dimanche 4 novembre 2012

AISHWARYA par Annik Couppez Véronèse d'Olrac (Suite 1).

Extrait du tour du monde en dix contes.
Photo de Brocéliande à Avalon. C'était un jour de fête, le Raksh Bandan, c'était la pleine lune d'août, la fête des frères. Chaque été, il cueillait dans la forêt de pleins paniers de fruits et les vendait en se déplaçant le long des rivières. Il travaillait très tôt le matin jusque tard le soir. L'argent qu'il gagnait devait lui permettre de subsister tout l'hiver. Mais, cette année)là, il n'avait pas encore beaucoup vendu. Il s'était donc éloigné de chez lui pour vendre ses fruits. Stupéfait, il regarda la jeune fille. -- Quelle belle enfant, pensa-t-il ! Je l'épouserais bien volontiers, mais ses parents n'accepteraient jamais un gendre pauvre comme moi. Dommage que je n'aie pas plus d'argent. Pour elle, j'irais au bout du monde. Rêveur, il s'agenouilla près de la maison. Comme 80 % de la population Amarya était bouddhiste, une religion venue du Tibet qui se répandait depuis le nord dans toute l'Asie. Soudain, il entendit la voix des parents de la jeune-fille qui parlaient à nouveau de leurs soucis dans la salle de séjour. Bien que sachant cela peu convenable, il appuya l'oreille contre le mur afin de mieux entendre la conversation. -- Demain, de grand matin, nous irons tous les trois au temple Taj Mahal à Agra qui se trouve sur la colline, dit le père. Nous avons toujours honoré Bouddha qui sera sans doute bien disposé à notre égard. Nous luis avons toujours apporté des offrandes. --Voilà pourquoi Bouddha a toujours veillé à ce que nous ne manquions de rien. Aujourd'hui nous sommes riches. Nous avons épargné un coffret plein de magnifiques pierres précieuses pour le mariage de notre fille. Nous exposerons nos inquiétudes à Bouddha et nous lui demanderons conseil. -- D'accord répondit la mère. Nous ne pouvons tout de même pas donner la main de notre fille à des pauvres fermiers du voisinage. Elle est trop belle et trop gentille. Un fermier la ferai sûrement travailler tard le soir et dilapiderait sa dot au café. Le pauvre jeune homme en avait entendu assez. Il se leva doucement et se dirigea vers le temple. Une idée lui avait traversé l'esprit. En effet, il savait que la grande statue du temple était creuse. Bien qu'il vive dans un endroit isolé, le jeune homme savait que le Taj Mahal était inspiré de l'architecture de l'Islam, héritage de la dynastie moghole. Il déposa le panier de fruits dans un coin du temple et fit le tour de la statue. Il ouvrit la statue par l'arrière et s'y faufila prudemment. Une fois à l'intérieur, il referma la porte afin que nul ne pût le remarquer. Le temple était comme chaque jour rempli de pèlerins. Le temps commençait à lui sembler long, lorsque le marchand de fruits entendit enfin les parents et leur fille entrer.... ( à suivre).

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