lundi 25 février 2013

L'histoire de Jérusalem.


Jérusalem Ville de la paix, plus souvent représentée dans les édifices comme ville future céleste, que comme cité réelle, Jérusalem est la ville fondatrice par excellence, mais aussi celle qui appartient déjà à un nouveau ciel et à une nouvelle terre.

A l’inverse du jardin d’Eden, figuré comme circulaire et naturellement céleste, la Jérusalem future est représentée par un carré dont chacune des faces possède trois portes, symbolisant une concrétisation de l’expérience spirituelle acquise sur terre.

L'histoire de Jérusalem porte en elle-même tous les germes qui en feront
à la fois un puissant symbole religieux et le théatre de tous les conflits.
En 614, la Ville sainteest tombée aux mains des Perses Sassanides. Mais
Héraclius, l'empereur chrétien de Byzance, les en a chassés quatorze ans
plus tard. Peu après, Mahomet prêche l'islam, dont un des préceptes de
base prône le "jihad", la guerre sainte.
Dès le VIIe siècle, les musulmans se sont emparés de la Palestine, de la
Syrie et de l'Egypte, détruisant au passage les nombreuses églises de
la région.
Mais le calife Omar arrivé à Jérusalem en 637, n'a pas touché la rotonde
du Saint-Sépulcre. La ville est devenue un des hauts lieux de l'islam:
le Coran reconnaît le caractère de l'enseignement de Jésus, tout en le
subordonnant à l'autorité du prophète Mahomet.

Au IXe siècle, Charlemagne a obtenu que les pèlerinages chrétiens
fussent autorisés vers Jérusalem et deux monastères ont même été
établis, l'un sur le mont Sion pour les moines, l'autre pour les moniales,
près du Saint-Sépulcre. Tant bien que mal, les pèlerinages sesont
poursuivis. Lasituation s'est aggravée brusquement lorsque les Fâtimides,
implantés en Afrique du Nord, basés au Caire, ont pris Jérusalem en 969;
le calife al-Hâkîm, un fondamentaliste d'une intransigeante brutalité, a
donné l'ordre de détruirela rotonde du Saint-Sépulcre.
Les chroniques arabesont soigneusement relaté cet événement
(18 octobre1009), précisant que le calife, qui poursuivait de sa haine
chrétiens et juifs, voulait que la destruction fût totale de manière à ce
qu'on ne pût plus retrouver l'emplacement de l'Anastasis.

Quand la nouvelle se propagea, le choc fut énorme dans l'Occident
chrétien. Mais, en 1054, l'empereur de Byzance parvint à un accord
avec l'un des successeurs d'al-Hâkîm qui autorisait la reconstruction
de la rotonde. Elle ne put être menée à terme, l'empire byzantin ayant
à se défendre de l'invasion des Turcs Seldjoukides qui avaient embrassé
la foi musulmane; ceux-ci pénétrèrent très profondément en Asie Mineure
et, l'an 1071, infligèrent aux armées byzantines de Romain IV Diogène
une complète déroute, à Mantzikert...

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