments résidentiels, est achevée en 1380. 
 
les-tres-riches-heures-du-duc-de-berry-mois-decembre           Par ailleur, les reliques de la Couronne d' épines qui étaient conservées à Vincennes ayant été transférées à la Sainte- Chapelle du Palais de la cité à Paris, les travaux d' édification d' une nouvelle chapelle furent confiés à Raymond du Temple et débutèrent en 1379. La Sainte- Chapelle de Vincennes devait rcevoir un fragment de relique de la Sainte- Chapelle de Paris. A la mort de Charles V en 1380, Charles VI donna l' ordre de poursuivre les travaux, qui furent plusieurs fois interrompus. Lorsque Louis XI fit de Vincennes sa résidence, il quitta les appartements Royaux du donjon pour un pavillon neuf de plain- pied, édifié en 1470 dans l' angle sud- ouest du chateau. Il relance également le chantier de la Sainte- Chapelle.
 
           Les travaux de construction et d' embellissement du chateau se poursuivent sous les Valois. Francois 1er fit réaménager le pavillon construit par Louis XI pour y résider lors de ses séjours dans la Capitale. Henri II, qui avait transféré à Vincennes le siège de l' Ordre de Saint- Michel, confia l' achèvement des travaux de la Saointe- Chapelle à so architecte favori, Philibert Delorme et la chapelle put enfin etre inaugurée en 1552.
En Février 1574, la cour se réfugia au Chateau de Vincennes où Charles IX, gravement souffrant, décéda le 30 Mai dans les appartements Royaux du donjon.
 
           Le jeune Louis XIII fut installé, après l' assassinat de son père Henri IV, à Vincennes dans l' ancien pavillon de Louis XI, et y passa une partie de sa jeunesse.
 
           Le chateau devint ainsi la troisième résidence royale. Louis XIV setrouvait à Vincennes lorsque, le 13 Avril 1655, il se rendit en habit de chasse au parlement de Paris, faire lit de justice pour imposer ses édits fiscaux.
 
           L' architecte Louis Le Vau construisit pour Louis XIV les ailes du Roi et de la Reine. Il érigea l' aile de la 
Reine (- Mère ) en 1658 et l' aile du Roi en 1661. Le Cardinal de Mazarin y décéda le 11 Mars 1661 et sa dépouille fut exposée dans la Sainte- Chapelle.
 
 
           Le donjon fut aménagé en prison d' Etat ( pour les prisonniers de haute naissance ). Sa capacité ne lui permettait pas d' héberger plus de quatorze détenus. Le Cardinal de Retz alla y méditer sur la Fronde dans l' ancienne chambre de Charles V. Nicolas Fouquet eut également drpoit aux honneurs de la prison de Vincennes en 1664.
 
           Le chateau fut définitivement délaissé comme résidence royale lorsque le Roi Louis XIV s' installa à Verailles vers 1670. Louis XV n' y séjourna que quelques mois, envoyé par son arrière- grand- père Louis XIV en 1715, qui jugeait que l' air y était plus sain qu' à Versailles; le Régent Philippe d' Orléans l' emmena ensuite à Paris.
Louis XVI n' y fit aucun séjour.
 
           Au XVIIIe siècle, le Chateau hébergea la manufacture de Vincennes dediée à la production de porcelaine, qui sera transférée plus tard à Sèvre. Le donjon resta prison d' Etat. Y furent internés Voltaire, le Marquis de Sade 
( de Septembre 1778 à Février 1784 ), Mirabeau ou Diderot en 1749.
 
 
           En 1796, le Chateau fut onverti en arsenal, abritant depuis lors la section historique de l' armée. Les restes du pavillon de chasse initial datant de l' époque de Saint- Louis furent détruits. On construisit de nouveau batiments militaires qui existent encore aujourd' hui.  Le 21 Mars 1804, le Duc d' Enghein fut fusillé dans les douves du chateau, près de la tour de la Reine, sur ordre de Napoléon Bonaparte.
 
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           La porte massive de sortie du donjon provient de la prison du Temple, détruite par Napoléon. L' empereur fut également  à l' origine de l' étetage des différentes tours d' enceinte du chateau. 
Napoléon III confia à Violet- le- Duc le soin de restaurer la chapelle et le donjon et légua administrativement les
9, 95 Km2 du bois de Vincennes à la ville de Paris.
 
           Le 15 Octobre 1917, ce fut au tour de Mata Hari d' etre fusillé pour espionnage dans les fossés de la forteresse de Vincennes.
 
           Lors de la Seconde Guerre mondiale, le chateau servit brièvement de quartier général à l' état major du Général Maurice Gamelin, chargé de la défense de la France contre l' offensive allemande de 1940. Le 2 Aout 1944, trois divisions de la Waffen SS en retraite du front de Normandie s' installèrent dans les lieux. Le 20 Aout 1944, 30 otages y furent exécutés par les forces nazies; lesquelles détruisirent trois dépots de munitions installés dans des casemates, au moment de la libération de Paris, dans la nuit du 24 au 25 Aout. L' incendie provoqué dura alors près de huit jours.
 
