Le rôle du père au Moyen âge.
Si,
à l'époque romaine, la paternité est le résultat d'un acte volontaire,
au Moyen Âge, est père celui qui a engendré des enfants légitimes dans
le mariage, selon la formule du jurisconsulte Paul : Pater is est quem
nuptiae demonstrant.
Le droit médiéval octroie au chef de famille une forte patria potesta mais qui est désormais tempérée par la pietas chrétienne, perdant ainsi le caractère absolu que lui conféraient les juristes de l'Antiquité : le père médiéval ne possède plus le droit de vie et de mort sur ses enfants ; sur dénonciation de son fils, il peut être condamné pour trop grande brutalité.
Dans les sources juridiques, aux côtés de ces droits paternels apparaissent un ensemble de devoirs : le père doit nourrir, éduquer et établir ses enfants. La sécheresse de ce type de documentation occulte la tendresse paternelle et a pu faire croire à un « père lointain ». La littérature et l'iconographie permettent de mettre au jour une image bien différente ; ainsi, dans les récits de miracles, le père est aussi souvent présent auprès de son enfant que la mère et se bat avec autant d'acharnement pour l'obtention de la guérison ou de la résurrection de sa fille ou de son fils, quel que soit leur âge. Les relations affectives entre père et enfant y sont particulièrement bien représentées. Nombreuses sont, également les miniatures qui mettent en scène un père attentif qui initie, éduque, joue avec ses enfants et prie pour eux en cas de malheur. Au bas Moyen Âge, la promotion du culte de saint Joseph est l'aboutissement et l'expression la plus visible de l'existence d'un père nourricier et tendre.
Sources :
LETT D, Famille et parenté dans l'Occident médiéval V°-XV° s., Paris, Hachette, 2000
LETT D, Dictionnaire du Moyen Âge, PUF, 2006.
http://boutic.annik.1tpe.fr
Le droit médiéval octroie au chef de famille une forte patria potesta mais qui est désormais tempérée par la pietas chrétienne, perdant ainsi le caractère absolu que lui conféraient les juristes de l'Antiquité : le père médiéval ne possède plus le droit de vie et de mort sur ses enfants ; sur dénonciation de son fils, il peut être condamné pour trop grande brutalité.
Dans les sources juridiques, aux côtés de ces droits paternels apparaissent un ensemble de devoirs : le père doit nourrir, éduquer et établir ses enfants. La sécheresse de ce type de documentation occulte la tendresse paternelle et a pu faire croire à un « père lointain ». La littérature et l'iconographie permettent de mettre au jour une image bien différente ; ainsi, dans les récits de miracles, le père est aussi souvent présent auprès de son enfant que la mère et se bat avec autant d'acharnement pour l'obtention de la guérison ou de la résurrection de sa fille ou de son fils, quel que soit leur âge. Les relations affectives entre père et enfant y sont particulièrement bien représentées. Nombreuses sont, également les miniatures qui mettent en scène un père attentif qui initie, éduque, joue avec ses enfants et prie pour eux en cas de malheur. Au bas Moyen Âge, la promotion du culte de saint Joseph est l'aboutissement et l'expression la plus visible de l'existence d'un père nourricier et tendre.
Sources :
LETT D, Famille et parenté dans l'Occident médiéval V°-XV° s., Paris, Hachette, 2000
LETT D, Dictionnaire du Moyen Âge, PUF, 2006.
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