La renommée et le prestige exceptionnels, au plan national ou international, dont jouit la place Stéphanie à Bruxelles (et plus précisément à Ixelles, en Belgique), suscitent l'étonnement depuis un certain moment.
Etonnement et curiosité, parce que, en dehors d'un contexte commercial
très favorable mais qui ne diffère pas sensiblement d'une certaine
moyenne, rien ne semble indiquer qu'il y ait lieu d'évoquer cet endroit
de manière particulièrement accentuée ou tapageuse.
Pour dire les choses autrement, la place Stéphanie n'est absolument pas
un lieu touristique conventionnel...Pas de monuments exceptionnels, pas
de perspectives photographiables...
Et pourtant, il y existe un tourisme particulier. Ou plutôt, un pèlerinage.
Quelques hôtels parmi les plus réputés d'Europe, dans le quartier de la
place Stéphanie, reçoivent une clientèle d'hommes d'affaire,
d'ambassadeurs, de touristes et de couples romantiques à la recherche de
sensations fortes et surtout riches, mais aussi d'hommes et de femmes
qui partagent une même passion, ou plutôt une même obsession : le
chiffre 13.
Le chiffre 13, et surtout la notion de chance qui lui est liée.
Car, pour une raison encore relativement obscure, la place Stéphanie à
Bruxelles est en quelque sorte le haut-lieu, le point névralgique, le
centre quasi absolu d'influence du chiffre 13 à travers le monde.
Le chiffre 13... Que l'on y croie ou non, que l'on appelle cela de la
superstition ou autre chose, ne change rien à un état de fait : des
hommes et des femmes à travers le monde sont convaincus que le chiffre
13 influence leur vie.
L'origine de cette croyance - ou de cette certitude ! - n'est pas
aisément explicable. On fait assez facilement remonter cette origine à
la Dernière Cène, moment où le Christ partage un ultime repas avec les
12 apôtres. Douze plus un égale treize... et le treizième subit, comme
on le sait, un destin funeste. On évoque aussi la treizième lame du
tarot, la Mort, dont l'origine est encore plus mystérieuse.
Bref, cette origine supposée est sinistre. Ce qui explique sans doute
qu'un certain nombre de personnes évitent le 13. Mais la particularité
de ce chiffre, malgré son origine néfaste, est d'avoir conquis le coeur
d'un nombre impressionnant d'hommes et de femmes. Et là, rien n'explique
ce "revirement".
Il faudra sans doute un nouveau Freud ou un nouveau Jung pour démonter et expliquer cet arcane vraiment très particulier de la psyché humaine.
Toujours est-il que la place Stéphanie à Bruxelles est devenue l'attraction majeure des aficionados du
chiffre 13. On le sait - sans trop oser le dire ! - depuis une bonne
soixantaine d'années (nous sommes en 2008 au moment où sont écrites ces
lignes). Les riverains sont fort discrets à cet égard... On les
comprend, parce qu'enfin, tout cela relève du domaine de la
superstition, et qu'il n'est avantageux pour personne, de nos jours,
d'exprimer, même au seul seul titre de témoin, des considérations qui
heurtent ce "rationalisme" qui est devenu comme une nouvelle "religion
d'état".
Une soixantaine d'années donc... Nous sommes en septembre 1944. Une
division anglaise des Guards, de la 2ème Armée du général Dempsey, et à
laquelle est incorporée la fameuse Brigade Piron, pénètre dans
Bruxelles, remonte les artères principales d'Uccle, de Saint-Gilles et
d'Ixelles, pour enfin déboucher - avant l'explosion populaire qui aura
lieu à la Porte de Namur - sur la place Stéphanie...
Un tankiste anglais s'écrie : "La voilà enfin, la place du 13 !"
La formule est immédiatement traduite, reprise, relancée, et la foule
belge reprend en choeur le motif principal : "Treize !"... répété sans
fin...
Les rationalistes, dont fait partie l'auteur de ces lignes, restent
impuissants à expliquer un pareil phénomène. Mais l'historien, ou le
sociologue, ne s'embarrassent pas de telles préoccupations : les faits
sont là.
C'est à partir de ce moment-là, en septembre 1944, que l'on commence à
parler d'une influence du chiffre 13 à la place Stéphanie. Doit-on dire
que toute l'affaire commence là, ou que le tankiste anglais était un
relais par rapport à des événements antérieurs, ou que tout cela n'est
qu'une énorme fumisterie ? Une fois encore, et sans juger, on ne peut
que s'étonner, et en rapporter des éléments, d'une situation
particulière qui prend une allure d'événement planétaire.
Parce qu'enfin, "que l'on y croie ou non", le chiffre 13 et ses influences bénéfiques attire du monde à la place Stéphanie.
Il semblerait, d'après plusieurs témoignages de riverains, que le point maximal des "influences" se situe dans le plan d'eau - et ses fontaines - qui relie la place Stéphanie à l'avenue Louise. Là encore, l'irrationnel le dispute au réel, puisque ce plan d'eau n'existait pas en septembre 1944, lorsque la foule belge reprend en choeur l'exclamation du tankiste anglais.
Mais d'autres éléments ont frappé notre attention : dans la cour de l'un des hôtels de maître qui bordent cette place, et "peut-être sous le nom d'un quartier de Londres bien connu", on peut voir la statue d'une déesse-mère dont on se demandera quel rôle elle joue dans ce scénario... Nous n'avons pas relevé de certitudes, mais nous avons enregistré des regards en coin...!
Notre enquête touche à sa fin. Il n'y a actuellement rien à dire de
plus. Des hommes et des femmes se précipitent vers un lieu quelconque,
là en Belgique, là à Bruxelles plus précisément, pour y communier dans
une même croyance, pour y recevoir des "influences", pour y satisfaire
une superstition, ou pour revivre tout simplement ?... Nous ne jugeons
pas, nous ne jugeons rien... mais nous retournerons à la place Stéphanie
!Parce qu'enfin, "que l'on y croie ou non", le chiffre 13 et ses influences bénéfiques attire du monde à la place Stéphanie.
Il semblerait, d'après plusieurs témoignages de riverains, que le point maximal des "influences" se situe dans le plan d'eau - et ses fontaines - qui relie la place Stéphanie à l'avenue Louise. Là encore, l'irrationnel le dispute au réel, puisque ce plan d'eau n'existait pas en septembre 1944, lorsque la foule belge reprend en choeur l'exclamation du tankiste anglais.
Mais d'autres éléments ont frappé notre attention : dans la cour de l'un des hôtels de maître qui bordent cette place, et "peut-être sous le nom d'un quartier de Londres bien connu", on peut voir la statue d'une déesse-mère dont on se demandera quel rôle elle joue dans ce scénario... Nous n'avons pas relevé de certitudes, mais nous avons enregistré des regards en coin...!
Charles Saint-André.
http://boutic.annik.1tpe.fr
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