           En 1964, Charles de Gaulle, alors président de la République, forma la projet de quitter le palais de l' Elysée qu' il jugeait trop enclavé dans Paris et pas assez prestigieux pour acceuillir le chef de l' Etat. Il choisit le chateau de Vincennes comme logis présidentiel, mais l' opération fut abandonnée au profit d' autre priorités.
 
           Depuis 1988, un vaste programme de rénovation a été entrepris. Menacé de ruine, le donjon est fermé en 1995, et après d' important travaux de consolidation générale de sa structure, le donjon avec ses appartements royaux rouvre au public en 2007. En 2008 - 2009, la Chapelle Royale a également subi une importante restauration, nécessité par la tempete de 1999.
 
 
 
 

Le grand chatelet

Sources LouisXX.
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           Au IVeme siècle, Paris, qui s' appelait encore Lutèce, était concentrée dans l' ile de la Cité, protégée par des fortifications romaines constituées par un mur de 2, 5O m d' épaisseur. Il semble qu' à cette époque aucun ouvrage ne protégeait les accès aux ponts de bois, ceux- ci pouvant etre rapidement détruits ou incendiés en cas d' attaque. C' est en 877 que Charles le Chauve fit renforcer les fortifications de Paris pour protéger la ville des incursions Vikings qui se multipliaient. Les remparts romains furent restaurés, les ponts fortifiés et leurs piles resserrées pour empecher le passage des barques. Il fit ériger des tours de bois formant chatelets pour protéger les extrémités des ponts.
 
           De ce fait, lorsque les envahisseurs Vikings remontèrent la Seine en Novembre 885, ils se heurtèrent à une forteresse infranchissable. Les premières offensives féroces ayant été repoussées avec détèrmination par les défenseurs, il s' ensuivit un long siège de Paris ( 885 - 886 ) pour tenter de réduire les habitants à la famine et les amener à capituler. En Février 886, une grande crue de la Seine emporta le Petit- Pont, isolant les douze défenseurs restés dans la tour de ce qui deviendra le petit chatelet. Ils luttèrent farouchement jusqu' au dernier et furent tous massacrés. 
Charles le Gros finit par arriver avec ses troupes et acheta le départ des Vikings qui partirent ravager la Bourgogne.
 
           Les tours de bois furent remplacées par des constructions en pierre vers 1130 par Louis VI le Gros. Le Grand Chatelet formait une solide forteresse à peu près carrée, avec une cour au millieu et portes détournées, entourée de fossés profonds remplis d'eau vive, alimentés par la Seine. Deux tours flanquaient les deux angles vers le faubourg. Il était destiné à protéger le débouché nord du Grand- Pont.
 
           Les Comtes de Paris l' habitèrent jusqu' à la fin du XIIeme siècle, jusqu' à leur remplacement par les prévots de Paris. Dès 1190, la construction de l' enceinte de Philippe Auguste rendit cette forteresse inutile à la défense de la ville. On y établit le siège de la juridiction de la prévoté de Paris chargée de la police et de la justice criminelle, comprenant prisons et salles de torture où s' appliquait la " question ". 
 
           Sous le règne de Saint- Louis, le Grand Chatelet fut réparé et considérablement agrandi. 
Le 29 Mai 1418, au cours de la guerre entre Armagnacs et Bourguignons, Paris fut livré à Jean de Villiers de L' Isle- Adam, capitaine d' une troupe de partisans du Duc de Bourgogne. Le 12 Juin 1418, la faction bourguignonne qui assiègait le grand et le petit Chatelet y massacra tous les prisonniers armagnacs qui y étaient renfermés; leurs corps, jetés du haut des tours, étaient recus à la pointe des piques.
 
Grand-Chatelet.jpg
           Par son édit de 1684, Louis XIV réunit au Chatelet 
l' ensemble des seizes anciennes justices féodales et des six anciennes justice ecclésiastiques. Le Grand Chatelet fut reconstruit. Après ces reconstructions, il ne resta de 
l' ancienne forteresse que quelques tours..
 
           Lors des massacres des prisons, le 2 Septembre 1792, sur les 279 détenus incarcérés au Chatelet, 216 prisonniers furent sabrés ou égorgés par les troupes révolutionaires qui pourront faire briller leur art destructeur dès l' année suivante; 
en Vendée.
Tous les détenus incarcérés au Chatelet étaient de redoutables criminels, mais aucun d' entre eux n' avait trempé dans des complots royalites comme avancé à l' époque.
Après le massacre, les coprs furent entassés aux bord du Pont au Change pour etre transportés aux carrières de Montrouge, près de Paris.
 
           En 1808, Napoléon Bonaparte donne l' ordre de détruire le Grand Chatelet. Sur son emplacement seront édifiés la Place du Chatelet et le théatre du Chatelet, inauguré en 1862.
 

Le dernier templier de Rudy Cambier.

