samedi 19 janvier 2013

Les tombes royales de la cité sumérienne Dour...

LES TOMBES ROYALES DE LA CITE SUMERIENNE D OUR...


Le site est occupé pour la première fois à l'époque du grand mouvement de colonisation de la basse Mésopotamie, vers le milieu du VIe millénaire avant J.-C., et c'est sans doute, comme les autres habitats de cette région, une grosse communauté qui s'établit là, tout près du cours suivi par l'Euphrate à cette époque.
Elle subit au millénaire suivant une submersion importante et de longue durée aux traces de laquelle l'archéologue Woolley reconnaîtra le Déluge du mythe mésopotamien.

De la ville, consacrée au dieu-lune Nanna (appelé plus tard Sin), qui naît au IVe millénaire avant J.-C., on connaît d'abord les mystérieuses tombes royales (XXVIe s. avant J.-C.), édifiées à une période où l'on attribuait un pouvoir magique exceptionnel aux souverains, dont on préparait l'au-delà en accumulant dans leurs caveaux les trésors et les serviteurs.
Puis c'est l'époque de la Ire dynastie d'Our (XXVe s. avant J.-C.), qui domine une partie de Sumer. Les rois suivants passent sous la domination d'Akkad (XXIIIe s. avant J.-C.), de Lagash et d'Ourouk (XXIIe s. avant J.-C.). Our-Nammou fonde la IIIe dynastie d'Our (2111-2003 avant J.-C.) et un empire qui va dépasser les limites de la Mésopotamie.
Ce roi et ses premiers successeurs (Shoulgi, Amar-Souenna, Shou-Souenna) disposent de ressources immenses tirées de la gestion des biens des temples par les scribes du palais. Ils peuvent multiplier les constructions sacrées – des temples et les premières ziggourats – dans les cités de basse Mésopotamie et surtout dans leur capitale.
Mais l'empire d'Our s'effondre sous Ibbi-Souen, et les Élamites saccagent la grande cité (2003 avant J.-C.).
Our reste encore, pendant un siècle, le port du commerce avec Dilmoun, mais son rôle politique est terminé. Disputée entre Isin et Larsa, puis finalement dominée par Babylone, elle n'est plus qu'une ville sainte, dont les maîtres de la Mésopotamie, jusqu'à Cyrus, restaurent les sanctuaires.
Puis les rites cessent (IVe s. avant J.-C.) et la ville est abandonnée vers le IIe s. avant J.-C. Toutefois, son souvenir ne fut jamais oublié et fut, en particulier, conservé par certains textes bibliques qui y voyaient la patrie d'Abraham.
LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES…

Le tell, qui porte le nom arabe d'al-Muqayyar, maintenant situé à 15 km au sud de l'Euphrate, est dominé par les vestiges de son énorme ziggourat (encore haute de 18 m), qui avaient attiré l'attention des voyageurs.
Le premier fouilleur, le Britannique J. E. Taylor, y trouve (1854-1855) les textes qui permettent d'y reconnaître « Our des Chaldéens », patrie d'Abraham, dont parle la Genèse. Puis, après le passage des Anglais R. Campbell Thompson (1918) et H. R. Hall (1919), les Britanniques du British Museum et les Américains de l'University Museum of Pennsylvania s'associent pour une fouille suivie (1922-1934), sous la direction de L. Woolley.
Entourée de remparts, la ville renferme en son centre un vaste ensemble religieux. Les périodes anciennes de son histoire ne sont connues que par des sondages profonds, qui ont livré essentiellement des inhumations (époques d'Obeïd, d'Ourouk et de Djemdet-Nasr, de 4000 à 3000 avant J.-C.).
Dans la partie méridionale de l'enceinte sacrée, une vaste nécropole fut exhumée, renfermant des centaines de tombes. Parmi celles-ci, seize tombes, datant de 2600-2500 avant J.-C., furent appelées « royales » par le fouilleur, en raison de la richesse du matériel qu'elles renfermaient.
Les chambres funéraires voûtées, construites en briques et en pierres, renfermaient de nombreux corps : personnages « royaux » environnés de leurs serviteurs.
Les défunts sont inconnus des listes dynastiques et sont probablement antérieurs à la Ire dynastie d'Our.
Les rites funéraires, caractérisés par d'imposants suicides collectifs de serviteurs, ne sont pas attestés par ailleurs. La richesse du matériel funéraire retrouvé n'a pas d'équivalent : vaisselle d'or et d'argent, bijoux de lapis-lazuli, instruments de musique ornés d'incrustations, témoins de l'opulence des dynastes sumériens d'Our et de l'extension de leur réseau commercial (lapis-lazuli d'Afghanistan, stéatite du centre du plateau iranien).

À partir de la IIIe dynastie d'Our, de grands bâtiments furent érigés : temple de Nanna, dont la ziggourat, en briques crues enfermées dans un coffrage de briques cuites, est une des mieux conservées de Mésopotamie, temple Giparku de la déesse Nin-Gal, épouse de Sin, entrepôt ou palais appelé « E.nun.mah », etc.
Au sud de l'enceinte sacrée, non loin de la nécropole du IIIe millénaire avant J.-C., se dresse encore l'hypogée du roi Shoulgi, l'un des plus célèbres de la IIIe dynastie d'Our, recouvert d'un bâtiment sans doute destiné au culte funéraire, agrandi par son fils Amar-Souenna. Contrairement à la nécropole royale du milieu du IIIe millénaire avant J.-C., les hypogées de la IIIe dynastie ont été retrouvés vides.
De l'époque des rois d'Isin et de Larsa datent les vastes quartiers d'habitations privées, au sud de l'enceinte sacrée, qui sont un excellent exemple d'une ville mésopotamienne au début du IIe millénaire avant J.-C., avec ses belles maisons et ses rues étroites. Le roi Nabuchodonosor avait entouré l'ensemble sacré d'une enceinte percée de vastes portes.

N'oublions pas non plus, les fameuses statuettes de Sumer représentants des formes réptiliennes et qui restent bien mysterieuses encure de nos jours.




Sumer n'a pas fini de livrer ses secrets à notre humanité...

Voir certains de ces mysteres ici ;

http://homme-et-espace.over-blog.com/categorie-10224919.html

plus d'articles sur mon autre blog: http://lavraierealite.eklablog.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire