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mardi 20 novembre 2012
Traditions et légendes de Belgique (1 à suivre).
Février
"Shepheardes Calender" de Edmund Spenser (1579)
FÉVRIER.
Lorsque Numa Pompilius ajouta ce mois au calendrier romain, il le consacra, d'après les uns, aux sacrifices expiatoires ou aux lustrations, «februa», que tout le peuple romain pratiquait pendant ce dernier mois, pour se laver des fautes commises dans le cours de l'année, et, d'après les autres, au dieu Februus ou à la déesse Februa qui présidait ces lustrations. Le nom flamand de « reiniging-maend » (mensis purgatorius), mois de purification, est la traduction du nom romain.
Pour un motif analogue, les Anglo-Saxons donnèrent au mois de février le nom de « solmonath, » mois des gâteaux, ou «mensis placentarum s, comme dit Beda. C'était dans ce mois qu'on sacrifiait au soleil des gâteaux (« sol, soul » en vieux anglais) ou « sollen, sullen, » comme on nomme encore aujourd'hui les omelettes à Ypres, et la dénomination saxonne s'est conservée en flamand sous les formes de « salmaend, selmaend, sulmaend, selle, sille. [1] »
La dénomination de « schrikkelmaend, » mois bissextil, n'a pas besoin d'explication; mais sur le nom actuel de « sprokkelmaend » ou « sporkelmaend » il n'y a pas moins d'incertitude que sur celui de « lauwmaend », du premier mois de l'année.
L'ancienne forme de ce nom : « sporkel, sporkelle » nous rappelle l'article troisième du concile de Leptines « De spurcalibus in februario», qui défend les fêtes païennes célébrées au mois de février, et plusieurs auteurs sont d'avis que ces « spurcalia » que M. Rapsaet croit plus ou moins analogues avec les « februalia a des Romains,ont donné leur nom au mois, où elles avaient lieu. Mais comme les Romains ne connaissent pas de fête sous ce nom, et que les mots « spurcalia, spurcamina, spurcitae a se retrouvent à plusieurs reprises employés en bas-latin dans la signification de fêtes ou coutumes païennes, il est à supposer que ce n'est pas le mois qui tire son nom de la fête, mais que c'est au contraire la fête que l'Église a appelée d'après le mois, en lui donnant à dessein le nom équivoque de « spurcalia » (salisseries, cochonneries, de « spurcus, » sale) pour la tourner en dérision. Bientôt ce nom appliqué dans le principe à la fête païenne du mois de février devint terme générique pour désigner les cérémonies du paganisme.
On ne connaît pas la nature de cette fête du mois de sporkel, mais tout porte à croire que c'était la même fête à laquelle le mois de février doit son autre nom de « solmaend a ou « sulmaend » [2].
Quelques savants expliquent le nom de sporkel ou sprokkel par le vieux mot « sprokkelen » qui en Gueldre est encore en usage dans la signification de cueillir du bois sec ou des branches sèches, appelées en vieux flamand « sporkels » ou e sprokkels. » D'autres le mettent en rapport avec le mot anglo-saxon « spearca, » étincelle (en anglais spark, sparkle, en flamand, « spark, sparkel. » D'autres encore le dérivent de « sprout-kele » nom dont les Anglo-Saxons désignaient également leur solmonath, et qui se rattachait à la nourriture principale de cette saison, consistant en potages aux choux, appelés « kele » ou « kell. »
Dans le dialecte de Louvain le mot « sporkel, » ou « sprokkel » signifie « très-mauvais » par rapport au temps, et on s'y sert le plus souvent de la phrase « het is sporkel weêr, » quand il neige et pleut tout à la fois. Mais nous ignorons si « sprokkelmaend » a tiré son nom de ce mot ou si la phrase de e sprokkel weder a ne doit pas sa signification au mois de sporkel.
Charlemagne a donné au mois de février le nom de « Hornung, » mot qui n'est pas moins difficile à expliquer que celui de « sporkel. »
La dénomination de « Blydemaend » mois joyeux, qui désigne aussi le mois de février, nous rappelle celle de « blidemaaned a en danois.
Selon M. Théophile Lansens, le mois de février s'appelle encore quelquefois à Ypres, « kattemaend, » mois des chats, par rapport à la fête nommée « Ypersche katten-feest. »
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1 février.
- (Fontinalis minor.) Saint Ignace, évêque et martyr.
La veille de la Purification de Notre-Dame.
A Lierre les membres du tribunal de la Halle-aux-Draps ou « de Lakenhalle, » appelés vulgairement les « petits échevins », visitaient chaque année à l'époque de la Chandeleur toutes les boutiques de la ville, afin d'examiner les poids et les mesures et de punir les contraventions aux règlements, conformément à la loi.
Ce tribunal composé de deux doyens ou a overdekens » et de sept jurés ou « oudermannen » qui annuellement étaient renouvelés ou confirmés, avait à juger toutes les causes ayant rapport aux métiers [3].
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