jeudi 21 février 2013

Le castrum de Dolmayrac est, pour la première fois, cité dans un texte de 1271.


DOLMAYRAC

Déjà à l'époque gallo-romaine, Dolmayrac était occupé, comme le prouve la découverte, entre le hameau de Lamaurelle et Dolmayrac, d'un buste de bronze.
Le castrum de Dolmayrac est, pour la première fois, cité dans un texte de 1271.
Bâti sur un éperon rocheux dominant la vallée du Lot, le bourg, de forme allongée, est au Moyen Âge protégé côté pointe par un édifice fortifié contenant deux tours carrées distantes de 300 mètres. Il ne reste qu'une de ces tours aujourd'hui.
Côté plateau, où les défenses naturelles sont plus faibles, un second fort relié au premier par des remparts fut construit à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle.

L'église de Saint-Orens (du nom de l'évêque d'Auch qui vécut de 396 à 446), un peu à l'écart du village, fut l'église paroissiale jusqu'à la fin du XVIe siècle, date à laquelle la chapelle castrale de Montpezat la remplaça.
En effet la seigneurie de Dolmayrac fait partie, à l'époque médiévale, des biens des Montpezat. En 1425 Raymond-Bernard de Montpezat est qualifié de baron de Dolmayrac et son fils, Charles, prête serment au roi de France, Louis XI, en 1472 pour ses baronnies de Montpezat, Madaillan, Aiguillon, Prayssas, Sainte-Livrade et Dolmayrac.

Au XVIe siècle les fiefs des Montpezat tombent entre les mains des femmes.
Un temps attribuée à la seconde fille du dernier héritier des Montpezat, Jeanne, Dolmayrac fut même vendue par le gendre de cette dernière à Francois de la Ville.
Mais l’héritière de la fille aînée, Henriette de Savoie, marquise de Villars, récupéra cette baronnie avant de la faire ériger en 1599, avec ses autres terres agenaises en duché-pairie d’Aiguillon pour son fils, Henri de Lorraine.
Désormais et jusqu’à la Révolution, Dolmayrac suivit le sort du duché d’Aiguillon, passant successivement à la nièce de Richelieu puis aux Vignerod.

En 1839 la commune de Dolmayrac s’agrandit grâce au rattachement du bourg de Lamaurelle. Vingt ans plus tard, la commune acheta l’une des deux tours du château en ruines pour y installer la mairie. Les réparations nécessaires furent alors effectuées par le charpentier de Sainte-Livrade, Donnadieu.
Deux monuments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques : la tour en 1927 et l’église Saint-Cyprien, chapelle romane inscrite en 1958.

Martine Salmon-Dalas
Conservateur Général du Patrimoine de Lot-et-Garonne.

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