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mercredi 12 décembre 2012
Les Templiers de Vaillampont.
Commanderie de l'Ordre du Temple à Vaillampont
(Reprise par l'Ordre de Malte au XIVème siècle)
Avenue de Vaillampont à Nivelles
LES TEMPLIERS DE VAILLAMPONT
(Duché de Brabant)
Extrait de "L'Ordre du Temple dans l'ancien diocèse de Liège ou la Belgique orientale"
Par le baron DE CHESTRET DE HANEFFE, membre de l'Académie.
1901
Vaillampont et le Vieux-Court, aujourd'hui Vaillampont et Vieille-Cour, dépendances de Thines, près de Nivelles.
On sait que les frères du Temple étaient déjà établis près de Nivelles du temps de Godefroid III, duc de Louvain (1142-1190), qui les prit sous sa sauvegarde, eux et leurs possessions. Mais le nom de leur maison se rencontre pour la première fois dans une charte de 1209, par laquelle Henri Ier, duc de Lorraine, ratifia la donation faite aux Templiers de Vaillampont par François d'Arquennes, sa femme Agnès et ses fils, de tout ce qui constituait Ie fief de Thines, sans y retenir Ie moindre cens ni la moindre juridiction. Hugues d'Arquennes et Walter de Rosaive, seigneurs dominants, avaient donné leur consentement è cette donation; de son côté, le duc Henri déclara généreusement que la terre concédée serait convertie en franc-alleu.
Quelque temps après, les Templiers de Vaillampont, ayant acheté des terres qui dépendaient du fief de Rognon (lez-Nivelles), eurent des difficultés avec Ie châtelain de Bruxelles et Gilles de Trazegnies, possesseurs de ce fief par indivis. Le châtelain Godefroid, qui réclamait Ie droit de gîte sur les biens achetés, y renonça en 1213. Le sire de Trazegnies, après avoir fait une réclamation semblable s'étendant à la fois aux gîtes, aux exactions et à d'autres droits, se désista également de ses prétentions, le cens seul excepté. Lorsqu'il fut mort, son fils et successeur, Otton, scella cette renonciation au mois d'avril 1220, et reconnut en outre que le seigneur de Vaillampont avait le droit de mort-bois et de pacage dans la forêt de Nivelles, moyennant la redevance annuelle d'un pain et d’une poule.
Après avoir parlé de cette charte, M. Alph. Wauters ajoute ce qui suit : « Bien que Henri Ier eût pris sous sa protection les frères du Temple demeurant près de Nivelles, ils eurent quelquefois a se plaindre de l'autorité ducale. On les voit, en 1265, plaider contre la duchesse Aleyde et ses fils, par-devant des juges institués par le saint-siège.»
Un précepteur de Vaillampont, frère Georges, scella avec d'autres témoins une déclaration du 2 mai 1284. Son nom reparait le 28 janvier 1286 (n. si.); voici à quelle occasion : « Ce qu'on nommait le Temple (à Nivelles), dit encore M. Wauters, s'appelait ainsi parce que les Templiers de Vaillampont en devinrent propriétaires, par suite d'une donation faite en 1174, suivant Gramaye.
Là aussi il y eut de longues contestations entre ces puissants chevaliers d'un côté, le chapitre et la ville, d'un autre côté. Madame de Nivelles et la justice accusèrent les Templiers de vendre du vin et firent «prendre et rompre» un tonneau de cette liqueur, « qui gisoit en la maison del major (ou maire) dit du Temple, sor le lin condist le quartier en le Nueve-Rue ».
Frère Henri de Lille, commandeur de 1'ordre en Brabant, et le commandeur de Vaillampont, frère Jore (ou George), se présentèrent devant les échevins et autres bonnes gens de la ville, protestèrent que ce vin était pour eux boire et prièrent 1'abbesse de leur en rendre une « Kene » (dimanche après la conversion de saint Paul, en 1285). Quelques années après, on régla définitivement la question de la levée des assises sur les « mesuiers du Temple, demeurant au quartier de la Nueve-Rue, etc. »
Une charte du mois d'août 1290 nous apprend encore que le duc Jean Ier, avec le consentement du chapitre de Nivelles, vendit au maître et aux frères de Vaillampont 112 boniers de bois, dont partie sur la route de Nivelles à Genappe et partie devant Ie Vieux-Court. Le prix fut réglé à raison de cent sous de Louvain le bonier; de plus, les Templiers s'engagèrent à payer dorénavant au domaine ducal un cens de deux deniers par bonier et renoncèrent à tout droit d'usage dans les bois voisins.
Vaillampont et Ie Vieux-Court formaient, en 1313, un grand domaine contenant 490 boniers de terres et 25 de prés. La maison tenait de Gosuin de Houtain 72 boniers de bois. Du duc de Brabant et du chapitre de Nivelles, elle tenait 114 boniers, tant bois que pâturages. II y avait à Vaillampont trois étangs, quatre « bovelettes » et deux moulins. A Nivelles se trouvaient d'autres dépendances : la moitié du moulin Delfosse, « lequel est tout fondu » , le quart du moulin Storderech qui est auprès, et le quart du moulin du Charnier.
Sources : Charles Saint-André.
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