"Le dernier templier" de Rudy Cambier

« Le poème, composé de dix Centuries, et connu sous le nom de « Prophéties de Nostradamus » n'a pas été écrit dans les années 1550 par le Provençal Michel de Nostredame ( 1503-1556 ), mais de 1323 à 1328 par un moine cistercien dont la langue maternelle était le picard parlé entre la Dendre et l'Escaut. L'histoire même du texte coulé de la plume d'Yves de Lessines, prieur de l'abbaye cistercienne de Cambron en Hainaut au début du 14ème siècle, est bien plus extraordinaire que les plus extraordinaires prophéties que les disciples et traducteurs de Nostredame ont cru y lire. Nous pourrions nous représenter l’aventure des Centuries comme une sorte de diptyque qui accolerait un panneau obscur à un panneau lumineux. Le premier correspondrait aux 220 premières années – de 1330 à 1550 – pendant lesquelles l’œuvre reposa quasiment inconnue et certainement incomprise dans la bibliothèque abbatiale. Le second panneau pourrait symboliser le coup de fortune qui a commencé avec Nostredame au milieu du 16ème siècle. Trompé par la graphie, la syntaxe et le style du vieux poème, croyant avoir découvert des prophéties inconnues parce que le moine avait déguisé les faits du passé en conjuguant les verbes au futur, le médecin provençal profita des troubles du temps et de la guerre qui ravageait la Flandre et le Hainaut, s’empara de l’œuvre d’un inconnu, l’emporta au loin, s’en prétendit l’auteur, la publia sous son nom et, saisi par des concours de circonstances rares, se retrouva élevé sur le pavois des plus grands prophètes. » Ainsi commence « Le dernier Templier », œuvre de Rudy Cambier, passionné de vieux textes et picard de surcroît (La Picardie s’étend de la Belgique, en Wallonie occidentale au Nord de la France ), parlant depuis l’enfance le patois picard de sa région, « entre la Dendre et l’Escaut », ce qui le mit à même d’aborder les Centuries avec la science et l’aisance de qui se sent chez lui. L’aisance…entendons-nous : le livre est issu d’un travail de 20 ans : une étude minutieuse, un travail patient, ardu, rigoureux, de chercheur: « …je me remis monastiquement à mes deux besognes bénédictines du moment, menées de front, l’une dissipant l’ennui de l’autre. La première était l’étude lexicologique, étymologique et sémantique de chaque mot des Centuries, seule méthode qui nous permet de louvoyer entre les écueils, c’est-à-dire d’éviter les contresens sur lesquels s’embrochent avec une rare constance les exégètes trop sûrs d’eux qui oublient que les significations, les nuances, la charge émotionnelle, et même la sonorité d’un mot changent avec les époques. Le second travail consistait à comparer, mot par mot, lettre par lettre, huit anciennes éditions des Centuries, corvée obligée parce que les textes de Nostredame sont reproduits par ses commentateurs inspirés avec une fantaisie dans l’approximation qui, lorsqu’elle n’est pas délibérément mensongère et tricheuse, s’apparente à un art surréaliste de l’à peu près. Quand j’eus accumulé 1.100 pages de notes sur la question, j’estimai que j’avais obtenu un résultat à peu près fiable et je stoppai cette galère » L’œuvre repose aussi sur l’extraordinaire culture de l’auteur..

Fêtes et mythologie du 30 décembre.

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30 décembre.

(Ponthieva glandalon.) Sixième nuit. Saint David; saint Sabin;
saint Eugène; saint et sainte Anysie.


Saint David, dont la fête en plusieurs églises se célèbre le 29 décembre, conformément au martyrologe romain, était autrefois très-populaire en Belgique.

« L'amour de saint David » se buvait en Brabant comme en Hollande à l'égal de celui de saint Jean.

En mettant pendant la nuit de Saint-David (que le peuple place toujours au 30 décembre) de petites branches de sureau sous son oreiller, on rêve ce qui se passera au mois de juin, lorsque le sureau fleurira. De même, les branches de sureau, placées ce jour-là dans l'eau, indiqueront par le développement de leurs bourgeons, le temps qu'il fera en été. Si ces bourgeons se développent bien et s'ouvrent complètement, s'ils fleurissent même, l'été sera propice aux biens de la terre et, ajoute-t-on, aux amours des hommes; si le contraire a lieu, il ne faut attendre rien de bon.

Sainte Anysie, la martyre, qui est très-souvent confondue avec saint Anysie, protège les prairies.

Saint Sabin est un des martyrs les plus célèbres du moyen âge. On racontait l'histoire de sa mort et de celle de ses deux compagnons Marcel et Exupérance avec des détails horribles.

« Boire à l'amour » ou « au souvenir des trois martyrs » ou « des trois prêtres, » la sixième nuit, donnait du courage pendant le combat et procurait la force de supporter les douleurs les plus affreuses. On disait aussi que quand l'innocent appelait, pendant la durée des épreuves de la torture, les « trois martyrs » à son secours, il parvenait à les supporter sans pouvoir être forcé de s'accuser à tort [72].

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